Mah LUDO Posté le 28 février Share Posté le 28 février Bonjour à tous les passionnés, Je passe sur le forum pour témoigner de ce qui m'est arrivé récemment, que ça puisse servir, ou certains ont-ils vécu ce même genre de "mésaventure" Le 7 février dernier, alors que la météo annonçait pour les jours à venir un temps merdique, je me suis dit que j'allais faire une petite sortie: une "sortie plaisir" comme je dis, où je ne roule pas longtemps, mais dans un coin que j'aime et pour entretenir mes capacités sportives (ici, 26 km avec pas mal de dénivelé). J'ai pris mon vieux Canyon alu "bon-à-tout-faire" des fois que la route soit mouillée....et heureusement. Alors que j'avais fait quelques kilomètres, quelques gouttes commencèrent à tomber. J'ai poursuivi l'ascension de ma côte jusqu'en haut et hop un peu de plat, puis la descente. Cette superbe descente de 6 km avec pas mal de virages que j'ai pris des dizaines de fois après le boulot pour m'y entrainer tant en force qu'en cadence du coté ascendant. Mais là... Alors que la pluie était insignifiante dans l'ascension, et que je ne faisais pas vraiment gaffe à l'état de la route, celle-ci s'est mise à devenir de plus en plus humide... il avait plu de ce coté-là. J'ai subitement pris conscience que j'allais trop vite pour une chaussée humide, que négocier les virages à cette vitesse était risqué, du moins pour mon niveau et mes craintes personnelles (...). Avant un grand virage à droite, j'ai commencé à freiner de l'avant et de l'arrière quant subitement, la roue arrière a bloqué sur plusieurs mètres en me déportant un peu à gauche. Immédiatement j'ai relâché le levier de frein arrière. Mais trop tard: la décélération qui en a résulté était bien trop faible sur jantes humides et le seul frein avant peinait à faire son office. Je continuais à me déporter à gauche dans ce virage en me rapprochant dangereusement du mur situé de l'autre coté de la route. Je n'osais pas redresser trop en me penchant à droite de peur de glisser et c'est allé très vite : quand on ne peut pas redresser à droite dans un virage à droite, on finit à gauche et j'ai tapé le mur de l'autre coté. Au-delà du fait que j'aurais pu taper une voiture/camion/moto qui venait en sens opposé, j'ai eu beaucoup de chance car ce mur était lisse et je l'ai tapé avec un certain angle. Je ne me souviens que du choc, car j'ai perdu connaissance. Je me souviens m'être réveillé au sol, frigorifié, avec une couverture de survie sur moi et un chauffeur de poids lourd à ma gauche qui me rassurait comme il le pouvait. Un autre avait aussi arrêté son camion et faisait la circulation pour évacuer les curieux... Les pompiers avaient été appelés et sont arrivés quelques minutes plus tard. La flicaille arrivée sur-place aussi et fidèle à elle-même, n'a pensé qu'à me demander de soufflet dans l'ethylotest alors que j'étais transi de froid et couché dans le VSAV (...). Un grand merci aux pompiers, qui eux, sont toujours au top. Résultats physiques : fracture de l'acromion, de la clavicule, de l'omoplate, de 3 côtes, des dermabrasions, des ecchymoses aussi (cheville, main, nez). Résultats psychiques : évidemment, je revis l'accident tous les soirs avant de dormir, mais ça semble être monnaie-courante dans les accidents. Depuis : j'en suis à J+3 semaines exactement. Ca a été très dur les 4 premiers jours, les côtes fracturées cumulées avec le reste, m'ont fait vivre l'enfer pour tout et surtout pour me coucher / lever. J'ai presque perdu le sommeil et depuis je suis fatigué au moindre effort (car je m'astreins à aller marcher tous les jours pour ne pas trop me déconditionner mais je suis vite épuisé et dois m'arrêter souvent). Mais je suis jeune, et ça va de mieux en mieux.... Le but de ce témoignage : personne n'est invincible évidemment, mais pour moi qui m'étais "interdit" d'avoir un accident de vélo pour justement éviter ce genre de problèmes ben voilà, c'est arrivé. Pour moi qui ai roulé des dizaines de milliers de kilomètres sans casque et qui prônait presque son non-port, et ce tous les jours pour du vélotaf fut un temps, ben là je l'en remercie, surtout quand je vois les rayures qu'il y a dessus...... Sans ça, c'était le trauma crânien en plus du reste. J'avais l'impression d'être suffisamment expérimenté: je le suis sûrement, mais le jour où la conjonction de plusieurs paramètres tant humains que physiques changent la donne, c'est le crash (fatigue, inattention, trop vite, et peut-être crainte exagérée de pencher dans les virages en ce qui me concerne). J'ai repensé au crash de Chris FROOME en 2019: même les meilleurs se tapent des murs, certains en se mouchant, d'autres par inattention, d'autres ..... Portez vos casques en TOUTES CIRCONSTANCES, ce n'est pas de l'idéologie sécuritaire. Je l'ai pensé par le passé, jusqu'au jour où ..... A bientôt les passionnés et prenez soin de vous. 2 5 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nicolas JOARY Posté le 28 février Share Posté le 28 février Il y a 1 heure, Mah LUDO a dit : Bonjour à tous les passionnés, Je passe sur le forum pour témoigner de ce qui m'est arrivé récemment, que ça puisse servir, ou certains ont-ils vécu ce même genre de "mésaventure" Le 7 février dernier, alors que la météo annonçait pour les jours à venir un temps merdique, je me suis dit que j'allais faire une petite sortie: une "sortie plaisir" comme je dis, où je ne roule pas longtemps, mais dans un coin que j'aime et pour entretenir mes capacités sportives (ici, 26 km avec pas mal de dénivelé). J'ai pris mon vieux Canyon alu "bon-à-tout-faire" des fois que la route soit mouillée....et heureusement. Alors que j'avais fait quelques kilomètres, quelques gouttes commencèrent à tomber. J'ai poursuivi l'ascension de ma côte jusqu'en haut et hop un peu de plat, puis la descente. Cette superbe descente de 6 km avec pas mal de virages que j'ai pris des dizaines de fois après le boulot pour m'y entrainer tant en force qu'en cadence du coté ascendant. Mais là... Alors que la pluie était insignifiante dans l'ascension, et que je ne faisais pas vraiment gaffe à l'état de la route, celle-ci s'est mise à devenir de plus en plus humide... il avait plu de ce coté-là. J'ai subitement pris conscience que j'allais trop vite pour une chaussée humide, que négocier les virages à cette vitesse était risqué, du moins pour mon niveau et mes craintes personnelles (...). Avant un grand virage à droite, j'ai commencé à freiner de l'avant et de l'arrière quant subitement, la roue arrière a bloqué sur plusieurs mètres en me déportant un peu à gauche. Immédiatement j'ai relâché le levier de frein arrière. Mais trop tard: la décélération qui en a résulté était bien trop faible sur jantes humides et le seul frein avant peinait à faire son office. Je continuais à me déporter à gauche dans ce virage en me rapprochant dangereusement du mur situé de l'autre coté de la route. Je n'osais pas redresser trop en me penchant à droite de peur de glisser et c'est allé très vite : quand on ne peut pas redresser à droite dans un virage à droite, on finit à gauche et j'ai tapé le mur de l'autre coté. Au-delà du fait que j'aurais pu taper une voiture/camion/moto qui venait en sens opposé, j'ai eu beaucoup de chance car ce mur était lisse et je l'ai tapé avec un certain angle. Je ne me souviens que du choc, car j'ai perdu connaissance. Je me souviens m'être réveillé au sol, frigorifié, avec une couverture de survie sur moi et un chauffeur de poids lourd à ma gauche qui me rassurait comme il le pouvait. Un autre avait aussi arrêté son camion et faisait la circulation pour évacuer les curieux... Les pompiers avaient été appelés et sont arrivés quelques minutes plus tard. La flicaille arrivée sur-place aussi et fidèle à elle-même, n'a pensé qu'à me demander de soufflet dans l'ethylotest alors que j'étais transi de froid et couché dans le VSAV (...). Un grand merci aux pompiers, qui eux, sont toujours au top. Résultats physiques : fracture de l'acromion, de la clavicule, de l'omoplate, de 3 côtes, des dermabrasions, des ecchymoses aussi (cheville, main, nez). Résultats psychiques : évidemment, je revis l'accident tous les soirs avant de dormir, mais ça semble être monnaie-courante dans les accidents. Depuis : j'en suis à J+3 semaines exactement. Ca a été très dur les 4 premiers jours, les côtes fracturées cumulées avec le reste, m'ont fait vivre l'enfer pour tout et surtout pour me coucher / lever. J'ai presque perdu le sommeil et depuis je suis fatigué au moindre effort (car je m'astreins à aller marcher tous les jours pour ne pas trop me déconditionner mais je suis vite épuisé et dois m'arrêter souvent). Mais je suis jeune, et ça va de mieux en mieux.... Le but de ce témoignage : personne n'est invincible évidemment, mais pour moi qui m'étais "interdit" d'avoir un accident de vélo pour justement éviter ce genre de problèmes ben voilà, c'est arrivé. Pour moi qui ai roulé des dizaines de milliers de kilomètres sans casque et qui prônait presque son non-port, et ce tous les jours pour du vélotaf fut un temps, ben là je l'en remercie, surtout quand je vois les rayures qu'il y a dessus...... Sans ça, c'était le trauma crânien en plus du reste. J'avais l'impression d'être suffisamment expérimenté: je le suis sûrement, mais le jour où la conjonction de plusieurs paramètres tant humains que physiques changent la donne, c'est le crash (fatigue, inattention, trop vite, et peut-être crainte exagérée de pencher dans les virages en ce qui me concerne). J'ai repensé au crash de Chris FROOME en 2019: même les meilleurs se tapent des murs, certains en se mouchant, d'autres par inattention, d'autres ..... Portez vos casques en TOUTES CIRCONSTANCES, ce n'est pas de l'idéologie sécuritaire. Je l'ai pensé par le passé, jusqu'au jour où ..... A bientôt les passionnés et prenez soin de vous. Merci pour ce récit très vivant, j'ai frissonné en imaginant la scène. Tu t'en tires bien, en fin de compte. Bon rétablissement ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Michel DURY Posté le 28 février Share Posté le 28 février Vacherie de crash, purée! Tu as eu de la chance dans ta malchance, le camion dont tu parles aurait pu te chopper au passage, ça a dû se jouer à pas grand chose. Je ne puis que te souhaiter une convalescence pas trop douloureuse et surtout espérer que tu n'en conserves pas de séquelles. Si d'ici l'été tu es bien remis et que ton mental n'est plus accaparé par cette douloureuse expérience, tu auras bien surmonté l'épreuve, c'est ce que je te souhaite! Prudence sous la flotte les gars, c'est le piège et il vaut mieux perdre quelques minutes, quitte à s'abriter en attendant que ça passe. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thierry GEUMEZ Posté le 28 février Share Posté le 28 février Merci pour ton témoignage et, surtout, je te souhaite un bon rétablissement ! Comme tu dis, il faut la conjonction de plusieurs facteurs pour qu'un accident survienne (les cours de sécurité en entreprise parlent de "l'arbre des causes"). Je m'interroge sur l'âge de tes pneus puisque tu as pris ton "vieux Canyon bon à tout faire". Si la gomme est ancienne, elle durcit et l'adhérence diminue. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
James JEAU Posté le 28 février Share Posté le 28 février Sacré gamelle en effet bon rétablissement. Quant au port du casque, je n'ai jamais douté de son utilité, encore moins depuis qu'une voiture m'a renversé et que j'ai tapé direct avec l'épaule et le casque sur le bitume. Il y a quelques semaines, je me suis aperçu au bout de trois km que j'avais oublié de mettre mon casque, j'ai pas hésité longtemps à revenir quand je me suis souvenu qu'il m'avait surement évité le pire. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Franck Steinel Posté le 28 février Share Posté le 28 février (modifié) Le casque j'étais pas fan, doux euphémisme. Il faut dire que je n'avais jamais acheté que des premiers prix, et que je les aurai porté très rarement, car je trouvais ça très, très désagréable. Et puis un jour une banale chute, à très basse vitesse, mais avec perte de connaissance, et hôpital, quand même. C'est à la tête des gens qui attendaient leur tour, sur les brancards autour de moi, que j'ai compris que ma bosse à la tête était vraiment impressionnante. Plus de peur que de mal, heureusement. Mais par la suite j'ai investi dans des casques de meilleur facture, pas toujours très cher, mais d'une marque avec laquelle je me sentais parfaitement bien. Et ce, dans toutes les conditions. Il est important, à mon sens de trouver ce genre de casques, quand on est réfractaire à son port. Bon, et prompt rétablissement, Mah ... Modifié le 28 février par Franck Steinel Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre-Yves DESSIMOZ Posté le 29 février Share Posté le 29 février Les accidents je ne connais que trop bien, ils restent gravés dans mon cerveau, sans m’obséder ni me retenir aucunement de continuer! Moi ce ne sont pas les rochers, ni la route mouillée, ni la vitesse incontrôlée, les responsables, mais l’élément motorisé de gens inconscients de ce que l’être humain doit endurer sur cette terre, l’horreur du bruit de la chute, les trente six étoiles que l’on voit passer dans notre tête et la peur des conséquences. Lorsque l’on se relève tout amoché, qu’on a l’impression de ne plus pouvoir bouger ses jambes,on ne souffre jamais tout de suite, un petit temps de latence s’écoule, puis une personne charitable vous injecte une substance qui endort votre douleur… Non le casque ne sauve pas tjrs une vie, la perte de connaissance ne dépend pas non plus de son port! Une fois sans et pas de perte, une fois avec et rendez vous au pays des rêves . Bon rétablissement, essaie d’oublier que toi seul es responsable, je dis ça parce que ma troisième chute, tout seul comme un gros c , je continue à payer l’addition… Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
OnTheRoadToNowhere Posté le 29 février Share Posté le 29 février Bon courage, et bon rétablissement Personnellement, persuadé que le casque, même s'il ne protège pas de tout, est indispensable, et encore plus après en avoir fendu un sur une banale chute en VTT... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nicolas JOARY Posté le 29 février Share Posté le 29 février De chaque gamelle que j'ai prise, même sans grosses blessures - heureusement pour moi - je garde en souvenir la vitesse à laquelle ça se passe, qu'on roule vite ou pas, et je me dis que je n'ai pas les bons réflexes. Difficile de s'entraîner pour ça, il y a tant de variables en jeu, mais quand on se sent partir, c'est souvent déjà trop tard pour se rattraper. Faudrait apprendre à tomber, mais le vélo c'est pas le judo. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Geoffroy CACHAT Posté le 29 février Share Posté le 29 février Je ne peux, comme les autres, que te souhaiter une bonne suite de rétablissement et du courage ensuite quand il sera temps de reprendre. Toute chute même très anodine est un trauma. Il faut être patient pour se reconstruire et ne pas hésiter à aller voir un spécialiste le cas échéant quand ce trauma a pris une place importante et agit sur des paramètres de guérison. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge NAVETAT Posté le 29 février Share Posté le 29 février Il y a 15 heures, Mah LUDO a dit : J'avais l'impression d'être suffisamment expérimenté: je le suis sûrement, mais le jour où la conjonction de plusieurs paramètres tant humains que physiques changent la donne, c'est le crash (fatigue, inattention, trop vite, et peut-être crainte exagérée de pencher dans les virages en ce qui me concerne). J'ai repensé au crash de Chris FROOME en 2019: même les meilleurs se tapent des murs, certains en se mouchant, d'autres par inattention, d'autres ..... Portez vos casques en TOUTES CIRCONSTANCES, ce n'est pas de l'idéologie sécuritaire. Je l'ai pensé par le passé, jusqu'au jour où .... Effectivement ça n'arrive pas qu'aux autres comme certains on parfois tendance à le mettre en avant et le port du casque même si il ne protège que la tête est de nos jours indispensable. Ma propre expérience 2 chutes sur la tête , l'une sans casque en pleine ascension de col ( donc pas vite ) en danseuse la roue avant a glissée sur des épines de sapins, bilan : arcade sourcilière ouverte et complètement sonné mais pas de fracture. La seconde avec casque, à cause d'un chat qui a traversé dans ma roue avant, un magnifique soleil et un choc pilepoil sur le front, bilan légère perte de connaissance, pas de fracture et compression des cervicales. Le médecin à l'hosto m'a dit que ce jour là c'est le casque qui a évité le pire car j'avais la forme des mousses incrustée sur mon front. Dernière expérience en date c'est mon pote Éric qui en a fait les frais dans la descente des Balcons D'Auris, chute à cause d'une chaussée humide et du ciment sur la route, choc sur la tête, distension des ligaments de l'acromion mais pas de perte de connaissance, voir le casque et l'histoire ici : https://www.velo101.com/forum/topic/37102-fracture-clavicule-sans-déplacement-distension-des-ligaments-de-lépaule/#comment-825101 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jacques VANDEWIELE Posté le 1 mars Share Posté le 1 mars C'est quand on peut lire ou entendre un tel récit que l'on se rend compte de l'importance de l'usage du casque. Bon rétablissement en espérant que ce ne soit plus trop douloureux les premiers jours passés. En ce qui concerne les policiers ( et non pas la flicaille !) ils n'ont fait que leur boulot. Ils ne sont pas pompiers donc ils ne peuvent pas s'occuper d'un blessé pour éviter de faire pire que mieux. Dans ce genre d'accident je dirais " chacun son boulot " : la circulation et l'éthylotest pour la police et les premiers soins ,le conditionnement ainsi que la prise en charge du blessé pour les pompiers. L'alcool et les stupéfiants étant de plus en plus présents il est normal de vérifier si les auteurs ou victimes d'accidents sont sous influence ou pas pour les assurances certainement et pour la justice éventuellement ( sans doute pas dans ce cas-ci ). 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre PLANA Posté le 1 mars Share Posté le 1 mars Le 28/02/2024 à 17:39, Mah LUDO a dit : Bonjour à tous les passionnés, Je passe sur le forum pour témoigner de ce qui m'est arrivé récemment, que ça puisse servir, ou certains ont-ils vécu ce même genre de "mésaventure" Le 7 février dernier, alors que la météo annonçait pour les jours à venir un temps merdique, je me suis dit que j'allais faire une petite sortie: une "sortie plaisir" comme je dis, où je ne roule pas longtemps, mais dans un coin que j'aime et pour entretenir mes capacités sportives (ici, 26 km avec pas mal de dénivelé). J'ai pris mon vieux Canyon alu "bon-à-tout-faire" des fois que la route soit mouillée....et heureusement. Alors que j'avais fait quelques kilomètres, quelques gouttes commencèrent à tomber. J'ai poursuivi l'ascension de ma côte jusqu'en haut et hop un peu de plat, puis la descente. Cette superbe descente de 6 km avec pas mal de virages que j'ai pris des dizaines de fois après le boulot pour m'y entrainer tant en force qu'en cadence du coté ascendant. Mais là... Alors que la pluie était insignifiante dans l'ascension, et que je ne faisais pas vraiment gaffe à l'état de la route, celle-ci s'est mise à devenir de plus en plus humide... il avait plu de ce coté-là. J'ai subitement pris conscience que j'allais trop vite pour une chaussée humide, que négocier les virages à cette vitesse était risqué, du moins pour mon niveau et mes craintes personnelles (...). Avant un grand virage à droite, j'ai commencé à freiner de l'avant et de l'arrière quant subitement, la roue arrière a bloqué sur plusieurs mètres en me déportant un peu à gauche. Immédiatement j'ai relâché le levier de frein arrière. Mais trop tard: la décélération qui en a résulté était bien trop faible sur jantes humides et le seul frein avant peinait à faire son office. Je continuais à me déporter à gauche dans ce virage en me rapprochant dangereusement du mur situé de l'autre coté de la route. Je n'osais pas redresser trop en me penchant à droite de peur de glisser et c'est allé très vite : quand on ne peut pas redresser à droite dans un virage à droite, on finit à gauche et j'ai tapé le mur de l'autre coté. Au-delà du fait que j'aurais pu taper une voiture/camion/moto qui venait en sens opposé, j'ai eu beaucoup de chance car ce mur était lisse et je l'ai tapé avec un certain angle. Je ne me souviens que du choc, car j'ai perdu connaissance. Je me souviens m'être réveillé au sol, frigorifié, avec une couverture de survie sur moi et un chauffeur de poids lourd à ma gauche qui me rassurait comme il le pouvait. Un autre avait aussi arrêté son camion et faisait la circulation pour évacuer les curieux... Les pompiers avaient été appelés et sont arrivés quelques minutes plus tard. La flicaille arrivée sur-place aussi et fidèle à elle-même, n'a pensé qu'à me demander de soufflet dans l'ethylotest alors que j'étais transi de froid et couché dans le VSAV (...). Un grand merci aux pompiers, qui eux, sont toujours au top. Résultats physiques : fracture de l'acromion, de la clavicule, de l'omoplate, de 3 côtes, des dermabrasions, des ecchymoses aussi (cheville, main, nez). Résultats psychiques : évidemment, je revis l'accident tous les soirs avant de dormir, mais ça semble être monnaie-courante dans les accidents. Depuis : j'en suis à J+3 semaines exactement. Ca a été très dur les 4 premiers jours, les côtes fracturées cumulées avec le reste, m'ont fait vivre l'enfer pour tout et surtout pour me coucher / lever. J'ai presque perdu le sommeil et depuis je suis fatigué au moindre effort (car je m'astreins à aller marcher tous les jours pour ne pas trop me déconditionner mais je suis vite épuisé et dois m'arrêter souvent). Mais je suis jeune, et ça va de mieux en mieux.... Le but de ce témoignage : personne n'est invincible évidemment, mais pour moi qui m'étais "interdit" d'avoir un accident de vélo pour justement éviter ce genre de problèmes ben voilà, c'est arrivé. Pour moi qui ai roulé des dizaines de milliers de kilomètres sans casque et qui prônait presque son non-port, et ce tous les jours pour du vélotaf fut un temps, ben là je l'en remercie, surtout quand je vois les rayures qu'il y a dessus...... Sans ça, c'était le trauma crânien en plus du reste. J'avais l'impression d'être suffisamment expérimenté: je le suis sûrement, mais le jour où la conjonction de plusieurs paramètres tant humains que physiques changent la donne, c'est le crash (fatigue, inattention, trop vite, et peut-être crainte exagérée de pencher dans les virages en ce qui me concerne). J'ai repensé au crash de Chris FROOME en 2019: même les meilleurs se tapent des murs, certains en se mouchant, d'autres par inattention, d'autres ..... Portez vos casques en TOUTES CIRCONSTANCES, ce n'est pas de l'idéologie sécuritaire. Je l'ai pensé par le passé, jusqu'au jour où ..... A bientôt les passionnés et prenez soin de vous. "S'interdire" d'avoir un accident en vélo est un vœux pieux, malheureusement... Pour moi c'est environ une chute par an, la plupart du temps avec un genou râpé, de temps en temps avec des bonnes brulures un peu partout, et il y a deux ans après plus de 50 ans de vélo, le premier vraiment gros accident, avec un bilan clinique similaire au tien (Acromio + 6 cotes + pneumothorax). Bon je suis remonté sur le vélo moins de deux mois après... Notre pratique du vélo, nous rend familier avec la douleur et l'effort, ça va t'aider pour la rééducation. Bon rétablissement ! 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jpfvelo Posté le 1 mars Share Posté le 1 mars indispensable ,je suis parti un jour sans l avoir mis ,après 500m je me dis il me manque quelque chose , j avais mis un bonnet pour le froid , je suis retourné chez moi , pour le mettre ,de chutes comme tout le monde j en ai eu , et sur toutes celles que j ai eu , mains , coude , col du fémur , deux ont atteint mon crane et heureux de l avoir sur la tête , c 'est une zone fragile ,les mains on se relève ,même lorsque j ai eu mon col du fémur j ai réussi a me relever avec l aide des copains , mais la tête a chaque fois étourdie et tu ne sais plus ce qui se passe pendant un temps plus ou moins long , heureusement pas grave dans mon cas bon rétablissement Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mah LUDO Posté le 1 mars Auteur Share Posté le 1 mars (modifié) Salut ! @Thierry GEUMEZ: oui en effet, j'ai regardé car je note tout ce que je fais sur mes vélos: les pneus ont été changés en mars 2022. Quand je regarde les rayures sur le casque, je ne regrette pas de m'être laissé offrir le mien par.... ma femme ! (Un beau GIRO Vanquish en plus). Je lui dois a minima de ne pas être mort et/ou traumatisé crânien. Je vous remercie de votre soutien en tous cas les gars. Je me suis promis que ma première sortie s'effectuera sur cette même portion pour conjurer le sort: évidemment avec l'appréhension, ce sera nettement moins vite même s'il fait sec, et pas si le temps est menaçant ou pluvieux. Mais là-dedans, je vois que je ne suis pas le seul à m'être vautré... ---> @Pierre PLANA: ton accident était apparemment nettement pire que le mien ! Tu as fait un pneumothorax et 6 côtes fracturées ! Je n'imagine même pas comment tu as du en baver pour dormir, l'hospitalisation, la sédation nécessaire ! Pour moi, les 4 premières nuits il était impossible de me relever seul même en étant presque assis pour dormir. Ma femme m'aidait à me lever pour aller aux toilettes la nuit, ça me coupait la respiration tout en me brûlant les côtes. J'en pouvais plus moralement de tant souffrir ..... J'ai été hypo-sédaté en sortie d'hôpital: un ami médecin m'a refait une ordonnance à J+2 pour de la codéine et là ça a tout changé. Mais je me suis astreint à me sédater seulement le minimum, soit 4 jours personnellement. Franchement je ne sais pas si ma passion pour le vélo de route résisterait à un autre accident de la sorte. Je ne sais pas comment je vais "reprendre la route", dans quel état d'esprit, avec quelle assurance maintenant ....Et puis l'état du vélo: je ne sais pas s'il y a de la casse mais les cocottes sont tournées, la direction n'est plus dans l'axe de la fourche. Je verrai ça dès que possible. J'imagine même pas le même gadin avec mon Pinarello tout carbone à 9000 balles............... Un truc auquel j'ai pensé: il existe des gilets de protection pour les vététistes, mais rien du tout pour le cyclisme sur route, étonnant quand on sait à quelle vitesse on roule par rapport aux VTT, et sur quel support, avec les voitures, les priorités... A quand des gilets de protection pour cycliste sur route très léger ? @Jacques VANDEWIELE: c'est sûrement parce-qu'on n'a pas la même histoire nationale, depuis juillet 1942 au moins..... puis 2013, puis 2018, puis 2019, etc... Ils devraient se cacher et arrêter de faire les "super-citoyens" parce-que honte à ces corporations dont l'histoire est riche d'enseignements de quoi ils sont capables sur simple "ordre"... Modifié le 1 mars par Mah LUDO Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bernard MOREAU Posté le 1 mars Share Posté le 1 mars Le 28/02/2024 à 17:39, Mah LUDO a dit : Avant un grand virage à droite, j'ai commencé à freiner de l'avant et de l'arrière quant subitement, la roue arrière a bloqué sur plusieurs mètres en me déportant un peu à gauche. Immédiatement j'ai relâché le levier de frein arrière. Mais trop tard: la décélération qui en a résulté était bien trop faible sur jantes humides et le seul frein avant peinait à faire son office. Je continuais à me déporter à gauche dans ce virage en me rapprochant dangereusement du mur situé de l'autre coté de la route. Je n'osais pas redresser trop en me penchant à droite de peur de glisser et c'est allé très vite : quand on ne peut pas redresser à droite dans un virage à droite, on finit à gauche et j'ai tapé le mur de l'autre coté Je ne me suis jamais trouvé dans ce même cas de figure sur route humide. Par contre, sur terrain sec, dans des cyclosportives, il m'est arrivé en quelques occasions que dans un virage je me rende compte que j'allais trop vite. Ce que j'ai fait dans ces quelques cas, c'est d'aller tout droit en freinant à fond. Chaque fois j'ai réussi à ralentir suffisamment pour ne pas sortir de la route. Je préférais risquer de rentrer tout droit dans un mur que de chuter sur la route. Une fois j'ai pu opter pour une entrée de cours de ferme. Il me reste à te souhaiter un rétablissement complet le plus rapide possible. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mah LUDO Posté le 2 mars Auteur Share Posté le 2 mars ------------------------------------------------------------------ Quant au vélo, dont je n'ai pas parlé. Et bien c'est pas chouette. Apparemment il n'y a pas de casse mais le cintre semble s'être desserré et les cocottes ont elles aussi, tourné... Le casque, rayé... 😞. Une fissure à l'intérieur. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mah LUDO Posté le 2 mars Auteur Share Posté le 2 mars @Bernard MOREAU Merci Bernard. J'ai vu un ami chirurgien en retraite hier après-midi, il m'a donné quelques conseils pour remobilier l'épaule, étant au 23 ème jour. Je pense aussi que tu as eu le bon réflexe. Perso il semble que c'est à peu près ce que j'ai fait, je me souviens avoir freiné au maximum de la roue avant, mais ça n'a pas suffi.... J'ai eu un bol monstre de ne pas avoir tapé de véhicule en face, ou passer au dessus d'une glissière de sécurité, .. parce-qu'en bas, derrière le fameux mur, c'était le ravin ... quand j'y repense :(( 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Administrators Admin Posté le 2 mars Administrators Share Posté le 2 mars Hors sujets supprimés. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claude MUNIER Posté le 3 mars Share Posté le 3 mars il y a 30 minutes, cannondale a dit : Je remercie Mah ludo de m'avoir insulté et menacé en messages privés pour avoir dit que les flics avaient fait leur travail. 👏 Ca cerne l'individu... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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