Franck PASTOR

Bon… comme prévu, trop de verglas résiduel sur mes routes pour que j'ose me lancer dans une sortie cet après-midi. Donc, du fait de mes problèmes personnels et de la quarantaine qui s'ensuivra, évoqués plus haut, puis de la reprise du boulot, je ne pourrai pas un mètre de vélo avant le 27 février. Au mieux. Au cas où je me coupe du forum pendant cette période, ce qui est fort probable, ne soyez donc pas surpris: ce sera juste pour ne pas augmenter ma frustration en lisant les compte-rendus de sortie et les kilométrages effectués par ceux qui auront la chance de pouvoir sortir, eux.

Vers le Chalet Reynard, c'est nettement moins pentu.

J'ai honte, mais toujours 0 km pour février... T'es pas le seul. D'abord, au début du mois ma tige de selle se coince dans le réducteur de tube de selle : je voulais monter ma tige de selle, et le réducteur est monté avec ! 😲 Et puis, une fois l'une décollée de l'autre (merci à Jérémie pour ses conseils à distance), la neige est arrivée. Aujourd'hui retour des températures positives, et fonte partielle de la neige, mais cette nuit il fera -4°C et donc ça va verglacer de partout. Pas sûr que ça fondra entièrement demain (+4° maxi attendus) et donc reprise du vélo improbable. Après-demain je pars à Grenoble pour trois jours pour une affaire familiale urgente. À mon retour, quarantaine obligatoire. Sept jours à ne pas pouvoir mettre le nez dehors, alors que les températures seront enfin redevenues positives. Pour la première fois depuis au moins quinze ans, mon compteur risque de se maintenir à 0 km pour tous le mois de février.

La bonne question à se poser : 25 de moyenne sur nos si belles routes belges, ça correspond à combien de moyenne sur des routes normales ? D'autre part, comme tu es bien placé pour le savoir, les gens confondent souvent vitesse moyenne et vitesse de croisière… 😉

J'avais déjà vu cette vidéo, c'est d'ailleurs peut-être toi qui me l'avait indiquée à l'époque. Elle semble d'ailleurs confirmer (d'après sa deuxième partie) qu'au-delà d'approximativement 25% on ne va pas plus vite qu'à pied, pour le même type d'effort fourni. 😃 Indépendamment de l'avancée de la position, n'y a-t-il pas un seuil de pente au-delà duquel le vélo basculerait obligatoirement en arrière ? Le 40% dont tu parles peut-être ?

Qui sait, s'il avait vécu à notre époque, il aurait peut-être sorti un truc de ce genre. 😛 Mais ce n'est pas de moi en tout cas : j'ai lu plusieurs fois des maximes comme celle-ci dans différents articles et bouquins sur le vélo. Quant à me rappeler lesquels… Le plus inattendu d'entre eux doit dater des années 30, c'était un article du journal l'Équipe d'alors (quand il s'appelait encore l'Auto, je crois) relatant une étape de montagne d'un Tour de l'époque. Lu dans un recueil d'articles remarquables de l'Équipe, recueil qui doit encore traîner dans ma chambre de la maison familiale à Grenoble…

C'est presque littéralement la porte à côté de chez moi. C'est vraiment frustrant de ne pas pouvoir y assister en vrai (pas de public autorisé sur place en raison de la pandémie). 😢

Je ne suis pas d'accord. Originaire de Grenoble, j'ai grimpé souvent, et parfois sans aucun entrainement, des côtes de pente semblables mais bien plus longues que le Fond des Cris, et j'y éprouvais à chaque fois du plaisir, le plaisir de l'effort modéré et maîtrisé, tout à fait semblable à celui éprouvé lors de la marche en montagne. Mais alors, comme le disait joliment Olivier Milliès-Lacroix plus haut, je cherchais, grâce à des braquets vraiment adaptés, à battre des records de lenteur plutôt que de rapidité. C'est ça, se faire « mentalement piéton ». Pour la Voie des Chars, c'est un «morceau» certes, que je sens passer quand je le grimpe, mais qui n'a pas de quoi m'effrayer vraiment. Près de chez mes parents, il y a une côte de pente semblable et plus longue encore, la côte de Rocharey, qui se dompte sans effort énorme de ma part avec le 24/34. Ceci dit, pour que j'y sois vraiment à l'aise, c'est je pense le 24/36 ou le 24/38 qu'il faudrait. Si je voulais la grimper tous les jours, ce serait le genre de braquets que je monterais sur ma bécane. Il n'y a pas de côte trop difficile, il n'y a que des braquets inadaptés.

Déjà traité un poil plus bas dans le sujet « Des nouvelles de Remco Evenepoel »… 😉

Entre « pas convaincu du tout » et « pas entièrement convaincu » (c'est ce qu'il dit vraiment), il y a une marge. Il ne tarit pas d'éloges sur la qualité du freinage même. Les défauts, on les a déjà relevés ici aussi (pas assez d'espace entre les plaquettes et le disques, frottements assez fréquents, risque de surchauffe et de voile… Et qu'est-ce que ça veut dire « potentiel de mécanique », parmi les défauts ? On sent le traducteur automatique pas encore au point…

Et un vélo ça ne grimpe pas aux arbres mais ça avance bien plus vite qu'un piéton, même plus du double :-) Et ça dépend aussi du niveau du «piéton» en question. S'il a le même niveau physique que soi-même et qu'il produit la même dépense d'énergie, d'accord, et c'était mon propos. Mais si c'est un coureur à pied de haut niveau qui y va à fond, on risque carrément de se faire humilier à ne pas pouvoir le suivre dans une pente de col alpin à 8 %-10 % ! Ça ne m'est pas encore arrivé, mais j'ai connu à mon service militaire un coureur à pied qui grimpait l'Alpe d'Huez plus vite que moi à vélo (1h10)…

Ce n'est pas ta philosophie, et la plupart du temps ce n'est pas la mienne non plus puisque j'aime bien grimper une côte le plus vite possible, mais il y a plein de gens qui se contenteraient de la grimper, cette côte, et peu importe la vitesse, du moment qu'on arrive en haut, de préférence par ses seuls moyens et sans mettre pied à terre. Ceux-là ne sont généralement pas disposés à se mettre dans le rouge pour y arriver. À ceux-là, le dérailleur et les braquets qui leur sont vraiment adaptés sont leurs amis. 😉 Comme ils y ont pris du plaisir, ils ont envie d'y revenir, et plus ils y reviennent, et plus leur condition physique s'améliore… et plus leurs braquets augmentent sur la même côte. Soit dit en passant, je me pose la même question que Claude plus haut : voit-on souvent des cyclistes adeptes systématiques du VAE se (re)mettre au vélo «musculaire» par la suite ? Sans pouvoir le prouver indiscutablement, ce n'est pas mon impression, ce serait carrément le contraire, même.

Non… Chez mon vélociste, je demande simplement une chaîne KMC 11 vitesses, sans faire attention au modèle. 😳

On m'a toujours dit également de faire l'inverse, mais pour garder un freinage silencieux, pas pour améliorer le freinage sous la pluie.

À peu près la même chose pour moi. J'ai cette même pince, mais si elle marche bien en effet pour démonter l'attache rapide, elle devrait aussi marcher pour la monter, elle est censée aussi servir à ça. Or ce n'est pas toujours le cas. J'ai monté deux chaines 11 vitesses Shimano avec leurs attaches rapides. La première fois c'est passé avec l'outil BBB en forçant comme un bœuf, la deuxième fois pas moyen d'y arriver et j'ai dû recourir à l'astuce de l'appui sur la pédale. Franchement, les chaînes KMC, c'est plus pratique : aucun problème aussi bien au démontage qu'au montage avec la même pince BBB. Je compte y revenir pour ma prochaine chaîne.

La condition physique requise dans le contexte de mes raisonnements est justement celle d'un marcheur. Et le raisonnement se fait en termes de temps de sortie, pas de distance. Quelqu'un qui veut faire du vélo, tel que je le préconise, pendant, disons, deux heures, doit être capable au préalable de marcher pendant deux heures à allure normale sur le même type de terrain et sans fatigue particulière. Si la condition physique ne permet pas cela, c'est effectivement problématique. Ensuite, il y a la question de l'accoutumance aux heures de selle, et pour cela on y ira progressivement. Mais si la condition d'un bon marcheur est déjà là, la progression se fera vite.

J'en ai bien conscience. Il le faut... si on ne veut pas souffrir tout en restant sur un vélo (sans assistance). Si ne pas souffrir n'est pas la priorité, ou si on ne se refuse pas une assistance, on fera autrement !

Sur mes roues de 28, les pneus sont des 30 mm de section (32 réels). On doit avoir donc plus ou moins le même développement, au final.

Elle avait pris soin de rester sur le 30/42 ? Qui est pour info légèrement plus grand que mon 24/34: 30/42 vaut approximativement 0,714 ; 24/34 vaut approximativement 0,706. Si on n'est pas ou plus entraîné au vélo et si on se sent forcer, il faut mettre plus petit, jusqu'à ce qu'on ne force pas plus que ce que notre organisme le permet.

Si une personne grimpe le Fond des Cris à 4 km/h, elle irait à quelle vitesse à pied ? C'est la question qu'elle devrait se poser. Et la réponse, c'est : encore nettement moins vite. A moins d'enfourcher une enclume (genre un VAE en panne de batterie ;-) ou de s'être grossièrement trompé de braquets, on ira toujours plus vite à vélo qu'à pied dans ce genre de côte pas énormément pentue et très régulière. Pour la Voie des Chars, c'est autre chose : on peut se retrouver à aller guère plus vite qu'un piéton si on ne fournit pas plus d'effort que lui, mais au moins on l'aura fait par ses propres moyens physiques, ce qui reste autrement plus gratifiant que de le faire avec assistance.

La personne ne va pas s'essouffler si elle ralentit la rotation de ses pédales. Le reste de ce que tu dis ne fait que confirmer mes dires, au contraire. La plupart des gens n'acceptent pas d'aller lentement dans les côtes, c'est une frustration aussi ancienne que la première tentative de grimper une côte à vélo. La pesanteur est invisible, et donc difficile à appréhender et c'est encore pire, encore plus frustrant si certains vont plus vite que soi. C'est donc une question essentiellement mentale. Si on ne cherche pas à aller le plus vite possible (j'exclus donc toute contrainte de compétition, même avec soi-même, et toute contrainte liée au travail ou au temps de travail, par exemple minimiser le temps de trajet pour aller au boulot ou à l'école), il faut accepter d'être mentalement piéton dès qu'on grimpe une côte, comme le disait Claude Genzling, et je pense qu'il a entièrement raison. Il faut accepter de ne pas fournir plus d'effort que si on marchait sur la même côte, et ne pas chercher à reproduire le "miracle" qui faisait qu'on allait sur le plat quatre fois plus vite qu'à pied. Si on se place dans cette disposition d'esprit, qui rejette tout effort inutile et toute comparaison avec d'autres personnes et/ou d'autres moyens de transport, l'effort devient aussi facile et plaisant que la marche.. à condition de disposer de braquets adaptés. Et ce n'est alors pas plus frustrant que la marche : d'ailleurs, quand on se promène en marchant, qui se soucie d'autres marcheurs qui vous dépassent? Mieux même, on continuera quand même à aller généralement bien plus vite qu'un piéton pour le même type d'effort. Ce qu'on oublie souvent, c'est qu'un piéton, dans une côte bien raide, marche plutôt dans les 3-4 km/h. Même quand quelqu'un a la sensation d'être arrêté à vélo alors qu'on est à 6-7 km/h, on va en fait deux fois plus vite qu'à pied.

Exact. Mais sans les braquets adéquats la patience n'apportera pas grand'chose non plus… Je rectifie donc: disons que le braquet minuscule est une condition nécessaire mais non suffisante à la réussite de ce quinquagénaire bedonnant. 🆒 Et pour moi qui suis aussi (presque) quinquagénaire, sportif depuis toujours, maigre de naissance, mais pas particulièrement doué pour ce sport, des braquets de ce genre permettent de tourner en côte les jambes comme sur le plat et d'enchaîner les raidards comme à la parade.

N'est-ce pas un rire jaune que j'entends, du côté du pays des petits hommes bleus ? 😇

CQFD ! J'adore ! Exactement ce que je me tue à dire sur ce forum à longueur d'année ! 😆 Et si les équipementiers avaient conservé le triple, on pourrait avoir en série des braquets de série du genre 24/34, comme j'en dispose maintenant… mais non. Tant de gens passent au VAE alors que pour beaucoup d'entre eux, il suffirait de braquets de ce genre !

Que pouvait donner d'autre un natif de Grenoble, descendant de Pieds-noirs espagnols, de Bourguignons et de montagnards du Vercors, dans un pays comme le tien, sinon un résultat encore plus surréaliste que les surréalistes du pays du surréalisme ? 😆 Et faites attention, ma fille prendra bientôt la relève… Elle, elle a du sang belge en plus !