Franck PASTOR

J'ai vu Sagan jouer au foot avec Brumotti sur leurs vélos respectifs, dans une vidéo. Ça doit requérir une technique similaire. Et ça situe le niveau. Autrement dit, faut vraiment être un virtuose.

Qui sait, il arrête peut-être entre autres parce qu'il en aurait marre qu'on lui rappelle en permanence cette histoire…

Par contre, pour pousser le 40/23 dans le Smeysberg, tu n'as aucun problème de conscience, hein ? Y a comme une légère incohérence dans l'air, mais bon c'est vrai que tu ne vas pas les chercher souvent, ces côtes-là… allez, je ressors.

Oui, je me dois de rectifier : prendre la roue de Michel, c'est la garantie de passer à côté de toutes les côtes vraiment intéressantes de la région. 😛 Et comme il a peur pour son beau vélo un peu fragile (surtout la direction… quand on parle de matos bancal… 😇), il refusera également d'emprunter tout passage pavé qui font pourtant la légende du pays.

Elles ne sont pas adaptées à notre cyclisme... pour le moment. Je serais prêt à parier que dans quelques années des solutions plus légères et encore plus ergonomiques de ce type apparaîtront. Depuis quelques temps, il est déjà possible de changer les vitesses de ces boîtiers/moyeux via des leviers adaptés au cintre à trois positions. Je pense me tourner vers une solution de ce type pour mon prochain vélo, de type gravel ou randonneur. Disciplines où la réduction de l'entretien de la machine est un point important. 🆒 D'un autre côté je suis avec intérêt les solutions de type Enviolo (changement de vitesse continu et/ou automatique). Pour l'instant, l'étendue des vitesses proposées n'est pas assez grande (contrairement au Pinion ou au Rohloff) mais le principe est très séduisant, et j'espère que ça va se développer.

Je suis certain que l'avenir de la transmission se trouve quelque part entre ces deux solutions déjà existantes: https://pinion.eu/en/ https://www.enviolo.com/en/ Tu ne m'as d'ailleurs toujours pas dit ce que tu en pensais… préfèrerais-tu râler sur un soi-disant manque d'alternatives plutôt que de te pencher sur celles qui existent déjà ? 😇

Un disque de 140 à l'arrière n'arrangerait-il pas les choses ? Sur mon vélo à moi, c'est très rare que je bloque la roue. Ça a dû m'arriver deux fois lors de freinages d'urgence, à mes débuts sur les disques, et puis plus rien. Et j'ai un disque de 140 à l'arrière. Tu me diras que j'ai aussi des pneus de 30 et que ça doit jouer sur l'absence de blocage, ce qui est probable. Mais je me demande si ces blocages, à mes débuts, ne venaient pas essentiellement du fait qu'en cas d'urgence, mes habitudes de freinage avec les patins étaient revenues automatiquement. On n'actionne pas les leviers de freins à disques de la même façon qu'avec les freins à patins, et si les anciennes habitudes de freinage reviennent par réflexe, ça peut faire mal.

48 km aujourd'hui, encore dans les environs de Tervuren, Huldenberg et Overijse. Il avait neigé cette nuit, et ça caillait encore grave ce matin. J'ai attendu patiemment que la neige fonde pour partir, vers 12 h 30. Température de 2°-3° le long de la sortie pour un temps nuageux et assez venteux, mais sec, et les routes aussi crades que je pouvais m'y attendre juste après un dégel. À Overijse, tout le centre de la ville, où se déroulait le Druivencross, le cross des raisins, était transformé en camp retranché, covid oblige. Pas moyen ne serait-ce que d'entr'apercevoir les coureurs. J'y suis passé au moment où se déroulait la course féminine. Tout ce que j'ai pu en savoir, c'est l'annonce d'une chute de Sanne Cant, la championne de Belgique, au micro du commentateur. Pour le reste, les bonnes sensations physiques semblent se confirmer : ma vitesse dans les bosses commence enfin à retrouver des niveaux «normaux» pour moi. Peut-être que mon organisme finit enfin par s'habituer un peu au froid.

Pour être tout à fait précis, c'est à moi qu'il a revendu son Lynskey 🆒, moins les roues. Je l'ai équipé de roues Roval SLX 24, d'abord avec des pneus Specialized Armadillo Elite de 28 mm de section. Je suis assez vite passé à des 30 mm de section pour plus de confort sur mes routes brabançonnes. Je me suis suffisamment plaint de l'état de ces routes pour ne pas avoir à insister encore là-dessus… Je gonfle ces pneus (à chambre à air) à 5 bars à l'arrière et 4,5 bars à l'avant, et je pèse 61 kg pour 178 cm (pour ceux ici qui sont encore persuadés que les fans de disques sont obligatoirement des poids lourds…). Pour le reste, j'ai un disque de 160 à l'avant et de 140 à l'arrière. Ça me paraît très bien comme ça, aussi bien en Brabant qu'en Ardenne ou dans les Alpes. Ceci dit, je n'ai pas essayé d'autres combinaisons de tailles de disques.

Je me souvenais de tes expériences de descente du Fond des Cris et de ces freins à disques à tirage par câbles, mais pas de tes remplacements de jantes/roues à répétition. C'est donc que j'avais oublié. Désolé ! Si ça se trouve tu l'avais évoqué dans ce fil même ! 😳

Ça aussi, et le fait que mes sorties sont toujours pleines de bosses, donc avec une bonne part de freinages intensifs, et ainsi de suite. Bon, maintenant que c'est réexpliqué, la question à mille balles c'est : quand vais-je devoir le réexpliquer ? 😃

(C'est sûrement à moi que tu t'adresses, puisque la phrase citée est de moi). Oui, je m'en souvenais, mais ce que je voulais dire précisément, c'est: C'est quand même curieux qu'à part moi personne d'autre ici n'ait mis cela en avant… comme plus grand avantage des disques. Pour certains c'est la progressivité du freinage, pour d'autres, c'est le freinage performant par tous les temps, etc. Pour moi c'est celle-ci (le reste est très bien aussi !). Si c'est ton cas aussi, tant mieux 😄, mais je l'ignorais.

Lu récemment un livre de Jean Bobet, « Demain, on roule… », où il expliquait, lui l'intellectuel du peloton de l'époque, que si un coureur se met à «cogiter», c'est le début de la fin. La devise du coureur, comme le disait sa femme, c'est « Cogito, ergo sum foutu !» 😃 C'est semble-t-il ce qui arrive à Dumoulin maintenant (et Kittel avant lui). Faut-il souhaiter qu'il revienne ? Mais est-ce souhaitable pour lui ? C'est quand même à lui de décider, il est en possession de bien plus d'éléments que nous pour en juger. https://www.editionslatableronde.fr/demain-on-roule/9782710326700

Je laisse à Thibaud le soin de t'expliquer le pourquoi du comment sur ses roues (il l'a d'ailleurs déjà fait plus haut dans le fil…) mais juste un conseil : ne juge pas trop vite. Parce que la raison en est parfaitement logique, même si tu n'es pas encore au courant. On a mis aussi plusieurs fois ma parole en doute quand j'évoquais mes jantes qui tenaient seulement dans les 15000 km. J'ai eu beau expliquer x fois les circonstances particulières de ma pratique (le fait que je sorte par tous les temps, que mes routes d'entrainement sont très souvent recouvertes de boue sablonneuse bien abrasive pour les jantes quand les patins appliquent cette boue dessus, etc.) Hé bien, rien à faire, certaines personnes n'arrivent tout simplement pas à concevoir d'autres circonstances de pratique que les leurs. Si leurs jantes durent 50 000 km alors qu'ils roulent uniquement par beau temps sur des routes propres, ça leur suffit pour croire que ça doit être le cas de tout le monde. De même que si eux passent partout avec tel ou tel braquet, alors ça leur suffit pour être persuadé qu'« avec ce braquet, on passe partout ». À un moment donné, on finit par laisser filer. Pour ma part je me contente de réexpliquer, et je dis m… aux jugements de valeur. Les gens ouverts et de bonne foi, eux, finissent par m'entendre et c'est ce qui importe.

Bonsoir Gino, Visiblement 10 ans est un ordre de durée très important pour les compétiteurs de haut niveau, je suppose que c'est pour cela que l'interviewé de SwissStop citait ce chiffre. Le point est que si tes roues pour freins à patins durent 10 ans, des roues équivalentes à disques pourront durer encore beaucoup plus : elles ne sont pas usées par le freinage, elles. Ce qui est usé directement par le freinage, ce sont les disques, et c'est bien plus aisé et bien moins cher à remplacer que des jantes, surtout des jantes carbone. Avec les disques, on peut envisager bien plus facilement de se payer des roues de haute qualité, donc chères, puisqu'il y aura bien plus de chances que ce soit un investissement de longue durée, voire de très longue durée. J'en ai déjà parlé ici bien des fois : mes jantes à moi, sur mon ancien vélo à patins, ne duraient pas 3 ans (dans les 15 000 km), creusées qu'elles étaient par les freinages sur routes couvertes de boue sablonneuse, typiques de la région où je roule (sud de Bruxelles). Et même pour tes jantes qui ne se creusent pas aussi vite, leur revêtement Exalith a lui déjà disparu… et tant pis pour les performances de freinage censées être apportées par ce revêtement.

En effet !

Ce que j'aime bien c'est que le gars de SwissStop insiste, comme moi, sur le fait que les disques préservent les jantes : « Vous pourrez garder vos roues 10 ans » ! C'est quand même curieux qu'à part moi personne ici n'ait mis cela en avant…

Il faudrait qu'il dise pourquoi dans un autre article, ce serait intéressant. J'aime bien aussi le point de vue équilibré de cet ancien pro-là, qui travaille chez SwissStop (fabricants de patins comme de plaquettes) et qui est tout sauf sectaire en la matière: https://www.guyonneau.fr/single-post/frein-disque

Je te signale que si je modère mon enthousiasme concernant l'efficacité des freins à disque sur la route, c'est exactement pour cette raison : même si le freinage est plus puissant, il n'apporte pas plus de sécurité si les pneumatiques ne sont pas adaptés à cette puissance. En admettant ce que tu dis, on peut quand même préciser qu'avec les disques on n'a plus, comme dit plus haut, à se soucier de «lécher» les jantes avant chaque freinage en descente par temps de pluie. Et que d'autre part, selon un avis souvent émis, que le freinage à disques est globalement plus progressif (à condition de ne pas freiner comme on le ferait avec des freins sur jantes…), et donc les risques de blocage de roue dans ces conditions sont donc finalement moindres.

OK, il y a des déçus, mais d'autres sont convaincus (comme moi évidemment 🆒). Il n'y a pas eu que des expériences négatives avec les disques. Un exemple globalement positif, de la part pourtant d'un cyclosportif de très haut niveau (l'article a déjà dû être cité quelque part dans ce fil kilométrique, mais bon…): https://bit.ly/3qDFoOS

Quand même, c'est beau le progrès… dire qu'aujourd'hui on considère des vélos de 8 kg comme des enclumes ! Sinon, c'est une enclume de 8 kg, celui-là ? 😇 https://www.matosvelo.fr/index.php?post/2759/wilier-triestina-zero-slr-velo-ultra-leger-freins-a-disques-et-integration-totale Ou celui-là ? https://www.3bikes.fr/2020/10/08/specialized-aethos-un-cadre-a-588-g-un-velo-a-6-kg/ Ou encore celui-là ? https://www.velochannel.com/montage-dun-velo-en-ultegra-a-disque-proche-du-poids-limite-uci-35997 Etc.

Le simple fait de ne plus avoir à «lécher» la jante avant chaque freinage sous la pluie, comme je le faisais aussi, est quand même un point positif notable en soi pour les freins à disques. La gestion du freinage en est largement simplifiée. Par temps de pluie, on n'a plus à s'assurer que la surface de freinage est sèche, le freinage agit toujours quasi immédiatement. (*) On n'a plus à se préoccuper que des problèmes de trajectoire et éventuellement d'adhérence. Pour ce qui est de cette dernière, je n'ai pas vu de différence. Mais mes impressions sont peut-être faussées puisque je suis passé de pneus de 25 sur mon ancien vélo à patins à des pneus de 28, puis 30 sur mon vélo à disques. Pas pour des questions d'adhérence, mais tout bêtement pour des questions de confort sur mes routes belges… Je l'aurais d'ailleurs fait aussi et depuis longtemps sur mon vélo à freins à patins si ç'avait été possible, mais il n'y avait tout bêtement pas assez d'espace, même pour un pneu de 28, entre le pneu avant et la fourche, et à l'arrière je n'aurais pas pu mettre plus gros que 28 à cause de l'étrier cette fois-ci. (*) Je ressens quand même un très léger temps de latence, par rapport à un freinage par temps sec, s'il pleut vraiment à gros bouillons, mais c'est vraiment très, très court. Rien à voir avec ces secondes de non-freinage qui m'ont fait si peur avec les patins…

Merci, j'espère que ça marchera à partir du « Plat » Pays. Ci-dessous une vidéo de reconnaissance du parcours d'Overijse, par le tout jeune Matteo Declercq. Pas un parcours de santé, évidemment !

Ma plus grosse frayeur avec les freins à patins s'est justement produite dans une descente de montagne, sous la pluie : j'ai actionné les freins avant une épingle à cheveux vers la gauche et… ça n'a pas freiné du tout pendant une ou deux secondes horribles. Heureusement les freins ont fini par agir, j'ai pu m'arrêter dans le bas-côté, et le vide était encore à quelques mètres… Une des pires frousses de ma vie ! J'avais depuis pris le coup de «sécher» les jantes avec de léger freinages réguliers lors des descentes (il m'arrive même encore parfois de le faire avec les disques, par habitude 😃). Mais comme tout être humain, je ne suis pas parfait et il m'arrivait d'oublier de le faire, ou pas assez souvent. Donc j'ai eu droit à nouveau quelques fois à des freins qui ne répondent plus sous la flotte et/ou sur routes détrempées, mais heureusement plus dans des circonstances aussi dangereuses. Si les disques me permettent d'éviter ce genre de danger, c'est un immense plus, mais comme je l'ai dit plus haut ce n'est même pas le plus gros avantage que je leur trouve.

Ah bon, c'est finalement retransmis ? Aux dernières nouvelles, il n'y aurait qu'un direct sous forme de dépêches instantanées, et un résumé détaillé vers 17 h. Quant aux féminines, aucune nouvelle…