Franck PASTOR

Je n'avais pas suivi la course sur le moment, mais j'ai pu la voir et la revoir sur Youtube ces derniers mois. Je crois qu'on ne peut pas vraiment savoir si les trois échappés (Claveyrolat, Konyshev et Rooks) auraient été rejoints si Fignon n'avait pas attaqué. De fait, malgré cette attaque ils n'ont été rejoints que tout au sommet de la dernière ascension de Montagnole, la côte du circuit. S'ils n'avaient pas été rejoints, il n'aurait fallu que tenir sur une longue descente entrecoupée d'une très courte remontée, et une courte portion de plat. C'était à mon avis faisable. Ils auraient donc probablement pu se disputer l'arrivée à trois si l'attaque de Fignon avait eu un poil plus tard. D'autant qu'il y avait eu juste avant cette attaque une période de tergiversation dans le groupe de poursuivants qui avait fait reprendre au trio de tête une vingtaine de secondes. Imaginez si cette période s'était prolongée… Mais voilà, Fignon, coéquipier de Claveyrolat échappé (ce qui ajoutait du sel sur la plaie…), a choisi de partir à sa poursuite. Ceci dit, même si l'échappée était allée au bout je ne pense pas que Claveyrolat aurait pu battre Rooks et surtout Konyshev au sprint. Mais il aurait fait un podium… et sur un championnat du monde, c'est quelque chose.

Et pour l'anecdote, l'ancien pro belge Jurgen Van Goolen, qui a justement terminé 2e cette année de la Vélomédiane, vient de remporter dans sa catégorie le championnat du monde Gran Fondo à Varese, en Italie ! https://www.varesegranfondouci2018.com/september-2nd (en anglais) https://sporza.be/nl/2018/09/03/ex-prof-van-goolen-wordt-in-varese-wereldkampioen-gran-fondo/ (en néerlandais) Apparemment la Vélomédiane faisait partie de sa préparation à ce championnat du monde. 🆒 Alain Prost y figurait aussi, toujours autant passionné de vélo !

le syndrome du manque donne parfois une économie confinant à celle du père Goriot. Plutôt celle du père Grandet. 😉

Va falloir t'y faire : ce n'est pas l'allure qui fait un coureur.

Tu en bégaies tellement tu es surpris ! 😃 Les circonstances exactes m'échappent et je ne sais plus où je l'avais lu (un article de Pierre Chany peut-être) mais je confirme, c'est bien ce qui s'y trouvait mentionné : Poulidor payant de sa poche pour un coéquipier. Je crois que l'article citait ce fait pour nuancer le côté pingre de Poulidor, souvent évoqué par ceux qui l'ont cotoyé de près.

J'avais lu quelque part que Poulidor avait payé de sa poche le salaire d'un de ses équipiers, alors que Mercier ne pouvait ou ne voulait pas le faire. Je ne sais plus le nom du coéquipier en question.

il était maillot jaune je crois, en train de gagner son deuxième tour, et Hinault l'avait attaqué dans la journée. Il avait dit "ça m'a bien fait rigoler" Dans son autobiographie ("Nous étions jeunes et insouciants"), Fignon explique qu'il faisait référence à une attaque de Bernard Hinault en particulier : dans la vallée de Bourg d'Oisans, juste avant l'Alpe d'Huez. Fignon aurait alors éclaté de rire tellement il trouvait le timing de l'attaque absurde. Hinault avait lancé plusieurs attaques auparavant, à chaque fois il avait été repris. La logique voulait qu'il récupère un maximum en profitant des roues tant que c'était possible, avant les pentes de l'Alpe d'Huez. Hinault ne semble pas lui en avoir voulu, du reste. S'il y a un coureur français qui en voulait vraiment à Fignon, c'était Thierry Claveyrolat, dont Fignon a torpillé l'échappée pendant le championnat du monde 89 à Chambéry. Et au final c'est LeMond qui gagne… D'ailleurs Fignon s'est bien gardé de parler de cet épisode peu glorieux pour lui dans sa biographie. 🙄

Beau brin de fille, mais comme je ne suis pas les retransmissions françaises, je peux difficilement dire que je l'apprécie ou non, en dehors de sa plastique. 🆒

Les anti-français ils y en a vraiment très très peu sur ce forum. Les anti-franchouillards, il y en a certes plus, et s'ils sont cohérents avec eux-mêmes, soit ils se fichent royalement qu'un Français gagne, soit ça leur fait plaisir… comme moi dans ce cas, parce que c'est Gallopin, que j'ai toujours trouvé sympa. 😉 Et hier aussi, parce que j'en avais assez des reproches souvent nauséabonds faits à Bouhanni sur ce forum.

Je crois qu'il demande ce qui est le plus difficile, sur une sortie : faire deux longues ascensions de 1500 m de dénivelée chacune, ou 4 ascensions de 750 de dénivelée, ou 10 ascensions de 300 m de dénivelée ? Sachant qu'on obtient 3000 m de dénivelée totale dans chaque cas. Pour moi c'est kif-kif question difficulté: si on roule à fond, on sera cuit à l'arrivée quel que soit le profil. Certains seront plus performants dans un cas que dans l'autre, par contre. Chez les pros, 10 fois 300 m convient mieux à Alaphilippe le puncheur qu'à Quintana le grimpeur au long cours, qui lui se débrouille mieux dans du 2 fois 1500 m.

Il n'y a que moi qui sort à vélo en ce moment ? 🆒 Ce matin, ma dernière sortie de vélo avant la rentrée scolaire : 117 km autour de Bruxelles dont 110 km sur l'itinéraire balisé pour cyclistes Gordelroute, emprunté pour la troisième et probablement dernière fois cette année. Beau temps, température assez douce (de 15° à 20°), vent assez fort de secteur nord-ouest. Pour rappel, la carte du circuit : https://www.toerismevlaamsbrabant.be/Images/gordelroute-routekaart_tcm251-122553.pdf 5 h 30 de vélo effectif soit 21,3 km/h de moyenne. Donc moins que pour la Vélomédiane de ce week-end (21,6 km/h de moyenne). Et pourtant c'était «seulement» 800 m de dénivellation contre 3300 m pour la Vélomédiane, qui en plus était bien plus longue (165 km). Ce qui confirme si besoin est qu'une sortie en milieu semi-urbain, avec ses feux, croisements et autres arrêts intempestifs, et la prudence supplémentaire, est encore plus pénalisant pour la moyenne qu'une sortie à forte dénivellation. Ceci mis à part, j'ai bouclé en moins de 5 h de vélo effectif la Gordelroute proprement dite, le reste étant l'aller-retour pour joindre le domicile à l'itinéraire. Je crois bien ne jamais l'avoir bouclée aussi vite, malgré toutes les contraintes de circulation. Bon signe de forme globale.

Ton post m'a surpris plutôt que dérangé. Il y a quand même une énorme différence de sens entre «nettement» et «d'un rien», surtout quand on parle d'un sprint. Quand on voit cette photo, on voit clairement qu'il s'agit bien plus d'un demi-vélo d'avance: https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-route/Actualites/Tour-d-espagne-rudy-molard-prend-le-maillot-rouge-a-l-issue-de-la-5e-etape/934877 Et quand on revoit le sprint (2'40'' dans la vidéo ci-dessous), on voit que Mollema est carrément derrière la roue arrière de Clarke quand celui-ci lève les bras, ce qui permet à Mollema de remonter d'un poil au moment de franchir la ligne. Mais il reprend quoi, 1/4 de roue ? Même pas sûr. Franchement, « y avait pas photo ». 🆒 https://www.youtube.com/watch?v=3Y8-9XeGB78 Pour ce qui est des disques, je ne me prononce pas, il y a déjà eu quelques débats là-dessus, et des débats encore plus longs que l'écart entre Clarke et Mollema. 😃

D'un rien ? Je veux bien croire que la poursuite ait coûté de l'énergie à Mollema (qui aura quand même bénéficié de beaux «bidons collés» de la part de sa voiture suiveuse), et que cette énergie lui ait manqué au sprint, mais Simon Clarke a très nettement gagné, quasiment d'une longueur de vélo.

J'aimerais bien une étape «de la mort qui tue» avec à partir de Grenoble la trilogie de Chartreuse (Porte, Cucheron, Granier) et puis le Balcon de Belledonne dans son intégralité dans le sens Allevard-Uriage, pour finir par Chamrousse. Court mais intense ! 😛

Bon, pour en revenir à la Vuelta, bravo à Rudy Molard pour avoir pris le maillot rouge aujourd'hui ! 😄

Petit reportage de TV Lux sur la Vélomédiane : https://www.tvlux.be/video/sport/cyclisme-vtt/velomediane-la-30e-edition-_29791.html

Oui, c'est moi. J'ai fait pas mal d'articles sur ce site (malheureusement gelé depuis mars 2017), bon nombre d'entre eux sur le vélo.

51 km aujourd'hui, aller-retour Bruxelles-Louvain. Parcours relativement plat et rythme cool, puisque je dois récupérer de la Vélomédiane qui me pèse encore dans les jambes. Beau temps, température douce, pas trop de vent, une journée de fin d'été comme je les aime.

Je ne suis pas tout à fait d'accord. Il m'arrive d'appuyer fort sur les pédales, et même très souvent en côte, mais alors c'est à cadence élevée. Ce n'est pas contradictoire, puisque comme tu le dis c'est pour des puissances élevées que les hautes cadences sont rentables. Et crois-moi, on sent les pédales dans ce cas, même à haute fréquence de pédalage ! Mon problème est que sur le plat, ma «culture cycliste» personnelle m'incite à ne pas me dépenser physiquement outre mesure. Donc je reste à cadence relativement élevée, par habitude, mais avec peu de résistance «sous le pied». Ça tourne un peu «à vide», et c'est là forcément que mes performances chutent.

On a l'impression que ça l'ennuie de ne pas grimper ou descendre Oui et non. Ça ne m'ennuie pas, au contraire je peux parfaitement prendre un certain plaisir à rouler sur un terrain peu vallonné. Même complètement plat comme on trouve en Flandre. Bon, si le vent est très fort c'est une autre histoire, mais ce n'est quand même pas si fréquent que ça. Mais d'une part le plaisir que je prends à vélo sur le plat est bien moindre que celui que j'éprouve à grimper et descendre, et surtout, comme je l'ai dit, j'associe encore instinctivement passage plat et effort physique moins intense. J'ai appris à faire du vélo ainsi : me réserver pour les longues ascensions de ma région d'origine, me «lâcher» (sans exagérer, hein!) dans les descentes, et profiter des passages plats pour recharger les accus. Forcément cette tactique, valable en vraie montagne, est très handicapante sur tout terrain moins vallonné. Mais je n'imaginais pas que ça serait autant le cas en Ardenne, y compris sur une cyclo aussi escarpée que la Vélomédiane. Donc, si je tiens à faire une «performance» (tout est relatif) sur cette cyclosportive et sur toute autre Ardennaise, je sais ce que je dois faire : régulariser mes efforts, de façon à fournir le même niveau de puissance sur le plat qu'en côte. Et bien sûr savoir prendre les roues sur le plat autant que possible. Je verrai bien l'année qui vient si je parviens à changer mes vieilles habitudes.

Merci ! Pour un club, on verra bien : comme je l'ai dit, ça dépend de mes moments libres. Jusqu'à présent je ne l'étais presque jamais les samedis, ni un dimanche sur deux, et quand j'étais libre dimanche c'était généralement après 10 h. Je n'ai pas encore vu un club cyclistes dont les horaires de sorties les week-ends correspondent à ces contraintes-là. 😕 Avec un peu de chances, ça s'améliorera l'année qui vient… ou ça empirera, au contraire.

Cépafo. Pas forcément en-dessous de 10 km/h parce que ça dépend du niveau du cycliste, mais lorsque le pourcentage de la pente dépasse une certaine valeur (que j'ai oubliée, vers les 22-24 %). Le souci sur route vient aussi des cales, je ne me vois pas courir avec les look keo... Franchement, je demande à voir, parce que courir, même en baskets, sur du 22-24% en poussant ou portant le vélo, c'est aussi un sacré effort. Sans parler du temps perdu à descendre puis remonter à vélo. Je préfère encore grimper la côte avec des braquets adaptés. Qui à mon niveau sont ceux du VTT et certainement pas qu'on voit montés sur un vélo de route. Pour ma vitesse la plus basse, je suis descendu à 5 km/h et des poussières l'année dernière, sur mon vélo de route et en roulant parfaitement droit, avec un braquet de 26/34, dans le chemin de Château Pilon. C'est un itinéraire «bis» vers le col de Vence au-dessus de Grenoble, que m'a fait découvrir Daniel Hardy, un autre Dauphinois du forum (qui se fait rare d'ailleurs !). Je ne connais pas précisément la pente à cet endroit, mais je parierais qu'on y est plus proche des 30 % que des 20 %. Même à la Bastille voisine, je n'ai pas vu aussi raide. Seule la Steilstrecke, sur le Nürburgring, me paraissait soutenir la comparaison, avec ses 27 %. Pour ne pas poursuivre sur ce hors-sujet, je vous renvoie à cette discussion, pour ceux que le thème «raidard» intéresse ! /voirsujet/votre-pente-la-plus-raide--32730

Une bonne lecture très instructive sur les vélos couchés : http://www.cuk.ch/articles/5195 Si j'ai l'occasion d'en essayer un moi-même, je n'hésiterai pas, ça a l'air très amusant.

Pour le club, tout va dépendre de mes horaires de travail… et familiaux. Dans les deux cas, ils vont changer par rapport aux années précédentes. Je serai définitivement renseigné la semaine prochaine. Par contre, rouler quatre fois par semaine, je peux déjà dire que ce sera impossible en dehors des vacances scolaires (étant professeur de maths dans le secondaire). Je peux généralement (pas toujours) rouler deux fois par semaine. Il est exceptionnel, hors vacances, que j'arrive à placer trois sorties. Je vais essayer de me payer ce luxe plus souvent, mais je ne peux rien garantir : ça dépendra énormément des horaires dont j'ai parlé plus haut.

😃 Y en a pas un dans le groupe qui a pété un câble quand tu as annoncé ça ? Je compatis !! Bon, il ne me reste plus qu'à m'endurcir dans ce genre de conditions, avec en tête vos bons conseils à tous les trois… mais ça va pas se faire en un jour.