Franck PASTOR

Revenu de Grenoble hier, j'ai fait aussi une sortie ce matin. Plus courte que la vôtre, environ 2h30, dans les bosses d'Huldenberg et Overijse (Smeysberg, Moskesstraat, IJskederlaan…). Sensations médiocres, peut-être à cause de la fatigue du voyage d'hier (10 h 30 de bagnole…) et de la différence brutale de température par rapport à Grenoble. Comme pour vous (logique) il faisait presque froid ce matin, et il y avait ce p… de vent pour me souhaiter un bon retour en Belgique. 📢 Je suis resté en court, mais j'avais préféré mettre le cuissard thermique, un maillot de corps plus épais et j'ai gardé les manchettes tout du long. Rien de tout cela n'était excessif… L'automne s'annonce ! Pour l'outil multi-fonction, il suffit de te lancer :-) Je suggère d'en prendre un assez complet. Le mien, en plus de proposer un jeu de clés allen, a aussi une clé torx, un tournevis plat, un autre cruciforme et un dérive-chaîne. C'est celui-là: https://www.hibike.nl/specialized-emt-12-multi-tool-p2df51633168c15f8ba613f6800e85e70#var_42775518

Je cumule une roue libre bruyante et une sonnette. La roue libre bruyante, je m'en serais bien passé mais je m'en accommode. Et c'est vrai que c'est aussi un bon avertisseur. 😃 Note pour Samuel Denis : l'avantage de la sonnette, c'est qu'en général elle est perçue comme moins agressive que la gueulante par les gens qu'on avertit. En expérimentant les deux, on s'en aperçoit très vite.

C'est pourtant simple : je vais toujours vers où ça monte le plus. 😆

Ce matin, montée au très agréable petit lac de Freydières et un peu plus haut, au lieu-dit «Carrefour des quatre chemins» dans le massif de Belledonne, à partir de Domène dans le Grésivaudan. 1100 m de dénivellation, 14,1 km de montée très irrégulière (quelques courts replats et redescentes) avec quelques kilomètres bien coriaces à plus de 10 % de moyenne comme je les aime. Temps de montée : 78 minutes, cadence moyenne : 86 tours/minutes. https://www.isere-tourisme.com/patrimoine-naturel/lac-de-freydieres Temps encore assez chaud, mais aussi nuageux, ce qui gâchait les points de vue magnifiques qui sont d'ordinaire la récompense du cycliste à certains endroits de la montée. Un peu avant le lac, je rattrape puis dépasse une jeune cycliste, que je retrouve au niveau du lac quelques minutes plus tard avec son copain, après ma redescente du Carrefour des quatre chemins. On discute tous les trois vélo, braquets, vacances et paysages pendant un bon quart d'heure. Ce sont des personnes originaires comme moi de la région. La fille, apparemment habituée à la montagne, mais pas à vélo, a grimpé la montée sur une bécane muni d'un mono-plateau. Elle a trouvé ça galère et elle est désormais décidée à avoir un triple, comme son copain et moi, pour les prochaines vacances ! 😄 Le garçon m'explique qu'il est arrivé en retard derrière elle parce qu'il s'était aperçu en cours de route avoir oublié son portefeuille chez lui, alors 300 mètres plus bas en altitude. Plutôt gênant quand on a réservé pour un repas en amoureux dans un restaurant proche du lac ! Donc demi-tour pour lui et 300 m de dénivellation en plus comme prix de la distraction. Par ailleurs son guidon s'étant affaissé, je lui prête mon outil multi-fonctions pour qu'il le redresse. Je ne compte plus le nombre de fois que cet outil m'a servi… pour dépanner les autres ! Suis-je décidément le seul à prendre un outil de ce genre à chaque fois que je sors à vélo ? Voilà pour ce qui sera probablement ma dernière sortie en montagne cette année, snif… 😢 Demain, retour à Bruxelles en voiture, 10 h de trajet au minimum, en espérant échapper aux bouchons traditionnels des retours de vacances.

Alors là je te félicite c'est mieux que ce que tu annonce en général aurais tu gagné en force ? Tu remonte dans mon estime ça c'est très correct ...... Cadence moyenne de pédalage de 87 tours/minutes sur cette ascension, d'après le compteur. Vu la vitesse moyenne réalisée (dans les 12,3 km/h) et mon diamètre de roue, ça correspondrait à un «braquet moyen» de 24/22. Ce n'est sans doute pas ce que tu appellerais de la force. 😉 il ne te reste plus qu'a t'améliorer sur le plat et tu vas mettre la pâtée a beaucoup de monde ...mais je sais que ce n'est pas ta priorité ..... En effet. Mais certains camarades occasionnels de sortie que j'ai en Belgique 😉 savent comment me titiller pour que je m'efforce à tenir au moins leurs roues ! 😬

Les coureurs pros passent les pavés sur des machines qui nous paraîtraient, à nous pauvres mortels, d'un inconfort total sur ce type de terrain ! Tu as donc bien raison de te cantonner sur du bitume avec, je ferais la même chose que toi sur ce type de vélo. Les simples mortels comme nous, s'ils veulent passer sur des routes défoncées ou des secteurs pavées sans souffrir le martyre, devront sacrifier un peu de légèreté au niveau du cadre comme au niveau des pneus. C'est ce que j'ai fait, et ça passe nickel. Vive la polyvalence !

Ça me rend déjà impatient. D'autant que je ne connais pas du tout cette côte. 😳 Pour la bière, je passerai mon verre à quelqu'un d'autre, je ne bois pas d'alcool. Oui, je sais, c'est honteux pour quelqu'un qui vit au seul et unique véritable et authentique pays de la bière, mais c'est comme pour mes petits braquets : j'assume ! 😃 Pour me faire pardonner, j'amènerai des pralines (chocolats) belges.

Tu interprètes mes anecdotes de travers: ce que je dis, c'est que ceux que je double et qui tirent gros, vont moins vite que moi malgré leurs gros braquets. La seule conclusion à en tirer, c'est que les gros braquets ne font pas forcément les grosses puissances. 😉 Évidemment, d'autres tirent bien plus gros que moi et vont beaucoup plus vite que moi. D'ailleurs certains d'entre eux sont encore plus véloces que moi. Généralement, en montagne, je tourne autour de 85 tours/minutes de cadence moyenne de pédalage (et pas 95), ce qui n'est pas si élevé que ça en a l'air. J'en ai vu, et pas des pros, tourner nettement plus vite. Mais puisque tu sembles absolument vouloir me faire plus bas que je le suis, moi qui ne suis déjà pas un champion et qui n'ait jamais dit le contraire, voilà quelques chiffres qui te fourniront des éléments stables de comparaison : j'ai grimpé récemment une montée de 19 km à 7,1 % de moyenne en 93 minutes (montée de la station de Pipay, 1350 m de dénivellation). Ça me fait, d'après le livre d'Altigraph « Guide du vélo en montagne », une puissance développée d'un poil plus de 200 watts sur cette longue ascension, pour un poids total cycliste-vélo-équipement de 75 kg. Valeur de puissance corroborée par Thierry Geumez. Selon Altigraph toujours, ce rapport puissance/poids me range dans la catégorie des cyclistes «bien entrainés». C'est toujours ça. 🆒

Remplace «vitesse relativement basse» par «intensité d'effort relativement basse» et je serai d'accord. Les gens (même scientifiques) confondent souvent les deux. Grimper la Bastille à 7 km/h nécessite pour moi et mes 63,5 kg tout habillé une puissance de 230 watts, d'après les calculs de Thierry Geumez, et crois-moi, une cadence de 80 tours/minutes (sur 24/34) est tout à fait adaptée à cette intensité d'effort… et même peut-être un peu trop faible. La vraie bonne règle : plus l'intensité de l'effort est élevée, plus votre cadence doit être élevée. Inversement : plus l'intensité d'effort est faible, plus votre cadence doit être basse.

Je dirai trois choses. La première : ce n'est pas parce que j'ai le physique d'un Bardet que j'ai forcément les mêmes capacités cardio-vasculaires. Ces capacités sont une donnée en grande partie génétique, et je n'ai pas eu la chance d'être bien pourvu de ce côté-là. De plus, je n'ai jamais fait de compétition (à vélo du moins ; mon sport de compétition, c'était le judo). Donc je n'aurai jamais les capacités d'un Eric Hennuy ou d'un Jérémie Laplac, par exemple. Par contre, malgré mes tout petits braquets, j'ai le niveau pour accompagner Michel Dury et son 40/25 dans les bosses belges. La deuxième chose : méfie-toi de tes impressions. 😇 Elles peuvent te tromper, comme lorsque tu nous affirmais sans rire qu'en passant du 13 au 11 dents ta cadence ne variait que de 5 tours ! Dans le cas qui nous occupe: la vitesse moyenne sur une bosse de Lorraine ou même un col des Vosges à 8 % de moyenne, si c'est ça que tu prends comme référence, n'est pas vraiment la même que sur un col alpin à la même pente moyenne. En Brabant, je peux grimper 400 m à 8 % de moyenne à plus de 15 km/h, en Ardenne, je peux grimper une bosse de 3 km de même pente moyenne à 12-13 km/h, dans un col alpin de 15 km à la même pente ce sera du 10-11 km/h… Les «novices» non montagnards que j'ai vu grimper les 12,7 km du col du Coq versant Grésivaudan pour la première fois, s'attendant à un truc pas trop dur vu la pente moyenne conséquente mais pas trop effrayante (8,6 %), se sont toujours montrés surpris une fois au sommet… s'ils y arrivaient. Et je ne parle même pas de l'autre versant, plus court, moins pentu en moyenne, mais avec quelques bornes largement au-delà des 13 % qui en mettent certains par terre. Ce col est un des meilleurs avocats pour les petits braquets que je connaisse. C'est sans doute pour cela que c'est mon préféré. 💋 La troisième chose : les octogénaires seraient ravis de grimper à mon rythme, surtout vu le nombre de «p'tits jeunes» que je dépasse. Sur ce, je m'arrête sur ce hors-sujet. Je me réserve le plaisir de comparer nos pratiques de pédalage différentes en montagne, si on a la chance de s'y croiser un jour.

Si tu es capable de rouler plus vite qu'à 10 km/h de moyenne sur une ascension de 12,7 km à 8,6 % de pourcentage moyen (le col du Coq), je t'autorise à me dire que je grimpe lentement… par rapport à toi. 😛 Ou bien si tu fais 1,8 km à 14,4 % de moyenne en moins de 14 minutes (la Bastille de Grenoble), je t'autorise à me dire que mon braquet de 24/34 est trop petit… pour toi. 🆒

Je l'ai déjà dit : parce que mon vélo, qui n'est pas un vélo de route à la base mais un vélo de cyclo-cross/gravel, n'est pas censé rouler seulement sur de l'impeccable bitume à la suisse, mais sur de l'infâme revêtement routier à la belge, béton, pavé, et aussi sur des pistes. Et ce par tous les temps : pluie, vent, canicule, froid. Bon, certes, je ne vais pas jusqu'à rouler sur la neige ni le verglas. Du moins, pas volontairement ! 😬 D'autre part, je ne dispose que d'un seul vélo à la fois. Je n'ai même pas de VTT. Alors, autant que ce vélo unique soit le plus polyvalent possible et qu'il me permette de passer aussi bien les secteurs pavés nordiques que les hauts cols alpins. Je crois qu'on devrait imposer aux Suisses un stage de vélo en Belgique, pendant lequel on les feraient rouler sur tous les types de route qu'un cycliste belge doit se farcir, de la Flandre aux Ardennes en passant par le Hainaut et le Brabant. Ils comprendraient alors mieux certaines choses… 😃

Accessoirement, aujourd'hui j'ai rejoint et dépassé, vers la fin d'une longue montée une jeune femme juchée sur un vélo mono-plateau. Au sommet, on a discuté braquets, elle, son copain et moi : elle lui a dit qu'elle voulait monter un triple plateau à l'arrière comme moi, pour la prochaine fois ! 😄 Son copain ne l'a pas contredite, il était d'ailleurs en triple lui-même (Campa Veloce 3*10, d'après les leviers de freins). Je suppose qu'elle avait choisi le mono-plateau pour la simplicité d'emploi… seulement voilà, simplicité ne signfie pas toujours efficacité. Vive les petits braquets ! 🆒

Je suis simplement bien plus véloce que toi et donc bien plus à l’aise sur de bien plus petits braquets que les tiens. Et pendant que les pédaleurs en force arrachent leur vélo dans les raidards, moi je préfère rester assis en tournant les jambes. Ménageant ainsi mes jambes et mon souffle.

Mon procédé précis suggéré par Jérémie pour enlever du liquide : actionner le levier de frein d'un demi-centimètre environ et le laisser dans cette position sans bouger d'un poil, ouvrir la vis de purge située sur l'étrier, attendre qu'une goutte de liquide en sorte, revisser la vis de purge, et enfin relâcher le levier. Normalement, si on procède ainsi, il n'y a pas d'air qui puisse entrer dans le circuit. Et le résultat est là : le point de contact disque-plaquettes qui est atteint plus tard lorsqu'on actionne le levier de frein… Note que mes freins sont des TRP Hylex, pas des Avid. Mais le principe de fonctionnement doit être le même, et commun tous les freins à disques hydrauliques. À mon avis, la clé de l'explication se trouve dans la cocotte de frein TRP, là où se trouve le maître-cylindre.

42/42 ? Sur mon triple, j'ai quatre braquets inférieurs à celui-là : 24/25, 24/27, 24/30, 24/34. Crois-moi, c'est bien plus confortable pour passer les murs… 😉

Non, mais il est dit que ce réglage joue sur le volume de liquide de frein. Or en enlevant un peu de ce liquide, comme je l’ai fait, on diminue forcément ce volume. Maintenant, la raison précise pour laquelle ce volume est lié au point de contact m’échappe encore. Jérémie, si tu nous lis... ;-)

Je me souviens bien, mais ce n'est plus le même problème que précédemment. Le fait que la manip ait marché alors, c'est-à-dire ait augmenté l'écart entre les plaquettes (c'était alors le frein arrière) était bien dû à la présence de bulles d'air dans la durite de frein. Mais il s'agit maintenant du frein avant, dans lequel je n'ai aucune raison de supposer de présence de bulles d'air (purge assez récente par le vélociste, freinage très franc). Le mot «garde» est sans doute inadapté, réglage du «point de contact disque-plaquettes» ou de la «course» du levier serait plus adapté. Tu as vu la section 2.3 du lien que j'avais placé lorsque j'ai édité mon message précédent ? Elle correspond exactement à ce que j'ai expérimenté sur ce frein. Je remets le lien: https://www.probikesupport.com/freins-disque-entretiens/ Citations : « En général, (pour régler le point de contact) on joue sur le volume d'huile via un réglage sur le piston ou une durite ». « Le réglage du point de contact NE DÉPLACE PAS les plaquettes » Et c'est ce qui s'est passé : j'ai enlevé un peu d'huile, et quand j'actionne le levier de frein les plaquettes entrent en contact avec le disque plus tard qu'avant (quand le levier est plus proche du cintre qu'avant). Tandis qu'au repos, les plaquettes ont le même écartement qu'auparavant.

Je ne peux que retranscrire ce qui m'est arrivé lorsque j'ai retiré un peu d'huile de la durite de mon frein avant, en dévissant la vis de purge de l'étrier tout en actionnant légèrement le levier de frein. Je voulais modifier l'écartement des plaquettes ainsi, ce qui avait fonctionné avec le frein arrière (on en avait parlé récemment). Mais tout ce que j'ai obtenu sur le frein avant avec cette manip, c'est l'augmentation de la garde. Pas malvenue d'ailleurs, puisque je la trouvais trop courte. Mon vélociste m'a d'ailleurs confirmé que c'était normal. Il s'est avéré que la durite du frein arrière, contrairement à celle de l'avant, contenait pas mal de bulles d'air, ce qui était la raison du succès de la manip concernant l'écartement des plaquettes… problème finalement résolu par une purge complète du frein arrière effectuée par le Calidifontain que tu connais. J'ai d'ailleurs appris par la même occasion comment effectuer une purge. Pourquoi supprimer de l'huile dans le circuit augmente a priori la garde, je ne sais pas exactement. Peut-être est-ce lié au cylindre contenu dans le levier de frein, dont la position changerait alors légèrement, pour compenser la baisse de quantité du liquide ? Edit : par «garde», j'entends la position atteinte par le levier de frein (quand je l'actionne) lorsque les plaquettes entrent en contact avec le disque. La «garde» est plus grande lorsque le levier est plus proche du cintre à ce moment-là. Sur certains sites, ils appellent cela le réglage du «point de contact» avec les plaquettes.

Ça promet, avec la contagiosité de ce virus qui sait si toutes les équipes ne vont pas être virées une à une…

Les patins monoblocs sont encore en circulation et comme tu le dis, dans le cas de porte-patins et patins séparés, il faudra toujours au moins placer les porte-patins correctement lors du premier montage. Ce n'est jamais à faire avec les plaquettes. Quand on remonte une roue, c'est vrai, il faut souvent recentrer les étriers. Mais normalement ce n'est plus à faire avec les axes traversants. C'est la seule chose en matière de freins à disques qui me fait défaut sur mon vélo actuel, que j'ai eu d'occasion mais qui date de 2015: son cadre et sa fourche ne sont pas compatibles avec ces axes. C'est déjà une certitude, mon prochain vélo en sera équipé. Mais sauf accident, mon vélo actuel va me servir encore quelques années. 🆒

Sur mon VTT, depuis son achat neuf, j'ai un problème de garde trop importante sur l'un des freins. Quand je l'ai ramené chez mon vélociste, il m'a dit qu'il n'y avait pas de réglage rapide possible et qu'il fallait remettre de l'huile. A l'époque, je lui ai dit de laisser tomber car ce n'était pas plus dérangeant que ça mais ce petit défaut est toujours présent. Avec des freins à patin, un tour de vis dans un sens ou dans l'autre et ça aurait été réglé pile poil à ma convenance... J'ai en effet compris cela tout récemment : la quantité d'huile présente dans le circuit influence la garde du levier de frein et non l'écart entre plaquettes (sauf s'il y a présence de bulles d'air dans le circuit, ce qui doit de toutes façons être rectifié par une purge complète). Ton vélociste a donc raison de vouloir remettre de l'huile. C'est indéniable, c'est une complication par rapport aux freins à patins. Mais la perfection n'est pas de ce monde ! Mon prof d'histoire de Terminale nous parlait du « principe de conservation des emmerdements ». Chaque progrès, selon lui, apportait le même nombre d'avantages et d'inconvénients que le système qu'il remplaçait, et ce qui faisait la différence, c'est l'importance relative qu'on attachait aux uns et aux autres. Si les avantages du progrès supposé étaient jugés plus importants que ses inconvénients par la population concernée, alors il finissait par s'imposer. Pour mon usage personnel, c'est déjà établi que les avantages du disque l'emportent sur les inconvénients, et largement. 🆒

Et hier j'ai appris aussi un cas où la maintenance en disques est plus compliquée. Un changement de JDD. Celui concerné avait 10000 km entre l'automne et le printemps (avant le 15 mars). Déjà c'était coton avec le tout intégré dont sont affublés les vélos disques. Mais il a fallut déconnecter les durites, soit un remontage, un appoint de liquide et une purge. La note est sympa au final avec les pièces et la MO. Je n'arrive pas à concevoir comment un JDD et une durite peuvent être interdépendants, mais c'est peut-être dû au fait que les durites (et les gaines de changement de vitesse) de mon vélo sont externes. Ce qui me convient fort bien, quand je vois les galères que causent les passages internes de durites et de gaines lors de l'entretien…

Depuis que je vis en Belgique, je veux des vélos passe-partout, et donc, fatalement, relativement lourds. Le dernier en date (un an que je l'ai acquis) ne fait pas exception à la règle : cadre titane destiné au cyclo-cross et au gravel et donc freins à disques, et pneus qui sont un compromis entre un usage sur le gravel et une utilisation sur des routes en bonne état : 30 mm de section. L'ensemble doit faire 9-10 kg en configuration minimaliste pour rouler, mais je dois encore le vérifier. Je l'ai pesé récemment tout équipé (avec dessus deux bidons pleins de 60 cl, la sacoche de selle bien remplie, le compteur, le smartphone, la sonnette), et alors il fait 12 kg. Je ne doute pas que mes sensations en montée seraient transformées avec un vélo de 6 kg en poids de base. Si je ne faisais que de la montagne sur de belles routes comme il y a encore 20 ans, je m'orienterais certainement vers ce type de vélo. Mais maintenant je roule aussi sur des routes défoncées, sur des secteurs pavés, sur des pistes en terre, donc… priorité au confort et à la polyvalence. Par contre je doute fort d'être sensible à une différence de 500 g — celle entre un vélos à freins à disques et un vélo à freins à patins de même niveau de (bonne) gamme. 500 g, ce n'est même pas l'équivalent d'un bidon plein, et je n'ai jamais constaté de différence sensible dans mes montées de cols selon que j'avais un ou deux bidons. Si ça joue, ça doit jouer sur quelques dizaines de secondes dans une ascension de 10 bornes… je ne suis pas à ça près, et je préfère un bon freinage à ce gain de temps.

Quand il écrit que contrairement au patins où il faut centrer l'étrier, qu'il n'y a rien à faire, c'est faux également. Et centrer un étrier de disque est moins simple qu'un étrier à patins. On ne parle pas de la même chose : ce que j'appelle le centrage des patins sur la jante, c'est veiller que les patins ne soient pas placés trop haut (sinon ils freinent sur le pneu d'où risque d'éclatement) ni trop bas (sinon seule une partie des patins est utilisée pour freiner). Il faut également veiller qu'ils ne pointent ni vers le haut, ni vers le bas. Et —selon certains—qu'ils soient légèrement pincés vers l'avant. Rien de tout cela n'est nécessaire avec les plaquettes. Tu enlèves la goupille ou la vis de maintien, tu retires les anciennes plaquettes, tu places les nouvelles plaquettes dans l'étrier, tu replaces la goupille/vis et c'est fini. C'est du moins aussi simple cela sur mes freins TRP Hylex, l'affaire d'une minute. Le centrage des étriers autour du disque, c'est autre chose. Et ce n'est pas particulièrement difficile non plus, guère plus que des étriers de freins sur jantes. On dévisse légèrement l'étrier, on freine à fond avec le levier de façon à ce que l'étrier prenne la bonne orientation, on revisse l'étrier, on actionne les freins plusieurs fois, et normalement c'est fini. Quand cette méthode ne marchait pas pour moi, c'est que le disque était voilé…