Franck PASTOR

Je me fiche complètement de ce qu'impose le marché ou de ce que font les pros… ou les collègues. Le marché a imposé la disparition du triple plateau, et moi je l'utilise encore. Quand tout le monde se fichait de mon 28/30 il y a 20 ans, je me fichais de ce qu'en disait tout le monde. Maintenant c'est un braquet qui est courant. L'âge venant et m'attaquant plus souvent aux pentes raides, j'ai même adopté plus petit. On continue donc à me considérer bizarrement. Et alors ? Quand je pédale, je n'écoute que mes sensations.

Les vieux étaient aussi coriaces que ceux d'aujourd'hui, ils faisaient avec le bon matos de l'époque et la mode du pousse petit n'avait pas encore franchi les océans. J'ai été pousse-petit bien avant que cette mode «franchisse les océans». Avant que les fortes cadences se popularisent, je grimpais mes cols des Alpes à 85 tours/minutes de fréquence de pédalage moyenne. Aurais-je été un précurseur sans le savoir ? 🆒

Quand j'avais 20 ans on roulait tous là dessus et ça allait très bien. Les pentes sont plus fortes depuis lors? Les braquets ont changé depuis et ça va encore mieux. Aujourd'hui, ils nous permettent de franchir les mêmes côtes sans se fatiguer plus que sur le plat. Et si on tient à se fatiguer, alors ils nous permettent d'utiliser les mêmes cadences que celles utilisées sur le plat. 🆒 (À force de répéter les mêmes vérités, comme pour mes élèves j'espère que tu finiras par comprendre. L'espoir fait vivre. Après tout, je suis prof, me répéter ne me fait pas peur. 😆)

Dans sa mauvaise foi légendaire, Michel oublie de préciser qu'heureusement, les températures négatives sont assez peu fréquentes en Belgique, sauf éventuellement en Ardenne. La plus grande partie de la Belgique est sous un climat de type océanique, donc humide, venteux, mais relativement doux, même en hiver.

je suggérais de combiner taille de plus avec chaussures d'hiver si tu ne penses déjà que les chaussures ne suffiront pas. Comme ça n'a que partiellement marché en ski, ça ne marchera également que partiellement à vélo. Mais ce serait toujours ça de pris.

Déjà fait, aussi bien les chaussettes plus épaisses que des chaussures plus grandes. Ça a atténué le problème, mais ne l'a pas supprimé. J'attends la même choses des chaussures hivernales pour le vélo : atténuer le problème. Mais je n'en attends pas plus que ça. Je crois que c'est en grande partie héréditaire : j'ai beau être pâle comme ma Dauphinoise de mère, mon père est un Pied-noir d'origine espagnole, donc avec quantité de générations avant lui adaptées aux climats chauds et secs, et j'ai probablement hérité de lui de ce côté-là. J'ai toujours été bien plus à l'aise que la moyenne des gens (en particulier des Belges !) dans la chaleur. La contrepartie, c'est que je souffrirai toujours plus qu'eux du froid et de l'humidité.

Avec la combinaison cuissard thermique - jambière, tu pourrais descendre en-dessous des 5-6° sans avoir froid au kiki ni aux fesses. 🆒 Quant aux extrémités, on a le même problème. Je vais tester les chaussures hiver aussi, mais sans trop d'illusions : même en ski, malgré les gros gants et les grosses chaussures super-rembourrées, j'ai encore froid aux doigts et aux orteils dès que le mercure approche et descend en-dessous des 0°.

Il me semble que la question qu'il faudrait poser, c'est : Michel qu'est-ce qui se passe ? 😇

Ben non justement, ça réduit le choix : on utilise le cuissard thermique en permanence presque toute l’année, éventuellement accompagné de jambières si ça caille (j’ai horreur des genouillères, comme des corsaires d’ailleurs). Si le temps se réchauffe en cours de sortie, on enlève les jambières pour les ranger dans une poche, et voilà ! :-)

Sauf si on utilise un cuissard court thermique avec les jambières, genre Assos Tiburu. De loin le meilleur cuissard que j’ai jamais eu, parfaitement adapté aux températures des régions nordiques. L’hiver conjointement avec des jambières, seul au printemps et en automne, et aussi l’été quand la température maximale est inférieure à 22-23 degrés. Ce type de cuissard devrait être plus répandu !

Sortie du jour : tracé de 62 km à cheval sur les trois régions de Belgique. Départ de Bruxelles, traversée de la forêt de Soignes et de Hoeilaart en Brabant flamand, puis passage en Brabant wallon à La Hulpe et Genval (Rixensart), retour en Brabant flamand à Overijse puis Huldenberg, Tervuren et enfin retour à Bruxelles. Parcours vallonné dont deux côtes Cotacol, l'incontournable Smeysberg à Huldenberg et la rue de Rosières à Genval. Temps gris à flanquer le cafard mais température un peu moins froide que les jours précédents, et un peu moins de vent également.

Comme j'ai un oncle qui habite Paris, j'y vais relativement régulièrement lui rendre visite. Et presque à chaque fois que j'y allais quand j'étais gamin, j'attrapais une maladie du genre angine, bronchite, trachéite… Pourtant Paris est paraît-il moins polluée que Grenoble.

S'il n'y avait que ça… c'est super ch… mais on s'en arrangerait. Mais si le temps était humide juste avant, c'est le verglas garanti. En dessous de 0°, je ne sors que si le temps est sec et qu'il l'a été aussi les jours précédents, pour éviter tout risque de verglas. Et plusieurs jours secs consécutifs en Belgique en cette saison, c'est rare ! Donc je ne sors quasiment jamais par température négative. Pas envie de répéter les gamelles que je me suis prises quand j'étais plus téméraire. Encore moins en plein milieu de la circulation bruxelloise.

une ville aussi fort pollué d après ce que je sais et vu sur des images , ce brouillard de pollution , le ressent tu comme cela ? Je suis pour ainsi dire né dedans et j'y ai grandi, dans cette chape de pollution… c'est sans doute pour cela qu'elle ne m'a jamais (consciemment) gêné. Mais cette nappe de brouillard planant sur l'agglomération, et pas ailleurs, est toujours une vue inquiétante quand on la distingue du haut d'une des montagnes environnantes. Grenoble paye ainsi sa situation au fond d'une cuvette de montagne, abritée des vents : la pollution s'évacue moins vite qu'ailleurs. Les autorités grenobloises en sont maintenant pleinement conscientes, en témoigne la récente percée écolo dans la ville.

Tu te plaindras encore de nos routes belges! Ah bon, ce sont des routes ? 🤐

Je suis pas un montagnard, je suis un Grenoblois. Grenoble, c'est une ville toute plate à 200 m d'altitude, au fond d'une cuvette où on crève de chaud l'été et où il ne fait pas bien froid l'hiver (la neige est assez rare à cette altitude). Pour un Grenoblois, la montagne, c'est un beau décor dont on ne visite l'intérieur qu'à la belle saison, à vélo ou à pied selon les goûts, ou alors l'hiver pour y faire du ski, protégé du froid comme il convient (en tenue bibendum pour moi). Pas grand'chose à avoir avec le sud de Liège, terre d'habitation d'une peuplade incongrue que je soupçonne fort de venir du cercle polaire arctique, à la base. Et cette citation d'un de ces spécimens ne fait que renforcer mes soupçons : Départs au lever du jour, retour à la lueur des phares. J'adore cette lumière hivernale, les feuilles mortes, les petites routes salies par les tracteurs, les bosses inattendues et la soupe dans le bidon thermo.

J'ai vu… Dans le rayon bêtise absolue, ça se pose là ! Au passage, le gars devait être bien content d'avoir des gants, vu comme il se rape les mains sur le bitume lors de sa chute. Je constate que de plus en plus de coureurs pros n'en portent pas, même en hiver pour certains. J'espère qu'ils savent à quoi ils s'exposent en cas de chute de ce genre…

À chacun sa situation : moi je roule par tous les temps sur des routes bien dégradées, et j'apprécie aussi bien mes freins à disques que mes pneus de 30 dans ces conditions. (Et j'apprécie aussi mes pédales VTT quand je dois mettre pied à terre — comme Simon, j'habite dans un immeuble. 🆒)

Ça m'étonnerait fort que les opinions de Dygert ou Simmons changent avec le temps, le milieu cycliste étant très conservateur, d'après ce que j'ai pu en apprendre. Et puis, ils sont rares, très rares, ceux qui parviennent à dépasser les opinions préconçues de leurs familles ou de leur milieu… Mais comme tu le dis, ils seront sans doute plus prudents (plus hypocrites?) quand il s'agira de faire apparaître leurs opinions sur les réseaux sociaux.

Oui, ça caille, le vent de nord-est n'arrangeant rien, et comme d'habitude malgré l'équipement hivernal complet, mes doigts de main (au début) et de pied (à la fin) ont bien morflé lors de ma sortie de 46 km. Toujours aussi «jouissif» de sentir le sang refluer à mes doigts une fois rentré au bercail… 😬 Vivement l'été !!! Rien de particulier à noter par ailleurs : sortie vallonnée dans le secteur habituel, Overijse-Huldenberg, avec le Smeysberg comme point d'orgue.

Qu'est-ce qui te dit que c'est trop peu gonflé ? ou pas assez ? J'ai vite compris pour ma part que vérifier la pression «à la main» ne me suffisait pas. Quand j'ai un nouveau modèle ou une nouvelle taille de pneus, je me fie d'abord à la pression maximale indiquée sur le flanc du pneu, et puis, comme je suis léger, j'ajuste selon les sensations : de semaine en semaine, donc toutes les deux ou trois sorties, je baisse de demi-bar en demi-bar jusqu'à ressentir raisonnablement de confort. Critère important, le confort, sur les routes médiocres qui sont mon lot habituel (béton, pavés, etc.). Ensuite, si je me sens «collé» à la route dans des portions très roulantes, généralement en faux-plat descendant, ou si je crève par pincement, je regonfle à nouveau de demi-bar en demi-bar, jusqu'à me sentir raisonnablement satisfait du compromis confort-rendement obtenu. Ça peut prendre plusieurs mois de tâtonnement, mais ensuite c'est fixé définitivement.

En fait des pneus de 30, à chambre à air. Gonflés à 5 bars à l'arrière et 4,5 bars à l'avant. 🆒 Edit : autour de 75 kg de poids total vélo+cycliste tout équipement compris, pour info.

Apparemment, ce serait son petit-cousin, pas son fils. https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Vichot

Pour ma sortie du jour : 73 km ce matin et en milieu de journée, encore dans le triangle Bruxelles-Leuven-Overijse, et avec les nombreuses côtes habituelles, dont le Smeysberg. Par contre, les raidards pavés genre Moskesstraat ou Kardaan, je les laisse de côté pendant la mauvaise saison : adhérence des pneus non garantie sur les pavés glissants, même avec des pneus de 30 de section comme les miens. Même sur certaines montées bétonnées recouvertes de boue (merci les tracteurs), ma roue arrière patinait parfois. Il faisait très froid au départ (5° ?), un peu plus chaud ensuite, mais comme d'habitude le vent n'arrangeait rien. Mes sensations physiques sont un peu à la rue actuellement. Mais bon, je ne vais pas trop me plaindre, c'est déjà un luxe de pouvoir sortir.

Me suis fait traiter de bobo à vélo parce que j'ai osé indiquer (assez fort) qu'il m'a coupé la route sans regarder en sortant de sa cour; I Encore et toujours « bobo »… l'insulte favorite de certains forumeurs d'ici, cyclistes pourtant. Mais c'est devenu tellement bateau comme injure que ça ne veut plus rien dire. Ce n'est plus que l'expression d'une rancœur primaire qui ne s'embarrasse pas de justification. Les types comme ce gros beauf sont tout simplement à fuir. Tu as eu la bonne attitude en n'insistant pas. Laissons-les mariner tout seuls dans leur aigreur rance.