Franck PASTOR

Pour ce qui est de Mont Theux, le mot « mort » serait carrément à prendre au sens propre ! Je l'ai fait il y a quelques mois un dimanche matin, et je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie sur une route. J'ai dû rouler dans la rigole, pourtant dégueulasse, tellement j'avais la frousse d'être renversé. Les chauffards s'y donnent rendez-vous ou quoi ? Jérémie m'avait averti mais je ne pensais pas que c'était à ce point suicidaire d'y rouler !

Rouler plusieurs kilomètres sans rencontrer de voitures, ça m'est arrivé aussi (pas souvent) du côté de Tournai quand j'y vivais, mais c'est ce que j'appellais des routes tranquilles. Il y a des régions en France où tu peux rouler nettement plus longtemps que ça sans croiser âme qui vive, des routes désertes au sens propre donc. Je n'ai jamais connu ça en Belgique, en quinze ans de vie dans ce pays. Il y en a peut-être dans des coins reculés d'Ardenne ?

La Belgique étant un des pays à plus forte densité de population du monde (350 habitants au kilomètre carré, plus de trois fois celle de la France), on n'y trouve pas de «quantité phénoménale de petites routes absolument désertes»… Des routes désertes, ça n'existe quasiment pas dans ce pays, en fait. Des routes tranquilles, si, et par chez Jérémie les cyclistes ne sont pas trop mal lotis d'ailleurs, mais dans d'autres régions comme celle où j'habite (Bruxelles, Brabant), faut savoir où les trouver. Quant aux nationales, les cyclistes les évitent en général comme partout ailleurs, mais pas forcément les randonnées ou cyclosportives. Profite bien de ta chance.

68 km de balade vers le nord-ouest de Bruxelles, jusqu'à Merchtem, en passant sous le fameux Atomium sur le site du Heysel à l'aller, et Grimbergen (splendide église abbatiale) et la Woluwelaan au retour. Parcours globalement plat avec quelques bosses par-ci par-là. Temps doux et sec mais routes détrempées et boueuses suite à une pluie nocturne. Vélo dégueulasse à l'arrivée par conséquent. La mauvaise saison pour la bécane est maintenant bien là.

Ce n'est malheureusement pas donné à tout le monde, il y a de nombreux coins de Belgique où je n'enverrais pas mon meilleur ennemi. Le coin où j'habite, par exemple ? 🆒 Ah, ses pistes tournant à 90°, ses portions pavés intermittentes, son béton rugueux et ses dalles disjointes, quel pied ! J'ai aussi vécu du côté de Tournai… Ça me fait penser que j'aimerais bien participer au Omloop Het Nieuwsblad version cyclo cette année. Tu sais, le successeur du Het Volk qui t'a laissé de si magnifiques souvenirs ! 😛 Sérieusement,un jour faudra que je vous démontre à Jérémie et toi que même à Bruxelles, il y a de quoi se faire plaisir à vélo sans trop se faire peur. Y a aussi moyen de faire du « gravel » d'ailleurs, dans la forêt de Soignes notamment. Par contre, je pense que rouler en groupe, spécialement en grand groupe, serait assez suicidaire par ici. Pression de la circulation bien trop grande. Je rejoins entièrement l'avis de Jérémie sur ce sujet : rouler seul ou en tout petit groupe me paraît bien moins anxiogène.

Il a un côté pile à ton constat… Justement, i'automobiliste va pester contre le groupe, et donc son agressivité envers les cyclistes va augmenter. Il risque de la décharger plus tard sur d'autres cyclistes, isolés ou non. Moi qui roule 99% du temps seul, j'ai très rarement ressenti de l'agressivité de la part d'automobilistes. Un cycliste seul «gêne» moins et donc provoque moins souvent l'agressivité puisqu'il est moins souvent considéré comme un obstacle. Ce qui n'empêche pas certes les accidents dus à l'inattention des automobilistes, aux trop grandes vitesses, au non-respect du code, etc.

Pas moi. Ça revient à se dire « Il y a trop de voitures donc je prends la voiture ». Pas très… logique. Et puis franchement, ça n'a rien de plaisant non plus de se farcir Bruxelles en voiture. Je ne la prends donc que si le point de départ de la sortie du jour (randonnée, cyclo…) est loin de chez moi. Autrement, mes sorties d'entraînement partent toujours de mon domicile.

Tu n'inclues pas les sorties à deux dans les sorties en groupe, j'espère ? 😉 Maintenant que je t'ai lu, je me sens un kamikaze d'habiter en pleine agglomération et de devoir pédaler là-dedans à chaque sortie ! Ça fait très longtemps que j'ai perdu confiance dans la circulation (plus ou moins depuis que j'ai commencé le vélo à haute dose, en fait…) et que je suis méfiant en permanence. Mais je n'ai jamais eu peur de faire du vélo jusqu'à présent. Peut-être qu'un jour ça m'arrivera aussi. En attendant je continue et vogue la galère !

La VAM n'est pas constante par rapport à la pente contrairement à ce qu'on croit généralement. Si tu grimpes à 1000 m/h sur du 20%, ça veut peut-être dire que tu grimpes à 900 m/h sur du 10 % en développant la même puissance. Sans doute arriverais-tu mieux à grimper ces 20% et à tenir ton 4,5 km/h avec, disons, un 22/36 (autour de 60 tours/minutes) qu'avec un 30/30 (35 tours/minutes). Plus le braquet est petit et moins longs sont les temps morts du pédalage, ceux qui te déséquilibrent si tu pédales trop lentement.

Louvain (Leuven) est une ville universitaire en fait, d'où effectivement une moyenne d'âge très basse. Mais je ne suis pas allé jusqu'à Louvain même aujourd'hui, juste dans ses faubourgs ouest, Veltem-Beisem et Bertem, où se trouvent les côtes dont j'ai parlé. Les feux et croisements qui m'ont ralenti sont ceux de Bruxelles où j'habite, ville bien plus grande et peuplée que Louvain, avec tous les inconvénients que cela entraîne pour le vélo : trafic, feux, intersections… Ça se ressent dans mes moyennes, forcément, puisqu'il faut que je sorte de l'agglomération pour avoir des conditions à peu près clémentes, ce qui prend du temps, et la même chose pour le retour. Mais ce n'est pas trop un problème, je m'y suis habitué. Vivre en ville présente bien des avantages en dehors du vélo. Bien plus ch… pour moi est l'état carrément pitoyable des routes et pistes cyclables dans le coin.

40 km cet après-midi entre Bruxelles et Louvain. Mots d'ordre : travailler la respiration et la cadence de pédalage. 90 tours/minutes en fréquence moyenne malgré les arrêts aux feux et croisements, et la dernière demi-heure autour de 100. Terrain plat à l'aller, moyennement bosselé au retour, avec deux petits « Cotacol » au passage, le Toverberg à Veltem-Beisem et le Schapenheide à Bertem.

J'oubliais : deux semaines avant le LBL de l'année dernière, j'avais participé à la Flèche brabançonne cyclo, 130 bornes dans la région autour de Louvain. Un bon marchepied vers l'épreuve ardennaise (moyenne distance s'entend), à mon avis. Évidemment le dénivelé est bien moindre, mais la distance est déjà proche. Idéalement il faudrait compléter par une sortie en terrain plus vallonné que ça. Pour ma part, ça a été une sortie en moyenne montagne de 100 bornes environ pendant mes vacances de Pâques à Grenoble.

J'ai fait deux fois LBL moyenne distance, à mon rythme, sans entraînement particulier, à part avoir effectué une ou deux fois des sorties à distances proches dans le sud de Bruxelles, sur des parcours aussi vallonnés que possible (région de Halle, Braine-le-Château, Ittre et Ronquières principalement). Mes tout petits braquets ont fait le reste. Ta façon d'augmenter progressivement les distances est la même que la mienne, donc je n'avais pas grand'chose à dire question entraînement ! 🆒

Je sais et c'est pour ça que je ne participerai probablement pas à la Magnifique cette année… 😢 Tilff-Bastogne-Tilff est a priori mon objectif principal de 2016, j'ai abandonné à ma première tentative en 2014 suite à une attaque massive de crampes (de la mâchoire jusqu'aux orteils!) dans la côte du Rosier. En 2015, rendu méfiant par mon échec de l'année précédente, je me suis jugé, peut-être à tort, pas suffisamment préparé pour faire 250 bornes et j'ai renoncé à y participer. C'est-à-dire que j'ai une revanche à prendre sur cette cyclo-là… Tu comptes donc y participer aussi ?

De plus de 200 km dans cette classe de tarif, je n'en connais pas moi-même, mais ça ne m'étonnerait pas qu'il y en ait. Pour ma part j'ai participé cette année, grâce à Eric qui en avait parlé ici, à «la Magnifique», à Jemelle (Rochefort) une cyclo dont la longue distance est quand même déjà de 180 km. L'inscription pour cette distance est à… 6,50 €. Et elle mérite son nom, cette randonnée, les paysages traversés sont splendides. J'ai pu les apprécier malgré le mauvais temps qu'il faisait ce jour-là, c'est dire ! Avantage ou inconvénient selon ce qu'on recherche: il y a peu de vrais «raidards», la plupart des côtes sont longues et roulantes. Ça n'empêche pas le dénivelé d'être sacrément conséquent : 3300 m. http://www.veloclubrochefort.be/index.php?page=La-Magnifique Bref, une distance et un dénivelé nettement supérieurs à ceux du parcours médian de Liège-Bastogne-Liège Challenge pour une organisation de qualité au moins équivalente et 18,5 € de moins. La seule chose que LBL propose vraiment en plus, ce sont les quatre ascensions chronométrées et les vidéos aux sommets de ces ascensions. Ça ne me paraît pas justifier un tel écart de tarif.

Après chacun fait comme il peut, 155 c'est déjà une belle sortie et vous ne ratez aucune des principales difficultés Si, quand même : si c'est comme pour les éditions précédentes, on rate le Stockeu, tout particulièrement. Pour ceux qui voudraient quand même faire ce dernier et qui ont les jambes pour le grimper, ce sera un détour de 2 à 3 km seulement pour l'avoir à son palmarès à partir du ravito de Stavelot. Mais un détour sacrément sportif !

Intéressant ! Tu avais fait tes tests «en situation» ou par calcul? ou les deux ?

Irais-tu moins vite à VTT que toi-même à pied sur la même pente ? Pas sûr du tout. Il faut comparer ce qui est comparable. Je grimperais l'Angliru à vélo peut-être moins vite que le champion olympique de marathon ne le ferait en courant à pied, mais si je le faisais en courant à pied moi-même, j'irais deux fois moins vite que sur mon vélo. Et puis de toutes façons, après, il y a la descente. Bon courage au coureur à pied pour suivre alors ! 😃

Le montage que tu envisages ne serait possible que si ton pédalier 6703 utilise lui-même au départ la technique du plateau porteur. Or il me semble que ce n'est pas le cas…

D'après ces chiffres, non en effet ! Bien que ce soit bien plus accidenté qu'une certaine Fietselfstedenstocht… 😉 Je suppose que l'ami à moi qui avait fait le tour du lac Léman avait dû prendre un autre itinéraire que celui de cette cyclo.

Sont-ils si roulants que ça, les bords du Léman ? Un ami compétiteur Ufolep en avait fait un jour le tour à vélo pour s'entraîner, il avait trouvé ça très difficile !

C'est en accord avec l'évolution des cadences de pédalage en montagne : aujourd'hui les coureurs utilisent les mêmes cadences en montée que sur le plat, ce qui est parfaitement logique. Par contre (et même si j'en utilise une moi-même, avec mon triple), que des coureurs utilisent des cassettes 11-34, je trouve ça curieux : en compétition, les «trous» entre les développements doivent être bien plus fortement ressentis qu'en sortie rando. Pour éviter cela, les coureurs comme Froome pourraient utiliser de plus petits plateaux. Indurain avait utilisé un triple plateau pour la montée de la Bastille lors du Dauphiné 96 justement pour ça : pour éviter d'utiliser une cassette monstrueuse et donc mal étagée. Mais allez faire comprendre ça aux concepteurs des groupes actuels…

«Qui veut aller loin ménage sa monture». Si tu te sens mieux avec de plus petits braquets que 33/29, essaie de monter ces braquets sur ton vélo de route. Ce sera certainement tout bénéfice pour ton palpitant ! Si ce n'est pas possible (et de fait c'est malheureusement difficile avec les groupes actuels) il faudra peut-être envisager de passer au VTT. Quitte à le «transformer» en vélo de route, comme Nicholas l'a fait, mais en conservant les braquets du VTT.

Question de braquets adaptés, tout simplement. Les braquets des VTT sont prévus pour affronter ce genre de pente. Tant mieux si on ne tient pas à y cracher ses poumons. Si ton vélo de route avait ces braquets de VTT, tu aurais eu les mêmes sensations dessus qu'avec le VTT, et peut-être même meilleures (le vélo de route est a priori bien plus léger). Je me suis toujours demandé pourquoi les vélos de route n'ont pas les mêmes braquets que ceux des VTT dans les régions vallonnées. Au moins sur les vélos prévus pour les cyclistes non compétiteurs. En tout cas, moi je me suis fait un montage particulier dans ce sens : triple avec 26 dents à l'avant, et 34 à l'arrière, avec ça aucun mur routier ne m'a résisté jusqu'à présent.

Oui, c'était sec ! Ça tombe dru ce soir à Bruxelles, je viens même d'entendre un coup de tonnerre ! 😲 Et d'après les prévisions, vaudra mieux ne pas oublier l'imper pour les prochaines sorties.