Franck PASTOR

Ineos a le choix, pas leurs coureurs.

Il n'avait pas trop le choix, me semble-t-il, Ineos ne roulant qu'avec des freins à patins. Encore heureux que ça fonctionne sous la pluie, les patins (quoique, parfois…), mais ça fonctionne globalement moins bien que les disques dans ces conditions, n'importe quel utilisateur objectif le reconnaît. J'imagine qu'un surfaçage très sophistiqué des jantes peut compenser un tant soit peu, mais ledit surfaçage n'est jamais éternel : les jantes, ça s'use sous l'effet du freinage, particulièrement sous la pluie. Certes, ce n'est pas un problème au niveau pro, où le matos peut être renouvelé si nécessaire, et certains descendeurs peuvent compenser le handicap des patins sous la pluie par leur technique supérieure, mais on peut se demander tout bêtement si Thomas n'aurait pas encore mieux descendu avec des freins à disques.

Pour ma part, 321 misérables kilomètres le mois dernier, en raison de mon passage en France d'une semaine, sans vélo, et de la quarantaine d'une semaine également qui a suivi. Le mois de mai devrait être plus favorable à ce niveau. Enfin, j'espère, parce que ce n'est pas vraiment moi qui en décide.

J'ai pour ma part un 160 à l'avant et un 140 à l'arrière. À l'usage, ça me semble nickel, mais je n'ai pas encore eu à essayer de 160 à l'arrière. Je crois que c'est Jean Guy, comme moi un poids plume, qui avait raconté récemment avoir eu des problème avec un disque de 160 à l'arrière, parce que la roue se bloquait facilement au freinage. Peut-être faut-il réserver un 160 à l'arrière aux personne plus lourdes. J'ai vu qu'il existe des disques de 180 mm et de 203 mm, apparemment destinés surtout au VTT, ainsi que des 120 mm, destinés surtout à la route. Ça montre quand même que l'éventail des tailles est assez large.

Tu penses à la vis de purge située sur le levier ou à celle située sur l'étrier ? Charles parlait de celle située sur le levier, donc la plus éloignée des pistons, ce qui me semble bizarre aussi.

Ah… À quel niveau s'était fait la fuite ? Je n'ai jamais eu ce problème-là, mais ça me fait penser que Charles Fullenwarth affirmait qu'à chaque fois qu'on repousse les pistons, on devrait dévisser la vis de purge sur le levier de frein au préalable, sinon le joint torique de cette vis risque d'être endommagé par la pression du liquide. Ce qui m'étonne un peu, cette vis devant subir des pressions autrement plus importantes par ailleurs.

- les plaquettes demandent à être plus soigneux pour leur remplacement que les patins (si on ne le fait pas correctement, c'est purge à faire) Je suis d'accord avec tes autres points, mais je ne comprends pas celui-là. En quoi foirer un remplacement de plaquettes peut-il rendre une purge nécessaire? La pire mésaventure que je puisse concevoir lors d'un remplacement de plaquettes, c'est quand on contamine les nouvelles plaquettes avec quelque chose de gras avant de les mettre en place. Mais alors il suffit de changer à nouveau les plaquettes et de nettoyer le disque. C'est ch… et ça gaspille 10 ou 15 euros (le prix d'une nouvelle paire de plaquettes) mais ça n'a rien à voir avec une purge.

Je peux m'en arranger, de cette incompréhension. Ce qui m'agace, c'est qu'on permette de juger ceux qui pensent autrement qu'eux, ceux qui vivent une autre réalité que la leur. En l'occurence, les affirmations du genre «les freins à disque c'est pour les pimpins», «on ne doit jamais sortir sous la pluie», etc, m'horripilent particulièrement.

Les tubeless pour vélos ne sont pas munis de valves Presta ? Je croyais que les pompes des stations services étaient compatibles uniquement avec les valves Schrader. Ou alors tu utilises un adaptateur?

Autant pour moi.

Astana était d'ailleurs en patins à l'époque, il me semble. Moi je roule sous la pluie, parce que sinon ça peut me condamner à ne pas rouler du tout pendant une voire plusieurs semaines. En général (hors vacances et jours fériés), je ne peux rouler que le mercredi et le dimanche. Imagine que ces deux jours-là, il pleut, et qu'il pleuve à nouveau ces deux jours-là pendant la ou les semaines suivantes. Je fais quoi ?

47 km en fin d'après-midi sur un parcours vallonné mais pour une fois sans raidards, du côté de Tervuren, Bertem et Huldenberg, à l'est de Bruxelles. Beau temps, pas trop de vent, températures enfin de saison (17°). Rythme cool sauf vers la toute fin où je me suis amusé à passer quelques relais avec un autre cycliste rencontré en cours de route. Hé, il faut bien que je me prépare à de futures sorties en groupe, avec des cyclistes qui ne considèrent pas comme moi les passages plats comme de simples moments de répit entre deux côtes !

Quand j'ai pris la retransmission, le groupe de tête arrivait au pied de la Redoute. Apparemment, c'était pile poil au moment où la course s'animait un peu, tant mieux. Mais comme d'habitude, c'est dans la dernière côte que la course s'est vraiment décantée 😕, la Roche-aux-Faucons donc. Après le (vrai) sommet de cette Roche-aux-Faucons, je voyais Valverde gros comme une maison pour une cinquième victoire, ce qui l'aurait mis au niveau de Merckx. Mais il a complètement loupé son sprint, étonnant de la part d'un coureur aussi expérimenté, alors qu'il avait parfaitement su s'économiser en vue de ce sprint. Mais l'image qui me restera de cette édition, c'est l'explosion en plein vol de Loïc Vliegen dans la côte des Forges, alors qu'il était encore en tête. Une attaque de crampes, ça ne pardonne jamais, mais là c'était vraiment spectaculaire. Bon, il n'aurait sans doute pas résisté bien plus longtemps au retour des favoris, mais quand même il aurait sans doute aimé poursuivre l'aventure un peu plus…

Super course, on ne s'ennuie jamais sur LBL, Julian n'a peut être pas gagné, mais que dire de la débauche d'énergie pour rien des Ineos, ils ont été totalement piégés, c'est de leur faute à 100%, compte tenu de leur force réelle. Mince, leurs freins à patins n'ont donc pas suffi ? Tout f..t le camp, décidément… (Désolé, pas pu résister. À taquin, taquin et demi 😛)

Je n'ai jamais cherché à convaincre qui que ce soit de passer aux disques. Je n'ai aucun problème avec des discussions argumentées qui font apparaître les véritables défauts et qualités de ce système. Le sujet-fleuve qui leur est consacré en est la preuve, pour qui se donne la peine de le parcourir. Mais je ne supporte tout simplement pas de lire les bêtises et absurdités qui sont écrites à leur sujet et c'est à cela que je réagis à chaque fois. On dirait que les freins à disques sont devenus une sorte de bouc-émissaire pour un paquet de cyclistes qui ont développé visiblement une allergie à ce système, sans même l'avoir essayé pour la plupart, et qui donc font feu de tout bois pour les discréditer. Même le bois le plus pourri qui soit.

J'ai pensé forcément à toi aujourd'hui puisque je suis repassé dans la région de notre dernière sortie commune… qui commence à dater (trois ans ? quatre ans ?), c'est-à-dire les collines de Beersel, Halle, Braine-le-Château. Je suis passé notamment à l'endroit exact où tu avais chuté. J'ai encore mauvaise conscience de t'avoir fait passer par cet endroit-là ! 🙁 66 km au compteur cet après-midi, par le temps beau mais froid et venteux que tu évoques. Je suis passé par une ribambelle de bosses bien senties comme je les aime dans cette zone qui est la plus vallonnée des environs de Bruxelles : les deux versants du Bruine Put cher à Thierry à Beersel, la Krabosstraat, le Krekelenberg, la Kesterbeekbosstraat à Halle, la rue du Mystère à Forest… et j'en oublie. Michel évoque plus haut les trois belles bosses de votre sortie. Trois seulement? c'est pas du boulot ça ! 😃 Comme souvent, je me suis livré à fond dans les bosses, même un peu trop : sur la dernière, la rue du Mystère, j'ai eu une grosse baisse de régime. Heureusement que c'était en toute fin de parcours. La cerise sur le gâteau, c'était le passage dans le bois de Hal, noir de monde parce qu'il est chaque année, en cette période de fin avril-début mai, tapissé de hyacinthes sauvages. C'était comme toujours enchanteur à voir, et il paraît qu'on vient de très loin pour ça (du Japon, parfois). https://fr.wikipedia.org/wiki/Bois_de_Hal#/media/Fichier:Hallerbos20070421.jpg

Il y a tellement de bêtise, de mauvaise foi, de préjugés, d'affirmations toutes faites qui s'accumulent sur le sujet des freins à disques. La plupart assenés par des personnes qui n'en ont jamais essayé sur route… À la longue, c'est pénible de rectifier telle ou telle absurdité sortie ici. Il en faut pourtant pas mal pour m'énerver, en général, mais pour le coup, ici, c'est réussi. L'histoire de la goutte qui fait déborder le vase, sans doute.

Si c'est bien celle à laquelle je pense, je l'ai grimpée un jour avec Jérémie Laplac, mais ça fait des lustres. Je me rappelle d'une côte en ligne droite, longue pour la région (5-6 km ?), assez pentue à ses débuts (sans jamais être un raidard) puis plus roulante, et qui aboutissait au même sommet que la côte de la Vecquée, un autre classique de la course. Si j'en crois la description fournie sur ce site, c'est effectivement la même côte. https://climbfinder.com/fr/montees/desnie Le plus vraisemblable est qu'il ne vont pas la grimper jusqu'au bout mais, à Desnié, obliquer à droite pour descendre vers Jehoster puis vers Remouchamps et la Redoute. Je n'ai pas encore pu mettre la main sur un plan détaillé du parcours pour être sûr.

Le Tour des Flandres n'a jamais eu besoin de passer en circuit pour être spectaculaire, il l'était déjà tout autant auparavant. Personne ne se plaignait du manque de spectacle. Ce sont des questions financières qui avaient été décisives : il s'agissait à l'époque de récupérer les recettes d'un camp VIP qui était auparavant situé au mur de Grammont, recettes considérables et qui allaient dans d'autres mains que celles de l'organisateur. En déplaçant ce camp VIP au Vieux Kwaremont, l'organisateur (Flanders Classics) résolvait ce «problème». 🙄 Et je ne suggère pas de changer de type de parcours pour Liège-Bastogne-Liège. Si ce type de parcours en était la cause, on aurait eu des courses ennuyeuses depuis des lustres, or cela ne ne dure que depuis 2013-2014 environ… Il faut juste réfléchir à ce qui cause ce manque de spectacle qui tue la course à petit feu, et supprimer ces causes. Je ne pense pas que le parcours soit le cœur du problème. Bien plus l'importance qu'a pris le jeu d'équipe, dans ce qui devrait être une course mettant en avant la valeur physique individuelle. On devrait peut-être essayer de diminuer la taille de chaque équipe, en effet.

Il y a toutes les chances pour que ce soit largement suffisant pour voir l'essentiel. Depuis pas mal d'années maintenant, les grandes équipes s'arrangent pour cadenasser la course jusqu'à la dernière ascension (maintenant la Roche-aux-Faucons), comme pour la Flèche wallonne (Mur de Huy). Le fait que l'arrivée soit jugée maintenant après la descente suivant cette côte, dans le centre-ville, n'a fait qu'ajouter une ou deux dizaines de minutes de suspense. Mieux que rien, mais on est loin des Liège-Bastogne-Liège si spectaculaires d'antan. Je ne sais pas comment ce problème pourra être résolu, mais probablement pas en maintenant la formule actuelle. Il faut de toutes façons trouver un moyen de diminuer l'importance du jeu d'équipes dans cette course.

Guimard ne s'honore pas avec ce commentaire à la ... Il y avait peut-être quelqu'un qui avait prétendu que les freins à disques étaient la panacée absolue qui allait permettre à tout le monde de s'arrêter à temps quelles que soient les circonstances ? Mais c'est vraiment incroyable, dès qu'on parle freins à disques, la quantité de mauvaise foi qu'on est obligés de se farcir. C'est pas bientôt fini, toute cette bile ?

Les mécanos de QuickStep emploient une visseuse électrique pour démonter et remonter l'axe traversant de la roue, ce qui diminue encore le temps de dépannage. Ceci dit, même avec ce système, ça restera toujours plus important que le temps mis à changer une roue à blocage rapide. Essentiellement parce que dans ce cas c'est le mécano qui doit démonter la roue, le coureur ne peut pas le faire lui-même avant que le mécano arrive. Mais la différence est maintenant minime, quelques secondes tout au plus. On est très loin de la minute de différence de temps de dépannage que certains affirment encore exister.

Exactement. Et des Marcolini, ça va de soi. Ou des Neuhaus, à la rigueur. Quand est-ce que tu livres ?

58 km dans l'est et le sud de Bruxelles aujourd'hui. Un peu plus de côtes difficiles que lors de la dernière sortie, notamment le Smeysberg et la Moskesstraat, par lesquels est récemment passée la Flèche brabançonne. Toujours de bonnes sensations, la reprise s'effectue bien. Un signe de forme correcte (à mon niveau) : dans le Smeysberg comme dans la Moskesstraat, j'ai pu maintenir une vitesse supérieure à 10 km/h. https://climbfinder.com/fr/montees/moskesstraat-terlanen https://climbfinder.com/fr/montees/moskesstraat-terlanen Au retour, je me suis aperçu que la cale de ma chaussure gauche s'était largement dévissée… Depuis deux mois, je roule avec une surépaisseur de 3 mm placée entre cette cale et la semelle de la chaussure, ce qui a permis de très largement atténuer des douleurs chroniques au genou gauche (j'ai une jambe gauche plus courte que la droite de 1 cm d'après une radio). Mais apparemment il faut serrer plus fort la cale quand il y a une surépaisseur de ce genre… À l'aller comme au retour, j'ai emprunté la « promenade du chemin de fer », une partie de la plateforme de l'ancienne ligne de chemin de fer Bruxelles-Tervueren, reconvertie en chemin de promenade pour vélos et piétons. Très agréable… sauf qu'ils n'ont pas jugé nécessaire de la bitumer sur sa plus grande partie, donc le chemin est dans un état… disons, très irrégulier, et c'est la grande gadoue par temps humide. Heureusement, aujourd'hui c'était sec. Ça me rend toujours un peu triste voir les quais d'embarquement qui subsistent encore aujourd'hui, envahis par la végétation, à Auderghem, Woluwé-Saint-Pierre, Woluwé-Saint-Pierre, Kapelleveld, Stockel (où se trouve la seule gare survivante, reconvertie en maison individuelle!)… Du fait de l'essort de l'automobile, cette ligne de chemin de fer, qui datait de la fin du 19e siècle, a été désaffectée en 58 pour les transports de voyageurs et en 70 pour les transports de marchandises, les rails enlevés en 72 et les principales passerelles démontées (certaines d'entre elles ont été reconstruites pour la « promenade» ensuite). Un an plus tard, c'était la crise pétrolière. S'ils avaient attendu quelques années de plus pour démonter les rails et supprimer les passerelles, peut-être que cette ligne de chemin de fer aurait repris du service, ne serait-ce que comme ligne de tram… comme c'est d'ailleurs le cas sur une trop courte portion (3 km) entre Stockel et Wezembeek-Oppem, au-delà de la « Promenade » actuelle. Plus de détails dans ces articles, pour les curieux: https://bit.ly/32AGb9a https://www.velo-ravel.net/2016/2016-10-27%20Promenade%20du%20chemin%20de%20fer%20-%20RAVeL%20160.htm https://cheminsdurail.ligne54.be/160BruxellesTervuren.html

Je ne regarderai probablement pas cette fois. J'ai ma propre sortie vélo de prévue en cours d'après-midi, et je ne tiens pas particulièrement à tronquer ma sortie pour voir une «classique» qui va certainement se réduire à nouveau à une course de côte de quelques minutes.