Michel DURY

en Hollande ils ont des cassettes de 3 pignons: 11/16/30 respectivement pour les descentes de pont, les plats et les montées de pont (-: Les pignons de 11 et 30 durent toute une vie, quelle que soit sa longueur.

Ayons une pensée pour notre ami Johan qui n'a que ça comme montées dans son plat pays, le pauvre.

A ce prix là, je laisse le bébé sur place! (c'est pour rire hein... des fois qu'on me fasse un procès)

Tes difficultés viennent sans doute de là, essaie mains en bas, tu vas constater que les muscles des bras et les abdos travaillent tout à fait autrement, et tu seras dans le bon. N'oublie surtout pas qu'il faut garder ton rythme de pédalage, n'augmente pas, ce n'est pas du sprint mais comme tu le dis une autre position. @ Franck: hé oui... d'ailleurs je pense que tu es même capable de te perdre dans une ligne droite! (-:

Je peux tenir très longtemps en danseuse, les 300 mètres là, c'est de la rigolade pour moi. Mais attention, la prise du cintre est importante aussi, il faut bien mettre les mains en bas et non en haut, au niveau des cocottes, erreur très souvent vue. La prise en bas change toute la position et la chaine musculaire est sollicitée d'une manière active et très rentable. Par contre si on tient le guidon en haut, tout ce qui est abdos et bras ne sont pas mis en tension et ce sont alors les jambes qui vont prendre un max, le cardio montant en flèche. La danseuse, c'est contraignant physiquement mais hyper dynamique, et le secret c'est de rester dans des vitesses de rotation proches de celles en position assise, surtout pas d'accélérer. C'est aussi une question d'habitude, et pour les handicapés comme moi, de soulager la douleur dorsale.

Je ne reviendrai pas sur cet épisode malheureux où vous avez été trompés par une cyclo qui nous croisait à la Citadelle, et vous avez bifurqués à gauche en les suivant alors que nous allions tout droit... On vous a attendus plus de 20 minutes et je suis d'ailleurs remonté toute la montée de Malonne avec Eric pour vous retrouver, en vain.

Je pense qu'avec les tout petits braquets ça ne marche pas bien, pour passer en danseuse il vaut mieux rester dans des plages plus élevées en alternant les pignons. Si tu es sur des vitesses de rotation des jambes élevées, passer debout va te faire pédaler très vite pour ne rien gagner et tu vas t'essouffler rapidement. Dans les petites montées par chez nous ça ne vaut pas trop la peine non plus, mais dès que ça devient plus sérieux tu peux le faire avec un profit appréciable au niveau endurance, je ne parle pas de performance. Dans la montée de Fumay c'est l'exemple parfait: 2,5 km entre 7 et 8%. J'entame toujours cette horreur avec le 34/25 assis, jusqu'au premier virage où je passe le 23 debout sur 300 mètres, puis je m'assied et je mets le 25 jusqu'à la prochaine difficulté que je reprendrai debout sur le 23 et ainsi de suite. Là, le braquet est adapté à l'alternance car je ne m'essouffle jamais et je garde le même niveau d'effort, et vitesse en kmh proche assis ou debout, donc le rythme général est cohérent. Si tu fais la même chose en départ 34 tu vas mouliner beaucoup plus et dès que tu vas te mettre debout tu auras tendance à encore mouliner plus et tu vas claquer. Conclusion selon moi pour alterner: il faut pousser plus gros. Si tu ne peux pas, reste assis, la danseuse ne t'apportera rien de plus.

Je n'ai aucun problème avec ça, à partir du moment où c'est dit clairement. Voilà, tu arrives au rdv, on se donne les consignes, ça va dézinguer solide et on s'amuse comme ça aujourd'hui, ok. Mais quand on dit au départ qu'on est un groupe 2, que la moyenne est d'autant, qu'on part roule et rentre ensemble, et qu'en cours de route c'est le foutoir en permanence, ça ne va plus. Annonce clairement le truc, comme ça ceux qui participent savent à quoi s'attendre. On a eu un capitaine de route qui savait tenir le groupe, pour Olivier, c'était René. Avec lui on roulait super propre et jamais ça n'a été aussi sympa et cohérent. Il a déménagé et depuis on a des anciens du groupe 1 qui sont descendus et qui gèrent leur complexe à chaque sortie. C'est comme si moi j'allais désorganiser le groupe 3 où tu as tous les très "anciens" qui roulent cool à 23 de moyenne. C'est la bonne attitude, ça?

Alors là, aucune chance, même si tu m'offres une maison. J'ai vécu 41 ans à Molenbeek, j'ai donné.

Je comprends bien, Pierre, mais ici on voit de grands groupes de plus de 20 cyclos, et là c'est la débandade. on a évidemment un capitaine mais la discipline n'est pas possible avec les wallons, on dirait que c'est incompatible génétiquement (je vais me faire dézinguer!!!) Je le sais d'autant plus qu'ayant été très souvent en contact avec la partie flamande de Belgique toute ma vie, j'ai vu la différence dans tous les domaines, le vélo n'échappant pas à la règle. C'est fantastique de voir rouler ces mecs, tu vois immédiatement que c'est homogène, propre, cohérent. Et là je me retourne et je vois mon club qui, heuuuuu, comment dire?

Désolé pour toi, Ol, mais tu connais l'esprit, ou plutôt le manque d'esprit par ici, c'est une réalité. J'ai essayé 4 clubs dont le tien et je vois que c'est toujours la même chose, quelques forts qui explosent les autres et démerde toi au milieu de la pampa.

C'est bien là le problème, trouver le bon groupe qui va garder une homogénéité et non qui va te flinguer. Par chez moi la règle universelle c'est destroy l'autre, aucune entraide, je vis dans une province de trous du culs qui n'ont aucun esprit de corps. Chacun pour soi et crève pour tous, j'adore. Je l'ai souvent écrit mais quand tu croises un groupe de flamands, c'est autre chose. Là les mecs sont groupés et ça roule bien propre et ensemble, tu ne vois pas de largués. Chez les wallons, tu les vois éparpillés sur 500 mètres par petits groupes plus ou moins explosés.

C'est vrai qu'il est gentil, Manu, et costaud aussi. Vous faites des sorties dingues, comment est-ce possible? Quand je vois la misère que Gégé nous met avec tant de facilité, on est véritablement dans un autre monde avec des clients comme vous (-: (j(avais oublié la cerise sur le gâteau avec la bande à Pierre: ils te donnent rdv à 9h et partent à...8h45)

La bande à Pierre, ils sont très forts, je te dis pas. Ils te donnent rendez-vous dans le seul bled de Belgique où il y a 4 cimetières, sans préciser devant lequel ils sont garés, et ont 6 crevaisons sur 30 km avant d'acheter un boyau sans argent chez un vélociste fermé! Tout ça étant absolument authentique.

Il a des mollets sculptés par Michel Ange, tu vois directement que tu vas souffrir avec de tels clients, hahaha!!! Jean Christophe c'est tout pareil, une autre planète quoi. Toi et moi n'avons que nos yeux pour pleurer et on survit derrière eux en espérant que l'agonie ne soit pas trop douloureuse, ni trop longue. Ceci étant, l'un comme l'autre de très chouettes gars qui ne te lacheront pas et qui restent humbles malgré leur talent. J'aurais aimé t'inviter aussi mais je savais que tu bosses vendredi et samedi, donc voilà. Mais ce serait sympa de refaire cette sortie une autre fois, la région est à découvrir car elle est magnifique et très variée au point de vue paysages, les routes étant en parfait état - sauf à Oignies, record du monde du macadam pourrave sur un km.

Attends... tu sais le Gérôme, tout sérieusement il me dit "on aurait dû pousser un peu pour arriver à 29 de moyenne", on était dans le dur alors qu'on a atteint que 24, tu vois le genre, et il te dit ça tout naturellement. D'habitude de ce genre de sortie je suis à 21, donc on a bien poussé, enfin je trouve. Ca fera rigoler les costauds mais voilà, je ne suis pas costaud. @ Franck: tu penses bien qu'on a parlé de toi... et bien tes montées pourries là... non votre honneur. Fin de la plaidoirie!

En effet, mais je suis persuadé qu'un jour tu l'auras!!!!! Crois en toi, Sylvain, et prie.

En complément, voici le profil de la sortie, assez atypique mais obligatoire vu le bord de Meuse fatalement tout plat

voici notre sortie de ce samedi:

Météo fantastique annoncée pour vendredi et samedi derniers, Gégé me propose une sortie en Ardennes, il a envie de découvrir la région qu'il ne connait pas encore mais dont il a entendu parler en bien. On se met d'accord et rendez-vous est pris avec Thierry qui nous rejoindra à la maison de Chérie pour deux jours sur place. Vendredi nous ferons un tour de chauffe, court mais intense, 48 km avec 800 m de D+ : descente vers Fumay avec ses virolos piégeux (je les avait pourtant prévenus) puis montée à Hargnies suivie de la descente sur Vireux et retour en empruntant une solide montée à 13% , le juge de paix de la région, la rue Bourboux à Najauge. Comme ça ce n'est pas terrible, sauf que c'est Gérôme devant... et là ça change la donne. Je vois déjà Sylvain qui se marre car lui il sait. Donc Gégé, comment dire...? Quand tu crois qu'il n'y en a plus et bien non, il y en a encore, et tu te demandes où ça va s'arrêter. J'étais derrière lui dans ces 13% et je sais qu'en haut ça s'aplatit un peu pour remonter ensuite. J'entend qu'il passe un ou deux pignons et zou, il part, mais genre je pars au revoir quoi, et il me laisse sur place! Pas possible, j'ai jamais vu ça, au secours! Donc petit parcours mais mené à des vitesses inusitées pour ma part. Thierry suit derrière en se demandant ce qu'il fait là mais globalement il tient bien le coup, on sent qu'il s'accroche et nous prouvera d'ailleurs le lendemain qu'il faut compter avec lui car il me mettra la raclée dans un autre juge de paix, hahaha!!! On se fait un petit resto local bien sympa en massant nos jambes qui déjà nous disent que tout cela n'est pas raisonnable, et on refait le monde autour d'un bon petit verre, vous connaissez... Le lendemain nous voilà repartis pour le plus grand parcours. Au menu, 96 km et 1.300 m de D+. Je sais que ce sera dur mais la météo est idéale, le paysage magnifique, et les jambes en super ét... non, les jambes font encore mal de la veille, comment je vais m'en sortir sur cette histoire là? Allez hop en route! On va sur Regniéssart, on rejoint la nationale à Fondry des Chiens, yoyo par Treignes, Vireux, montée inversée d'hier jusqu'à Hargnies. Là on se dit qu'arrivés au sommet du plateau on ne peut que redescendre sur la Meuse...sauf que non, ça monte encore, et on se demande où est la descente, ça n'en finit pas! Enfin après quelques km nous descendons sur Monthermé, joli village ensoleillé qui nous accueillera pour une pose au bord d'une écluse, très chouette endroit fréquenté par tout ce qui roule en vélo, plus de électriciens que de comme nous, mais la bière est bonne et les brochettes de poulet avec frites aussi! De là 30 km de piste cyclable fantastique nous font regagner Revin puis Fumay. Gégé tire le trio, on ne descend pas sous les 30 kmh, le paysage est magnifique et la voie est libre, aucune voiture ni rien comme obstacle, on peut y aller. A un moment il me demande si on ne pousserait pas à 45... non. Une petite pointe? J'ai dit non! Ben oui, je sais ce qui nous attend un peu plus loin... Arrivés à Fumay il nous reste le morceau de choix du coin, la montée vers Oignies. Un faux plat de 2 km suivi d'une montée de 2,5 km dans laquelle je serai au bout de ma vie, les jambes comme des bâtons et le mal de dos qui revient, je n'avance plus. Et devinez qui me dépasse? Le Thierry qui arrive doucement et me laisse sur place, il arrivera en haut avec un bon 300 mètres d'avance, avance qu'il confortera plus loin dans la petite montée en pavés où vous me voyez à la peine pendant que les deux autres là se marrent De là il reste 2 km pour rentrer et il ne m'en fallait pas plus, j'étais cuit de chez cuit! Bilan du séjour très positif, on a fait cette sortie en parfaite collaboration et en restant ensemble tant que possible, sauf la dernière montée où ces deux bandits m'ont largués, mais c'était bien sympa de nous retrouver là. Thierry n'est pas, comme je le lui dis souvent, dans l'état de perte de performance dont il nous bassine à longueur de posts, il en a encore sous la pédale. Quand à Gérôme, oui, on est clairement dans un autre monde. On sentait qu'il se promenait et devait tirer les deux boulets, il a un potentiel autrement plus élevé que nous mais comme il est sympa il ne nous a pas trop tués! Bilan du séjour très satisfaisant, on a bien roulé - pour notre niveau - , ce fut une découverte de la région pour Gérôme et on a bien rigolé avec Thierry qui a entre autre quelques difficultés à gonfler ses pneus (ce mec est in-croy-a-ble!!!), un bon moment de forum réel entre potes, à refaire avec plaisir là ou ailleurs.

Mwouais, tu vas nous faire croire ça... et les 87 kg, ils viennent d'où alors?

Il n'y avait pas trop de monde à la boulangerie, Sylvain?

Hahaha, non. Mais si j'avais vu le made in china sur le premier je ne l'aurais pas acheté, c'est certain.

Les GS c'est pour les motards qui vont au bout du monde. Les chinoises pour ceux qui vont de chez eux à leur boulot, à 8 km.

Je ne suis pas mytho, je suis réaliste. Rouler en BM c'est un art de vivre, une philosophie, un cheminement vers la perfection, toussa... Sinon je suis d'accord avec toi. Dans le temps on prenait un vélo comme ça pif paf pouf et on roulait sans trop se poser de questions et ça le faisait. Maintenant il faut du matos au mm près, et ceci et cela, un vrai régal pour le marché qui se frotte les mains.