Franck PASTOR

Non.

Beau temps et températures quasi estivales aujourd'hui : 25° maxi ! Pour l'occasion, j'ai donc ressorti le cuissard court (thermique quand même, vu qu'il faisait assez frais au départ) pour la deuxième fois de l'année, et le maillot à manches courtes (avec manchettes au début) pour la toute première fois. Seul trouble-fête météorologique mais de taille : un vent de sud à décorner les bœufs ! Ça devient une habitude… À quand une sortie sans trop de vent ? Pour le parcours : 116 km au total, dont les 98 km du circuit cycliste balisé « Flèche brabançonne », qui reprend les principales difficultés de la semi-classique éponyme qui aura lieu dans quelques jours : Smeysberg, Moskesstraat, Hagaard, Hertstraat, etc. https://www.toerismevlaamsbrabant.be/fr/producten/fietsen/fietsproducten/brabantse-pijl-cycling-route/ https://climbfinder.com/fr/routes/fleche-brabanconne Parcours corsé donc, et assez esthétique si on parvient à faire abstraction de l'état des routes généralement… perfectible. Mais j'y suis allé généralement sans trop forcer, la forme n'étant toujours pas mirobolante (même pas encore 1000 km au compteur cette année). Il n'y a que sur la fin que je me suis « rentré dedans », bien motivé par le vent défavorable.

C’est aussi mon avis. S’il y a une chose qui différencie vraiment les pelotons actuels des anciens, c’est bien les oreillettes, avec leurs énormes avantages, et leur gigantesque inconvénient: elles détournent l’attention des coureurs à ce qui les entoure. Je pense aussi qu’il faut d’abord regarder de ce côté.

Toi par contre tu ne sembles pas distinguer le premier degré du second dans mes réponses, malgré les smileys 😜

Pourtant il me semble que pour ralentir les vélos, rien ne vaut des freins performants ? 😸 Pour diminuer la puissances des « moteurs » comme dit Madiot, il faut s'attaquer aux préparations médicales, c'est-à-dire souvent au dopage. Bon courage…

Ce que tu dis peut être valable par exemple dans une descente où des coureurs se suivent (mais pas roue dans roue, parce qu'alors pas le temps de freiner) et lorsque celui de devant ralentit brusquement tandis que celui de derrière n'a pas anticipé ce freinage. S'ils ont gardé leurs habitudes de freins à patins, la distance qui les sépare sera peut-être insuffisante pour éviter la collision mais s'ils ont pris l'habitude des freins à disque, ils gardent suffisamment de distance entre eux (plus qu'avant) pour anticiper ce genre d'imprévu. Il s'est souvent produit ce genre d'accident en sport automobile pendant la transition des freins à tambour aux freins à disque (cf. Le Mans 1955…). Les freins à disque se sont généralisés quand même, parce qu'ils sont plus efficaces tout simplement. Les distances de sécurité entre deux voitures ont dû augmenter en proportion. Mais ce que tu dis n'est pas valable dans un peloton, comme dans ces carambolages du Tour du Pays Basque et d'À travers les Flandres. Les coureurs dans un peloton sont tellement proches les uns des autres que même un freinage tout en douceur, s'il n'est pas anticipé, est susceptible de provoquer des chutes massives : le temps que le réflexe agisse, tu rentres dans le coureur qui a ralenti juste devant toi… et c'est tout le problème du peloton. On n'a tout simplement pas le temps de réagir si le gars devant toi chute/ralentit sans prévenir/fait un écart imprévu ! Si tu veux vraiment étayer ton point de vue, cite-moi les témoignages dont tu parles, et donne-moi des sources précises, parce que moi je n'ai jamais entendu parler de coureurs à la limite à cause des freins à disque. Et des témoignages de coureurs du peloton actuel, pas des on-dit propagés par d'anciens coureurs, qui sont souvent rétifs (comme beaucoup) aux nouveautés ou qui ne s'y sont pas adaptés. Et puis, ne te fais pas d'illusion, les pros iront toujours à la limite, par principe, s'ils veulent jouer la gagne, freins à disque ou à patins, pneus de 25 ou de 35. C'est tout simplement leur métier qui veut ça.

Je n'ai pas accès à ce lien. Mais repérer ces déformations à la télé est une chose, les ressentir sur place en est une autre, et Hermans était sur place, sur son vélo, la meilleure façon de les ressentir. Quelqu'un récemment disait sur le forum que les routes du Tour des Flandres étaient des billards, parce qu'il les voyait toutes lisses à la télé. Or ce n'est évidemment pas le cas, et je ne parle même pas des pavés, mais des plaques de béton que tu connais bien, avec le vélo qui fait badam badam badam quand on passe dessus… Bref : ne jamais se fier aux apparences.

Pourquoi, si ceux qui sont derrière sont munis du même type de freins? S'ils avaient des freins à patins, le problème se poserait, en effet, mais aujourd'hui ils sont tous passés aux disques, donc les performances de freinage sont à peu près les mêmes pour tous. Quant au reste : Gouvenou est un ancien pro, Chanteur aussi, Saugrain aussi, et le milieu cycliste est des plus conservateurs. Je n'ai pas entendu de coureurs actuels se plaindre de leurs freins actuels, sauf sur un point : le risque de grave coupure que présentent les disques si on tombe dessus (comme pour les plateaux), ce qui ne semble pas ici avoir posé problème lors de cette chute massive. Je trouve d'ailleurs incroyable qu'il existe encore des disques aux rebords tranchants… ceux que j'ai ont les rebords arrondis, on peut poser les doigts dessus quand ils tournent sans se couper.

« L'enfumage » vient entre autres de Quinten Hermans qui était présent lors de la chute, quand même…

Steff Cras peut faire concurrence à Jay Vine pour la lourdeur du diagnostic : pneumothorax, plusieurs côtes fracturées et pour lui aussi deux vertèbres dorsales fracturées…

Il y a eu en effet très probablement une perte d'adhérence, et Quinten Hermans pense que le revêtement bosselé pourrait en être une des causes. Le coureur approche plus vite un virage quand il suppose que le revêtement est correct. Mais s'il s'avère irrégulier et qu'il ne s'y attendait pas… Quant aux freins : les freins à disque freinent mieux, c'est pour cela que les coureurs freinent plus tard à l'approche d'un virage, mais au final ils débutent le virage à la même vitesse qu'avant les freins à disque : la vitesse qu'ils veulent avoir, ni plus ni moins. Mais ce sera une vitesse « limite » de toutes façons, puisque le coureur, par définition, va toujours « à la limite ». Et fatalement, parfois, la limite est dépassée. Quinten Hermans, coureur pro sur route et cyclo-cross, a parfaitement raison sur ce point : il est surtout là, le problème. Tant qu'il y aura des courses, il y aura ce genre de chutes. Et tant qu'il y aura des pelotons, les ravages seront décuplés. À défaut de supprimer les courses en ligne et en peloton, le seul moyen d'améliorer les choses, c'est d'augmenter la sécurité passive. Il y a les casques (obligatoires) pour protéger la tête, les gants (non obligatoires) pour protéger les mains, mais quoi d'autre ? J'entends de plus en plus parler d'airbags légers pour cyclistes qu'on porterait sur soi et qui ne pèseraient pas plus lourd qu'un bidon. Ce serait peut-être une piste à suivre. Il y a aussi le problème des oreillettes. Un coureur avec oreillettes, c'est comme un conducteur automobile en train de téléphoner, il fait moins attention à la route et ce qui se passe autour de lui. On en sait les conséquences. Et tout le peloton est muni d'oreillettes en ce moment…

Et c'est reparti. Il peut expliquer, Chanteur (envers qui je n'ai plus aucun respect après ce qu'il a fait à Bassons) en quoi les freins à disque, décidément des boucs émissaires de choix, sont à incriminer dans les chutes récentes ? En quoi même les freins étaient impliqués ? Dans la chute d'À travers les Flandres, personne n'avait freiné, c'était en pleine descente en ligne droite et la chute a été causée par l'écart d'un coureur ! Aujourd'hui, le premier coureur tombé a décroché en plein milieu d'un virage, sur route sèche, et si un coureur freine en plein milieu d'un virage, c'est une maladresse dont il est le premier responsable. Ça m'étonnerait beaucoup que ce soit ça la cause de la chute ! Il a plus probablement décroché à cause d'une vitesse excessive pour les circonstances.

Un petit 28 km ce soir (l'heure d'été a ses avantages) juste au retour du boulot. Sud de Bruxelles, des bosses dans la forêt de Soignes et quelques courts raidards à Hoeilaart pour me défouler. Le soleil était présent pour cette petite sortie, ainsi que des températures clémentes (dans les 15°) après une journée ponctuée de solides draches et rythmée par un vent très fort (force 5 d'après la météo). Vent qui, lui, était toujours présent ce soir. 😡 Il y a avait des moments où il valait mieux bien tenir le guidon…

Suite (et pas fin) du bulletin médical : Vingegaard : clavicule et plusieurs côtes cassées. Jay Vine, le plus touché : fractures de deux vertèbres dorsales et d'une vertèbre cervicale !! 🥶🥶 Natnael Testfatsion : plaies et brûlures sur tout le corps. On attend encore les bulletins médicaux de Roglic et Steff Cras, entre autres. https://sporza.be/nl/2024/04/04/alle-updates-na-val-in-baskenland-vine-breekt-2-ruggen-en-1-nekwervel-ook-vingegaard-kent-verdict~1712244876618/

On ne doit pas freiner quand on est en plein virage, les coureurs le savent mieux que quiconque, or la chute du premier coureur tombé s'est produite justement en plein virage. Le freinage n'est donc probablement pas en cause. Quentin Hermans pense que l'état de la route, déformée par des racines d'arbres, pouvait être une des causes de la chute. Mais surtout il pense tout simplement que par nature les coureurs roulent toujours « à la limite ». Tout simplement cette fois-ci la limite a été dépassée… https://sporza.be/nl/2024/04/04/hermans-bocht-was-niet-zo-gevaarlijk-zoeken-zelf-soms-de-limieten-te-hard-op~1712247935600/

J'ai suivi la course sur Sporza, la retransmission publique flamande. Il fallait être sourd pour ne pas entendre les huées…

Et ça ne plaît visiblement pas à Van der Poel. « Is this a joke? », tweete-t-il. « C'est une blague ? » https://sporza.be/nl/2024/04/03/zal-veelbesproken-chicane-in-parijs-roubaix-er-zo-uitzien-van-der-poel-hoopt-alvast-van-niet-is-dit-een-mop~1712171749531/ (néerlandais)

Comme je l'ai dit, je passerai cette première semaine de mai à Grenoble, chez ma mère, mais il risque d'y avoir pas mal de boulot à faire là-bas, plus que prévu en tout cas, donc mieux vaut ne pas me compter parmi les participants.

Ce n'est probablement pas pour diminuer les secousses des pavés (d'ailleurs, pas sûr que cela marche, la vitesse optimale pour passer ces pavés devant être assez élevée !) mais pour diminuer le risque de chutes graves juste avant la trouée, vu que tout le monde dans le peloton voudra bien se placer avant de l'aborder, quitte à jouer des épaules et faire des écarts… Cf. À travers les Flandres…

Ben oui, ça règle les choses, mais on n'est pas obligé d'en rester là. Bon sang, qu'est-ce qui empêche de changer de cassette ET de s'entraîner ? Ensuite, au fur et à mesure que l'entraînement progresse, on rétrécit la cassette tout aussi progressivement… ou pas, soit parce qu'on atteint vite son plafond, soit tout simplement parce qu'on se décide ensuite à aller bien au-delà des 5 % de pente. C'est juste une autre façon de penser : la cassette qui s'adapte au cycliste, et pas l'inverse. Mais on en a déjà discuté, n'est-ce pas ? 😇

Il y a trois jours, les prévisions étaient très pessimistes pour le temps qu'il ferait aujourd'hui : pluie toute la journée et vent fort. Finalement, pas une goutte de pluie et quelques éclaircies en fin de journée, comme pour Johan, mais tout comme pour lui, un vent très malcommode de secteur sud-ouest. 😡 Tout ça pour accompagner mes 122 km, ma plus longue sortie jusqu'à présent, et ma première de l'année de plus de 100 km. Ce qui explique sans doute pourquoi j'ai terminé… rincé, malgré l'absence de pluie 😕 Parcours suivant pour l'essentiel l'ancienne « Gordelroute » (100 km), ancien parcours balisé faisant tout le tour de Bruxelles, et «débalisé» depuis, pour faire place à un autre appelé « Groene Gordelroute » plus long (122 km) et nettement moins roulant. Toujours un peu hors de forme, j'ai choisi l'ancien, que j'ai fini par connaître par cœur à force de l'avoir fait régulièrement depuis une douzaine d'années. Pour les locaux qui se demandent par où ça passe, j'ai déniché un vieux ficher Strava sur le web qui montre l'itinéraire : https://www.strava.com/routes/2372413 Il y a une dizaine d'années, j'avais commis un article sur le site suisse cuk.ch (aujourd'hui archivé) présentant ce circuit, son contexte politique assez particulier et quelques photos dénichés sur le web. Pour ceux que ça intéresse : http://www.cuk.ch/articles/5520/

C'est marrant, tu juges toujours par rapport à la Suisse :-)) Sinon, tu as essayé de passer en danseuse sur pavés humides (suisses ou non) ? Si oui, fais-nous part de l'expérience ! 😛

Je suppose que tu fais exception des secteurs pavés :-)) Sinon, il ne faut pas trop se fier aux images, ce que ressentent les coureurs ne transparait pas toujours sur l'écran. Si tu roules un jour sur le réseau secondaire flamand comme wallon (hors Ardenne), les «billards» sont souvent faits de dalles de béton, et ça fait régulièrement badam-badam-badam quand on passe sur les jointures de ces dalles. Les poids légers comme moi le ressentent d'autant plus 😕

Rassure-toi, en Flandre aussi, quoique peut-être moins fréquemment. Et encore, pas sûr.

Elle n'est pas si grande, d'après mon expérience. Le renouvellement des routes se fait plus rapidement en Flandre, qui dispose de plus de moyens financiers, mais le réseau routier est encore plus dense qu'en Wallonie, et le trafic encore plus intense, donc ça reste peu reluisant en pas mal d'endroits, surtout le réseau secondaire.