Franck PASTOR

Bien sûr mais j'entendais bien «avant l'épreuve» au sens large, par opposition à «pendant l'épreuve».

C'est ton avis. Mais n'oublie pas que les formes de dopage actuelles font qu'un coureur se dope principalement avant l'épreuve. Mais même en tenant compte de ça, la forme physique, y compris dans cette période de dopage effrénée, ça reste une enfant capricieuse! L'interversion des places de Contador et Froome entre la Vuelta 2012 et le Tour 2013 en est peut-être une illustration. Comme on n'est pas à leur place, on n'aura pas le fin mot de l'histoire, ou alors peut-être devant un tribunal dans quelques mois ou années comme tu le vois venir… 😬

Comme il le dit lui-même, Contador avait perdu toutes ses excellentes sensations dès le départ du Tour cette année. Pas étonnant donc qu'il n'ait rien eu de comparable avec le Contador de 2007 ou de la dernière Vuelta (ou Rodriguez s'est sacrément bien défendu, 3e à 1 min 37, j'appelle pas ça avoir pris une râclée, mais bon). D'ailleurs, à la dernière Vuelta, c'était Froome qui était en méforme et qui était 4ème. Chacun son «tour», quoi… 🆒

Alors comment expliques-tu que juste avant ce Tour il ait battu tous ses records d'entraînement? Désolé mais je n'y crois pas, à cette supposée baisse de son dopage. Pas plus que je ne crois qu'il aurait mis Froome, Quintana et Rodriguez à 1/2 h, ni Valverde. Tous ces types se tiennent à cinq minutes près, sauf incident (genre la bordure fatale à Valverde).

Comment tu peux savoir que Contador a mis la pédale douce? Il affirmait récemment que juste avant le Tour il avait explosé tous ses temps de référence sur ses parcours d'entraînement. http://www.sporza.be/cm/sporza/wielrennen/Tour/130803_contador_over_tour (en néerlandais, je traduis l'essentiel) S'il avait mis le frein sur le dopage, ça semblait donc lui réussir par rapport à ses habitudes passées! À ce moment-là du moins. Il s'attendait donc à remporter le Tour haut la main, mais dès qu'il est arrivé en Corse ses bonnes sensations ont disparu et il dit ne pas comprendre pourquoi. Alors… À mon avis, ils sont tous à loger à la même enseigne.

Si j'ai bonne mémoire ces journalistes ne trouvaient rien à redire par exemple au style Virenque (danseuse perpétuelle) alors qu'il se dopait comme un canasson. À l'époque d'Anquetil ils s'extasiaient sur sa façon de pédaler « de la pointe » même en col, même en forçant comme un dératé : un style unique donc, pourtant il était dopé jusqu'aux yeux aussi. Alors tu m'excuseras, leurs commentaires sur les styles… Ben oui, Froome pédale les pieds en canard, un peu comme Escartin avant lui. Il me paraît pourtant autrement plus élégant qu'un Pollentier par exemple. Chaque coureur a son style, c'est ainsi, mais ce n'est pas le style qui fait le coureur. Quant aux démarrages, il va falloir qu'ils s'habituent, les braquets des coureurs en cols deviennent de plus en plus petits, permettant des démarrages assis pour ceux qui ont les watts pour. Justement les watts, c'est là le nœud du problème et c'est là qu'il y a vraie matière à discussion, et je suis la discussion actuelle avec grand intérêt.

Ben non ils n'avaient pas tout vu. La preuve, leur réaction. En particulier les démarrages de Froome et de Cobo, exactement du même genre il y a 2 ans au Tour d'Espagne, ça leur a visiblement échappé. Dis-leur qu'il n'y a pas que le Tour de France à suivre dans le vélo.

La salle de presse, c'est vraiment une référence?

Pour entrer dans les détails, si ça t'intéresse, il y a 15 ans environ je grimpais la Bastille de Grenoble et ses 1500m à 17% avec un 30/28, équivalent au 34/32, sans mettre pied à terre (c'était pas l'envie qui m'en manquait ceci dit). Et jusqu'à il y a deux ans environ j'aurais été d'accord avec ton affirmation. Mais depuis j'ai découvert certains murs wallons qui m'ont fait zigzaguer avec un 26/32 voire un 26/34 (rue Tesny à Wandre, Haute folie à Vaux, Pied Monti à Ortho, etc.) . Alors un 34/32… Y a probablement aussi le fait que la quarantaine est arrivée tout doucement…

Tu m'en laisseras juge puisque tu ne pédales pas à ma place…

Puisque tu tiens à une fluidité maximale des changements de vitesse, je conseillerais d'y aller progressivement et de commencer par la 12-25. Au fur et à mesure que ta cadence augmentera (si elle augmente, tout le monde n'est pas naturellement véloce), tu pourras peut-être monter de plus grandes cassettes encore. Ou au contraire de revenir à de plus petites. Tu verras bien par toi-même, avec l'expérience, quelles sont les dentures idéales pour toi et tes parcours, l'essentiel est d'expérimenter.

«avec ça, on peut grimper partout» Ça dépend de qui est le «on». Pas moi en tout cas. Vive le vélo aussi!

Bravo!

Pour répondre à la première partie: leur forme. Les lunettes cyclistes que j'ai utilisées ont toujours nettement mieux "collé" au visage que mes autres lunettes de soleil, probablement pour une question d'aérodynamisme et sûrement pour mieux protéger des diverses projections. Comme je ne porte pas de lunettes de vue, je passe pour le reste.

Juste pour savoir: je lis 40*36 pour les dentures de plateaux!!. Il n'y a pas une erreur là? Quatre dents d'écarts entre les plateaux, ça me paraît beaucoup trop peu! Autant ne mettre qu'un seul plateau… Pour répondre à la question, si le dérailleur avant ne peut être suffisamment baissé pour être proche (1 ou 2 mm) du grand plateau (en position grand plateau bien sûr), les changements de plateaux seront probablement toujours de mauvaise qualité, que le dérailleur soit pour double, compact ou triple…

Rassure-toi j'arrête là aussi, je crois que tout a été dit. À Hervé de jouer maintenant.

Pédaler avec des cale-pieds ne veut pas forcément dire pédaler en basket! On dirait que pas mal de monde a oublié ce type de chaussures que pourtant tous les cyclistes compétiteurs utilisaient avant 1985, avec cale-pédale sous la semelle: http://en.wikipedia.org/wiki/File:Sidi_Super_Cycle_43.5_sole.jpg Est-ce que ce sont les chaussures que tu utilises, Hervé? Avec ce type de chaussure combinée au pédales à cale-pieds et courroies, le rendement était déjà très bon. Mais question sécurité, ça ne soutient clairement pas la comparaison avec les pédales automatiques.

Je suppose que tu voulais dire une paire de pédales genre VTT avec les chaussures qui vont avec, à cales incorporées? Attention quand même, ces chaussures sont confortables pour marcher, mais pas pour de longues randonnées pédestres. Même si les semelles ne sont pas aussi rigides que des chaussures "routes" normales, elles restent beaucoup plus rigides que celles des vraies chaussures pour randonnée pédestre. De plus, la cale reste apparente même si elle est noyée dans la semelle, donc elle peut être en contact avec les pierres, rochers, etc. Pour résumer, les chaussures VTT sont très bien si tu souhaites faire 200-300 m en dehors de la route pour aller profiter d'un point de vue, ou boire un verre au chalet voisin, mais pas pour grimper un long sentier qui mène au sommet de la montagne qui surplombe le col.

Les patins de marche qu'on trouve sur les chaussures de route ne sont vraiment efficaces que si on marche sur des surfaces lisses (pas trop, sinon glissade!). Dans tous les autres cas la cale déguste. Ça implique que ce genre de patins ne convient que si on ne marche qu'occasionnellement. Encore une fois je ne conseille les pédales et chaussures VTT ou cyclo que si on est amené à marcher fréquemment. Sinon ça n'apporte rien de plus. de toute façon je ne comprends pas votre façon de préconiser du materiel qui n'est pas conçu pour cela . Comprends pas?

Au contraire, les pédales VTT, et surtout les chaussures qui vont avec, sont bien pratiques si on souhaite ou si on est contraint de marcher souvent en plus de pédaler (tourisme, vélo en agglomération, etc.). À conseiller donc dans ce genre de circonstances. De plus, ça peut être sécurisant pour un débutant.

Je pense à des tests de vélos, du Cycle si ma mémoire est bonne, où le rédacteur se plaignait de l'absence de ces molettes de réglage de tension, pour les deux gaines, du fait de la conception du vélo et non du groupe il me semble. Pour ma part j'ai toujours eu ces molettes sur mes vélos, et heureusement parce qu'elles sont vachement utiles!

Tu as de la chance d'avoir cette molette, sur certains vélos il n'y en a pas du tout, paraît-il…

Honnêtement, côté rendement je n'ai jamais constaté de réelle différence avec les cales-pieds à l'ancienne, quand ceux-ci sont serrés (et avec la cale-pédale sous la chaussure). Le principal point en faveur des pédales automatiques à ce sujet, c'est que le pied est en permanence solidaire de la pédale, alors qu'avec les cale-pieds on gardait souvent les courroies non serrées, sur le plat ou en descente, pour pouvoir déchausser rapidement au cas où. Et on perdait alors forcément en rendement de pédalage. Non, la principale raison valable pour passer aux pédales automatiques, c'est la sécurité. Une simple torsion du pied et hop, le pied est libre. Avantage énorme lorsqu'on veut déchausser en cas d'obstacle, à un feu rouge, pour éviter de tomber, etc. Et en prime, quand on tombe quand même, le pied se libère automatiquement, ce qui limite les dégâts. Alors qu'avant il fallait soit porter la main à la courroie pour desserrer avant de déchausser, soit anticiper et rouler avec les courroies desserrées sur les portions de route délicates… Rien que pour cet apport, pour moi la pédale automatique est de loin le principal progrès en matière de matériel cycliste de ces trente dernières années. Comme d'autres l'ont dit, chausser et déchausser ces pédales sont quand même des réflexes à acquérir, ensuite c'est automatique et ultra-rapide. Les premières semaines, il faut donc absolument s'entraîner souvent à chausser et déchausser dans toutes les circonstances possibles. Il est possible que par manque d'habitude tu fasses une ou deux chutes au tout début (comme moi d'ailleurs). Donc pour les premiers tours de roue il faut de préférence choisir un endroit tranquille pour s'entraîner, sans circulation automobile si possible. Et après, le bonheur!

Bassons a eu deux grands torts, dont un indépendant de sa volonté: celui d'avoir naïvement compté sur un changement rapide des mentalités dans le peloton et celui d'avoir cristallisé sur son nom le cyclisme «propre», alors qu'il n'avait rien demandé à personne. Ce sont ses coéquipiers de la Festina qui l'avaient désigné comme tel (avec Laurent Lefèvre pour mémoire). Comme il est toujours plus simple de se chercher des têtes de turc que d'évoluer soi-même, le peloton l'a proprement éjecté. De façon ignoble, primaire, bestiale. À partir de ces jours-là, j'ai regardé des coureurs comme Pascal Chanteur, un des meneurs de la meute anti-Bassons, d'un tout autre œil.

Je n'avais pas considéré le fait qu'il utilisait des plateaux ovales (ce qui n'est pas mon cas! :-). Effectivement, ça pourrait jouer aussi, en combinaison avec les braquets relativement petits qu'il utilise.