Franck PASTOR

30 tours/minutes en 39/25, en supposant un diamètre de roue de 2,1 m cela fait une vitesse de 6 km/h environ. Un poil moins mais j'arrondis, comme pour les calculs suivants, puisque je n'ai pas la donnée exacte du diamètre de roue. Rouler à 6 km/h en 34/28 signifie tourner les jambes à… 40 tours/minutes. C'est pas beaucoup mieux! En 34/32, c'est 45 tours/minutes. Pour arriver aux 60 tours/minutes, il faut aller chercher du côté des braquets de VTT, comme 24/30. C'est ce genre de braquets que je monte sur ma machine, justement pour mieux dompter ce type de monstre.

Tu devrais essayer aussi la Bastille de Grenoble un jour… 1,5 km de montée "seulement" mais 17% de pente… moyenne!

30 dents seulement? Pfff, Gilbert est un petit joueur: Contador n'hésite pas à monter un 32 dents (braquet 34/32) pour le Zoncolan, le Plan de Corones et l'Angliru. 🆒

Rayer tous les résultats acquis par un coureur parce qu'il fait aveu de dopage, quelle hypocrisie. On voudrait dissuader d'autres cyclistes de faire des aveux qu'on ne s'y prendrait pas autrement.

Mais justement je me méfie en permanence dans la circulation, y compris quand le code me donne la priorité. J'habite dans une grande ville, ça incite d'autant plus à être prudent, en treize ans de vélo dans ces conditions on apprend vite que le danger peut vraiment venir de partout. Par exemple d'une dame avec son bébé qui décide brusquement, à 10 m devant le cycliste, de traverser la route en poussant le landeau devant elle, n'ayant pas entendu de voiture arriver derrière elle… Une des circonstances où un cycliste peut tuer quelqu'un d'ailleurs, le bébé en l'occurence. Ça fait réfléchir quant à notre responsabilité, même quand on n'est pas fautif soi-même. Aussi je me méfie de tout et même, contrairement à toi, de mon jugement d'une situation donnée. Quand il y a un feu rouge, je m'arrête donc systématiquement. Quand il repasse au vert, j'en ai profité pour regarder autour de moi le plus possible, pour essayer d'évaluer la circulation autour de moi. Un temps d'observation en plus, que du bénéfice. Et puis, je ne fais pas la course, j'ai tout mon temps. Les seuls fois où je grille un feu rouge, c'est lorsque celui-ci est tout simplement en panne, et les bagnoles le font alors en même temps que moi. Ça doit m'arriver une ou deux fois par an… Un autre cas possible est que la conception du feu fait en sorte qu'il ne puisse passer au vert que lors de l'arrivée d'un quatre-roues au croisement, et non d'un deux-roues, ce qui était le cas d'un croisement dans le village de mon enfance (heureusement je n'ai plus rencontré ce type de détection idiote depuis)… Dans ce cas, je franchissais le carrefour dès que le feu piéton en face de moi passait au vert. Faut dire que le maire de ce village s'était un jour distingué en proclamant: « les piétons et les cyclistes, je m'en fous! ».

On peut tout aussi bien dire «Je ne grille jamais de feu ni de stop, ce qui ne m'a jamais mis dans des situations dangereuses». Si j'ai appris quelque chose sur la circulation en général, c'est que l'excessive confiance en soi est génératrice d'accident. Tu sembles avoir sacrément confiance en ton jugement d'une situation routière donnée. Fort bien, jusqu'au jour tu grilleras un feu, croyant qu'il n'y a aucun danger… et tu n'auras pas vu, ou pas correctement appréhendé, l'auto/moto/vélo/piéton qui te percutera ou te percutera. Personne n'est infaillible. Toujours être vigilant, ça doit être une règle absolue… en sachant que même ça ne suffit pas toujours. Alors je trouve personnellement inutile d'en rajouter dans les risques.

Comment ça, Farrar n'était pas là???? Il finit troisième de l'étape, c'est Renshaw qui avait crevé. Et encore une fois, c'était un sprint en côte, et une côte de bonne pente. Les coureurs sprintent généralement les mains en bas du guidon sur le plat ou en faux plat (exception: Cancellara), mais j'imagine qu'en côte, pesanteur aidant c'est beaucoup plus partagé.

Il fait comme il le sent le mieux et Gilbert aussi, qui n'est quand même pas le premier venu pour ce qui est de sprinter en côte. Par ailleurs, regarde devant qui il finit: Farrar, Pettachi, Pozzato…

Dans une côte comme celle-là (et vraiment pas un faux-plat montant comme indiqué erronément dans le résumé de Vélo101), c'est beaucoup moins choquant.

Je n'ai jamais participé à Paris-Roubaix cyclo, mais j'ai (malheureusement) l'habitude de rouler sur des pavés en tout genre… et je n'aime pas beaucoup ça à vrai dire. Mais bon, pas le choix. Je crois qu'on n'a pas encore parlé d'une chose ici: l'importance pour des secteurs pavés aussi redoutables que ceux de Paris-Roubaix de monter des pneumatiques de forte section, aussi grande que le vélo le permette. Des horreurs comme la tranchée d'Arenberg ou le Carrefour de l'Arbre, tu n'en verras pas souvent. Alors si tu peux monter des pneus/boyaux de 28 ou même plus, ne t'en prive pas: ce sera de la souffrance en moins et comme tu rouleras essentiellement sur du plat, ça ne te pénalisera pas vraiment sur le reste du parcours. Du reste, sur le vrai Paris-Roubaix j'ai lu que certains pros montaient des boyaux de 27 de section. Mais ce n'est pas dit que les freins et le cadre (la fourche surtout) laissent suffisamment de place même pour des pneus de 25. J'ai eu quelques années une fourche qui laissait tout juste passer du 23 et même maintenant le maximum possible sur mon vélo est du 25. Sur le tien il faudra absolument vérifier.

Parce qu'il n'y a que du bien à en dire ! 😛

Je connais bien cette côte. J'ai été étonné qu'un pur sprinter puisse gagner un sprint là-dessus. Mais Démare est apparemment autre chose qu'un pur sprinter!

C'est marrant, c'est pas toi qui faisait récemment l'apologie de l'orthographe SMS? Ta phrase ci-dessus fait tout aussi mal aux yeux.

Ben moi je m'arrête systématiquement dans les deux cas… et à chaque fois un terrible sentiment de solitude m'envahit. 😢

Je me demande si l'intérêt d'un plateau ovale genre osysmetric ne dépend pas de la façon de pédaler du cycliste. À mon avis (ça vaut ce que ça vaut) ce genre de plateau est surtout intéressant pour les cyclistes qui pour une raison ou pour une autre (raideur naturelle par exemple) pédalent sans jouer de la cheville ou très peu, donc plus «carré» que d'autres. Froome pédale les chevilles complètement bloquées, j'ai remarqué. Wiggins a probablement une cheville plus souple, vu son passé de pistard. Ça a pu jouer… sans certitude de ma part.

Pour compléter ce que dit Bernard : c'est en effet, à l'origine, un somnifère. Certains coureurs utilisent les somnifères pour pouvoir dormir la nuit en raison de leur consommation d'excitants (caféine par exemple) dans l'après-midi, dit Gaumont. Je le cite : « Seulement, on est tombés sur le Stilnox, un somnifère qui fait perdre la tête quand on en avale plusieurs cachets. Le but, c'était de résister à la phase d'endormissement, pendant une trentaine de minutes. Ensuite, il y avait un effet rebond qui nous faisait entrer dans un état incroyable. Tout d'un coup, on n'avait plus la notion du temps et on était comme commandé par quelqu'un d'autre que nous. » («Prisonnier du dopage», p. 231-232). Tout somnifère peut engendrer une dépendance quand on en abuse, et on peut voir qu'avec le Stilnox c'était d'autant plus le cas que certains coureurs avaient tendance à en abuser, même plus pour dormir mais pour ses effets secondaires.

Si tu tiens à le croire, loin de moi l'idée de te faire changer d'avis.

Attention, dans les deux cas, route très étroite et donc prudence…

Je n'ai jamais été coureur, ça ne m'empêche pas de savoir lire. 🆒 Je note que tu t'adresses à moi mais pas aux auteurs des bouquins que je ne fais que citer, autrement mieux placés que toi ou moi pour en parler.

Un coureur n'est pas un autre. Il y a des coureurs à l'hygiène de vie draconienne et d'autres semble-t-il «allumés» quasi en permanence. Ce ne sont pas des journaleux qui ont révélé les pratiques dont on parle dans les bouquins que j'ai lus, mais d'ex-coureurs pros, plus un soigneur (Willy Voet) et un médecin (De Mondenard). Les journalistes leur ont simplement fourni la plume pour s'exprimer. Leurs témoignages concordent et c'est malheureusement un signe…

Même après ce genre de fête, il paraît qu'avec une «lichette» d'amphétamines par exemple, hop tu repars comme neuf, ou plutôt tu le ressens comme ça. Bien sûr, à un moment ou à un autre il faudra «payer la note». Lire les livres que je cite, c'est vraiment édifiant.

Au contraire ce que raconte ce livre semble parfaitement plausible. Lisez les bouquins d'Erwann Menthéour, de Philippe Gaumont ou de Jérôme Chiotti si vous en doutez. Pas mal de coureurs ne sont en aucun cas des exemples d'hygiène générale. Par exemple, Gaumont racontait entre autres sa dépendance aigüe au Stilnox, et rapportait que Vandenbroucke aussi y était accro. Quant à la coke, c'est un des composants du fameux «pot belge» (mélange explosif de cocaïne, d'héroïne, d'amphétamines et autres saletés), très répandue dans le milieu s'il faut en croire les différents témoignages. Et d'ailleurs Boonen a été contrôlé positif à la cocaïne deux fois.

Bien sûr mais j'entendais bien «avant l'épreuve» au sens large, par opposition à «pendant l'épreuve».

C'est ton avis. Mais n'oublie pas que les formes de dopage actuelles font qu'un coureur se dope principalement avant l'épreuve. Mais même en tenant compte de ça, la forme physique, y compris dans cette période de dopage effrénée, ça reste une enfant capricieuse! L'interversion des places de Contador et Froome entre la Vuelta 2012 et le Tour 2013 en est peut-être une illustration. Comme on n'est pas à leur place, on n'aura pas le fin mot de l'histoire, ou alors peut-être devant un tribunal dans quelques mois ou années comme tu le vois venir… 😬

Comme il le dit lui-même, Contador avait perdu toutes ses excellentes sensations dès le départ du Tour cette année. Pas étonnant donc qu'il n'ait rien eu de comparable avec le Contador de 2007 ou de la dernière Vuelta (ou Rodriguez s'est sacrément bien défendu, 3e à 1 min 37, j'appelle pas ça avoir pris une râclée, mais bon). D'ailleurs, à la dernière Vuelta, c'était Froome qui était en méforme et qui était 4ème. Chacun son «tour», quoi… 🆒