Franck PASTOR

La montagne est impitoyable, de par la longueur de ses pentes elle met les optimistes du braquet directement à l'épreuve. Et autour de Grenoble, ma région d'origine, elles sont nombreuses les montées qui rendent humble. Je suis prêt à parier qu'une bonne partie de ceux qui trouvent le 34/32 largement suffisant mettraient pied à terre dans la Bastille avec ! Ou même dans cette vacherie patentée qu'est la montée au monastère de Chalais. 🆒 Ce deuxième vélociste t'a-t-il proposé des solutions ? Pense aux pistes données entre autres par Eric Hennuy et moi.

46-30 serait peut-être la bonne solution… pour toi. 😉 Un écart de 16 dents, il y en a qui comme moi ne supporteraient pas. À une époque j'avais 48-38-24 comme plateaux, j'avais beaucoup de mal avec la différence entre le 38 et le 24, et ça ne fait pourtant «que» 14 dents d'écart. Encore une fois le monde des cyclistes est extraordinairement varié. Un plateau de 30 dents, c'est déjà un progrès notable sur le 34, mais ça me parait encore trop gros pour quelqu'un qui grimpe régulièrement à 6-7 km/h. À moins de mettre une cassette vraiment gigantesque, plus grande que 11-34 à mon avis. question d'âge que mettras-tu quand tu auras 60 ans? Un 24/36, un 22/40, qu'en sais-je ? L'important est que je continue à me faire plaisir.

je viens d'aller chez mon "vélociste" qui me confirme que le 50/24 pose des problèmes à plus d'une personne. Le 50-34, j'imagine. 😉 Au moins celui-là de vélociste est lucide. La plupart de ceux que je fréquente soutiennent mordicus qu'avec un compact, « on » passe partout. Alors quand ils voient mes braquets, ils hallucinent. Mais passer au 46-33 c'est mettre une emplâtre sur une jambe de bois. La différence n'est pas assez sensible, même avec une cassette 11-34. C'est un plateau inférieur à 30 dents qu'il faudrait. Peut-être qu'un jour ces fabricants vont enfin finir par enlever leurs œillères.

Je ne me trompe pas d'édition. Peut-être que la différence de conditions climatiques est due au fait que tu as fait le 273 km tandis que moi je faisais le 160. Il me suffit de voir les photos prises de moi par Sportograf, que j'ai conservées, pour me confirmer que j'avais la même tenue au début comme à la fin : vêtements hiver + imper.

Et pourquoi ça ? Développe, s'il te plait. Pour moi quiconque a monté un col, que ce soit vite ou lentement, avait donc les capacités de monter ce col. 🆒

Par un froid et un temps tel que sur LBL 2015 je n'ai rien à moduler du tout, je garde la même tenue toute la journée, et bien heureux de le faire. C'est ça être frileux de nature. Si la température se réchauffe en cours de journée, je pars avec une tenue adaptée à la température la plus chaude prévue, particulièrement le maillot de corps (très important)… et l'imperméable ou le coupe-vent par dessus que j'enlève en cours de route. Éventuellement je pars aussi en mettant une autre paire de gants et/ou des jamblères et/ou des manchettes (celles-ci rarement utilisées) si la variation de température prévue est vraiment forte, ce qui n'est pas rare en Belgique. Voilà mes modulations, elles me conviennent très bien. Deux paires de manchettes et deux maillots me seraient donc parfaitement inutiles. Attention du reste, ta paire de manchettes supérieures est visiblement trop grande, elles ont tendance à descendre… 😉

Et pourquoi un braquet de 34/32 devrait-il être un seuil ? Si on se sent bien en grimpant un col à 6 km/h seulement avec un 26/32 par exemple (soit 60 tours/minutes de cadence environ), pourquoi ne pas le faire ? Avec un 34/32, on serait à 45 tours/minutes, de quoi exploser ses articulations. C'est pourtant simple : il suffit de prendre un braquet suffisamment petit pour ne pas souffrir pendant la montée, pas plus en tout cas que si on la faisait à pied. Si cela implique de descendre bien plus bas que 34/32, hé bien on le fait. Quitte à rouler à des vitesses qui a priori paraissent ridicules aux cyclistes confirmés, quitte à rouler à 6 km/h dans le Galibier, voire moins si nécessaire. Tout le monde n'est pas pressé ! 🆒

À Grenoble comme ailleurs… 🙁

Oufti ! Au moins deux paires de manchettes, deux voire trois maillots les uns par-dessus les autres et peut-être un maillot de corps encore dessous, des genouillères… Une bonne veste suffisamment imperméable et bien respirante par-dessus une tenue hivernale classique (maillot de corps hivernal + cuissard long + veste hivernale), c'est quand même plus simple ! Les cyclistes qui t'entourent n'ont pas l'air tant empêtrés que ça, celui de devant a même l'air à l'aise. Mais c'est surtout celui de derrière qui m'interpelle. Il fait tout nu à côté de vous ! Pas de gants, pas de surchaussures… il a survécu ? 😲

On n'est pas tous égaux devant les conditions climatiques, tu devrais le savoir. L'important dans ces circonstances est de bien se connaître. Tu résistes bien à la pluie apparemment sans protection particulière, c'est fort bien pour toi. D'autres n'ont pas ta chance. J'ai suffisamment l'expérience de rouler sous tout type de flotte, avec ou sans veste, pour avoir vu la différence. Et en ce qui me concerne, c'est celle-ci : ça retarde le moment où, trempé comme une éponge, je finis par avoir froid. Et je gèle moins fort que si je n'avais rien prévu. Avec une bonne veste, plus des gants longs et un bonnet s'il fait frisquet ou froid, et si la pluie ne me tombe pas dessus en continu pendant plus de deux heures, je finis par rentrer plus ou moins sec du haut du corps, et donc sans souffrance particulière. Mes jambes et mes pieds sont moins sensibles au froid. Parfois je n'ai pas cette chance, il pleut pendant très longtemps, et alors je serre les dents. Mais je les serre moins fort et moins longtemps si j'ai prévu un imper digne de ce nom. Lors du Challenge du Dauphiné en 1997 j'ai roulé pendant 7 heures sur 8 dans le Vercors sous une pluie continue. Seule la première heure a été sèche, et j'ai pu voir ensuite qu'un bon paquet de cyclos n'avait rien prévu contre la pluie ni le froid. C'est que les prévisions météo n'avaient pas prévu que la flotte et la caillante s'installeraient sur le massif toute la journée, alors que les vallées restaient au chaud et au sec, comme les jours précédents. Kirielle d'abandons, bien sûr, tandis que moi j'ai pu terminer… grâce à l'imper et aux gants longs que j'avais emmenés. Sinon je crois que j'aurais abandonné comme tant d'autres quelque part dans le massif, où j'ai de la famille, ce qui aurait facilité le rapatriement d'urgence. 🆒 Autre exemple, montée du col du Coq en Chartreuse il y a trois ans sous une pluie fine et un temps un peu frisquet (10°-15° selon l'altitude). Je n'avais prévu qu'un léger coupe-vent et non un vrai imper. Je me suis gelé en claquant des dents pendant toute la descente et le lendemain j'avais les intestins en vrac. En Ardenne, lors du Géants des Ardennes 2015, pluie violente pendant la deuxième partie de la randonnée. Terminée également, et merci mon imper Vaude, tandis que tant d'autres n'avaient strictement rien prévu… et attendaient que ça passe, abrités sous des avancées de toiture ou dans des abribus tellement ça «drachait». J'imagine qu'ils ont attendu longtemps ! 😃 Expérience semblable de pluie longue et pénible vécue lors du Liège-Bastogne-Liège Challenge de 2015, que tu as fait aussi. Question par curiosité : qu'est-ce que tu avais comme habillement ce jour-là ?

Vu que j'ai pris ma Vaude en taille L, donc que j'ai fait attention à ce qu'elle corresponde à ma longueur de torse et de bras (que j'ai assez longs par rapport à mes jambes) et non à ma maigreur (62 kg pour 178 cm), je suis mal placé pour répondre. C'est sûr qu'elle flotte au vent, surtout les manches, mais en taille M ce serait peut-être une autre histoire. Donc, bien essayer avant achat. Remarque générale : une veste à la fois respirante et totalement imperméable n'existe pas. Il faut s'y faire, c'est toujours un compromis à trouver. Même la veste Assos Sturmprinz dont j'ai parlé plus haut, et qui semble le nec plus ultra dans ce domaine (mais à quel prix…) ne prétend pas à l'imperméabilité totale, parce que cela conduirait à annuler la respirabilité… et donc à transpirer éxagérément, au risque de finir la sortie déshydraté et perclus de crampes. D'expérience, ma veste Vaude tient bien une pluie soutenue pendant environ deux heures, après elle fait comme les autres, elle laisse passer l'eau.

Effectivement il faut choisir : 34 dents ou 30 comme petit plateau, l'entraxe de fixation n'étant pas le même. Note que TA recommande de ne pas dépasser 12 dents d'écarts entre les deux plateaux, mais je suppose qu'on peut aller légèrement au-delà. Regarder à la page 27 de leur catalogue pour les combinaisons possibles. https://specialites-ta.com/media/support/pdfcategory/BD.pdf Daprès ce catalogue, c'est possible en 10 vitesses (gamme Cross) de s'équiper d'un pédalier double, de 44-32 jusqu'au 38-26 (en respectant les prescriptions de TA). En 11 vitesses, l'offre de Spécialités TA dans la gamme VTT est limitée au triple plateau, apparemment (des groupes triple 11 vitesses existent chez Shimano en VTT).

C'est bien la solution que propose Alee, le cycliste dont j'ai parlé en lien. Comme pédalier super-compact ou ultra-compact, on peut aussi chercher du côté de Spécialités TA, avec ses modèles Carmina ou Vega à étoiles adaptables. En les utlisant avec une étoile de 94 mm, on peut descendre jusqu'à 29 dents comme plus petit plateau, ce qui est déjà un progrès notable.

Je ne suis pas d'accord. Je pense que tu sous-estimes largement ce que représente un braquet de 34/32 pour pas mal de cyclistes. Mon père de 73 ans utilise un braquet minimal de 28/32 en montagne depuis des lustres sans spécialement mouliner (vieux groupe Sachs 3*8 vitesses). Ce qui veut dire qu'il va lentement, mais ça ne l'épuise pas du tout : il a tout son temps. J'utilise moi-même un 26/34 (triple 3*10) en moulinant certes bien plus et en affrontant les fortes pentes ardennaises comme grenobloises, et ça ne me fatigue pas plus qu'un autre cycliste.

Dans ton cas, la meilleure solution est changer de pédalier. Dans ta configuration actuelle, tu ne peux mettre qu'un 33 dents minimum à l'avant (disponible chez Spécialités TA par exemple), mais ça risque d'être très insuffisant. A priori, la solution la plus adaptée est de prendre un pédalier «super-compact» permettant de monter de très petits plateaux. Liste (en anglais) de solutions possible pour double plateaux sur le site d'un randonneur néerlandais au long court, qui lui aussi, avec tous ses bagages, a besoin de très petits développements. http://www.cyclingabout.com/low-climbing-gears-road-bike-crankset/ Il est possible de monter un pédalier à triple plateaux, ce qui permet de descendre encore plus bas en développement sans avoir à gérer une cassete énorme ou une différence gargantuesque entre deux plateaux, mais ça nécessite de complètement revoir la transmission. Jérémie Laplac, sur ce forum, utilise des leviers Gevenalle associés à un dérailleur arrière VTT 11 vitesses, un dérailleur avant Shimano Ultegra triple, et un pédalier triple Spécialités TA Carmina. S'il passe par là, il pourra donner les détails. Il en parle ici : http://www.velo101.com/forum/voirsujet/pedalier-subcompact--38592

C'est pas mon fichier, c'est celui de Michel ! 😛 Il est ici (lien raccourci) : http://bit.ly/2uvOT6O Autant mettre un signet (sur l'adresse originelle) avec ton navigateur, ce sera plus simple à retrouver.

Contador fait carrément athlétique à côté de Bardet. Bardet serait à 185 cm pour 65 kg, soit 9 cm plus grand pour seulement 3 kg de plus…

Sans y prêter attention, dimanche dernier j'ai dépassé le cap des 5000 bornes depuis le début de l'année. Je viens de mettre à jour le fichier en ligne en conséquence ! Donc plus que 2000 à tirer pour atteindre mon objectif personnel, sauf pépin c'est largement accessible. 😆

Je suis crevé ! 😬 C'est ta faute, je me suis imaginé vivant votre périple ! Toi tu as fini avec un mal de dos, et dans quel état en serais-je sorti, moi, si j'avais fait un truc pareil ! À part la première journée et le col du Finestre, le parcours était asphalté ou il y a eu à nouveau des routes non carrossées ? Ton matos je le connais déjà, mais tes camarades ils utilisaient quoi ?

La taille L. Trop grande sans doute, si c'était à refaire je prendrais une M. Mais elle joue bien son rôle : protéger de la pluie ! 🆒

Alors quand même je suis revenu 2/3 ans plus tard pour faire la version de Franck, 260 km et dans le sens + mais avec le Mollard en surprime, il ne le précise pas, donc 4560 m de D+. Ben si, je l'avais précisé ! 🆒 Je me cite : Départ échelonné entre 2 h, 4 h et 6 h du matin selon l'âge et le niveau (4 h du matin pour moi). On se dirigeait d'abord vers Vizille par Pont-de-Claix, puis on suivait l'itinéraire bien connu. Cette année-là, c'était le sens Galibier - Mollard - Croix-de-fer.

Quand je l'ai fait, en 97, le lieu de départ et d'arrivée était le Palais des sports à Grenoble. Départ échelonné entre 2 h, 4 h et 6 h du matin selon l'âge et le niveau (4 h du matin pour moi). On se dirigeait d'abord vers Vizille par Pont-de-Claix, puis on suivait l'itinéraire bien connu. Cette année-là, c'était le sens Galibier - Mollard - Croix-de-fer. Au retour, on repassait par Vizille mais cette fois-ci on obliquait vers Vaulnaveys et Uriage, pour rentrer à Grenoble via Gières, Saint-Martin-d'Hères et l'avenue Gabriel Péri. Je suis rentré vers 18 h 30, soit 14 h 30 de sortie pour les 260 km. Je peux te comprendre, remarque, pour la pénibilité de la dernière partie. Je n'ai jamais eu aussi mal au c.. que ce jour-là entre Rochetaillée et Grenoble ! 😬 C'est que je n'avais jamais roulé autant de ma vie (mon premier 200 km avait eu lieu deux semaines avant). Ni même depuis : mon deuxième record de distance, c'était seulement cette année sur Tilff-Bastogne-Tilff, 248 km.

Quand on est malade, et c'était certainement son cas, on n'a plus toute sa lucidité ni la même rapidité de réflexe.

Corima ?

Si je compare l'esthétique des deux versants du Galibier (j'ai quand même descendu le versant nord à défaut de l'avoir grimpé), je trouve le versant sud bien plus beau, surtout à cause de la magnifique vue sur le massif des Écrins. Le versant nord m'a laissé une impression bien plus froide et austère (comme souvent la face nord d'une montagne), avec un panorama moins époustouflant. Mais ce n'est que mon point de vue. Dans les deux cas, on peut parler de paysages majestueux.