Franck PASTOR

Les 142 km (146 au compteur) du parcours médian du Liège-Bastogne-Liège Challenge aujourd'hui, en compagnie de Thierry Geumez. Bien sûr, floppée de côtes exigeantes sur le parcours, parmi lesquelles une bonne partie des «classiques» de la Doyenne: la Haute-Levée, le Rosier, la Vecquée (à partir de Stoumont), la Redoute, les Forges, la Roche-aux-Faucons. Pour les détails, voyez le sujet dédiéé dans la rubrique « Cyclosport » ! 😉

Les montées, là ça cale... gros problème. En plus elle a du mal à gérer les vitesses (je la vois souvent grand plateau grand pignon) et elle n'a jamais su rouler en danseuse, vous imaginez le bazar avec moi. Mouais… je te soupçonne, je ne sais pas pourquoi 😇, d'avoir été un poil trop optimiste pour ton choix des braquets utilisés par ta belle dans les montées…

En fait, comme je le pensais, on n'a fait qu'une petite partie de la côte de l'Hôpital (la côte de Sart-Tilman, donc, mais avec fin au CHU) : les derniers 900 m, pour être précis. On est redescendus du sommet de la Roche-aux-faucons en suivant un bout de N63 (très encombrée) puis la N663 bien plus dégagée, qui aboutit à cet endroit.

Bon, ça y est, de retour au bercail après ces 142 km bien sportifs… en compagnie de Thierry Geumez en personne. On s'était donné rendez-vous à 8 h 00 sur la ligne de départ, pour faire la randonnée ensemble, en s'attendant au sommet des côtes et en se relayant sur le plat. En fait de relais, j'ai seulement pu tenir du rythme de Thierry sur le plat et dans les descentes, dans les 70 premiers kilomètres. Après j'ai laissé filer le missile, n'ayant pas l'habitude d'aller aussi vite et de changer autant de rythme quand ça ne monte pas franchement. Michel Dury se moque gentiment du surpoids, pourtant très modéré, de Thierry, mais il néglige de dire que ce Montois a de l'énergie à revendre et qu'il sait se profiler comme une fusée dans les descentes! Je reprenais la tête dans les côtes (l'avantage de peser 61,2 kg —constatés hier matin — pour 178 cm), au sommet desquelles je l'attendais comme convenu. En échange, il ralentissait avec patience à la fin des portions roulantes pour que je le rejoigne. Au final, même si on ne s'était pas attendus, on aurait probablement fait plus ou moins le même temps de parcours. Un petit couac rigolo : lors de la longue descente de Hautregard juste avant la Redoute, Thierry avait pris plusieurs centaines de mètres d'avance, donc je m'attendais à le rejoindre dans le célèbre talus, ou sinon qu'il m'attende au sommet. Mais surprise : pas de Thierry dans la montée, ni au sommet ! Inquiet, je lui ai téléphoné, sans réponse sur le moment, et pour cause… il m'a répondu un peu plus tard qu'il s'était en fait retrouvé derrière moi, sans que je m'en aperçoive, suite à une erreur de parcours dans un rond-point peu avant le pied de la côte, et qu'il avait reçu mon appel en plein dans sa montée de la Redoute. 😆 Questions sensations, avoir essayé de prendre sa roue (et celles d'autres cyclistes) dans la première moitié du parcours m'avait rendu les jambes lourdes et douloureuses pour la suite, mais à part un début de crampe à la cuisse droite dans la Redoute, sans conséquence, tout s'est globalement bien passé. Le 24/34 a chauffé à blanc dans les portions raides de la Redoute et de la Roche-aux-Faucons, quand je devais y rouler à 7 ou 8 km/h. Mais il n'a pas eu à servir ailleurs, même pas dans la Haute-Levée, bon indice de forme pour moi. Au sommet final de la Roche-aux-Faucons, je n'ai même pas eu à attendre Thierry, il m'a rejoint un peu avant, de même au sommet de la dernière côte, celle de l'Hôpital. Signe qu'il avait mieux géré son effort sur la durée que moi. Toute la journée, le temps sera resté sec, plutôt frisquet, avec un vent parfois gênant. Mais par rapport aux conditions climatiques ardennaises moyennes, c'était nickel ! Les vues sur les vallées ardennaises étaient dégagées et particulièrement belles. Pour l'organisation, elle est à revoir sur quelques points, notamment les ravitos : le deuxième au pied de la Haute-Levée, le troisième au pied de Sprimont… Idéal pour vous casser les jambes quand vous repartez. De plus, à celui de la Haute-Levée, on devait accéder au ravito en file indienne par un chemin très étroit… Une précaution pour qu'on garde nos distances en ces temps de pandémie ? Sais pas, mais faire la file comme ça n'était pas très agréable… Questions stats: les 146 km (selon mon compteur) effectués en 6 h 40 à 22 km/h de moyenne (en décomptant les temps d'arrêt) avec une fréquence de pédalage moyenne de 90 tours/minute. Vu la dénivellation du parcours et mon niveau habituel, je ne trouve pas ça mauvais, au contraire. Je ne sais pas dans quel mesure les temps d'arrêt aux ravitos et aux sommets des côtes influent sur ce temps de vélo effectif, mais je crois que c'est minime.

Non et oui, dans l'ordre. Telle qu'elle figurait dans Liège-Bastogne-Liège, la côte dite de Sart-Tilman était celle-ci: https://climbfinder.com/fr/montees/cote-du-sart-tilman-tilff La même montée est appelée "côte de Boncelles" dans l'encyclopédie Cotacol. C'est donc la côte de l'Hôpital telle que tu la décris, et telle qu'elle est grimpée dans Tilff-Bastogne-Tilff par exemple. Sauf qu'avant d'arriver à la hauteur de la N663, on oblique vers l'Hôpital (puis le Country-Hall de Liège)... d'où la différence de nom. Je n'ai pas encore vu quelle variante de la côte de l'Hôpital va utiliser LBL Challenge, mais le point de départ de la côte ne sera certainement pas à Tilff.

Tu as renoncé à cinq sorties dans la même journée ? 😃

Oh si, à fond, quand tu te la joues schtroumpf gros-gnon. 😃 OK, c'est nul comme jeu de mots, je sors… provisoirement.

Merlier n'est pas qu'un sprinter, c'est à la base un cyclo-crossman du plus haut niveau, capable de passer des bosses courtes sur son punch. Je le crois fort capable de résister sur ce type de parcours pour éventuellement faire parler son sprint à l'arrivée. Bref, une bonne solution de rechange si Van Aert «calait» pour une raison ou une autre.

Jean Guy, peu suspect de fanatisme pro-disques 🤐, avait expliqué pourquoi il y a quelques temps. Ce ne serait pas une question d'avantages ou d'inconvénients apportés par ce système. Si je me souviens bien, chaque vélo de contre-la-montre est une pièce unique qui coûte une fortune, donc les équipes essaient de faire durer leurs exemplaires autant que possible. Le freinage n'étant a priori pas essentiel sur un contre-la-montre, ils reprennent donc pour le moment les exemplaires à patins.

Le seul nom qui me surprend dans la liste des sélectionnés est celui de Dylan Teuns. Homme en forme certes mais a priori plus un adepte des ardennaises que des flandriennes, or ce championnat du monde en Brabant a clairement un profil flandrien, avec des côtes parfois raides mais toujours courtes. J'aurai plutôt vu Philippe Gilbert ou même Tim Merlier. Mais je ne suis pas proche des coureurs comme peut l'être Vanthourenhout.

On peut cumuler, hein ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Koppenberg#/media/Fichier:Koppenberg5063.jpg Mais en effet, on n'aura pas de kasseien samedi. Sauf s'ils nous font passer par le centre de Stavelot. Dans ce cas, on va être secoués… mais pas bien longtemps.

Les poids lourds (à condition physique égale) sont clairement avantagés sur les pavés… sauf si le secteur pavé est en forte pente, mais ce n'est jamais le cas sur ce parcours. Tu pars donc plutôt gagnant par rapport à tes copains, ils ont tout intérêt à garder ta roue. 😉 Un autre facteur avantageant est un centre de gravité bas (jambes courtes par rapport au tronc), ce qui favorise la stabilité sur ce genre de terrain… «bondissant».

Tiens, tu fais comme moi partie de ceux qui ont connu les joies de l'algodystrophie. Pour moi, c'était à la cheville droite, suite à une entorse, en 2004. Résultat, six mois à béquiller… Suite à cette cochonnerie je n'ai jamais pu retrouver la même fonctionnalité qu'avant avec cette cheville. 📢 Je n'en suis pas handicapé pour la vie de tous les jours ni même en apparence pour le sport, mais je sens en permanence la différence de force et de souplesse avec la cheville gauche (qui avant mon entorse était ma cheville faible…).

Pour ma part, je viens de m'inscrire aux 140 km. Je n'ai jamais encore dépassé les 200 km cette année, et seulement une fois les 150 km, et encore sur un terrain nettement moins vallonné. Donc je ne vais pas tenter le diable en me lançant dans le grand parcours. Mais le 140 km propose déjà de quoi faire : dans l'ordre, les côtes de Cortil, de Havelange, de l'Ancienne Barrière et les traditionnels Haute-Levée, Rosier, Vecquée, Redoute, Sprimont, Forges, Roche-aux-faucons. Le tout pour 2666 m de dénivellation. https://www.sport.be/lblcyclo/fr/ Et la côte de l'Hôpital pour finir, anciennement appelée côte de Sart-Tilman, bien roulante. Mais comme cette dernière côte est proche de et parallèle à la Roche-aux-Faucons, et que je ne vois pas d'itinéraire menant de l'une à l'autre sans devoir faire demi-tour à un moment ou faire un détour considérable, je me demande par où ils vont nous faire passer… à moins qu'on n'emprunte qu'une petite partie de cette côte de l'Hôpital, ou une variante… Je connais toutes ces côtes, sauf la première, celle de Cortil, apparemment pas très difficile d'après son profil. Et j'ai une bonne idée des difficultées non répertoriées rencontrées sur le parcours (ne jamais les sous-estimer sur une rando ardennaise) donc je sais globalement à quoi m'attendre. Le mot d'ordre sera de s'économiser un maximum pour le final…

Je sais, et j'abonde dans ce sens dans ma réponse plus haut. Ici, je voulais juste relativiser le qualificatif «accessible»… 😉

Oui, sauf que la portion «accessible» intervient alors qu'on a dans les jambes la portion précédente. C'est donc généralement dans cette dernière portion que la décision se fait en course… ou que certains cyclos craquent complètement lors de la version cyclosportive de Liège-Bastogne-Liège ! 😃 https://climbfinder.com/fr/montees/roche-aux-faucons

Et le jour où une grande marque essaiera de populariser un changement de vitesses de type variateur, tu seras le premier à râler, j'en suis sûr, avec des prétextes du genre « Trop cher, trop lourd, on nous manipule, on nous mène en bateau pour nous faire raquer pour une technologie inutile », etc. (La vengeance est un plat qui se mange froid… 🆒)

72 km aujourd'hui, de Bruxelles à Hoeilaart, Overijse puis Tervuren, Bertem et Leuven, sur un rythme globalement cool en suivant une petite partie de la Heuvelroute (route des collines, ou route vallonnée), une nouvelle route touristique flamande parcourant les paysages relativement accidententés de la région. https://www.vlaanderenmetdefiets.be/fr/routes/heuvel.html Sur la portion que j'ai parcourue ce matin, pas de côtes difficiles mais effectivement un paysage agréable et (relativement) vallonné, comme il se doit. Pour finir, retour à Bruxelles en suivant l'autoroute cycliste F3, toute plate et le long de la ligne à grande vitesse Leuven-Bruxelles. Grand soleil, peu de vent. Temps splendide, enfin digne d'une saison d'été… quoi, la fin de l'été arrive ? 😢

Les plus de 7 bar dans la roue avant (en 25 mm) n'ont pas suffit à amortir le choc. Snake bite |^ ^|. Dommage que Joachim Garreau ne soit plus sur le site et qu'il ne lise pas ça. Il m'avait carrément accusé d'affabuler quand j'ai raconté avoir été victime d'une mésaventure analogue (double pincement sur des pneus de 23 gonflés à 7 bars). Pour lui, crever par pincement à 7 bars de pression sur du 23, a fortiori 25, c'était impossible, point barre.

Ceci dit, j'ai toujours du mal avec les côtes, et jamais je me régale en voyant un profil montant. Ne pas se régaler en voyant une côte ? Mais comment est-ce possible ? 😲

Et pourquoi pas avec 24/34 ? 😇 Faut s'appeler Michel Dury 😃 pour croire que 34/27 est un braquet suffisant pour un(e) cycliste inexpérimenté(e) dans une côte ardennaise du calibre de celle du Trou du Diable (c'est comme ça que s'appelle ta côte dans l'encyclopédie Cotacol). Soit dit en passant, c'est la côte avec la plus forte dénivelée de la province de Namur (en y annexant la partie française). Pour ce qui est de la pente moyenne, j'ai l'impression que tu redécouvres le fil à couper le beurre, Michel. 😛 Bien sûr qu'il ne faut pas se fier à une pente moyenne. Comme tu le dis, ce n'est représentatif que si la pente est relativement constante tout le long de la montée. Et pour le savoir, il faut en avoir le profil sous les yeux, le plus précis possible. Si ce profil est proche d'une droite lisse, alors la pente moyenne est représentative. Quoique… Pour obtenir le profil d'une côte «belge», généralement on la décompose en hectomètres (comme l'a fait l'encyclopédie Cotacol), et on donne le pourcentage moyen sur chaque hectomètre. Mais il peut toujour y avoir de grosses variations sur un hectomètre… Et c'est valable pour les longs cols, toutes proportions gardées : en général, les profils des grands cols alpins ou pyrénéens indiquent les pentes moyennes par kilomètre. Mais bien sûr, à l'intérieur d'un même kilomètre, il peut y avoir de grosses ruptures de pentes… Le plus bel exemple que je connaisse près de ma région d'origine (Grenoble) est le col du Coq, versant ouest (côté Chartreuse). Il y a un kilomètre que le guide Altigraph, une référence, indique à 12% de moyenne, mais je garantis qu'à certains endroits, c'est bien plus !

58 km ce matin, les 48 premiers à m'entraîner du côté d'Huldenberg et d'Overijse au sud-est de Bruxelles, avec notamment une ascension du Smeysberg «à fond la caisse», certainement tout proche de ma PMA, au point que je suis resté au-dessus de 12 km/h dans la partie raide (avec le 24/25 comme braquet minimal, pour info, ce qui devait me faire pédaler dans les 90-100 tours/minutes). Un bon indice de forme qui redevient correcte. https://climbfinder.com/fr/montees/smeysberg Les dix derniers kilomètres en balade avec ma fille, dans Bruxelles même. On dirait qu'elle commence à apprécier enfin les sorties à vélo, mêmes citadines. 😄

Impossible pour toi de monter en danseuse sur un tel braquet ? Ben c’est simple : monte assis. :-)

Pour info, je pèse 61-62 kg pour 178 cm. Je ne pense donc pas être en surpoids, pour ma part… Comme l'a rappelé Pierre, l'intérêt des disques se trouve ailleurs pour moi.

Qui sommes-nous ? À ses yeux, sans doute des Gargamels qui veulent empêcher le Schtroumpf de schtroumpfer en paix. Mais c'est schtroumpf perdue, les Schtroumpfs finissent toujours par schtroumpfer à la fin. 🆒