Franck PASTOR

84 km aujourd'hui, par un temps bien froid au départ (1°) en milieu de matinée, nettement plus agréable au retour (9°) en cours d'après-midi. Du brouillard en début de sortie, puis un grand soleil. Relativement peu de vent. J'avais rendez-vous à Ruisbroek (sud-ouest de Bruxelles) avec un collègue de travail pour qu'on fasse une petite sortie ensemble. Lui fait du vélo plutôt en dilettante, c'est d'abord un adepte de la course à pied. On a d'abord suivi le canal Bruxelles-Charleroi, direction Charleroi, jusqu'à Lembeek au sud de Halle, puis on a obliqué vers deux des belles côtes de la région, le Krekelenberg et le Bruine Put, cher à Thierry Geumez 😉 https://climbfinder.com/fr/montees/krekelenberg-trompstraat https://climbfinder.com/fr/montees/bruine-put-dworp Après la fin de la sortie commune, j'ai prolongé d'une quarantaine de kilomètres en retraversant le sud de Bruxelles (en passant par l'incontournable rue du Mystère) pour me diriger cette fois vers le sud-est: la forêt de Soignes, Hoeilaart et Overijse, avec quelques autres côtes au passage : la Vosdellestraat à Hoeilaart, la Moerenhoutstraat et le Schavei à Overijse. Et puis retour au bercail après un petit café dans un bar d'Overijse. Une bonne journée bien sportive, quoi ! 😎 https://climbfinder.com/fr/montees/rue-du-mystere-forest https://climbfinder.com/fr/montees/vosdellestraat-vlaanderveldlaan https://climbfinder.com/fr/montees/speelberg-overijse-alfons-moerenhoutstraat https://climbfinder.com/fr/montees/schavei-overijse

Et à nouveau 31 km aujourd'hui, cette fois-ci sur un parcours qui ne coupait pas à travers champs, mais qui passait par la forêt de Soignes, puis Hoeilaart et Jezus-Eik dans la Druivenstreek (la région des raisins — en serre, dois-je préciser). Ce qui ne veut pas dire que mon vélo est nickel chrome : ça reste l'hiver et ça reste la Belgique, donc les routes sont humides et ne sèchent pas… mais par rapport à la tonne de boue que ma bécane avait ramassée la dernière fois… on va dire qu'il y a des degrés dans la crasse. Pas de travail particulier effectué sur le vélo non plus : c'était une sortie détente après le travail, justement ! J'ai juste fait un peu de «rythme» sur le plat pendant le dernier quart-d'heure, tout en me gardant bien d'y aller à fond.

Mais où ai-je dit que la vitesse de croisière était plus fiable que la vitesse moyenne ? J'insistais juste sur le fait qu'il s'agit de notions complètement différentes en général, et qu'il faut des circonstances très particulières pour que ces deux notions se recoupent. Alors que, pourtant, bien des gens indiquent des vitesses de croisière (qu'ils observent sur leurs compteurs à un moment donné et qu'ils jugent comme représentatives de leur allure habituelle) comme vitesse moyenne.

😇 De préférence fermé, sans rire, c'est l'idéal. Si on fait abstraction du départ, tu iras à ta véritable vitesse de croisière pendant cette heure-là. Qui plus est, ce sera une vitesse de croisière (presque) égale à la vitesse moyenne. Bon, trêve de rêveries. Ce qu'il faut retenir c'est qu'en pratique, la vitesse moyenne, c'est vraiment quelque chose de non fiable pour s'évaluer, à moins de rouler seul et de reproduire d'une sortie à l'autre strictement les mêmes conditions de sorties… Tout sauf évident ! Et que la vitesse de croisière, autrement dit la vitesse instantanée que l'on peut voir affichée sur son compteur pendant une longue période, ça n'a rien à voir avec la vitesse moyenne… à moins de respecter les conditions de sortie bien précises (sortie en boucle ou en circuit, suffisamment longue, avec un minimum de circulation, un minimum de vent, la plus roulante possible…)

On n'a pas vu la même chose… En fait "d'analyse dithyrambique", sur les sites de pratiquants j'ai surtout lu des réactions démontrant un rejet épidermique très, très fort, et ce très souvent de la part de personnes n'ayant jamais essayé lesdits freins à disques. À mon avis les freins à disques sont là pour rester. Ils se sont définitivement implantés en VTT et cyclocross, ça m'étonnerait fort que la greffe soit rejetée un jour sur les vélos de route, d'autant que la différence de poids s'atténue d'année en année et que la différence aérodynamique, si tant est qu'elle existe, est négligeable. Le seul vrai problème qui demeure est celui des changements de roue en course. Il devrait déjà être résolu si les différentes équipes avaient toutes adopté un système de blocage rapide type Mavic Speed Release. Je m'étonne toujours que ce ne soit pas encore le cas…

Je n'ai pas dit un parcours "sans vent". J'ai dit "avec peu de vent". Ainsi qu'un parcours long (50 à 100 km) à peu près plat, et roulant, avec peu de circulation. De préférence un parcours en boucle (départ et arrivée au même point), ce qui atténue l'effet du vent. Et si possible, bien être échauffé avant de le faire. S'il est impossible de trouver une boucle pareille aussi longue dans sa région, rien n'empêche de plusieurs tours d'un même circuit nettement plus court, avec les mêmes caractéristiques (le plus plat possible, le moins de circulation possible, un jour avec le moins de vent possible, et à faire seul bien sûr…). Par chez moi, à Bruxelles, un circuit de ce type peut se faire le long du canal Bruxelles-Charleroi (donc une voie sur berge presque toute plate) en y faisant plusieurs allers-retours, sur une partie peu fréquentée d'un dizaine de km (entre Halle et Ronquières pour ceux qui connaissent) et un jour avec peu de vent… Si j'ai le vent défavorable dans un sens, l'effet sera partiellement compensé par le vent favorable dans l'autre sens. Mais de préférence, le vent devra être très faible, idéalement nul bien sûr. Avec toutes ces conditions requises, il est raisonnable de penser qu'on roulera avec une vitesse variant peu tout le long de ce type de parcours. Auquel cas la vitesse moyenne qui y sera enregistrée peut être considérée approximativement égale à la vitesse de croisière.

Peu de gens font comme toi la différence, pourtant réelle, entre vitesse de croisière et vitesse moyenne. En fait de vitesse moyenne, je suis prêt à parier que beaucoup indiquent ici leur vitesses de croisière. On a eu récemment une discussion là-dessus sur le forum, sur l'initiative de Michel Dury, ça a été… animé ! Dans les circonstances semblables à celles que tu évoques («zone de vitesse», c'est selon moi une zone roulante, de 50 à 100 km, à peu près plate, avec peu de circulation et peu de vent), ma vitesse de croisière peut varier déjà entre 25 et 30 km/h. Je n'ai jamais vu mon compteur dépasser franchement les 30 km/h sur une durée conséquente dans ce type de «zone». Quant à la vraie vitesse moyenne, celle qui est mesurée par le compteur, elle dépend de tellement de paramètres qu'elle ne veut vraiment pas dire grand'chose : longueur de l'échauffement, intensité de la circulation, arrêts aux intersections et aux feux, profil vallonné ou non, force du vent, sortie en groupe ou non… Vivant dans une grande ville (Bruxelles), il me faut à vélo le temps d'en sortir, d'y rentrer, et même une fois en dehors de la ville la circulation peut être intense pendant longtemps avant que je quitte vraiment la zone densément habitée/circulée. Si bien que mes vitesses moyennes tournent autour de… 20 km/h. C'est exceptionnel qu'elles dépassent 25 km/h.

Oui, bien pliée elle entre relativement facilement dans une poche normale. Mais il ne faut pas espérer mettre autre chose dans cette poche quand cette veste s'y trouve déjà !

Je me rappelais avoir fait ce circuit balisé il y a plusieurs années (sans doute par temps sec et en été) et je n'avais pas souvenir de problèmes particuliers. Clairement j'avais oublié qu'il passait sur des pistes à travers champs comme cela, sinon je n'y serais jamais repassé en cette saison, pour les bonnes raisons que tu cites ! Ma mémoire m'a fait défaut sur ce coup… 😑

Questions de sensations : comme dit Michel, quand le corps dit ça va, ça va. S'il y a une théorie à suivre, elle dirait que la cadence en côte ne devrait pas différer beaucoup de celle spontanément choisie sur le plat, pour la même intensité d'effort. Mais la théorie est une chose, les sensations peuvent dire autre chose. Moi mon corps dit que ça va lorsque, sur le compteur, je suis dans la plage 85-95 tours/minutes en côte grimpée au train, niveau d'intensité I3 sur l'échelle ESIE (sur le plat, c'est de l'ordre de 95-105 tours/minutes pour ce type d'intensité), et plus c'est intense plus ça tourne vite. Mais ça Michel ne voudra jamais le comprendre ni l'admettre — on en a souvent discuté 😇 — lui il préfère envoyer de la braquasse volontairement pour passer l'obstacle en force. Et beaucoup font comme lui. Après tout, jusqu'à il n'y a pas si longtemps, les braquets restreints dont on disposait ne laissaient pas beaucoup de choix dans les pentes raides. Mais plus maintenant. Aujourd'hui on a le choix. Peu importe l'avis des autres, j'ai adapté mes braquets pour respecter MA plage de cadence préférée de 85-95 dans quasiment toutes les côtes, même les plus pentues. N'étant pas un foudre de guerre, ça m'a fait descendre très bas (24/34 comme braquet mini, utilisé dès que la pente dépasse les 12% en montagne, les 15% en côte plus courte). Mon conseil final c'est : essaie de trouver la tienne de plage de cadence préférée, et, si nécessaire, d'adapter tes braquets pour y rester. Ça change la vie sur le vélo !

J'utilise l'Assos SturmPrinz Evo, couleur orange (la plus voyante), aussi bien par temps très froid que sous la pluie mais elle n'est plus au catalogue et… elle reste très chère, même d'occasion. https://www.materiel-velo.com/1842340-veste-de-pluie-velo-assos-rs-sturmprinz-evo.html Son principal atout est son côté isolant : elle protège vraiment très bien du vent et du froid. L'imperméabilité à l'eau n'est par contre pas complète, au bout de 2 h environ de pluie constante l'eau finit par s'infiltrer. Mais Assos dit l'avoir conçu ainsi, parce que toute veste parfaitement imperméable ferait transpirer bien plus vite. Son seul défaut : la tirette (fermeture-éclair) se prend parfois dans le rabat, pas très agréable surtout quand je veux l'enfiler tout en roulant ! Au catalogue actuel, on trouve cette veste-ci, qui semble une version épurée de la SturmPrinz (pas de rabat, pas de poche externe), avec une double tirette (intérêt ??) et donc un peu moins chère: https://www.assos.com/fr/equipe-rs-rain-jacket-targa-33701.html

Un petit 31 km en début d'après-midi, par un temps ensoleillé et par les températures habituelles ces derniers temps (max 5°), du côté de l'est de Bruxelles cette fois-ci. En cours de route, j'ai voulu suivre un parcours balisé pour piétons et cyclistes de 15 km, sur la commune de Wezembeek-Oppem. Mal m'en a pris : le parcours passait plusieurs fois à travers champs, ce que j'avais oublié. En été ça passe sans doute très bien, mais en hiver, bonjour la gadoue ! Mon vélo actuel a bien un cadre de cyclo-cross (Lynskey Cooper CX), mais pas les pneus, puisque j'y ai monté des 30 mm de section pour mieux passer sur la route. Résultat, ç'a été assez galère ! En plus, il manquait pas mal de panneaux directionnels. Expérience à ne pas renouveler, du moins en cette saison. Au moins j'aurai travaillé mon équilibre à vélo…

Probablement la même photo que celle-ci, dénichée sur Twitter: https://twitter.com/INEOSGrenadiers/status/1477218960093417475/photo/4 (Des quatre photos, c'est celle d'en bas à droite.) Edit : c'est plus clair sur ce site: https://www.ineosgrenadiers.com/article/gallery-welcome-to-2022

69 km dans le sud-ouest de Bruxelles (Beersel, Halle, Braine-le-Château) par un temps toujours assez froid (max 6°) et nuageux. Parcours bosselé à souhait, ce qui est logique dans cette zone qui est la plus vallonnée des environs de Bruxelles. Retour par les collines longeant le canal Bruxelles-Charleroi par l'est (Beersel, Linkebeek, Uccle, Forest) et conclusion traditionnelle par la rue du Mystère, la montée la plus difficile de Bruxelles même. https://climbfinder.com/fr/montees/rue-du-mystere-forest Pas de pluie mais elle était tombée en abondance la veille et pendant la nuit. Donc les routes étaient encore plus sales que d'habitude, sans même parler des pistes cyclables. À part cela, sensations correctes sur le vélo, mais je me garde de forcer la machine pour le moment.

Je sais pas… tu lui as peut-être fait peur quand tu disais que "toute activité physique aura un impact plus ou moins douloureux". 😇 Je plaisante, bien sûr. Ce qui se confirme à nouveau, c'est qu'on ne voit pas les activités physiques de la même façon, toi et moi. Si ça m'arrive de me fatiguer et d'avoir mal aux muscles après certaines sorties, je ne considère pas l'effort ou l'activité physique d'un côté et la douleur de l'autre comme allant obligatoirement de pair, même les douleurs peu intenses. Particulièrement en montagne ! Je raffole tout autant, voire plus, des sorties où je ne ressens aucune douleur (du reste, la souffrance commence avec la douleur selon moi — mais il n'y a rien de plus relatif que la définition de la souffrance, après tout). C'est même une sorte d'état de grâce pour moi, quand une sortie à vélo en montagne me semble tout aussi naturelle qu'une marche en montagne où j'ai l'impression d'être sur du plat… Quant aux sorties en groupe, hé bien si ça permet de confronter les points de vue. Ça m'étonnerait fort que le mien change, après près de 30 ans de pratique. Bon, ça va, j'en ai assez dit comme ça, ça ne fera pas reculer notre incompréhension mutuelle, je le crains. Au plaisir de rediscuter de ça sur la route, juste pour faire passer le temps !

"Il faut devenir mentalement piéton", sous-entendu: si tu ne veux pas souffrir plus qu'un piéton (lors d'une randonnée en montagne). Evidemment, si on cherche à se rentrer dedans, c'est une autre histoire 😉

En général, même dans des murs genre Redoute ou Stockeu et sur ce braquet de 24/34 je suis toujours au-dessus de 7 km/h. Il n'y a que dans des talus de plus d'un kilomètre genre Bastille de Grenoble (1,8 km à 15% de moyenne, ma dernière ascension effectuée à 7,5 km/h de moyenne l'année dernière) et généralement de fortes pentes prolongées à plus de 20% qu'il m'arrive de descendre en-dessous de cette vitesse. Gné ? Je grimpe ces pentes sans aucune assistance et sans jamais mettre pied à terre. Ce qui me semble prouver sans discussion que mon physique me permet ce genre d'effort. Si tu n'es pas d'accord, tu peux développer ton point de vue ? Il m'intrigue.

Oui, et pourquoi ? Cela devient un problème psychologique très intéressant. C'est quelque chose que j'ai souvent rencontré aussi : peu de gens sont mentalement prêts à aller aussi lentement sur un vélo et aussi longtemps. Moi ça ne me gêne pas, mais pour eux un vélo reste l'engin qui, dans les circonstances ordinaires de leur vie, permet de multiplier leur vitesse pour le même type d'effort long qu'à pied. Devant la pesanteur, ennemi invisible et parfois sournois, ils se rebellent instinctivement et tentent autant que possible de maintenir une bonne vitesse. Conséquence : ils s'épuisent. Il faut consentir à devenir « mentalement piéton » comme disait Claude Genzling et c'est un effort psychologique, non plus physique, qui est nécessaire. Le Schtroumpf du forum, par exemple, me semble parfaitement inadapté à cet effort-là. 😝 Pour ce qui est du poids de notre ami, je viens de le déduire aussi d'après une formule sur le site de Bernard Mischler, bien connu sur le forum: http://bernard.mischler.free.fr/equacycle/VO2.htm À ce niveau, si on suppose une puissance « de croisière » de 120 Watts environ, soit 60% de la PMA (ce qui est raisonnable sur cette durée), on sera en effet nettement en dessous de 5 km/h sur du 8 %. Si on n'est mentalement pas capable, et/ou si on n'a pas les braquets suffisamment petits pour aller sans zigzaguer à cette vitesse, il vaut effectivement mieux s'abstenir d'affronter ce genre de pourcentages sur ce genre de distances. Le Ventoux, par exemple, est à exclure, à moins peut-être de se contenter de grimper au Chalet Reynard par Sault et pas plus loin, ce qui fait déjà un bon petit périple. Mais cela laisse abordable une bonne quantités d'ascension : celles qui sont relativement courtes et peu pentues, et celles qui sont longues mais qui n'atteignent jamais ou rarement 8%, sont relativement fréquentes dans les Alpes par exemple (Lautaret, Petit Saint-Bernard…). Il faudra juste bien savoir où on va mettre les roues, en consultant les profils des ascensions envisagées. Et d'ici là, si on en a l'occasion, essayer de perdre du poids, de s'entraîner plus, si possible plus souvent, pour aborder plus confortablement les pentes plus sévères.

Oui, on est tous des dingues 🤪mais pas sur ce plan-là: je suis tout autant favorable que toi à combiner les deux approches. C'est le bon sens même. Mais j'ajoute à ta démonstration de bon sens qu'il est plus rapide et facile d'adapter le matos à la personne que l'inverse. Il ne faut quand même pas oublier le facteur temps. C'est bien beau de s'entraîner suffisamment pour progresser : il faut aussi en avoir le loisir. Ceux qui n'en ont pas autant le loisir que nous peuvent généralement s'offrir quand même quelques escapades en montagne, s'ils prennent leurs précautions de la façon que j'ai abordée (et Jacques Roux d'Altigraph, et Alee Denham de Cycling About avec moi). Ça aussi, je l'ai vécu et conseillé à plusieurs personnes de mon entourage, qui s'en sont fort bien trouvées. Et une autre chose de bon sens : question braquets, quitte à se tromper, mieux vaut prévoir trop petit que trop grand. Un truc tout bête que tout le monde oublie, c'est que si on a monté de trop petits braquets, on peut toujours mettre plus gros en cours de route, avec cette petite chose magique qui s'appelle le dérailleur. Par contre, si on a monté de trop gros braquets, on peut toujours rêver en cours de route d'en utiliser de plus petits… Sur ce, bonne route à tous ! 😎

En effet, les cadences varient selon la personne, et pas seulement chez les pros ! Pour ma part, ma montée fétiche est celle du col du Coq, en Chartreuse : 8,6 % de moyenne sur 12,7 km (versant Saint-Nazaire): cadences moyennes variant de 83 à 89 tours/min selon la forme. Plus la forme augmente, plus la cadence moyenne augmente aussi et, paradoxalement en apparence, les braquets utilisés sont aussi (un peu) plus grands. Les miens de braquets sont volontairement suffisamment petits pour me permettre les cadences qui me sont les plus commodes. Dans ce col du Coq par exemple, mes braquets vont grosso modo de 24/21 à 24/30. Sur l'autre versant, avec des pentes qui atteignent parfois 16% je n'hésite pas à mettre mon braquet minimal : 24/34, et ce sur de longues portions.

Moi je préfère passer par le Kardaan, comme tu le sais. 😇 Je t'y attends toujours d'ailleurs, très curieux de voir comment tu passeras ce truc-là sur 40/25 ! https://climbfinder.com/fr/montees/kardaan-overijse La côte par la N4 m'ennuie un peu : pas par sa pente, mais parce que je la trouve, comment dire… moche, malgré le S !! Ça m'est aussi arrivé aussi d'y dépasser les 20 km/h sur toute sa longueur, mais je n'y vois guère d'intérêt là-dedans. Tant qu'à grimper des pentes longues et roulantes, j'ai mieux question décor, du côté d'Ittre par exemple. Pour ce qui est de tenter l'expérience du 6 km/h sur la N4 à Overijse : si tu te refuses à le faire, tu ne pourras jamais vraiment juger de la véracité de mes propos…

Moi j'en vois régulièrement, dans mes montagnes. À commencer par… moi-même, certes dans des pentes à 20% ou plus, genre la Bastille de Grenoble, ou le col de Vence par le chemin de Château Pilon juste à côté (c'est là que j'ai enregistré mon record de vitesse minimale, et ce sur une bonne centaine de mètres : 5 km/h). Mais j'en ai vu un bon nombre d'autres et sur des pentes bien plus anodines, généralement sur des braquets bien trop gros, et certains allaient encore moins vite que ça ! La plupart d'entre eux avaient donc du mal à rouler droit, on s'en doute, faute de braquets adéquats. S'ils les avaient eu, rouler droit aurait été bien plus facile. Faute de ces braquets adéquats sur ton Merckx 😇, tu n'as pas de VTT qui te permettrait de faire l'expérience ? Edit : ta copine peut toujours essayer avec ce type de vélo sur la côte d'Overijse, d'ailleurs. À mon avis, le plus dur pour elle sera d'avoir suffisamment de patience pour rester à cette vitesse ! L'instinct, qui nous pousse bêtement à vouloir maintenir la même vitesse que sur le plat, lui commandera probablement de vouloir grimper plus vite.

Jacques Roux, dans son “Guide du vélo en montagne” (Altigraph Éditions) a calculé qu’un cycliste de 76 kg sur un vélo de 10 kg, qui est capable de soutenir une vitesse de 23 km/h sur le plat pendant plusieurs heures (exemple de cycliste très peu entrainé selon lui) développe une puissance de 118 watts environ. Ce qui revient à grimper à une vitesse de 5,5 km/h sur du 8%, toujours selon ses calculs. Qu’en penses-tu?

Sur un 40/25 tu as probablement raison. 😇 Sur un 34/30, c’est encore difficile. Sur 34/34 ou 30/34 c’est déjà plus facile. Sur un 24/34 c’est enfantin, j’en ai fait l’expérience! Tu devrais essayer ces vitesses sur ce type de braquets toi aussi. Quand tu perds la capacité de rouler droit, c’est que ta cadence de pédalage est trop basse…

C'est précisément ce que je dis : il faut de l'entrainement, mais sur la durée, et non l'intensité. L'entrainement de l'endurance pure, sans souci de performance, en négligeant le compteur. Exactement comme si on marchait en montagne. Ce qui est accessible à plein de gens (hors pathologies) de tous les âges, du moment qu'ils sachent rester à leur rythme de croisière. Grimper le Ventoux à 6-7 km/h ne sera donc pas plus pénible que de grimper à pied une montagne pendant 3 h de rang. C'est alors le même type d'effort. Dans les deux cas, si l'entrainement en endurance a été réalisé au préalable et si le rythme choisi est correct, tout ne sera qu'une affaire de patience. Mais c'est vrai que la patience n'est pas la qualité du monde la mieux partagée… 😑