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Thierry GEUMEZ

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Tout ce qui a été posté par Thierry GEUMEZ

  1. Bonjour Arnaud, Mon message d'hier a été écrit "à chaud". Il ne t'a sans doute pas beaucoup aidé. Je revois ma copie... 😉 Suite à la description de ta chute, il y a eu beaucoup d'interventions pour te donner des conseils, pour t'aider à retrouver confiance en toi. Tout le monde l'a dit : la confiance est le mot-clé pour descendre sereinement. Et pour compliquer le problème, le manque de confiance entraîne automatiquement une attitude moins stable. On n'est pas loin du cercle vicieux. Comment sortir de la spirale infernale ? Tout, ou presque, a été dit, à commencer par la confiance dans son matériel. On a souligné l'avantage de pratiquer le VTT parce que cette discipline mobilise davantage de qualités que la route : vigilance de tous les instants pour ne pas se faire piéger par un obstacle, équilibre modifié sans cesse en raison de l'inégalité du terrain, etc. Des astuces de pilotage ont été abordées, comme le "contre-braquage", faire porter le poids du corps sur la pédale basse afin de gagner en stabilité, nécessité de tenir le guidon en bas dans les descentes, importance de l'anticipation, ... Je suis convaincu que tu tirerais beaucoup d'avantages à "faire des exercices", en commençant à petite vitesse sur la plat : par exemple, tu testes le contre-braquage en ligne droite à 20 km/h, juste pour apprivoiser la sensation; ou tu provoques des guidonnages, toujours à plat, en ligne droite, à faible allure, là où tu ne risques rien. Intéressant aussi, apprendre à faire sauter les 2 roues en même temps, ce qui m'a déjà été utile en arrivant au bas d'une descente devant un trou ou une petite bordure : au lieu de paniquer en freinant comme un malade, hop, un petit saut et c'est passé... A toi d'en inventer d'autres. L'idée est de gagner dans la maîtrise que tu as de toi-même et du vélo, en commençant à très petite vitesse, puis en augmentant la difficulté, sans te forcer, en ayant toujours l'impression qu'il s'agit d'un jeu. Le but ultime n'est pas d'aller très vite mais de te sentir à l'aise et même, tu ne peux pas le croire aujourd'hui, de prendre du plaisir dans les descentes. Et comme je le signale dans mon précédent message, il est normal que nous ayons peur lorsque la vitesse augmente vraiment, à moins de ne pas avoir d'instinct de survie, tout simplement parce que nous sentons que les vélos ne sont pas conçus pour ça (s'ils étaient stables à haute vitesse, ils se comporteraient comme des brouettes aux vitesses usuelles). Il n'y a donc pas de honte à freiner lorsqu'on a la sensation de ne pas maîtriser sa vitesse. Courage dans l'apprivoisement de ta peur !
  2. Je viens de lire les 5 pages de ce post... J'ai aussi une expérience de la moto, 20 ans, avec des incursions sur circuits. Concernant le "contre-braquage" en entrée de courbe, je suis assez d'accord avec Simon : on ne braque pas vraiment (comme on tourne le volant d'une voiture) dans le sens inverse de celui où on veut aller, il s'agit tout au plus d'un micro-braquage. Le but est de créer un déséquilibre que vous pouvez tester à plat, à basse vitesse : pendant que vous roulez en ligne droite, essayez de pousser le guidon à droite, donc de le faire tourner vers la gauche; le vélo tombe instantanément à droite. Si vous tournez vers la gauche, la force centrifuge vous attire vers la droite. Il ne s'agit que d'un moment transitoire, le temps d'aider à s'inscrire dans le virage; le réflexe qui vous fait tenir en équilibre sur le vélo reprendra ses droits immédiatement et vous tournerez ensuite le guidon vers la droite pour ne pas tomber... à droite. Pour en revenir au sujet initial, la peur dans les descentes, je l'ai connue par 2 fois, lorsque le vélo s'est mis à guidonner violemment vers 60 km/h. J'ai pu éviter la chute et j'en ai été quitte d'une belle frousse. Le réflexe dans les 2 cas, soupçonner un problème matériel : pneu avant dégonflé, jeu dans la direction ou l'axe de la roue avant. Mais rien de tout cela. J'ai alors expérimenté le guidonnage à basse vitesse, à plat, pour comprendre : en roulant à environ 30 km/h, j'ai provoqué des oscillations rapides de la direction. Je sentais nettement que le cadre (ou l'ensemble du vélo ?) se déforme à la manière d'un ressort. A une vitesse critique, les oscillations peuvent s'entretenir sans intervention extérieure, on parle de fréquence de résonnance (vous avez tous entendu parler de l'interdiction des colonnes de soldats de marcher au pas sur les ponts sous risque de les faire s'effondrer). Dans les 2 cas, j'étais crispé dans la descente, c'était donc moi qui amorçait le guidonnage et ma crispation m'empêchait d'amortir les oscillations. La leçon que j'ai retenue de tout ceci : dès que je sens une instabilité en descente, j'essaie immédiatement de prendre conscience de ma crispation et de me relâcher pour amortir les mouvements parasites du vélo. La nécessité d'anticiper, beaucoup y ont fait allusion, c'est elle qui fait que vous avez une longueur d'avance par rapport aux événements, et donc que vous ne les subissez pas. Pour Arnaud, l'initiateur de ce post, c'est pas de bol, la voiture venait de l'arrière... On ne maîtrisera jamais tout ! Je terminerai en revenant sur la moto à laquelle on compare souvent le vélo, sans doute parce qu'elles ont en commun d'avoir 2 roues. Les 2 engins différent tout de même par leurs géométries (longueurs et chasses notamment). Les motos sont conçues pour offrir un bon compromis maniabilité/stabilité aux vitesses auxquelles elles évoluent. Et pour les vélos... c'est pareil ! Ne soyez donc pas étonnés que les vélos ne soient plus très stables à 80 km/h et que les motos ne soient plus très maniables à 20 km/h.
  3. Oui, c'est tout à fait ça, c'est cette idée qui germe dans ma tête. Lorsque j'étais plus jeune, j'étais beaucoup plus attentif à mes performances. Peut-être parce que je regrettais de ne pas avoir pu faire de compétition pendant l'adolescence. Mais à vouloir être "performant", quel que soit son niveau, on n'est jamais satisfait, on imagine qu'on aurait pu faire mieux, que ce n'est jamais assez. A présent, il est trop tard pour moi d'être performant. Pourtant, j'aime toujours le vélo, c'est un jouet fantastique. Dans un avenir très proche, je vais me préparer un petit itinéraire d'environ 200 km et lorsque je me mettrai en route, je m'enlèverai de la tête l'obligation de tenir une moyenne, ce qui me laissera plus de temps pour regarder autour de moi. Une manière de me sentir plus libre...
  4. Houlà Marie-Noëlle, tu es gentille de m'encourager, mais je n'ai pas dans mes projets une participation à PBP 🆒 J'ai déjà fait quelques 200 km, il y a 15-20 ans, l'époque où j'étais le plus actif sur le plan cyclosportif. Depuis, mes performances régressent avec l'âge (j'ai actuellement 60 ans) et en acceptant cette "fatalité", j'adopte peu à peu une attitude faite de résignation et de prudence. La machine se met à ronronner par habitude... je me rends compte que je pédale un peu sans but depuis quelque temps. C'est arrivé à ce point de mon évolution que le post de Fabrice m'interpelle : plutôt que de chercher en vain à maintenir ma vitesse, je vois dans l'allongement des distances un nouveau terrain d'exploration en accord avec mes possibilités physiques...
  5. Merci Fabrice ! Je vais y aller molo, sans exagérer dans mes ambitions, (sans doute aussi parce que ça me fait un peu peur). Dépasser les 250 km, ça se semble déjà bien. Et qui sait pour plus tard... si j'y prends goût...
  6. J'ai remarqué que les cuissards me provoquent des irritations quand ils prennent de l'âge. Pas nécessairement à cause de l'usure mais plutôt parce qu'ils se détendent, ce qui entraîne des frottements entre le cuissard et ma peau. A l'achat, il vaut mieux choisir une taille en-dessous plutôt qu'au-dessus.
  7. Brigitte et Marie-Noëlle, merci pour vos conseils et vos encouragements ! Pour cette année, j'ai bien envie d'essayer de réaliser "la plus longue sortie de ma vie". Sans aller aussi loin (ni aussi vite) que Fabrice, bien sûr ! Juste dans l'idée d'oser au-delà de ce que je connais. Plus dans la peau d'un voyageur que d'un compétiteur.
  8. Intéressant ton témoignage ! Personnellement, je n'ai jamais fait plus de 230 km en terrain un peu vallonné ou la Marmotte. PBP me semble donc à des années lumières de ce que j'imagine pouvoir réaliser. Pour situer mon entraînement, je parcours de 8 à 11000 km/an, ce qui prend déjà pas mal de temps. Et les sorties un peu longues (5-7 heures) me demandent plusieurs jours de récupération. Je n'ai jamais essayé de rouler "lentement", ç-à-d à environ 60% de ma FCM. D'habitude, je suis plutôt à 75% de moyenne sur une sortie, 80% même si le dénivelé est plus important (160 km du parcours Liège-Bastogne-Liège par exemple). Je devrais peut-être apprendre à "ménager ma monture" pour voyager plus loin...
  9. " (à faire au moins une fois dans sa vie de cyclo)..." 😬 Un sacré défi, c'est certain ! L'être humain a toujours besoin de repousser ses limites. C'est la question de la souffrance, non négligeable dans ces cas extrêmes, qui m'interpelle. Je n'imagine pas être capable d'une telle performance... ça me rend un peu jaloux 😃
  10. Effectivement, tu es du type "longues jambes-petit buste". Le Synapse 56 est légèrement plus court que le Sensium 58, mais pas au point de mettre une potence de 100, à moins que tu diminues d'un poil ton recul de selle (mais pourquoi modifier si ton réglage actuel te convient) ou choisir un cintre plus compact
  11. Et concernant la potence, tu as quelle longueur sur le Sensium ?
  12. Félicitations! 404 km et 14h24 de selle..... ça me laisse rêveur ! As-tu déjà envisagé de participer à Paris-Brest-Paris ?
  13. Le Synapse te donnera une longueur en position identique au Supersix. La douille de direction fait 3 cm de plus (donc moins d'entretoises sous la potence). Mêmes angulations arrières => même recul de selle (as-tu simulé un recul supplémentaire de 2 cm de ta selle sur ton cadre actuel pour voir si ça passe ?) Fourche plus couchée => plus de stabilité. Pour la sortie de selle de 29 cm, c'est le principe du sloping... Si ça ne va pas, il y a aussi d'autres marques.
  14. J'ai sans doute tendance à serrer un poil trop fort, la peur que ça ne tienne pas bien... J'ai conscience de mes limites 😳 Et je chipote souvent, je modifie tout le temps ma hauteur de cintre (pas la selle, j'ai une tige intégrée 😃), ce qui fatigue forcément le matériel. Il semblerait que le mécano de la vidéo proposée par Didier ne soit pas trop sûr de lui non plus 😉
  15. C'est la seule vraie question ! Ca dépend beaucoup de ton feeling et de ton expérience. Certains se targuent de ne pas en avoir besoin... Au début des pivots carbone, je serrais toujours à la main, jusqu'à ce que je constate un début d'écrasement des fibres. Puis j'ai serré moins fort, mais je sortais parfois des routes pavées avec un peu de jeu dans la direction. J'ai donc investi dans une clé dynamomètrique.
  16. "J'ai un vélociste qui m'a remonté tout ça dernièrement car mon vélo était désossé cause problème carbone" Voilà qui explique probablement l'origine du problème. Pour annuler le jeu dans ta direction, Didier a mis le lien d'une vidéo qui explique simplement la chose. Le point d'attention est le serrage : trop, tu risques de casser, pas assez, le jeu reviendra rapidement. A ce niveau, c'est à toi de savoir les limites de tes compétences; celles de ton vélociste, on commence à les cerner 😆
  17. "Sauf maladie respiratoire, c'est toujours le débit cardiaque en oxygène dissous dans le sang qui fait le champion" "S'il ne s'agissait que d'inspirer bcp d'air je serais arrivé tout près du meilleur niveau mondial " Cela rejoint ce que j'ai lu dans un magazine (Sport et Vie... je n'en suis plus certain) : la capacité respiratoire ne serait pas, sauf pathologie, un facteur limitant la performance. Dis autrement : on respire toujours plus d'air que l'organisme ne peut en absorber. Je suppose qu'il en est autrement pour un record de plongée en apnée 😉
  18. Bonjour Serge, Tes entretoises sont-elles placées sous la potence ou au-dessus de celle-ci, ou les deux ? Possèdes-tu ce vélo depuis longtemps ? Y a-t-il eu une intervention au niveau de la potence dernièrement ? Si tu serres le frein avant et tentes de forcer le vélo à rouler alternativement vers l'avant et vers l'arrière, sens-tu un jeu dans la direction ?
  19. Ton cadre Sensium a un angle de tube de selle de 72º et le Supersix 56 73,5º. 1,5º sur une longueur de 80 cm (environ ta hauteur de selle), ça fait pas loin de 2 cm. Regarde si ta selle actuelle accepterait d'être reculée de 2 cm...
  20. "mentir sur mon âge sera le plus simple" Tu ne vas pas faire ta coquette 😉 T'inquiète ! Je fais pareil sur mon CS500
  21. Je te rejoins tout à fait. Le Supersix est un cadre très réputé, mais son agrément risque fort d'être compromis si l'on est mal posé dessus.
  22. "beaucoup d'entretoises ou potence de 0 à 4°" Une potence de 110 mm/10° montée dans le sens normal ou inversée, ça fait 38 mm de différence, mais il faut accepter de sortir des canons esthétiques... d'autant plus que le Supersix n'est pas sloping !
  23. Nous ne naissons vraiment pas tous égaux 😢 Dès lors, pourquoi admirons-nous le premier ???
  24. Si tu prends le Supersix en taille 56, ta position (par rapport à ton Sensium 58) sera moins allongée de 0.5 cm et plus basse de 4.5 cm
  25. Bonjour Jeremy, Concernant la hauteur : le douille du Supersix "58" fait 175 mm alors que celle du Sensium fait 200; 2.5 cm, ce n'est pas rien ! Pour la longueur, le Supersix mesure 1 cm de moins que le Sensium, mais l'angle du tube de selle est plus redressé (73.2° au lieu de 72°), ce qui implique que tu devras reculer ta selle d'environ 1,5 cm de plus (pour une tige de selle de même offset) pour retrouver ton réglage actuel. Au total, c'est comme si le Supersix était 0.5 cm plus long que le Sensium. En résumé, le Supersix te donnera une position plus basse (beaucoup) et plus longue (un peu). Sans savoir tes réglages actuels, impossible d'en dire plus.
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