Beaucoup de sujets de réflexion intéressants dans ton intervention Eric ! Je me suis également inspiré de "Cyclisme sur Route" lorsque j'ai recommencé à rouler. Armel André avait tenu compte des longs fémurs de B Hinault, la mode était au recul de selle important à l'époque. J'ai essayé, je ne m'y suis jamais adapté : douleurs au bas du dos, surtout dans les côtes. Concernant la tendance des pros à faire du bec de selle lors des CLM, elle est la conséquence de la priorité accordée à l'aérodynamique et pas seulement de l'interdiction d'avancer la selle. En fait, le cycliste est toujours contraint à la fois par l'anatomie (longueur des segments du corps et souplesse du cycliste) et par la pesanteur (l'équilibre et le confort dépendent aussi de la répartition avant/arrière du poids du cycliste par rapport à l'axe du pédalier). Dans le cas du CLM, l'abaissement maximal du buste pour le gain aérodynamique referme l'angle buste/cuisse au point d'empêcher le coureur de développer toute sa puissance. Le seul moyen d'ouvrir cet angle sans redresser le buste est d'avancer le bassin. Le bassin avancé et le buste abaissé provoquent un déséquilibre du poids vers l'avant => le cycliste fait du bec de selle. C'est également ce déséquilibre, plus encore que l'inconfort d'être sur le bec de selle, qui oblige le coureur à se repositionner continuellement vers l'arrière. En triathlon, il y a une contrainte supplémentaire : la position à vélo ne doit pas pénaliser la course à pied qui s'ensuit.