Thierry GEUMEZ

"explique moi alors pourquoi ils t'arrêtent à 220-age si c'est sensé être ton maximum. Par définition, un maximum ne se dépasse pas." Beaucoup de cardiologues ne se soucient pas de connaître ta FCM. Ils veulent seulement vérifier si ton cœur est en bonne santé.

1.2% entre des roues de masses différentes, ce n'est pas très important pour un cyclo lambda mais loin d'être négligeable pour un coureur. Ce qui me fait le plus fantasmer, ce sont les galets de dérailleur à roulements céramique... 😃 En deuxième rang : la visserie titane 😆 Mais le confort me semble quand même prépondérant sur les longues sorties : à quand les selles "à mémoire de forme" ?

L'inertie d'une roue joue lors d'une vive accélération (je me souviens qu'on en avait discuté et que tu avais estimé son influence à 2 fois celle qu'elle avait à allure constante). En dehors de ce cas précis, son poids joue au même titre que le gras que le cycliste porte sur lui... Ca fait déjà moins fantasmer !

Tout ce qui a été invoqué (masse en rotation, inertie, déformation, etc) est réel et indiscutable sur le plan théorique. Mais lorsqu'il s'agit de quantifier les différences, cela devient beaucoup plus difficile. Si la différence était flagrante, on la mesurerait facilement et les marques s'empresseraient de communiquer les chiffres. En l'absence de communication... il est facile d'arriver à la conclusion de Simon, que je partage assez largement... juste d'une manière un peu moins tranchée ou abrupte 😆 Il faut aussi faire la différence entre sensation et rendement. Beaucoup ont tendance à les confondre.

J'ai jeté un coup d'œil sur son site hier soir : les roues alu y sont toujours présentées.

Pour le coup, Eric est parvenu à te faire inverser la vapeur : voilà que tu te mets à critiquer les routes belges 😉

"Peut être un problème de puissance / poids ou watt par kilo" C'est pour cette raison que j'ai demandé plus haut s'il s'agissait de bosses assez courtes ou de longues côtes. Pour les coups de cul, le rapport poids/puissance compte moins que l'explosivité du cycliste. Un de mes copains d'un gabarit assez musclé me larguait dans le mur de Grammont alors qu'il était systématiquement décroché dans les côtes un peu longues.

Sillonnant les routes et pistes cyclables belges depuis le début des années 70, je dirais que la condition du cycliste dépend quand même beaucoup du lieu où il met les roues. La Belgique présente une densité de population bien supérieure à celle de la France. On y traverse donc beaucoup plus d'agglomérations. La mentalité des habitants du Nord est également différente de celle du Sud en raison d'une présence cycliste beaucoup plus importante. Globalement, je trouve que l'état routier a tendance à se dégrader peu à peu, sans doute parce que le traffic s'est intensifié et que les budgets alloués à leur entretien n'a pas suivi la même tendance. Quant aux pistes cyclables en Wallonnie, j'en connais qui n'étaient déjà plus en bon état quand j'étais adolescent et qui n'ont pas été réparées depuis, plus de 40 ans plus tard ! Tout ceci n'explique cependant pas entièrement les petites moyennes dont parle Michel. Lorsque je roule en groupe avec un club basé non loin de chez moi (Baudour pour ceux qui connaissent, Eric notamment), je constate qu'il y a beaucoup d'hésitations sur le parcours, beaucoup de ralentissements ou cassures de rythme dus à des crevaisons ou en raison des différences de niveau, ou parce que certains imposent leur vision de la sortie ou leur humeur... C'est donc le manque d'organisation et de cohésion du groupe qui est responsable de la vitesse, plus que l'état des routes empruntées. Les moyennes sont supérieures en hiver, quand les coureurs n'ont plus de courses le week-end et viennent renforcer le groupe 1. Je roule régulièrement dans les Deux-Sèvres depuis le printemps de cette année. C'est un autre monde, il m'arrive de ne croiser que 10 voitures sur une sortie de 3 heures...

Je ne cherchais pas à me plaindre, c'était pour appuyer les recommandations d'Eric 😉

"La gestion des fortes variations de températures est très importante. Si devait pleuvoir, je n'y prendrais pas le départ, altitude moyenne élevée oblige." J'ai failli abandonner lors de mon unique participation à la Marmotte en 2001 en raison de la météo que j'ai sous-estimée : canicule les jours précédents, ciel couvert à mon lever le jour "J", pluie au départ, 4°C au sommet du Galibier. J'étais en cuissard court, manchettes et K-Way... Impossible de descendre à plus de 30 km/h à cause des tremblements de tout mon corps qui se transmettaient dans la direction. Dans la même épreuve l'année dernière (ou en 2015 ?), températures torrides, décès d'un cyclo victime d'insolation et de déshydratation.

Ta réponse va dans le sens de ce que je recherche.

Si tu es habitué de longue date à ta position, et si (mais je n'en sais rien) tu n'es plus tout jeune, un changement de position réclame quand même une période "d'acclimatation". Les muscles et surtout les articulations ont leur mémoire. Ca ne se fait pas en deux ou trois sorties. Tu parles d'une tendance à mettre de plus petites potences. Pour modifier la position ou pour s'adapter à un changement de géométrie (cadre plus long) ? Je pose la question parce que je réfléchis tout doucement à mon futur cadre : ma position actuelle me convient mais j'aimerais faire évoluer la géométrie pour gagner sur le plan de la stabilité à haute vitesse et de la puissance maximale utilisable de freinage. Un empattement supérieur me permettrait d'atteindre ce double but mais imposerait le recours à une potence plus courte. J'ai actuellement une potence de 110, ça me laisse une marge d'un ou deux centimètres.

J'ai toujours utilisé des Sidi, je les trouve confortables et durables (5-6 ans chaque paire). Comme toi, je prenais une pointure au-dessus, j'ai le pied large au niveau du petit orteil. Et puis j'ai découvert que Sidi faisait deux largeurs, la normale et la "mega". Pour les dernières, des Genius 5 Mega, je suis revenu à ma pointure normale et c'est nickel. Voir aussi les demi-pointures chez Sidi.

"depuis 2 sorties sur la fin je ne peut plus suivre sur le plat,je crois que j'emmène trop longtemps mes relais et je dois les faire rire!!" C'est le métier qui rentre 😉

F. Kérautret ne propose pas de vélo avec freins à disque ?

"mais je m'inquiete pas vos messages me rassure la patience et le temps feront que j'y arriverais avec bien-sur de l'entrainement" Je ne peux que t'encourager à persévérer. Il n'est pas nécessaire d'avoir des capacités hors normes pour rouler dans un groupe de cyclos. La moyenne de 30 à laquelle tu fais allusion n'est pas accessible à une personne sédentaire non entraînée, mais ça n'a rien à voir avec une course non plus. Et ne parlons pas des pros... Il faut juste s'entraîner suffisamment et ça va venir. Combien de kilomètres as-tu parcouru cette année ?

"Il y a quelques mois j'ai changé un peu ma position route, potence 2cm plus longue et mal d'épaule après 1h de route" 2 cm d'un coup d'un seul ? Tu n'as pas froid aux yeux ! Quand je pense que je chicane parfois pour une demi millimètre...

Je ne fais que parler de mon expérience personnelle : lors des sorties nerveuses en groupe, je me fais souvent larguer au pied des bosses et ce n'est pas dû à un manque de pugnacité, je suis proche de ma FC max, mais lorsque ça se prolonge, je vois l'écart se réduire progressivement, et sur le plat, je me remets à prendre mes relais et même davantage. Ce "phénomène" se produit aussi lorsque je suis à mon poids de forme, les kilos n'expliquent pas tout. Je pense plutôt manquer d'explosivité. Ca peut se travailler... essayer de réduire les limites imposées par la génétique...

Après avoir lu rapidement toutes les interventions, j'en ai presque oublié la question initiale : "utilisation de roues en carbone en haute montagne". Michel ne s'interroge pas sur l'opportunité d'utiliser en montagne des roues carbone qu'il possèderait déjà mais aimerait investir dans de telles roues en précisant qu'elles seraient destinées à un usage essentiellement montagnard et se pose la question du freinage. Si j'aborde la question d'une manière faussement naïve, je la résumerais comme ceci : puisque les roues carbone ne semblent pas présenter le maximum de garantie concernant le freinage dans les longues descentes, pourquoi en vouloir malgré tout pour un usage montagnard ? Il faudrait que les qualités de telles roues viennent compenser largement leurs inconvénients (la sécurité est-elle négociable ?) pour en justifier l'achat. - Poids ? Les roues en carbone, surtout si elles sont à boyaux, sont plus légères que celles en alu. Meilleures sensations, meilleures accélérations, avantage pour les grimpeurs qui changent souvent de rythme lors des ascensions. Si elles sont à pneus, l'avantage du poids se réduit. Reste une meilleure réactivité. - Aérodynamique (uniquement si profil haut) ? Intérêt quasi nul en montée. Intérêt discutable en descente : 1) plus sensible aux vents latéraux; 2) osera-t-on prendre davantage de vitesse dans les lignes droites si on redoute le freinage qui s'ensuit ? - Esthétique ? Oui pour une majorité des cyclistes. Les freins à disque apportent une réponse convaincante au problème de la sécurité, mais au prix d'un surpoids qui remet en question l'avantage du carbone. Il n'y a jamais rien de parfait. C'est dur la vie !

"Le principe sur sur-mesure est de fabriquer à la demande, pas de stocker." Cépafo ! Je n'ai pas pris le temps de lire attentivement ta question. Tu me mets un zéro pointé ? 😳

Dans les bosses assez courtes, beaucoup de cyclistes en club attaquent dès le pied, ce qui impose d'être suffisamment explosif pour pouvoir s'accrocher, alors que pour les côtes plus longues, c'est davantage le rapport poids/puissance qui importe.

"Tu peux aussi mettre le demi pédalier avec le capteur shimano en 172,5 à droite et conserver ta manivelle gauche en 175." J'ai déjà fait des essais avec des longueurs différenciées gauche/droite, afin de compenser une inégalité de longueur des jambes et la tendance de mon bassin à pivoter vers la droite. Le bassin tournait effectivement moins mais la sensation était bizarre, "artificielle", au point que j'ai préféré abandonner cette voie après un peu plus d'un millier de kilomètres.

Et sur le plat, tu suis facilement, même quand ça accélère en fin de sortie ?

Tu déformes donc ton triangle

Puisqu'un sommet du triangle est situé à l'axe de la pédale placée au PMB, un raccourcissement de la manivelle fait remonter le tout (pied, selle et cintre) pour garder le triangle inchangé. Tu parlais d'abaisser la selle ?