Thierry GEUMEZ

Sans mesures précises réalisées selon un protocole reproductible, on en est réduit à se fier à ses sensations et à subir un certain effet placebo. Je rappelle ici les conclusions d'Alban Lorenzini (Cycles et forme) que j'avais publiées dans le sujet "Roue haute carbone vs roue entrée de gamme alu" : "Dernier point, il faut relativiser…comme souvent écrit dans mes articles, les watts gagnés au prix de millier d’euros sont ils justifiés? Qui va se rendre compte de 2 w à 40 kmh entre le top classement et les derniers modèles. Si vous passez d’une Fulcrum 5 à une roue de 50 là oui vous gagnerez 8 watts à 40 kmh ou roulerez à 40.3 kmh pour la même puissance en rencontrant sur votre trajet les conditions simulés du test. Sans vent ou faible vent, vous n’aurez que 2 watts entre la Fulcrum 5 et une roue de 50 mm, pas de magie pour un effet voile il faut du vent !" Et à propos de l'inertie des masses en rotation, l'ancien forumer Simon Rano nous avait livré le résultat de calculs qui démontraient qu'elle valait le double de l'inertie des masses statiques. En clair, 200 gr gagnés sur les jantes offrent le même avantage lors des accélérations que 400 gr gagnés sur le cadre (ou le bidon, etc). Si tu es capable de sentir que ton bidon est plein ou vide lors des accélérations du peloton et si un gain aéro de 0,3 km/h (à 40 km/h) lorsque tu prends les relais métamorphose ta pratique cycliste, les roues "performantes" sont effectivement faites pour toi ... et les cyclistes moins performants méritent également de les utiliser ! 😜

Une roue n'est pas "performante", c'est un objet passif, au contraire du cycliste. On devrait plutôt que telle roue haut de gamme ne pénalise pas le cycliste, parce qu'elle oppose moins de résistance à l'avancement qu'une roue plus basique. Tu évoques les sorties en groupe... on comprend que la différence principale avec une sortie solo est le rythme beaucoup moins constant. La facilité à relancer, une faible inertie (donc une faible masse, surtout en périphérie) est la qualité à privilégier dans ce cas. Pour les longues portions peu accidentées à vitesse soutenue en solo, c'est l'aéro qu'il faudra rechercher.

Nous avons tendance à attendre un peu trop des roues haut de gamme. Si les jantes ont un poids correct, si les rayons sont bien tendus et si les billes des roulements ne sont pas carrées, les différences de rendement sont ténues. C'est finalement toujours le cycliste qui fait avancer le vélo... à moins de cacher un moteur dans le moyeu.

Pourquoi dis-tu "cette année" ? Parce que tu roulais plus l'année dernière ? 🤣

Je suis aussi menacé par le manque de sommeil pour des raisons évoquées précédemment, au point que j'envisage le parcours de 100 km/1.550m D+. Le départ peut être repoussé jusque 11h00 pour cette distance, ça laisse une certaine latitude avec le réveil.

Ça ne te chagrine pas un peu d'être un robot téléguidé par nos instances dirigeantes ?

1) Franck S. joue dans un domaine différent, je ne fais pas de la psychanalyse 2) Une météorite ne changera pas fondamentalement les êtres humains. Enfin, si, elle va les exterminer, au moins en partie 3) D'accord pour les roues et le matos en général, ils n'apportent que des gains marginaux, mais on ne résiste pas toujours

Les questions que tu soulèves sont pertinentes et suscitent quelques réflexions. - Relancer l'industrie dans nos pays revient à supprimer des emplois en Orient. Le bonheur des uns doit-il toujours faire le malheur des autres ? Les ressources terrestres sont-elles si peu nombreuses qu'il faille en choisir les bénéficiaires ? - Éloigner les lieux de production des lieux de consommation oblige à des transports coûteux et polluants. - Invoquer le manque de moyens financiers de certains retraités ou smicards pour justifier les achats sur Aliexpress, Temu ou autre ne remet pas en question notre modèle de société néolibéral et consumériste. Quels que soient nos revenus, nous voulons toujours en avoir plus. - L'homme est incapable d'imaginer un mode de vie qui ne repose pas sur la croissance. Tu conclus que nous n'avons pas le choix. Nous sommes donc victimes de nos envies de consommer et incapables d'assumer les conséquences de nos actes. Je fais un constat, pas un jugement. L'homme est-il incapable de faire autrement, même si cela le condamne à disparaître ?

Il faudrait d'abord savoir ce qui ne te satisfait pas sur ton cintre actuel

C'est un vrai casse-tête, parce que le reach et le drop ne garantissent pas la satisfaction, la courbure est propre à chaque modèle.

Ce serait vraiment dommage de remplacer une Brooks à 15.000 km, c'est à ce moment que son rodage est accompli et qu'elle commence à ne plus faire mal au kul !

Du moment que ça ne t'empêche pas d'écrire... 🤣

Une différence à laquelle on ne pense pas toujours : avec le moteur central, la transmission supporte le couple du moteur + le couple du cycliste. Ça signifie qu'elle s'use plus rapidement que si le moteur est dans la roue.

Vous vous excitez pour rien les gars. Et vous êtes régulièrement incohérents. Lorsque Van Aert perd, il est trop gentil, un peu naïf, il se dépense sans calculer... et on loue son attitude exemplaire. Ici, il a été un peu filou (je n'ai pas regardé la course, je me fie à ce qu'on en dit) et la sentence est immédiate, sa victoire n'est pas méritée. Mais les losers ont toujours eu la faveur des Français... Quelqu'un sait les consignes que les directeurs sportifs ont données à leurs coureurs ? Et Del Toro est jeune, il va apprendre le métier.

Si on excepte le "ouais" qui donne un air désinvolte, voire méprisant, à son auteur, que penses-tu du coureur qui tire un concurrent pendant des kilomètres et se fait battre à l'arrivée ?

Je ne partage sans doute pas l'avis de ceux qui pensent ou affirment le contraire. Ceci dit, une brique est-elle plus importante que les autres dans l'édification d'un mur ?

Non, je n'ai pas des cuisses de pistard et n'ai jamais eu un "gros moteur". J'ai juste un comportement dynamique et réactif en groupe.

Perso, c'est sur les parcours plus roulants que je tire profit des groupes. C'était le cas autrefois sur la Jubaru, ex Van Impe, dans la région des collines au N-E de Tournai, ou plus récemment la Ronde Picarde où ma moyenne était supérieure à 30 km/h (sur environ 130 km). J'ai constaté depuis longtemps, et ça s'amplifie forcément avec la perte de puissance liée à l'âge, que je ne peux accompagner dans les forts pourcentages ceux que je suis, et relaie même, sur le plat. Et si j'essaie quand même, je me mets dans le rouge et le paie cher par la suite. Je me retrouve donc souvent seul ou presque sur les parcours ardennais. J'ai quelques kilos à perdre (actuellement 63 kg pour 1m66) mais ça n'explique pas tout. Michel et Franck ont le souci inverse, ils grimpent bien mais sont moins performants sur le plat.

🤣🤣🤣 Flatterie ou ironie ? 😉 1) Je suis le "spécialiste" de certains mais "l'ignare" d'autres. Je partage avec plaisir mes connaissances et mes convictions et chacun en fait ce qu'il veut. 2) Pour nuancer le message de Marquez : tous les cadres carbone ne viennent pas des usines chinoises, seulement la grande majorité d'entre eux.

Info intéressante. J'avais déjà lu que le dérailleur avant des groupes Sram manquait un peu de rigidité et que son réglage était délicat, et que son remplacement par un Shimano réglait le problème, mais c'était pour les groupes mécaniques. Je suppose que c'est impossible pour les modèles électriques parce qu'il n'y a plus de communication entre le levier et le dérailleur.

J'ai participé à ce genre d'événement depuis 1997 et j'ai fini très fatigué presque chaque fois, parfois avec des crampes. J'ai souvent imaginé que ce serait moins dur avec plus d'entraînement mais il est impossible pour la plupart d'entre nous de consacrer 15 heures ou davantage par semaine au vélo. J'estime, à la louche, qu'il faut rouler régulièrement 12 heures par semaine pour une épreuve de 6 heures si on veut la faire sur un rythme correct (c'est un peu différent sur les parcours moins accidentés parce qu'on bénéficie de l'effet de groupe). Sinon il faut accepter de rouler en dedans, sans esprit compétitif. C'est dans cet esprit "apaisé" et "prudent" que j'ai démarré hier et je n'ai jamais été en souffrance, y compris dans les passages les plus pentus, parce que je m'appliquais à ne pas rouler au-dessus de mes moyens. J'ai été un peu surpris de constater que cela n'avait pas eu d'impact négatif sur ma moyenne. A contrario, j'en ai fait un peu trop sur LBL Challenge en 2023 parce que Michel D. m'accompagnait et qu'il est meilleur grimpeur que moi... et j'ai roulé les derniers kilomètres au ralenti parce que j'étais assailli par les crampes. Certains affirment que le mental joue un rôle important dans le dépassement de soi. C'est peut-être vrai pour ceux qui ont des difficultés à "se faire mal". Mon expérience va dans l'autre sens : ne pas respecter ses limites est contre-productif et la performance ne se joue pas le jour de l'épreuve mais pendant les mois qui précèdent. La volonté ne remplace pas l'entraînement.

Tous les pédaliers Sram de la liste citée par Brunothebiker ont un point commun : 13 dents d'écart entre les plateaux. La fourchette du dérailleur supporte-t-elle 16 dents ?

A quoi bon faire simple quand on peut faire compliqué ? 🤣 Je t'envoie une piste de recherche en MP

Il y a longtemps que je n'ai plus fait la Chouffe Classic. Je me souviens qu'un verre de ce breuvage était offert au dernier ravito... et qu'on attaquait une ascension assez sévère dès la sortie. Beaucoup de cyclos ne se contentaient pas d'un seul verre et je me demande comment ils grimpaient la côte.

C'est fini pour moi les longs parcours. Je suis content d'avoir relevé ces défis mais je ne suis plus dans la même dynamique... et je n'ai plus les mêmes moyens. Pas plus sûr que toi pour la Chouffe Classic, pour les raisons que j'ai expliquées, mais je serai heureux qu'on fasse un bout de chemin ensemble. Enfin, ensemble... avec toi plus rapide dans les ascensions et moi sur le plat.