Cédric, je ne sais pas pourquoi tu t'inquiètes toujours de savoir si ceux qui font beaucoup de kilomètres les font parce qu'ils ont "bien le temps" (retraité, chômeur, etc.) et si ceux qui en font moins y sont restreints par manque de temps (travail, famille, etc.). Si tu fais un rapide calcul d'une journée "ordinaire" de quelqu'un qui travaille, tu peux, à la louche diviser le temps par trois : 8 h pour dormir, 8 h de boulot et 8 h pour le reste. Dans ce "reste", il doit y avoir obligatoirement pour chacun au minimum une heure ou deux "à soi". J'entends par là un heure ou deux pour faire ce que tu veux sans avoir de compte à rendre à personne. Celui qui ne dispose pas de ce temps minimal court tout droit vers les problèmes, parce que ce temps "à soi" est absolument nécessaire à l'équilibre physique et mental. En ajoutant les week-ends, il est possible de dégager chaque semaine une dizaine d'heures "à soi", au minimum. Et pendant les congés, la quantité augmente. Il y a des gens qui, retraités, chômeurs ou travailleurs, passent l'essentiel de leur temps "à eux" sur une bicyclette. D'autres le passent à regarder la télé, à surfer sur Internet, à lire... Chacun fait ce qu'il veut de son temps libre. Moi, je le consacre à diverses activités, dont le vélo. Cette année, j'en suis à 5700 kilomètres. Si je roulais au lieu de lire (et écrire) sur les forums, je doublerais peut-être mon kilométrage annuel ; mais voilà : je roule quand j'en ai l'envie. Je précise que je travaille 38h/semaine, que mes déplacements pour le boulot sont de l'ordre de 1h30/jour, que je fais la cuisine, que je participe aux tâches ménagères, que j'entretiens la maison et le jardin, que je consacre pas mal de temps à ma famille (parents très âgés, enfants et petits-enfants)... Je suppose que tu comprends difficilement qu'on puisse faire beaucoup de kilomètres alors qu'on travaille et qu'on a des obligations familiales, mais certains y parviennent sans négliger quoi que ce soit. Ils sont en tout cas bien plus motivés que moi pour la bicyclette, et je les applaudis.