Par le plus grand des hasards (rien à voir avec Eden), le TdF emprunte cette année lors de l'étape du 7 juillet une partie des routes que je parcours très fréquemment à bicyclette (vélotaf). Tout récemment, on a posé sur les N4 et N93 des panneaux annonçant l'interdiction du stationnement ce jour-là, mais on a également posé des marquages au sol tout frais. Mieux : les pistes cyclables ont été balayées et les lignes blanches discontinues qui les entourent ont été repeintes ! Tudieu, ça jette ! Et ce d'autant plus que j'étais habitué aux gravillons, débris de verre, déchets divers, boue grasse ou séchée, herbes folles, haies envahissantes et autres nids-de-poule, augmentés de véhicules en stationnement ! Ce subit élan d'intérêt des Pouvoirs publics envers nos pistes cyclables coïncidant avec le passage d'une étape du Tour de France, on serait en droit de se demander si les coureurs ont l'intention d'y rouler, mais j'en doute fort. Dit plus abruptement, ils n'en ont rien à battre. Abruptement aussi, et compte tenu de l'état habituellement déplorable des pistes cyclables, j'aurais tendance à penser que les Pouvoirs publics n'en ont rien à battre non plus. Et pourtant, subitement, ils s'en préoccupent. Et tout ça uniquement parce que ça va passer à la télé. Alors, ne vous fiez pas aux images : si vous voyez subrepticement une route propre entre Namur et Sombreffe, le 7 juillet à la télé, ce sera juste de l'esbroufe. Habituellement, pour les cochons payeurs qui l'empruntent (surtout à vélo), elle est très mal entretenue.