Nicolas JOARY

On ne parle pas assez de cet épisode curieux dans la montée de Joux-Plane, hier... Majka demande qqch à Pogi, qui lui fait "oui" de la tête, le Polonais se porte alors en tête pour donner le rythme. Un peu plus tard, Van Aert, qui s'était rangé, revient sur le groupe de tête et relance l'allure avec un court et puissant relais, faisant sauter Majka et un ou deux autres dans le mouvement avant de se garer définitivement. Il a expliqué ensuite qu'il était revenu en tête parce que Majka avait ralenti le rythme et que ça l'avait motivé à revenir faire un ultime effort. La question qui me vient en tête est la suivante : Est-ce que chez UAE on n'était pas occupé à se faire asphyxier par la Jumbo et qu'on aurait tenté de ralentir un peu la cadence pour favoriser ensuite par contraste une attaque plus tranchante de Pogačar ?

Hééé, mais... C'est chouette, ça, mais tu n'en racontes pas assez ! On veut des détails, nous !

Après coup, c'est toujours plus facile de décider qu'une tactique était bonne ou mauvaise. C'était palpitant. Ils ont essayé, chaque équipe dans une partie d'échecs où une pièce est sacrifiée pour en faire sauter une autre. Que ça se termine avec une seconde grappillée ou perdue, c'est bon pour le suspense. Vivement demain ! 🤩

Aucune des deux paires de roues n'étant sûre à 100%, laquelle des deux serait une moindre perte en cas de problème ?

Là, je pense que c'est pousser un peu loin le bouchon des calculs tactiques. Calculer, ce n'est pas trop le style de Pogi. S'il avait pu prendre vingt secondes (et le MJ) à Vingo, il l'aurait fait. D'ailleurs, c'est UAE qui a pris davantage le poids de la course aujourd'hui. Comme je le pressentais depuis le début, ça va se jouer à quelques poignées de secondes. Et avec les bonifications aux arrivées, c'est un peu à l'avantage du Slovène. Chacun des deux prendra à l'autre autant de secondes qu'il pourra et aussitôt qu'il le pourra. Aujourd'hui, c'était le jour de Pogi. Il a pris tout ce qu'il a pu. S'il avait pu larguer un peu plus Vingo, je suis certain qu'il l'aurait fait ; et rafler le maillot jaune en prime.

Faire une mise à jour du firmware, peut-être ?

Je pense que oui, si elle est en bon état. Ce n'est pas les quelques centaines de grammes de plus qui feront la différence, mais tu ne risqueras pas de casse sur ta DT. Les roues bas de gamme fournies d'origine sur de nombreux vélos sont un peu lourdes, mais souvent robustes. Les Axis1 de mon Specialized (28 en radial à l'avant, 32 croisés+radiaux à l'arrière) n'ont jamais bronché en près de trente mille bornes dont certaines avec chargement. Je viens de remplacer la roue avant par une Mavic/Deore à 32 rayons très basique aussi. L'Axis est usée côté pistes de freinage (c'est l'avant qui déguste le plus, sur cet aspect), c'est le pourquoi du remplacement.

Sur ma randonneuse, j'ai roulé chargé sans casse avec 28 rayons à l'avant et 32 à l'arrière. 15 kilos de vélo ; 15-20 kilos de bagages (brièvement un peu plus quand je ravitaillais) et 64 kilos de cycliste. Donc, à la louche, le quintal. Tu es au-delà de ça, donc prudence, surtout sur mauvaises routes. La première protection des roues, ce sont les pneus. Plus ils sont gros, mieux c'est, quand on roule chargé. Donc, essaie de mettre plus gros, si possible. Les rayons, plus il y en a, mieux c'est, bien sûr, mais il faut surtout qu'ils soient bien réglés : tension identique pour les rayons d'un même côté, pour l'arrière, tension identique pour l'avant. S'il y a des différences, ils vont travailler différemment aussi et certains pourraient se fatiguer davantage. Essayer de répartir le poids avant/arrière pour ne pas trop charger la roue arrière, qui supporte davantage, c'est une bonne idée. Donc, essaie de mettre le plus lourd et compact à l'avant (outils, pièces de rechange, bouffe, mat de cuisine...) ; le volumineux plus léger derrière (sac de couchage, matelas, vêtements...). Tu as une fourche carbone, ça supporte bien les contraintes verticales, faut juste faire gaffe au serrage si tu pinces des attaches autour. Suspendre au cintre, contre le tube de direction, ça marche bien. Le plus bas possible, bien entendu, car plus c'est haut, plus ça gêne la maniabilité. Le plus important à surveiller, c'est l'état des routes. Sur du bon asphalte, pas de souci, généralement. Ce sont les chocs répétés qui peuvent mettre les roues à mal. Bonne préparation et bon voyage !

Ça fait penser à la tactique Movistar époque Quintana/Valverde.

Bah ! Des roues plus petites, ça ne change pas l'étagement de la transmission.

"Tik - Tik -Tik..." à chaque tour de roue, donc à une fréquence augmentant avec la vitesse. Bruit présent même en roue libre, donc venant des roues ou roulements. Rien ne touchait : pas de voile ni de saut, rien côté freins ni pneus, pas même l'aimant du compteur filaire... Pas de bruit non plus avec le vélo sur le pied d'atelier ; et très difficile à situer (avant ? arrière ?) en roulant. Cause : certains rayons croisés AR côté transmission pas assez tendus et qui jouent l'un contre l'autre à chaque tour de roue. Solution : retendre les rayons des roues. Fait hier chez le bouclard. Nickel aujourd'hui. Edit : explication trouvée sur le site de feu Sheldon Brown, lien ici pour ceux qui lisent l'anglais .

Je ne sais pas si on peut parler de stress, mais je suis un "nerveux", dans le sens "qui bouge beaucoup", avec un caractère un peu "soupe au lait". Je dois dépenser beaucoup d'énergie, je n'engraisse jamais, même en mangeant comme quatre. Un kilo perdu est difficile à reprendre (mes soucis de rythme cardiaque m'en ont d'ailleurs coûté sept, et j'en ai récupéré seulement quatre en cinq ans).

Rendez-nous les triples ! 😂

Pire encore : dans quelle mesure l'exercice permet-il d'évacuer un stress ? Tout le monde connaît ça : on va se défouler physiquement pour déstresser. Et davantage encore plus pire : un stress qui met la rage au ventre rend-il plus performant ? Et en combien de temps ce stress est-il évacué par l'exercice ? Et y a-t-il un contrecoup (baisse soudaine de capacité, retour du stress...) ?

Si la dépense énergétique ne dépendait que du rythme cardiaque (c'est absurde, je sais), les petits gabarits, qui ont en moyenne un rythme cardiaque plus rapide au repos que les grands gabarits, dépenseraient sans rien faire davantage de calories.

Le stress et l'énervement, s'ils font bouger le sujet ou le font transpirer, c'est de l'énergie dépensée, incontestablement. Mais que représente cette dépense énergétique générée par le stress en regard de la dépense consentie pour l'exercice ? C'est sans doute très difficile à chiffrer, mais ça doit être proportionnellement assez peu. Edit : Thierry m'a grillé. En termes différents, mais sa réponse est plus claire que la mienne. 😁

C'est exact. Par contre, je ne sais pas si la dépense énergétique augmente notablement dans ces conditions. Bien sûr, une bonne dose d'adrénaline envoie dans le sang du glucose qui ne demande qu'à être brûlé. Mais le sera-t-il vraiment si on ne le dépense pas physiquement ?

Il n'y a pas de règle absolue pour la maniabilité et le confort d'un vélo chargé, même s'il fait 40 kilos. Cela dépend du vélo, des roues et pneus, du cintre, de la répartition du chargement... C'est à l'arrêt et en manœuvre à très basse vitesse que c'est plus compliqué. En roulant, on sent la charge sur les pentes. Sur le plat, pas de souci, sauf s'il y a des rafales de vent.

Non, pas question de bike packing pour moi. Comme toi, je choisis le confort, donc une tente et un couchage corrects. Par contre, un kilo ou deux de moins, quand les kilomètres, les vents défavorables et les dénivelés s'accumulent, ça s'apprécie. Donc j'allège si possible. Mes outils et pièces de rechange, lors de mes trois derniers périples, n'ont jamais servi. J'ai quand même regretté de n'avoir pas pris mon réchaud, lors de mon récent voyage, car il a fait froid. Alléger, oui, mais pas trop !

Mon vélo avait un poids entre 30 et 40 kilos, pour mon voyage de trois jours. Cela fluctuait avec le ravitaillement et l'eau, mais j'emportais assez peu. Il y a toujours moyen de recharger en cours de route, surtout vers la fin de la journée. Ce qui pèse, c'est le matos de camping : tente, couchage, réchaud, popote... Les fringues, ça va, l'été et pour quelques jours. Pour le reste, j'essaie toujours de me dire que tout ce qui n'est pas strictement indispensable est superflu. Je prends de moins en moins d'outils, de pièces de rechange... Surtout que je roule en Belgique et en France, où on n'est jamais très loin d'un magasin de sport ou d'un bouclard. En tout cas, c'est un chouette programme, et je te souhaite bien du plaisir, en attendant de lire ton compte-rendu !

Je n'y connais rien en dépense énergétique pendant l'activité, mais sachant qu'au repos nos métabolismes (besoins en énergie) sont très variables d'un individu à l'autre, de manière très mystérieuse la plupart du temps, je ne serais pas étonné que tout ça intervienne. Il y a des sportifs qui "marchent mieux" dans la chaleur, d'autres dans le froid, même quand ils sont physiquement très comparables. Je n'espère donc pas qu'un appareil attaché sur un vélo et connecté à différents capteurs puisse donner une indication très fiable sur la dépense énergétique de celui qui l'utilise pendant une séance sportive si les paramètres individuels qui servent de base de calcul ne sont pas d'une grande précision. Et je doute qu'on puisse introduire toutes ces données dans un cyclocomputer "grand public" sans avoir fait au préalable des examens très poussés. Et je présume que, comme nous vieillissons et évoluons physiquement, les paramètres individuels devraient plus que probablement être adaptés d'une année à l'autre.

Merci pour le compte-rendu ! Quel que soit le résultat, la mésaventure ou le succès, c'est sympa de partager cette expérience.

Bravo pour ton courage sur le terrain et ensuite ici, pour raconter cette petite défaite et ta volonté de revanche.

Pour 74,75 km et 555m D+ à 21,4 km/h de moyenne, Garmin annonce 2027 calories consommées sur base de mes seules indications d'âge (65), taille (178cm) et poids (64kg). Cela me semble beaucoup, surtout en tenant compte du fait que je suis presque constamment en zone d'effort modéré (<75% de ma FCM).

Je suis sorti ce matin pour 76km, avec sur le nez les vestiges rafistolés de mes Julbo... Il a fallu chauffer doucement pour redresser une partie de la lentille gauche, fendue et pliée. Je n'y vois pas parfaitement, mais toujours mieux que sans correction, en attendant la livraison de mes lentilles. Voici en tout cas, ci-dessous, l'état dans lequel j'aimerais bien voir la Merco qui me les a démolies :