Christophe LE PHAR

J'ai un cintre gravel, très évasé en bas (les cocottes partents plus en biais) , très large 46 cm(il doit faire ma taille habituelle en haut env 42) et franchement je n'en vois pas l'intérêt. J'ai même pensé mettre un cintre route classique. Le seul intérêt éventuel pur quelqu'un qui n'aime pas ls grands écarts de position, c'est peut-être le cintre à tout petit "drop" comme ils disent (des hauteurs de moins de 120 mm)

Oui, quand on a les watts comme tu dis. Je pense que je ne ferais pas une sortie à 30 de moyenne avec mon gravel et des gens sur vélo de route, mais sans problème avec un vélo de route. Après, si l'on n'est pas maniaque du dernier cri, on peut avoir plusieurs vélos sans gros porte-monnaie ou portefeuille. J'ai acheté un second vélo de route d'occase pour 650 balles, en carbone, campa Chorus, nickel et autour de 7.5 kg (Bon pas de FAD, pas 11-12 vitesses...)

Pas inscrit, mais j'ai dépassé les 10 000 la semaine dernière, en comptant mon kilométrage en vélotaf. A plus ou moins 50 kms (j'ai eu une panne de compteur), je suis à 10 300, dont 9800 de route ou gravel. Malédiction des 10000 vaincue 🙂, victoire psychologique. L'an dernier je me suis arrêté à quelques dizaines de kms, l'année avant à 10 500 mais avec 1500 sur rouleaux (confinement). Les années précédentes je n'ai jamais passé 10 000, souvent entre 7500 et 9000.

Voilà, la polyvalence, c'est un peu comme le couteau suisse, on aura un peu tout mais jamais un vrai couteau. Moi j'ai fait le choix de n'utiliser que le gravel dans le Médoc, pour prendre l'air, passer par les pistes, et éviter des routes dangereuses et monotones. Je sais très bien que je n'irai pas aussi vite que sur route, mais faire des sorties à quelques km/h de moins n'est pas un problème. Sinon j'ai entendu par hasard une partie d'une émission de matin sur France Inter, concernant les accidents dont sont victimes les cyclistes, avec parfois des violences volontaires, notamment sur route. Ce qui bous ramène au sujet du choix du gravel dans certains cas. Il y avait des témoignages de victimes https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/interception/interception-du-dimanche-27-novembre-2022-4618211

C'est vrai dans beaucoup de cas, la passion (étymologiquement ce que l'on subit) l'emporte souvent sur la raison. Après, l'âge, les habitudes de vie , de raisonnement, peuvent contrebalancer cette tendance. Je fais partie des gens qui ne cèdent pas à l'achat- pulsion, même pas par économie, même quand je pourrais acheter, mais pour diverses raisons prises séparément ou cumulativement, parce que je sais intimement que ça n'apportera rien, parce que j'ai la flemme de chercher et m'en occuper, pour ne pas sur-consommer et entrer trop dans le jeu. Après, je ne me prive de rien, je ne roule pas sur des pneus usés jusqu'à la corde, j'envisage une seconde paire de roues sur mon gravel, en cas de pépin parce que je suis, là où je l'utilise, à plusieurs dizaines de kms des commerces de vélo. Le plaisir de posséder est quasi nul chez moi. J'aime l'usage des choses, et la possession en est la voie quasi unique. Dans l'idéal, j'aimerais la jouissance des choses en n'ayant pratiquement rien, en louant mon logement grâce à un pouvoir d'achat se maintenant sans risques, en partant en vacances par échange, en prêtant ou le faisant prêter beaucoup de de choses (je le fais un peu avec mon outillage). Le vélo est un peu à part, comme les vêtements : je suis un peu maniaque de la position, qui serait à coup sûr différente même sur un vélo réglé par quelqu'un qui aurait exactement le même gabarit, doncla location ou le prêt , bof... . Bon je ne vais pas trop quitter le sujet du gravel.

Faute de frappe ou méfait du correcteur, je remets le terme idoine.... 😕 Ceci dit, je ne suis pas contre ce que je constate être de vraies améliorations : même sur mon vieux vélo, j'avais installé les pédales automatiques, mis des roues à pneus à la place des boyaux. Quand je suis passé à 10 vitesses (11 sur mon gravel) au lieu de 7, puis 9 , ça n'a pas changé grand chose mais j'ai trouvé ça plus confortable en montagne pour une plage plus variée de braquets, mais je suis lucide, je vois bien que certaines choses présentées comme capitales ne changent pas vraiment ma pratique. Bref, il faut faire preuve d'esprit critique...

Très légitime, le commerce cherche à faire envie et faire croire. Après, il y a le principe de réalité ; un type normal, s'il est cyclo lambda comme quasiment tout le monde ici, se rend compte qu'il ne va pas plus vite avec 300 grammes de moins , un pignon en plus, ou que sais-je. Donc après l'effet de mode, il y aura peut-être un tassement, vu les prix prohibitifs. Et quand bien même des tests montreraient qu'on gagne 5 secondes au km, ça ne concerne pas grand monde. Comme pour les bagnoles, qui tablent moins sur le 100m départ arrêté et plus sur le confort, la sécurité, les vendeurs poussés par des acheteurs du dimanche revenus du rêve joueront plus sur la durabilité, la facilité d'usage, le confort... Pour continuer à vendre certes moins cher passé les premiers coups de cœur, mais en masse.

Je suis assez d'accord sur certains points. J'ai fait de très beaux circuits en Vendée qui alternent route, pistes cyclables, terre battue ou graviers, chemins de tracteurs, et là le gravel a toute sa place.Et c'est vrai qu'on évite une certaine agressivité, quand il y a une grosse circulation en été et pas que des malins (des crétins m'ont insulté et pire, fait des queues de poisson parce que je n'étais pas sur la piste gravillonnée avec mon vélo de route). Mais si l'on veut faire de la route, on est quand même mieux sur un vélo de route, surtout si l'on est avec d'autres cyclistes qui ont des vélos de route. A moins peut-être d'avoir un gravel très haut de gamme, très proche du vélo de route dès qu'on lui met des roues à pneus fins. A voir...

Oui , je me suis exprimé trop rapidement : je sous-entendais qu'avec un CX, je pourrais alterner mes roues de route, qui sont sans disques. Pour le reste je ne suis qu'à moitié d'accord : on ne prend pas toujours ce qu'il y a de mieux, mais on force la main au consommateur, et peu à peu il doit tout changer parce que plus rien ne s'adapte. Le disque a des avantages indéniables, mais dans certaines conditions : freinages incessants, jantes carbone. Il a aussi des inconvénients : démontage de la roue moins facile (moi je dois enlever mes roues pour ranger le vélo, je préfère largement les freins à patins), entretien, poids.

Voilà, c'est ce que je dis à longueur de fils. Le FAD, j'en ai sur mon gravel, mais franchement, je n'en vois pas l'intérêt, je ne roule jamais dans ds conditions extrêmes. Je comprends que ce soit un progrès énorme pour certains, mais pas moi. Par contre, changer les roues, ça c'st important. Raison pour laquelle sans FAD , avec un bon vieux CX , on a cette possibilité. Ceci dit, il ne faut pas être dupe, le dieu du commerce a décidé qu'il fallait briser tous les standards pour nous faire tout jeter, tout changer, tout racheter. La bagnole électrique, même combat.

C'est histoire de discuter et de donner des avis argumentés sur l'usage ( ou les usages) du gravel à des gens qui hésitent. Il ne s'agit nullement "d'interdire" à quelqu'un d'acheter un vélo parce qu'il le trouve joli ou parce que c'est la mode. Il s'agit d'un simple constat. Un peu comme si je me posais la question de savoir si j'ai besoin d'un modèle avec pneus de 45, suspension, fixations, que je trouverais beau, et qu'on me réponde (à juste titre) que pour mon usage et mes terrains, c'est totalement inutile. Si je le veux quand même parce que l'allure me plaît, je le prends quand même, si je m'intéresse seulement à l’usage que j'en ferai, le conseil d'un habitué me sera utile.

Ce que tu dis est vrai pour les trous etc. , mais un simple vélo de ville, un VTC, un VTT à pneus lisses suffisent dans ce cas. A moins d'avoir déjà le gravel et de s'en servir pour le boulot. Ce que je ferais éventuellement si je rapatriais mon vélo (j'ai un ancien route vitesses au cadre, avec guidon plat, et ça va). Mais je t'assure que certains l'ont par pur effet de mode, ils sont comme neufs, à commencer par un des mes voisins qui a acheté ça parce que le look lui plaisait. Si ce type de vélo a flambé plus que tout le reste, il y a bien une raison, pas que la crise, ou le hasard.

Hourtin. Je n'en suis pas originaire, mais ma famille est majoritairement éparpillée en Gironde, et j'y ai un pied à terre familial avec mon frère, qui est aussi "exilé". J'y vais assez souvent, c'est une attache pour se retrouver, ne serait-ce que pour voir et aider mes parents âgés. Mais évidemment je pédale...

C'est tout à fait exact, et d'ailleurs pour l'usage qui est le mien e que je décris, si j'avais trouvé un cyclo-cross avec freins à tasseaux acceptant des pneus de 35mm, et si possible fixation de deux bidons, je l'aurais pris. Ca aurait été encore mieux puisque sur un tel vélo, on peut changer occasionnellement pour des roues de route. Idéal pour un vélo d'appoint, en vacances. Je n'évacue pas d'ailleurs cette possibilité, puisque mon gravel est à plus de 500 kms .

Tu ne peux pas imaginer le nombre de gens qui ont un gravel juste pour faire de la ville. Le gravel, c'est vraiment bien en parcours "mixte" comme ceux que j'évoque, et dont je crois avoir mis des photos plus haut. Ceci dit, si l'on aime faire de la route, on est mieux sur un vélo de route quand même. J'ai déjà fait des sorties uniquement sur route avec mon gravel, quand je n'avais que ça sous la main, c'est quand même moins roulant, moins de "reprise". Un vélo de route , sans braquets monstrueux je suis d'accord (j'ai un maxi de 50x12) , c'est quand même à mon avis plus agréable quand on passe trois heures uniquement sur route.

Voilà, là ça vaut la peine : routes pourries, forêt, velotaf si ça se trouve, c'est dans ce cas un des vélos les plus adaptés.

Je suis assez d'accord avec ceux qui pensent qu'il ne faut pas passer au gravel si c'est juste pour suivre la mode. Moi même si je n'avais pas des attaches à la campagne, qui plus est dans une région où c'est une des seules manière de rouler acceptable et agréable (routes plutôt nulles ou dangereuses) , je n'aurais pas acheté un gravel, et d'ailleurs il reste là-bas. Je l'ai depuis un peu plus e quatre ans, avant la grosse mode, et je fais autour de 2500 kms par an avec (2000 à ce jour cette année) , et je ne regrette pas de ne pas avoir mis une fortune, la flambée des prix est insensée. Ceci dit, si c'est pour passer sur de la route empierrée, gravillonnée, de la piste en terre, sans aller dans des passages extrêmes, on n'est pas trop secoué, ou pas trop longtemps, ça reste tout à fait raisonnable, et je ne suis pas un tout jeune. En résumé, ça dépend de la région où l'on est, il faut que ça vaille la peine, qu'il y ait des beaux circuits. Moi j'aime bien passer sur des petites pistes, en forêt, voir des animaux, mais dans une grande ville, bof...

Beau vélo. Plus typé "gravel" que le mien (axe traversant tolérance de pneus plus gros, plateaux plus petits) qui est plutôt comme un VTC taillé route. https://photos.app.goo.gl/5qeeLd36tQmVKSvz5 Difficile à dire, ça dépend des chemins.Disons que sur des pistes comme celles que je montre plus haut, alternant caillasse, gravier fin , trous, il te faudra sans doute au moins 1 bar de plus, avec les pneus de 40 (surtout dans les passage de trous comme sur les pistes ciment que tu vois, attention aux pincements), plus si tu mets des pneus moins gros. A moins que tu ne passes au tubeless, ce qui permet de réduire la pression .

Compromis est vraiment le mot clef . Je viens justement de "descendre" dans ma famille et retrouver mon gravel que je laisse dans une région où il est très difficile et souvent désagréable de faire de la route (Médoc). Donc j'emprunte des pistes cyclables ou des routes forestières, parfois en très bon état, parfois goudronnées mais abîmées, et des pistes forestières , anciennement des plaques bétonnées traversant les dunes et la foret pour certaines ( 2de guerre mondiale, mur de l'Atlantique). En fait tout dépend de la longueur des portions. On peut choisir un peu plus d'inconfort sur des portions courtes sachant qu'il y a la route ou la piste goudronnée derrière, ou pencher pour le confort https://photos.app.goo.gl/CMLbXHmkH46X7WdR8 Quelques infos techniques pour ceux qui voudraient avoir une idée. Déjà sur ce genre de terrain, quand c'est sec, pas besoin de pneus très dessinés, de crampons. Ca ne passe pas du tout avec de pneus de route (j''ai essayé bien entendu), ça passe bien en 32-33 sur le petit gravier, je l'ai fait, pas super confortable et limite sur les endroits en caillasse pas encore damée ou sur le parties bétonnées pleines de trous. J'avais des Vittoria 38 (mais "faux" 38, mesurant en fait bien plus de 40, passent trop près de la fourche et même frottent un peu parfois après quelques gonflages, j'ai dû les enlever), là c'est confortable à 3 bars, . Donc, compromis encore, j'ai remis des 35mm gonflés à 4 bars (pour + ou - 70kgs) : un peu surgonflés sur les endroits où ça secoue mais corrects sur la route à cette pression (ce sont des Panaracer Gravelking avec de tout petits dessins sur la bande de roulement). Voilà, ce matin j'ai fait 68 kms à un peu plus de 24km/h de moyenne, en roulant au train tranquille, avec environ 15-20 kms de pistes comme sur les photos, auxquels il faut rajouter à peu près la même distance de pistes goudronnées mais étroites (j'ai pas de photos sous la main), quelques racines, trous ou réparations.J'ai une position très proche de la route (j'ai reporté le plus précisément possible), je ne change pas radicalement de sport, la plus grosse différence étant les chaussures et pédales VTT (au cas d'endroits délicats). J'ai aussi un cintre élargi mais franchement je n'en vois pas l'intérêt dans ma pratique.

Je suis assez d"accord avec ça ( c'est l'idée du cyclo-cross avec roues routes que j'émets plus haut), avec une nuance : on prend un vélo acceptant surtout des pneus d'au moins 35, pas forcément gravel à la base, et une deuxième paire de roues. Je pense à des gens qui ont un Triban alu, route en principe, mais acceptant des gros pneus. Avec des pneus de 25 ou 28 ils ont un vélo de route très correct, avec des pneus de 35 ou 38 ils font de la piste. Avantage : on garde sa position de route.

Ca joue, parmi d'autres facteurs (poids, pneus...) , vois le message de Pierre-Yves. Et la différence est assez importante, plusieurs centimètres, je n'ai plus en tête mais j'ai mesuré. Pour la pénibilité, je vais te faire une réponse de Normand : ça dépend comment tu roules. J'ai déjà fait jusqu' à 140 kms en gravel (c'st rare, je multiplie plutôt les sorties courtes comme dit plus haut) , mais en roulant assez régulier, plutôt au train, pas avec un groupe de route, en traversant des pistes forestières, des pistes cyclables parfois en mauvais état. Là c'est le vélo qu'il faut. Si tu veux faire des sorties plus rapides, avec des changements de rythme, comme c'est souvent le cas en groupe (sauf si ça roule très pépère et régulier), tu n'auras pas la nervosité de ton vélo de route. Je ne pédale pas pareil sur mon gravel, je fais bien attention au braquet quand ça monte, je tire plus petit, parce que ça relance bien moins.

En tout cas, le message de Claude plus haut va à peu près dans le sens du mien sur les perf d'un gravel, tu seras déçu si tu fais majoritairement de la route.

Hormis le problème de rangement, un gravel pas cher (ou un cylo-cross) pour des sorties occasionnelles est une bonne idée. Ca doit se trouver. C'est aussi pour ça que j'en cherche un autre pour chez moi, mais je ne mettrais pas des fortunes dans ce genre de vélo pour un usage limité. Rouler la nuit, j'aime aussi de temps en temps, et dans le Médoc, hors saison, quasi désert, je suis servi : chevreuils, biches, sangliers, hibous... (j'ai une lampe- phare). Je pars parfois à 16 heures, à 17 heures le jour tombe en hiver, nuit noire à 18 heures...

1500 € c'est à peu près le prix du mien actuellement, (un GT grade, payé 1200 il y a quatre ans, il coûtait 1300 déjà). A ce prix c'est de l'alu fourche carbone. Moi quand je suis là bas, souvent en famille, je ne passe pas ma journées sur le vélo, je fais 50- 60 kms le matin à 24/25 km/h le plkus souvent, parfois moins si le total des pistes est plus élevé , maxi 80 les bons jours, et il va très bien pour ça. Mais je l'ai essayé en groupe, ou en prenant des roues de "routiers", j'explose rapidement à des vitesses que je tiens sans problème avec mon vélo de route. Je crois qu'une des meilleures solutions (mais pas pour voyager avec des bagages,ils ne sont pas équipés) , c'est un bon cyclo-cross d'occasion avec freins à tasseaux, sur lequel on met occasionnellement des roues de route. J'en cherche un , il y en a de pas cher,(mais à l'autre bout du pays, ou pas ma taille, j'en ai raté un bien pas loin de chez moi)

J'ai un gravel et deux vélos de route. Le gravel, je le laisse en permanence dans le Médoc, où je ne prends que ce vélo ( routes monotones et dangereuses, mais pistes cyclables bonnes ou dégradées, chemins de forêts en terre, gravier ou ciment, voir le fil plus haut...) . Il y a des passages de route, et là c'est évident, on va moins vite. On s'en rend compte quand on veut prendre la roue de gens qui roulent à un bon train. Difficile d'accrocher et de tenir, le gravel est plus lourd, moins nerveux (empattement plus long, pneus...), moins de reprise. C'est un bon vélo pour faire de la promenade sportive (pneus ps trop dessinés si terrain sec) , un compromis, plus rapide qu'un VTT, que l'on voit ramer sur les parties roulantes mais moins qu'un vélo de route. Maintenant, il paraît qu'il y a des gravels légers, nerveux, on change juste les roues et ça fait de très bons vélos de route. Possible, vu certains prix astronomiques.