Michel ROTH

Après 1 semaine de course sur le Giro 2018 pendant laquelle on n'a assisté qu'à des sprints massifs, 1 court clm avec des chutes + une première étape de montagne sur l'Etna où il ne se passe rien avant que Yates n'attaque en facteur à 2 kilomètres de l'arrivée pour prendre une poignée de secondes aux favoris. Mais qu'est-ce qu'on s'est ennuyé ! Même les écarts entre favoris sur le Giro après 1 semaine étaient moindres que sur ce Tour de France.

Avant-hier, dans un reportage après-tour qui passe en soirée), la TV hollandaise NOS a montré qu'il y avait bien deux poids et deux mesures. Lors de l'étape en question (celle de Mûr de Bretagne), Fuglsang est retardé sur ennui mécanique. Toute son équipe l'attend. Nous sommes à environ 23 km de l'arrivée. Les images prises, notamment à 21 km 300 de l'arrivée, montrent que tout le groupe a suivi assez longtemps dans le sillage de la voiture Astana. Or Fuglsang et ses équipiers n'ont pas été sanctionnés. J'ai vérifié, car j'avais encore l'enregistrement. C'est assez flagrant si on repasse toute la poursuite des Astana. Si Dumoulin a reçu 20 s de pénalité, Fuglsang et ses équipiers auraient dû être pénalisés également. J'engage ceux qui ont encore l'enregistrement à vérifier. Faire défiler à partir d'environ 25 km de l'arrivée jusque 20 ou 21 km de l'arrivée pour voir la poursuite du groupe Fuglsang et la manoeuvre de la voiture Astana.

F1: Peter Sagan F2: Greg Van Avermaet F3: Philippe Gilbert F4: Niki Terpstra F5: Yves Lampaert

Dumoulin casse un rayon à 5 km de l'arrivée. Il reprend la route après environ 40 s d'arrêt (d'après la TV flamande). Il rejoint la voiture Sunweb peu après. C'était une descente sinueuse. A 4 km, il est devant la voiture. Il est donc resté moins d'un kilomètre dans le sillage de la voiture, c'est-à-dire probablement moins d'une minute (la vitesse en descente était supérieure à 60 km/h). On voit très souvent, et même en pire, de telles situations sans qu'il y ait eu jamais sanction. Peut-être même dans les étapes précédentes. Enfin, si c'est le règlement, on doit l'appliquer. Mais c'est tout de même assez curieux. Voici la réaction de Dumoulin dans la presse néerlandaise (c'est en néerlandais évidemment). Il dit en substance que si le jury lui a donné une pénalité en temps, alors il devrait être cohérent avec lui-même et appliquer cette règle à chaque fois, et cela, d'après lui, le jury ne le fait pas. Il souligne ainsi une certaine incohérence dans la décision du jury. Néanmoins il reconnaît s'être abrité derrière la voiture et trouve la pénalité justifiée. Il trouve ensuite que 20 s de perdu n'est pas un drame pour lui. Il estime aussi qu'il n'a gagné, au maximum, que 5 s en s'abritant derrière la voiture, mais que cela lui a coûté au final quatre fois plus en héritant des 20s de pénalité. http://www.wielerflits.nl/nieuws/378859/dumoulin-over-tijdstraf-als-de-jury-hem-geeft-moeten-ze-hem-altijd-geven.html Mais c'est aussi la faute de l'équipe Sunweb. Comme le faisait remarquer Eddy Planckaert dans l'émission télévisée d'après-tour, à côté de chaque leader pour le général on doit placer un équipier avec plus ou moins le même gabarit pour changer rapidement de vélo en cas de problème. D'accord pour Geraint Thomas, je l'avais oublié. En fait c'est le classement des favoris donné par l'image TV qui avait aussi oublié de signaler Thomas.

Comme pour certaines étapes du Giro et de la Vuelta. Mais il est de bon ton de râler quand c'est le Tour de France. Il y a deux ans Quintana a perdu le Tour sur coup de bordure en Zélande. Il aurait suffi que la météo s'en mêle aujourd'hui pour voir une autre course. Et si dimanche, il y a des écarts, il y aura encore les mêmes râleurs de toute façon.

F1: Fernando Gaviria F2: Peter Sagan F3: Sonny Colbrelli F4: André Greipel F5: Dylan Groenewegen

Oui mais le requin risque déjà d'en dévorer quelques-uns dimanche, notamment certains petits poissons pas assez lourds pour passer les pavés ! 😉

Encore une belle finale d'étape aujourd'hui. Dan Martin qui gagne, c'est un outsider dangereux pour le podium final. Finalement la lutte pour la conquête du maillot jaune entre Quick Step et BMC a été annihilée par les candidats au podium, comme Geraint Thomas, Dan Martin et Valverde. Belle réaction de Pierre Latour pour gagner l'étape mais Dan Martin n'a pas craqué. Juste un peu dommage que les hommes pour le classement général n'aient pas lancé la bagarre déjà lors du premier passage du Mûr-de-Bretagne (mais je crois que le vent était de face !) Froome perd une poignée de secondes, mais on sait que sur une arrivée comme çà, ce n'est pas son truc. Uran termine d'ailleurs encore un peu plus loin, mais se retrouve en première place au général parmi les favoris (je pense que van Garderen n'est pas un candidat pour le podium). Ce Tour est très ouvert et s'annonce passionnant. Dommage aussi les ennuis techniques de Dumoulin (en plus une pénalité de 20 s très discutable) et de Bardet. Mais cela fait partie de la course, comme les chutes du début. Finalement déjà 6 étapes de plaine et des écarts entre les principaux favoris. L'étape de dimanche risque de faire mal pour certains favoris avant d'aborder la montagne. Demain, peut-être une course de bordures

Bonjour Bernard, Je n'avais pas trop envie d'intervenir ici. Mais les détracteurs de Lemond devraient réfléchir à ceci avant de raconter toujours les mêmes inepties: En 1989 aucune équipe digne de ce nom ne veut plus de Lemond. Il est finalement engagé dans une petite équipe belge sans prétention. La plupart des équipiers de Lemond vont abandonner lors du TDF, surtout dans les étapes de montagne ou arriver hors délai ! Qui peut affirmer que si Lemond avait employé de l'EPO, il aurait été le seul de son équipe ? qu'il aurait fait çà en secret, tout seul dans son coin, sans mettre ses équipiers au courant pour qu'ils en prennent aussi et tiennent ainsi jusque Paris, pour au moins l'aider en cas d'ennuis techniques ou autres ? Et surtout qu'il aurait gagné avec seulement 8 s d'avance, alors qu'en 1986, il battait Hinault de 3 minutes 10 s. Alors les détracteurs de Lemond (comme l'oracle auto-proclamé du forum) devraient en déduire que le regretté Fignon marchait aussi à l'EPO en 1989. En effet, ce n'est pas avec 8 s d'avance qu'un coureur dopé à l'EPO et aussi doué que Lemond aurait remporté un Tour de France s'il avait été le seul à en prendre ! Or Le pauvre Fignon, lors de sa maladie a bien reconnu avoir eu parfois recours à certains produits, mais jamais à l'EPO ni aux manipulations sanguines. J'imagine mal Fignon mentir dans son livre testament alors qu'il sait qu'il va mourir de son cancer. Lemond était déjà un formidable coureur en 1986 et avant. Il n'a pas eu besoin d'EPO pour refaire surface en 1989 et 1990. Ce n'est qu'en 1991 que l'on a vu qu'il se passait quelque chose d'anormal dans le peloton lorsque les moyennes ont augmenté et que des coureurs de second plan arrivaient à tenir des cadences infernales. Fignon en parle très bien dans son livre. Sur ce point, il n'évoque jamais 1989 et 1990. Et même s'il ne tenait pas Lemond en grande estime, jamais il ne l'a accusé de s'être dopé.

C'est la première fois que j'ai regardé les 60 derniers kilomètres en direct. Une très belle étape disputée comme une classique. J'ai apprécié. J'aime le Tour pour la diversité du parcours et la qualité des participants. Le vainqueur est toujours un coureur complet. Demain et dimanche risquent encore d'offrir de très belles étapes. avant la montagne Un seul regret: l'absence de vent sur les étapes de plaine pour créer des bordures. Pour le Mûr-de-Bretagne, la bagarre peut aussi se faire entre les prétendants à la victoire finale.... Nibali m'a laissé une bonne impression aujourd'hui.

En fait, çà ne m'étonne pas.

Avec un jury composé à majorité de journalistes français, on peut dire que c'était joué d'avance. De plus Barguil, les journalistes belges lui ont attribué le prix citron. On dirait qu'il a pris le melon. Lors du départ de Liège-Bastogne-Liège, il a refusé toute interview aux journalistes de tout bord en les prenant de haut. Il a récidivé lors de la présentation des équipes au Tour. Ce type est prétentieux et ne respecte même pas l'esprit d'équipe. Sunweb a bien fait de le virer. Kelderman est dix fois plus sympathique.

Je me suis amusé à regarder le nombre de pronostics faits pendant le match de foot: 3 dont Serge, Jean-Pierre et moi-même. J'avoue de ne pas avoir regardé. Le foot présente peu d'intérêt pour moi. Pour les fans de ce sport, toutes mes félicitations à l'équipe de France et bonne finale pour dimanche (l'étape des pavés me semble-t-il !)

F1: Peter Sagan F2: Julian Alaphilippe F3:Michael Matthews F4: Alejandro Valverde F5: Dan Martin

Des trucs bizarres ? C'est surtout la façon dont le prix de la combativité est attribué. Rien qu'aujourd'hui, il y avait 4 échappés. C'est Jérôme Cousin qui l'obtient. D'abord, le prix est attribué alors qu'il reste environ 10 km avant l'arrivée et que les 4 échappés se sont relayés régulièrement. Qu'est-ce que Cousin a fait de plus que les 3 autres ? Pour l’attribution de ce prix, je note que celui qui a lancé l'échappée, c'était Guillaume Van Keirsbulck. C'est encore lui qui attaque à 1,5 km de l'arrivée (mais pourquoi donc ne pas attendre la fin de l'étape ?). Donc le combatif du jour je l'aurais attribué à Van Keirsbulk. En plus, Thierry Gouvenou ne justifie jamais le choix fait. On a l'impression que c'est vraiment à la tête du client.

Si au lieu d'un clm par équipes, on avait programmé, sur le même parcours, un clm individuel, Bardet aurait perdu encore plus de temps sur Dumoulin et Froome. Donc en fait, ce clm par équipes désavantage plutôt les équipes fortes.

Non ç'est une discipline spectaculaire. Tous les spécialistes en conviennent. Quand on voit jusqu'à quel point les coureurs se livrent, c'est passionnant à regarder. C'est une épreuve obligatoire sur un grand Tour. Par exemple, quand on voit l'effort de Terpstra qui fait un dernier relais à fond, avant de laisser partir les autres, on ne peut que mesurer à quel point c'est difficile. On voit aussi les hommes en forme dans ce genre d'épreuve. Cette discipline ne ment pas. Hier, deux coureurs ont montré qu'ils étaient en grande forme: Froome qui faisait toutes les ascensions et Tom Dumoulin dont les relais étaient impressionnants. On voit aussi comment l'absence d'un excellent rouleur comme Kelderman a pénalisé la Sunweb. Avec Wilco, Sunweb aurait titillé la BMC.

Bon courage Olivier et surtout garde le moral. Tout finira par rentrer dans l'ordre.

F1: Sky F2: BMC F3: Quick-Step Floors F4: Sunweb F5: Lotto-NL Jumbo

La 20ème étape du Giro passait non loin de la France. 99 chances sur 100 que c'était un franchouillard. 😉

Bonjour, F1: Chris Froome F2: Tom Dumoulin F3: Vincenzo Nibali F4: Primoz Roglic F5: Richie Porte

Oui, Merckx, par peur de l'attitude de certains spectateurs français, avait fait l'impasse sur le Tour 1973. Mais deux ans plus tard ce fut pire encore qu'en 1972. En 1975, on se rappelle tous l'agression physique dont il fut la victime dans le Puy de Dôme (avec comme conséquence un hématome douloureux au foie) et que beaucoup considère comme la cause de sa défaillance dans Pra Loup. J'ai peur que le Tour 2018 ne ressemble au Tour 1975.Autant j'ai apprécié la sportivité du public italien sur le Giro 2018, autant je redoute les débordements de certains illuminés sur le TDF.

J'imagine les réactions. 😉 Mais après tout, c'est fort possible. 😃

ça t etonne mais se baser sur la decison de l ama qui arrive des le lendamin de son exclusion du TDF Faux. La décision de l'AMA date du 28 juin, soit avant la décision de ASO d'interdire la participation de Froome au Tour de France.

Le poids financier de la SKY n'est rien en comparaison de ce que l'on trouve dans d'autres sports (tennis, football,....). Si l'AMA s'est laissée "achetée" dans cette affaire, que dire alors des cas de dopage qu'elle doit contrôler dans d'autres sports où les enjeux financiers sont un ordre de grandeur supérieur au poids financier d'une équipe cycliste comme la Sky ? Sharapova a certainement plus d'atouts financiers encore que Froome. Et pourtant elle a été condamnée.