Michel ROTH

Le parcours sera malheureusement encore amputé de la célèbre trilogie Wanne- Stockeu- Haute Levée. https://netstorage.lequipe.fr/ASO/cycling_lbl/parcours-lblh-2018.pdf Ces trois côtes (Wanne, Stockeu et Haute Levée escaladées sans répit entre elles) sont remplacées par la côte de Mont-le-Soie (trop facile), côte de Pont, côte de Bellevaux et côte de la Ferme Libert (très dure). Avant de revenir sur Les Rosiers. Inconvénient: côtes beaucoup trop espacées. Notamment entre la côte de la Ferme Libert et la côte des Rosiers. Alors que la Haute Levée n'en finit pas avec son long faux plat, suivi d'une descente avant les Rosiers.

On peut aussi se demander pourquoi aucune équipe française n'avait décelé les grandes potentialités d'Alaphilippe et pourquoi il a préféré aller chez les Belges 😆 ? On peut critiquer Lefevere (qui est un requin dans le milieu), mais force est de constater, comme le disait Bram Tankink (hier soir dans l'émission flamande à la TV - émission qui fait le point chaque semaine sur les classiques) , qu'il n'a pas son pareil pour repérer les jeunes talents n'importe où dans le monde. Il ne manque qu'un coureur de grand Tour dans cette équipe, mais Lefevere a déjà dit qu'il ne pouvait pas s'en payer un (il y a bien eu Uran, mais c'est deuxième catégorie).

Si tu avais écouté l'émission "Extra time koers" hier soir sur la TV flamande, tu changerais peut-être d'avis. Invités: Merckx, Bram Tankink (dont c'est la dernière saison; un gars sympa et très marrant) et Tiesj Benoot. Merckx n'a pas été tendre avec lui. Il lui reproche notamment de s'être mis la pression en déclarations tapageuses avant la course. Teuns avait en effet déclaré à la presse quelque chose du genre: "j'ai bien revisionné les arrivées au sommet du Mur de Huy et j'ai vu comment Valverde procédait. Je sais maintenant comment le battre car je suis en très grande forme. " Un truc qui ne pardonne pas après coup !

Non, on se rappellera simplement qu'il a été battu. Comme on se rappelle que Merckx a été battu lors du TDF 1975, mais personne ne se rappelle plus qu'il avait terminé second.

Disons que tactiquement QS a très bien manœuvré. Ils ont fini par isoler Valverde (les Lotto y ont contribué aussi). Alaphilippe n'a pas dû travailler beaucoup car constamment protégé par Gilbert et Jungels et toujours dans les parages de Valverde. L'Espagnol devait constamment faire rouler son équipe. Quand Landa a sauté, Valverde a dû assumer sa part de boulot. Ainsi, Alaphilippe est arrivé frais dans le Mur. Avec Schachmann dans le groupe de tête dès le premier passage du Mur (et encore vainqueur potentiel jusqu'au panneau des 400 mètres), Alaphilippe a pu préserver ses forces quasi jusqu'aux derniers hectomètres avec Vanendert comme lièvre (qui avait pris l'option de faire un long sprint pour Wellens dont le genre d'arrivée n'est pourtant pas sa spécialité !). Il aura donc fallu 5 ans pour se rendre compte que si l'on emmenait Valverde frais au pied du Mur, on lui offrait la victoire sur un plateau d'argent. Tout cela n'aurait pas été possible si Alaphilippe n'avait pu disposer d'une équipe très forte et expérimentée pour pouvoir mettre les Movistar hors jeu. Il faut bien se rendre compte que l'équipe de Lefevere comble un gouffre sur les ardennaises depuis la victoire de Bettini à Liège en 2002 et prouve qu'elle n'est pas seulement une équipe spécialisée sur les courses flandriennes et les pavés de Paris-Roubaix. Enfin, pour une fois, une Flèche un peu plus animée grâce à Nibali et aux Lotto, mais dont l'issue reste inévitablement la même: un sprint en côte. Dommage pour Nibali, finalement le grand animateur de cette épreuve. Nibali est pour moi le coureur le plus complet de sa génération et le plus généreux dans ses attaques (n'en déplaise aux admirateurs de Valverde). Nibali c'est tout de même deux Giro, un Tour de France et une Vuelta. Un des rares à avoir gagné les 3 grand Tours. Plus 3 monuments: 2 Tours de Lombardie et un Milan San Remo. Sans compter une place de second lors de Liège-Bastogne-Liège 2012, après une belle attaque au sommet de la Roche aux Faucons. Une victoire qu'il aurait largement mérité s'il n'avait pas été repris dans la montée d'Ans par Maxim Iglinskiy dont on connait maintenant les casseroles qu'il traîne derrière lui. En bref, Nibali est beaucoup plus polyvalent qu'un Valverde dont beaucoup font ici trop souvent l'apologie. Nibali est à la fois un coureur qui gagne sur les monuments des classiques (sans compter qu'il est toujours là pour les animer) et sur les grands Tours. Pour ceux qui aiment ce genre d'arrivée à Huy (ce n'est pas mon cas), je peux les rassurer, le contrat des autorités socialistes de la ville de Huy avec ASO - contrat qui arrivait à conclusion en 2018 - devrait être prolongé dès la semaine prochaine pour 6 années de plus. On s'ennuiera donc encore 6 ans de plus. Sauf si un Nibali ou un autre parvient à déjouer l'issue traditionnelle.

Source: http://www.dhnet.be/sports/cyclisme/on-decidera-lundi-de-la-participation-de-sagan-a-milan-san-remo-51b79e5de4b0de6db9846651 Publié en 2010 dans un journal belge. Deux ans après les tests chez Quick Step. Lefevere raconte. Sagan n'avait que 18 ans. Il y avait aussi le problème de la langue; Sagan ne parlait ni anglais ni français à l'époque.

Résultat du sprint 😃 F1: Alejandro Valverde F2: Julian Alaphilippe F3: Dylan Teuns F4: Sergio Henao F5: Rudy Molard

Si, à l'époque il était très jeune et demandait beaucoup trop d'argent. Lefevere avait été impressionné par les résultats de ses tests mais a refusé de le payer aussi gracieusement.

En 1986, la Flèche faisait alors 248 km. On arrive à Huy depuis 1984 et il y avait plus de difficultés les premières années. En 2016, elle ne faisait même pas 200 km (196 km) et en 2012, 194 km. En 1989, elle faisait 253 km. Vainqueur Criquélion, détaché. Depuis 1990, la distance a été fortement réduite avec de nombreuses éditions sous les 200 km. La plus longue depuis 1990 est justement l'édition de 1990 avec 208 km. Avant ,les deux courses (Flèche et Liège) se couraient très proches l'une de l'autre sous l’appellation week-end ardennais. Il y avait même un classement qui tenait compte des deux épreuves. Quand l'arrivée était à Verviers ou à Marcinelle, avec une distance de l'ordre de 250 km, le spectacle était presque toujours au rendez-vous. D’ailleurs dans le bouquin de Fignon, il dit exactement la même chose que moi. Parcours trop court et course bloquée avant le Mur de Huy. Pour lui, celle classique avait depuis longtemps perdu toute son âme. Je partage entièrement l'avis de Fignon.

Oui, mais on voit que depuis l'an passé lorsque les organisateurs ont décidé de changer la finale, la course est beaucoup plus attractive et ne se résume plus à un sprint de côte au sommet du Cauberg. Les organisateurs de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège devraient tout de même s'en inspirer. D’ailleurs l'arrivée à Ans n'est pas digne d'un monument. Il faut faire revenir l'arrivée au centre de Liège pour la Doyenne. La course en deviendrait beaucoup plus ouverte. Pour la Flèche, elle devrait traverser la Wallonie (comme son nom l'indique), allonger sa distance, et revenir à une finale qui ne se limite pas à escalader un mur. Parce que mercredi, il suffira d'allumer son poste de TV au pied du Mur de Huy pour assister au sprint au sommet. J'espère me tromper mais je n'ai aucun souvenir d'un coureur arrivant détaché au sommet du Mur de Huy. Si cela arrive mercredi ce sera une grande première.

Sagan demandait surtout beaucoup trop d'argent.

De toute façon au sprint Sagan coiffait Valverde et Alaphilippe. Valverde n'a de toute façon jamais gagné l'Amstel. Au mieux deuxième mais c'était quand l'arrivée était au sommet du Cauberg ou peu après. Quand l'arrivée ne se termine pas en côte, on peut oublier Valverde pour la victoire. QS a roulé pour Alaphilippe avec Jungels, Serry et Gilbert mais l'Amstel ce n'est pas 150 km comme une étape du Tour du Pays Basque. Valverde et Alaphilippe ont encore leur chance au sommet du Mur de Huy (La Flêche ne fait que 205 km). A Liège, si la course est durcie, ce sera autre chose et beaucoup moins évident pour ces deux-là, comme aujourd'hui.

F1: Michal Kwiatkowski F2: Tim Wellens F3: Peter Sagan F4: Alejandro Valverde F5: Julian Alaphilippe

Si il y a un rapport évident. L'un est Français et l'autre Néerlandais. D'après toi, quand un Français perd il a le droit de laisser s'exprimer ses émotions, mais pas un italien ou un Néerlandais. Le TDF c'est 3 semaines. Alors on pourrait te répliquer que Fignon ne l'a pas perdu dans le dernier clm. Il avait une grande équipe à ses côtés. Il n'avait donc, avant le dernier clm, qu'à creuser suffisamment les écarts sur Lemond pour se mettre à l'abri. De plus Lemond n'avait pratiquement plus d'équipe. Pour rappel Lemond était alors dans une petite équipe belge et a terminé le Tour avec seulement 2 ou 3 équipiers. C'est d'ailleurs pour voir la réaction de ceux qui fustigeaient l'attitude de Viviani que j'avais posté cette vidéo. Je ne suis pas déçu. 🆒

Pour ceux qui critiquaient l'attitude de Viviani à l'arrivée de Gand-Wevelgem, voici les larmes du petit-fils de Poupou battu au championnat du monde de cyclo-cross battu par ... Wout Van Aert :

Un volontaire pour retransmettre exactement les termes de l'interview de Boonen ? Mode d'emploi pour Garo : 1) Se munir d'un stylo et d'une feuille de papier 1) Ecouter la vidéo de l'interview de Boonen. Attendre le moment où le journaliste aborde le sujet des moteurs dans le peloton pro (actuellement et dans le passé). 3) Faire des arrêts sur image pour avoir le temps de noter 4) Répéter l'opération jusqu'à la fin de l'interview de Boonen sur les moteurs et le Tour des Flandres 2010. 5) Retranscrire ici mot pour mot les termes de cette interview 6) Comparer avec l'interprétation journalistique. Ce qui est très caractéristique c'est que la presse belge ne fait nul écho de cette interview dans les journaux ni sur le site sporza de la TV flamande, ni même sur les sites néerlandophones des Pays-Bas. C'est un non-événement car cette interview n'apprend rien de plus que ce que l'on connaissait déjà de l'opinion de Boonen. Le journaliste de la RTBF qui retransmet parfois les courses sur la chaîne francophone n'en a pas discuté après coup sur la chaîne. Ni aucun commentateur lors de Paris-Roubaix et la Flèche Brabançonne. Hier sur dans l'émission "Extra time koers" on n'en parle pas, comme on n'en avait pas parlé à la veille de Paris-Roubaix la semaine dernière, alors que Boonen était en studio.

Parce que dans le Poggio, un moteur ne servirait à rien! Vraiment n'importe quoi. Avec un moteur électrique on peut très bien pu faire le trou dans le Poggio. Regarde Dumoulin qui impose un tempo terrible pour Matthews mais qui doit lâcher prise avant le sommet. Avec un moteur électrique, il écœure tout le monde et se détache avant le sommet. Cancellara aurait très bien pu le faire s'il avait eu un moteur, et comme c'est un excellent descendeur et rouleur, personne ne serait revenu. Tes arguments ne tiennent pas la route. D'ailleurs pourquoi ne fait-il que 11ème de la Strade Bianche en 2010 ? C'est le Ronde + Paris-Roubaix.

Ce n'est pas l'interview de Boonen. Ce sont des papiers de journalistes qui extrapolent pour faire du papier. Ceci démontre que tu n'as même pas écouté l'interview. Car dans l'interview il ne dit pas : "je pense que..."

On peut te retourner exactement le même argument pour Cancellara que celui que tu avances pour Sagan. si Cancellara avait un moteur au Ronde 2010, il l'aurait aussi utilisé pour gagner Milan San-Remo 2010 où il ne termine que 17ème.

Il prenait le train quand la batterie de son vélo était vide.

Tu as écrit: Tom Boonen a confirmé à la presse belge vendredi qu'il pense que Fabian Cancellara a bénéficié de l'aide d'un moteur lors de sa victoire sur le Tour des Flandres 2010". Source L'Equipe. C'est une extrapolation, car "penser" veut aussi dire "croire, juger" (Petit Larousse). Ce n'est pas le sens de "douter". Mais Boonen, ne dit jamais qu'il pense que Cancellara a utilisé un moteur. Quand toi, ou un journaliste, présentez cet interview de cette manière, vous déformez les propos de Boonen. Tu aurais dû reproduire exactement les propos de Boonen.

Il n'avait pas tout-à-fait tort sur ce point. Quand Sagan perd, il fait aussi son Caliméro: il accuse systématiquement ses adversaires de rouler contre lui, alors que lui sait aussi profiter très souvent du travail des autres équipes avant d'attaquer. Boonen faisait surtout allusion au championnat du monde de Doha où il avait très bien su profiter du travail de l'équipe belge sans jamais prendre le moindre relais. C'était de bonne guerre. La course, c'est aussi presque toujours une question de tactique. Hier, toutes les équipes se sont liguées contre les QS vu leur force collective. C'était une des façons de les battre. Sagan part au moment où les QS ont besoin de souffler et quand Lampaert connait des ennuis mécaniques. Les autres équipes le laissent partir sans réagir et lui laissent prendre tout de suite 30 à 40 s. On voit bien que tout le monde se regarde à ce moment-là. On peut imaginer qu'ils se disent: "les QS sont les forts, donc à eux d'y aller". Ils attendent que les QS se réorganisent. Si les QS reviennent, Vanmarcke, Stuyven, Van Avermaet fument la pipe et Sagan , Terpstra et Cie auront tous brûlé leur cartouche si la jonction se fait. Les trois précités pourraient alors attaquer en contre au moment de la jonction. C'est comme une partie de poker. mais le seul gagnant de la partie a été Sagan. Au Ronde, c'était la même chose, sauf que les rôles étaient inversés. Terpstra part, alors c'est à Sagan de rouler, sinon on est de toute façon battu au sprint. Au moment où Sagan part, Stybar et Gilbert ont déjà brûlé leurs cartouches et seul Terpstra peut encore faire quelque chose, Lampaert étant retardé. Donc, dans la poursuite, on laisse faire le plus gros du travail à Terpstra (comme au Ronde, on avait laissé faire Sagan). Terpstra finit par réaliser que même s'il revient sur Sagan (à un moment il réduit l'écart à 40 s), il ne fera même pas un podium avec les mecs qui sont dans sa roue. Il réalise aussi que Sagan est très fort et que revenir semble impossible. Les autres équipes ont fait payer à la QS leur insolente supériorité des courses précédentes. Ils étaient probablement aussi un peu moins forts que lors du Ronde alors que Sagan montait en puissance. Mais il n'y a rien à redire la-dessus. On court à la fois avec les jambes et avec la tête. Sagan était fort et aussi très malin. Les QS ont joué et ont perdu. Les autres aussi. Terpstra en petit malin laisse l'écart ré-augmenter pour récupérer un peu, pouvoir s'extraire dans les derniers kilomètres et faire tout de même un podium.

C'est terrible comment le sens des mots est massacré actuellement dans la langue française. Pas étonnant de la part de quelqu'un qui était un cancre à l'école. Définition du doute. Petit Larousse: Etat d'esprit d'une personne qui est incertaine de la réalité d'un fait, qui hésite à prendre parti entre plusieurs options. Définition de certitude: Petit Larousse: Caractère de ce qui est certain. Pour en revenir à Boonen, je ne l'ai jamais entendu dire dans ses nombreuses interviews en néerlandais qu'il accusait Cancellara de tricherie. C'était plutôt du style: "je n'en sais rien, Cancellara est de toute façon un grand champion".

Il y a eu une enquête très fouillée sur Armstrong. Des gars ont balancé, à commencer par Landis et Hamilton. Hamilton a même écrit un bouquin où il raconte tout. A aucun moment, il ne dit que Armstrong utilisait un moteur. Plusieurs de ses anciens équipiers ont témoigné sous serment. Landis voue une haine féroce à Armstrong pour ne pas l'avoir soutenu lorsqu'il a été exclu de son TDF victorieux. Pourquoi ne l'a-t-il pas balancé sur ce sujet ? Il n'avait rien à perdre personnellement et Hamilton non plus. Tant qu'à faire. Autant tout balancer. De plus, l'enquête minutieuse de l'USADA ne mentionne même pas l'éventualité d'une telle tricherie de la part d'Armstrong. Ce n'est pas parce que le moteur électrique existe depuis 1821 grâce aux travaux de Faraday que Maurice Garin l'a utilisé.

Sagan nous a fait "une Terpstra". Enfin pas tout-à-fait car Terpstra était seul Belle revanche de Sagan qui atteint enfin son niveau de forme. Les QS trop surveillés et payant les efforts des courses précédentes. Malchance pour Lampaert qui a eu des ennuis mécaniques au mauvais moment. Beau numéro de Dillier qui relayait même Sagan après une échappée de plus de 200 km. Van Avermaet confirme qu'il est moins fort que l'an passé. Il est vrai que les spécialistes de son équipe sur ce genre de course sont tous partis ailleurs. Oss a été très utile à Sagan cette année, comme il l'avait été l'an passé à Van Avermaet. Dillier était aussi chez BMC l'an passé et donc équipier de GVA.