Franck PASTOR

Que de belles bosses dans ton coin, ça fait envie! J'ai mon opinion sur cette problématique du 18 dents, mais j'ai préféré te l'envoyer en MP pour ne pas trop sortir du cadre de ce topic! Ça pourrait en effet durer longtemps, une discussion sur les braquets… 😉

5 h de sortie environ aujourd'hui par une température quasi printanière, un beau soleil et pas trop de vent. Parti de l'est de Bruxelles, j'ai rejoint l'ouest de la ville en la contournant par le sud (Alsemberg, Hal) et ai pris la direction de la ville de Grammont (Geraardsbergen) en Flandre orientale. J'avais dans l'idée de faire le final traditionnel du Tour des Flandres (hélas bêtement abandonné par l'organisation depuis 2012), à savoir le fameux Muur de Grammont, suivi du Bosberg et de l'arrivée à Meerbeke. J'ai d'abord traversé le Pajottenland à l'ouest de Bruxelles, doucement vallonné, entre Hal et Grammont, en passant par les communes de Pepingen, Gooik et Galmaarden. Une fois arrivé à Grammont, je me lance à la conquête du Muur par son entame historique, empruntée par les Tours des Flandres jusqu'en 2000 à peu près: la Denderstraat puis l'Abdijstraat, pentues, en mauvais état, mais bitumées (récemment cette entame a été généralement remplacée par le passage des « Vesten », en plein centre-ville, pittoresque, pavé mais bien moins raide). Tot daar geen probleem, pas de problème jusque là, les jambes tournent comme des horloges. Et ensuite je bifurque à droite vers les pavés du Muur proprement dit. Là, mauvaise surprise : ces pavés sont complètement détrempés! J'hésite à continuer, sachant d'expérience que grimper un mur sur des pavés humides est… disons, «casse-gueule». Mais je me lance quand même, me disant que je n'avais pas fait tous ces kilomètres pour ne pas au moins essayer. Ça passe sans autre problème qu'un court dérapage de la roue arrière sur les kasseien des premières pentes à 10%. Mais sur le bref replat précédant le passage le plus pentu à 20%, je mets aussitôt pied à terre : je vois devant moi que toute cette partie à 20% est entièrement recouverte de feuilles mortes! 😲 De quoi réduire l'adhérence au zéro absolu ! Courageux mais pas téméraire, je fais demi-tour et redescends à pied jusqu'à l'embranchement avec l'Abdijstraat et je grimpe cette rue jusqu'à son sommet, et puis j'accède à la chapelle marquant le sommet du Muur par l'est (par là où les coureurs commencent à redescendre). Je passe un petit quart d'heure à profiter du panorama magique de l'endroit, encore une fois surpris par son étendue alors que la colline fait à peine 110 m d'altitude (on part de 18 m d'altitude, ceci dit). Et puis je redescend, direction le Bosberg à Moerbeke, pavé lui aussi, mais passé sans histoire puisque les pavés étaient globalement secs et que la pente y est bien moins raide… et qu'il n'y avait pas de feuilles recouvrant les pavés. Et de là je dévale un très long faux-plat descendant, entrecoupé de quelques remontées, jusqu'à Meerbeke (Ninove), où je contemple d'un oeil un brin nostalgique l'ancienne arrivée du Tour des Flandres, avant de rentrer à Bruxelles en prenant le chemin le plus court, la nationale 8 reliant Ninove à la capitale. Je ne connaissais pas cette nationale, et je n'y reviendrai pas si je peux l'éviter: c'est une quatre-voies, autorisée aux vélos mais sans piste cyclable la plupart du temps. Les bagnoles vous y dépassent à toute berzingue en vous frôlant parfois, et plus on se rapproche de Bruxelles, pire c'est. 😕 Bref, à fuir!! Enfin je traverse Bruxelles de part en part, d'ouest en est, pour rentrer au bercail. La prudence est de mise bien sûr au milieu de toute cette circulation urbaine, mais ça passe sans encombre. Suffit d'être patient aux intersections, après tout. Au bilan, 110 bornes de vélo et globalement une belle sortie, malgré les vingt-trois kilomètres sur la Nationale 8.

Ah je ne savais pas. Je n'imaginais même pas que ce genre de trucs pouvait être retransmis en différé, donc je n'ai pas cherché au-delà de 16 h !! 😢 😢 À défaut, j'ai suivi les flashes d'info de Sporza sur leur site web, donc j'étais déjà au courant pour le classement final.

Je m'intéresse bien plus au cyclo-cross qu'aux 6 jours l'hiver. La course est bien plus animée (forcément, ça ne dure qu'une heure) et j'ai moins le tournis à les regarder évoluer ! 😃 Malheureusement, à ma grande frustration, sur Sporza ils avaient choisi cet après-midi de retransmettre les 6 jours de Gand au lieu du cyclo-cross de Spa-Francorchamps. 😢

Non, pas plus qu'à vélo, sauf en cas d'urgence. Joseba Beloki n'en faisait probablement pas non plus. Jusqu'à ce qu'il chute dans cette descente rapide par temps caniculaire: http://www.youtube.com/watch?v=TCNzlF1RQh4 Par la suite, on a appris qu'il avait déjanté. Et je suppose que comme la plupart des pros de son niveau il roulait en boyaux. Maintenant, dire que le pneu, c'est la panacée, certainement pas. Bien gonflé il ne risque pas de déjanter, mais en cas de crevaison c'est un risque en effet. Moralité : d'abord la prudence, le reste (pneux-boyaux, casque) vient après.

Un boyau ça peut déjanter quand c'est mal collé, ou bien en descente de montagne parce que la colle a fondu du fait des freinages prolongés. La faut aux boyaux avantage de rouler en pneus. Rouler en boyaux devrait être interdit. 😛

Et c'est toi, le nordiste émigré en Drôme provençale, qui nous sort ça ! 😲 Tu ne nous ferais pas un caprice d'enfant gâté là ?

C'est vrai, sauf que dans ces deux cas ce n'est pas le braqueur mais un troisième larron qui s'est enfui avec la caisse! 😃

Il y avait d'autres directeurs sportifs (au moins un) qui en voulaient à Roussel et à Festina. Il faut lire son bouquin et lire entre les lignes pour deviner à qui Roussel pense précisément. Pour ma part je préfère ne pas m'engager et laisser la responsabilité de son accusation voilée à Roussel lui-même.

Sauf que l'équipe belge s'était mise d'accord avant le championnat : tous pour Van Looy. Beheyt a donc trahi sa parole, et c'est ce que Van Looy ne lui a jamais pardonné. Un autre joli hold-up, mais en plus finaud, c'est le championnat du monde 78 sur le Nürburgring, gagné par Gerrie Knetemann dans un sprint à deux contre Francesco Moser. Ils s'étaient échappé tous les deux dans le dernier tour. Or Moser était le champion du monde en titre et voulait rempiler. Bien qu'il se savait supérieur au sprint à Knetemann, pour minimiser les risques Moser lui aurait proposé de l'argent pour qu'il le laisse gagner, et Knetemann aurait fait mine d'accepter… mais il a quand même fait le sprint et l'a emporté d'un quart de roue devant Moser, pris par surprise.

Bruno Roussel est persuadé que Willy Voet a été arrêté sur dénonciation par un de ses collègues directeurs sportifs d'une équipe française. Et que ce directeur sportif (qu'il ne nomme pas, mais il suffit de lire entre les lignes de son bouquin "tour de vices" pour deviner à qui il fait allusion) n'avait absolument pas prévu la tempête que cette dénonciation allait entraîner.

Péraud. 😉 Et tu mettrais ta main au feu que celui-ci est « clean » ? Pas uniquement parce qu'il est Français quand même ? Pour ma part je n'ai aucune certitude, sauf que question dopage, je me méfie de tout et tout le monde dans ce milieu tant que je n'ai pas plus d'info moi-même. Je n'en ai aucune sur Péraud, donc je me garde bien de le peindre en noir ou en blanc. Quant à Nibal, qu'il soit chez Astana ne veut rien dire en soi: Bassons et Moncoutié, deux coureurs non dopés d'après leurs collègues, étaient pourtant dans deux équipes pleines de chaudières, respectivement Festina et Cofidis.

8 secondes. Soyons précis, que diable ! 😛 Edit : oups, grillé !

Parcours le plus bosselé possible. Les principales collines des environs de Bruxelles sont dans son pourtour sud, donc j'y vais quasiment à chaque sortie. Ces collines dépassent très rarement les 100 m de dénivelée, mais elles sont assez nombreuses, et puis on doit faire avec ce qu'on a! 🆒

À vélo, aucune grosse connerie jusqu'à présent, vraiment. En dehors du vélo, par contre… mais je garderai ça pour moi, désolé. 🆒

Willy Voet citait Jean-Marie Grezet, dans ses livres, comme un des très rares coureurs propres qu'il ait croisé. Ce n'était pas forcément rédhibitoire, puisque parmi ces coureurs non dopés, il y avait Charly Mottet qui a fait une belle carrière de champion. Mais Grezet était aussi, selon Voet, très effacé et « tête-en-l'air », et n'était aucunement du genre à se mettre en avant. Quand on est comme ça, on ne peut guère faire une carrière mémorable: de l'avis de tous il faut avoir une mentalité de «tueur» dans ce milieu pour y réussir.

À Bruxelles même, il y a des points d'eau, mentionnés ici : http://www.brusselslife.be/fr/article/fontaines-publiques-d-eau-potable-a-bruxelles Problème : quand je prends mon vélo, moi, c'est justement pour sortir de Bruxelles ! Et en Belgique, il n'y a pas de fontaine aux cimetières, du moins pas dans ceux que je connais. De fait, je n'ai jamais pu dénicher une seule fontaine d'eau une fois sorti de la capitale. La seule façon de se ravitailler en eau que je connaisse dans les environs, ce sont les bars. La carafe d'eau n'est pas gratuite dans ce pays dans les bars, mais les serveurs acceptent volontiers en général de remplir vos bidons… si vous prenez une consommation à côté. Parfois, même si vous prenez une consommation ils vous envoient aux toilettes pour remplir les bidons, mais ça ne m'est arrivé que deux fois jusque là. Dans tous les autres cas, ils m'ont rempli les bidons au comptoir même.

« Le système de mesure britannique s'appelle le système impérial » Ben j'en apprends décidément tous les jours… 😳

«Comme ça fait si longtemps que j'ai pas parlé développement avec un impérialiste» C'est vrai que je suis un fanatique des petits braquets, mais je ne vais quand même pas jusqu'à en être un «impérialiste»: je ne les ai imposés à personne d'autre qu'à moi-même! 😃 J'ai vu la vidéo de Facebook : impressionnant le vélo, en plus du double pédalier, avec sa tige de selle coudée et sa potence plongeante il est dans un position bien plus confortable pour grimper ce genre de pente ! Pour la vitesse ascensionnelle, j'ai lu dans le livre de Jacques Roux « Guide du vélo en montagne » qu'elle augmente naturellement avec la pente, à puissance du cycliste constante. Et ce d'autant plus nettement que cette puissance est élevée. Un 1000 m/h n'est donc peut-être pas si surprenant. Par contre, qu'il soit capable de mouliner comme ça dénote une belle coordination du geste de pédalage.

« Très impressionnant en effet . Franck à un style similaire au gars (et son superbe maillot américain) qui tricote un gros pull-over avec un seul plateau (minute: 2:24) dont j'ignore totalement le nombre de dents ! » Il n'a pas un seul plateau, il en a deux apparemment. Un « normal » et un minuscule (15 dents ??), juste en dessous. Qui sont entraînés simultanément par la chaîne. Ce serait un bricolage de son cru. Ça donne une démultiplication microscopique que même moi je n'imaginais pas possible ! 😲 Sinon, je suis quand même un peu plus svelte 😃 que cet ingénieux bricoleur, et le jour où on me verra mettre le maillot des États-unis ou de n'importe quel autre pays ne risque pas d'arriver !

Tiens, ma fille est née le même jour… sauf qu'aujourd'hui elle a exactement le dixième de l'âge du Blaireau ! 😃

Je ferai courtiser cette colline par mon braquet habituel de 26/34. C'est un sacré charmeur, aucune ne lui a résisté jusqu'à présent! Mais j'espère que celle-ci est patiente, parce qu'il risque de se faire attendre encore un peu.

Sortie de 2 h en début d'après-midi, par un temps sec et encore assez doux pour la saison (malgré un vent frisquet), dans la forêt de Soignes au sud de Bruxelles. RAS, à part une cheville gauche qui couine un peu.

Mince, comment t'as deviné? 😃 Un Paterberg sans pavés, mais trois fois plus long, miam! 😛

Ce qui m'étonne plutôt, mais c'est lié, c'est que les guidons des pros sont positionnés franchement très bas ces dernières années. Pour l'aérodynamisme certainement. Avec comme conséquence loufoque que les cocottes de freins, sans doute pour compenser, sont souvent très relevées, presque façon cornes de vaches. Et quand on voit que certains ont en permanence les mains aux cocottes même dans les longues descentes, ça annule le gain aérodynamique procuré par la position basse de leur cintre. Ceux-là feraient mieux de rehausser leur potence d'une façon ou d'une autre, à mon avis. Quitte à prendre un cadre plus grand. À mon avis toujours, la position basse sur les vélos actuels, à laquelle il est malaisé de remédier si on le souhaite (disparition des potences à expandeur), pourrait expliquer le succès des cintres dits «compacts».