Franck PASTOR

il se passera la même chose qu'avec les patins dans ces cas de blocage, tout simplement… badaboum. Les roues bloquées, on connait aussi avec les patins. Sauf qu'avec les patins tu risques en plus de ne pas pouvoir freiner du tout sous la pluie (vécu…), et ce n'est certainement pas mieux. D'autre part, à les entendre ceux qui ont l'habitude des disques n'ont apparemment pas les problèmes que tu cites, en tout cas pas plus qu'avec des patins. Le dosage nécessaire à un freinage efficace, ils l'ont maîtrisé à force de pratique. Pour ceux qui n'ont pas encore l'habitude, il y a certainement tout un coup à (réap)prendre, un apprentissage à (re)faire. On a tous dû apprendre à freiner avec nos bons vieux patins à un moment donné, et ça n'est pas forcément allé tout seul non plus, même si on ne s'en souvient pas. Évidemment si on freine avec des disques selon les habitudes acquises avec les patins, il va y avoir des problèmes !

C'est bien plus qu'une mode. Les potences surbaissées d'aujourd'hui se justifient par le gain en aérodynamisme, supérieur à la perte due à la baisse de confort. Évidemment, pour quelqu'un qui ne cherche pas à aller le plus vite possible, le confort doit rester la priorité, donc il n'est pas nécessaire d'avoir une position basse. Mais en compétition ou en cyclosport agressif, pour cette raison d'aérodynamisme les potences resteront placées à une hauteur très inférieure à celle de la selle. Sauf, idéalement, pour les coureurs peu souples, façon Indurain en son temps. Ceci dit, quand on voit des coureurs de haut niveau descendre les cols mains aux cocottes, on ne peut pas s'empêcher de penser que leur guidon est trop bas pour eux… Parce qu'un bon indice pour repérer une position trop basse, c'est lorsque la position mains en bas du guidon ne peut pas être tenue longtemps.

Si tu es capable d'avoir «pitié» du 3e des Strade Bianche devant des ténors comme Sagan ou ton chouchou Valverde, grand bien te fasse, mais ça semble quand même assez déplacé.

Les crampes de Van Aert m'ont rappelé, en plus spectaculaire, celles de Lilian Calmejane sur le final de son étape victorieuse du Tour de France l'année dernière, il avait dû faire des étirements sur son vélo en pleine côte. Dans une autre étape (peut-être la même, je ne sais plus) Pierre-Luc Périchon s'était mis à zigzaguer volontairement dans un mur parce qu'il n'avait pas le bon braquet et avait senti les crampes arriver. Ou encore Bram Tankink qui avait été fusillé par les crampes, devant carrément s'arrêter de pédaler en voulant suivre Fabian Cancellara sur le Grand Prix E3, en 2011 il me semble. Van Aert était certes encore plus épuisé qu'eux. Comme tu dis, « la classe sans le caisson ». De là à dire qu'il « faisait un peu pitié », pour moi vraiment pas, je suis au contraire admiratif qu'il se soit dépouillé comme ça sur une course qui était trop longue pour lui. Et quand on voit qui termine derrière lui… Le caisson ça peut s'acquérir, la classe non. C'est très prometteur pour la suite de sa carrière.

On n'est sûr de rien pour l'avenir, tout le monde peut changer d'avis, mais actuellement Van Aert ne se voit pas se risquer sur des parcours montagneux. D'après une de ses déclarations que j'ai lue dans la presse flamande, pour lui la limite supérieure c'est l'équivalent d'une ardennaise.

J'ai entendu des vélos à disques faire un boucan pas possible et j'en ai vu d'autres parfaitement silencieux. Mais j'en ai pris aussi plein les oreilles à côté de certains vélos à freins à patins… 📢 Comme pour les patins, j'imagine qu'un freinage à disque bruyant trahit un problème de réglage, de saleté ou d'usure. Évidemment, si on n'a pas l'habitude du système, ça risque de se produire plus souvent.

En effet. Mais c'est plus compliqué que cela. En fait l'équivalent du mot «cyclosportif» n'existe pas en néerlandais. Dans cette langue, cyclosportifs comme cyclotouristes sont désignés comme «wielertoeristen», c'est-à-dire cyclotouristes, mais le sens donné à ce mot est donc bien plus large qu'en français. De fait, souvent, les «wielertoeristen» flamands n'ont rien à envier aux plus agressifs des cyclosportifs, tels qu'on les conçoit en France ! Et il y a beau ne pas y avoir de classement dans quasiment toutes les épreuves organisées en Belgique, une bonne partie des participants en profite pour «envoyer les watts» quand même.

http://sporza.be/cm/sporza/matchcenter/mc_wielrennen/Comp_parijs-nice_2018/1.3154639 Edit : oups, grillé. 😃

Je suis originaire de Grenoble, mais je n'ai jamais fait le col des Mille Martyrs. Tout ce que je peux en dire c'est qu'il n'a pas une réputation de «tueur», au contraire. Si tu trouves que le col des Mille Martyrs est à portée de ton vélo, alors tu devrais essayer les cols du massif de la Chartreuse, qui n'est guère plus loin… Du facile col de la Placette (surtout côté Saint-Laurent) à l'infernale montée de Chalais, il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux.

De fait, les seules pistes que j'évite systématiquement sont celles qui bordent les sorties de garage et de maison en général. Mais justement ces pistes-là sont généralement, à l'origine, des trottoirs : un coup de peinture rouge et hop, la commune nous a créé une piste cyclable à moindres frais… Pour les autres aménagements, on peut toujours courir. Ce genre de pistes est fréquent dans les communes de type "4*4" de la périphérie de Bruxelles : des communes riches, genre Beersel ou Tervuren pour ceux qui connaissent, où l'attention des élus va bien plus aux automobilistes (les habitants aux grosses voitures qu'ils considèrent comme leurs cible électorale privilégiée) qu'aux cyclistes.

Exactement les mêmes vêtements que toi aujourd'hui ! 😆 Mais moi j'avais des surchaussures (et bien content de les avoir vu ma tendance à avoir froid aux pieds). Pour ton problème de feu au pied, je n'ai jamais connu ça à vélo, mais une fois à ski (hé oui). La parade avait été de prendre des chaussures plus grandes. Si ça peut aider…

D'accord avec toi, sauf quand tu dis que nous sommes plus en danger sur les pistes que sur la route. Sur une piste en mauvais état, on court bien plus un risque matériel qu'un risque vital, sur la route c'est le contraire. À tout prendre, en plein trafic je préfère encore rouler sur la piste en mauvais état qu'au milieu des bagnoles à conducteurs agressifs. D'autant qu'ici en Belgique toutes les pistes cyclables sont obligatoires. Sauf si elles sont en mauvais état, mais là aussi, bon courage pour faire comprendre ça aux automobilistes énervés qui nous klaxonnent ou nous serrent parce qu'on «encombre» leur chaussée… 😕

Une cinquantaine de kilomètres aujourd'hui, au nord-est de Bruxelles, essentiellement dans la campagne agréable — bien que toute plate — située entre Grimbergen (Brabant flamand) et Malines (province d'Anvers). Si je suis allé rouler là-bas, c'est que je me disais que les routes y avaient plus de chances d'être sèches et déneigées qu'ailleurs, puisqu'on y trouve peu de zones d'ombre. Bon calcul, mais ça n'a pas empêché le vélo de se salir en partant de et en revenant à Bruxelles, où les zones d'ombre pullulent évidemment. Sur une piste cyclable je me suis même retrouvé un moment à pédaler dans la neige. 😠 À part ça le temps était assez agréable, nuageux mais très doux par rapport à ces derniers jours de froid intense. Très bonnes sensations, mais il va être temps pour moi d'augmenter sérieusement le kilométrage de mes sorties si je veux tenir mes objectifs.

En effet. Et toi, tu mettrais quoi comme braquet ? 😇

Dès que la route est humide ici, c'est-à-dire la grande majorité du temps en basse saison, ma transmission commence souvent à grincer dès les premières centaines de mètres. Et ce n'est pourtant pas faute de la nettoyer et la lubrifier entre chaque sortie. 🙁 Tu comprends peut-être mieux pourquoi je lorgne depuis quelques temps déjà vers un vélo à transmission intégrée genre Rohloff, avec tant qu'à faire une courroie plutôt qu'une chaîne (adieu les grincements !), et, pour rester dans le sujet qui nous occupe, avec des freins à disques. Au minimum, ça me ferait un « mulet » parfait pour ces mauvaises saisons.

Normalement oui, je change uniquement les jantes. Sauf la dernière fois où j'ai investi dans une paire de roues complètes, mais j'ai gardé les anciennes (Mavic Open Pro montées main), de façon à avoir une paire de roues de rechange au cas où…

De mémoire, il utilise aussi ces dentures dans les étapes de montagne du Tour. Ce qui en dit long d'ailleurs sur la difficulté du parcours de ce "Strade Bianche"…

Roues Bontrager SLR. Avant, j'avais des jantes Mavic Open Pro. Même verdict : creusées au bout de deux ans. Pour le bien-être de mes jantes je devrais peut-être arrêter de rouler sur mes routes préférées. C'est que je choisis mes itinéraires non pas pour le bien-être de mon vélo, mais de façon à ce qu'ils soient le plus possible vallonnés. Hors agglomération, ça me fait passer sur des chemins longeant des champs agricoles, ou en forêt (Soignes, bois de Hal)… ou, en agglomération, le long de zones de travaux bien boueuses actuellement (vallée de la Woluwe, Tervueren…). Surtout, la terre du Brabant est terriblement sablonneuse, quand je la compare à l'argile ultra-dense de ma vallée du Grésivaudan natale, entre Grenoble et Chambéry. Tout ce sable, c'est mortel pour la transmission et à la longue pour les jantes.

À motivation égale, ce qui compte d'abord c'est la condition physique, qu'on force ou qu'on tourne les jambes (sauf vraiment énorme erreur sur les braquets, dans un sens ou dans l'autre). Je ne pense pas que le fait que Van Aert ait été lâché sur la fin soit dû aux braquets que l'un ou l'autre utilisait. Van Aert n'a pas encore la caisse pour tenir des distances pareilles, tout simplement. J'étais même étonné de le voir à ce niveau-là sur cette course. Moins étonné par contre de le voir s'écrouler à l'arrivée ! 🆒 Après avoir passé la majeure partie de son année à s'échiner sur des courses d'une heure maximum, ça doit lui changer pas mal…

J'aurais plutôt tendance à dire que c'est Van Aert qui tournait beaucoup les jambes (peut-être à cause de son bagage de crossman ?), et que par contraste Bardet paraissait forcer. Alors que par rapport à un cyclo muni des mêmes braquets (et encore, combien de cyclos trouveraient une cassette de 11-32 bien trop grosse pour eux ?) Bardet doit être bien plus véloce. Bref, tout est relatif.

Bardet, je trouve que cette année il emmène plus de braquet qu'auparavant, quand il moulinait énormément. Et pourtant il se trimballe une cassette 11-32. 🆒

Aucun composant n'est éternel, mais on peut apprécier de les faire durer. Mes jantes durent environ deux ans, soit un peu moins de 15 000 km avant que je doive les changer, parce qu'elles se sont creusées dangereusement. Ceci grâce à la boue sablonneuse qui tapisse les routes de ma région dès qu'il fait humide, et que les patins prennent soin de bien appliquer sur la jante à chaque freinage. 😠

Bruxelles s'est habillée de blanc aujourd'hui, et j'imagine qu'il en est de même du Brabant et de la plupart de la Belgique. En attendant le redoux annoncé pour dimanche…

Pour l'humidité, ce sera le retour à la normale belge, après tout. Mais c'est vrai, c'est pas évident qu'un temps (relativement) doux mais humide soit préférable à un froid sec… Ce qui est sûr, c'est qu'il va falloir à nouveau nettoyer la bécane après chaque sortie. 🙁

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