Franck PASTOR

En effet, ça se mérite, ça se travaille et ça se gagne, mais aussi avec la tête : comme je me suis aperçu que je grimpais plus vite les cols à une fréquence de pédalage autour de 85 tours/minutes, j'ai logiquement adapté mes braquets en conséquence. 🆒 Pour ceux qui penseraient que je n'aurais fait que suivre une mode des petits braquets et hautes cadences, je précise que je m'étais aperçu de cette cadence optimale (pour moi) d'environ 85 tours/minutes bien avant qu'Armstrong popularise les fortes cadences (d'ailleurs nettement plus élevées que la mienne). Une anecdote: mon premier col de montagne, je l'ai grimpé en 40/24, à 15 ans, et j'ai mis pied à terre à 2 km du sommet, mes jambes n'ayant plus aucune force. C'était au col du Coq, en Chartreuse, versant Saint-Nazaire-les-Eymes. Si tu ne connais pas, ce sont 12,7 km de montée à 8,5% de moyenne. Comme mon père, bien plus expérimenté, grimpait avec moi ce jour-là, il m'a proposé d'échanger nos vélos et j'ai pu finir sur son 32/24. Certes c'était encore bien loin de mes braquets actuels, mais ça m'avait déjà donné matière à réflexion.

Qu'est-ce que tu veux, en l'absence du guide, si je dois choisir une direction à prendre à une intersection, moi je choisis instinctivement celle qui grimpe ! On ne se refait pas. 🆒

14 vitesses effectives ? T'es donc un parfait client, non seulement pour le mono-plateau, mais aussi pour le mono-pignon, via ce petit bijou: https://www.rohloff.de/fr/produits/speedhub Bon, je ressors… 😇

Au juste c'est quoi des braquets de route ? Ceux qui étaient utilisés dans les pelotons en 1920 ? 1950 ? 1980 ? 2000 ?… 2020 ? 😇

J'ai l'habitude de ce genre d'arguments et j'ai appris à ne plus trop en tenir compte puisqu'ils sont parfaitement subjectifs et irrationnels. 🆒

28 km dans le sud de Bruxelles, en guise de sortie détente en fin d'après-midi. Beau temps, moins froid et venteux qu'il y a deux jours. De plus en plus de monde sur les routes et les pistes cyclables, le déconfinement prend effet petit à petit…

Après le Van Rysel RCR 105 monté avec des pneus de 32mm pourrait il attaqué du chemin ? Ça, ça dépend du type de chemin que tu envisages… J'utilise actuellement un cadre Lynskey titane (plus cher que la catégorie de prix que tu demandes) prévu pour gravel et cyclo-cross, mais je m'en sers pour rouler sur route essentiellement. Pour cela je l'ai simplement chaussé de pneus de 28 mm, solides mais polyvalents (Specialized Armadillo Elite). C'est pour moi le compromis idéal pour rouler sur mes routes belges (donc en globalement en mauvais état…) et pour rouler sur des chemins en «gravel» quand il m'en prend l'envie, du moment que le chemin est en bon état et régulier, du genre de la photo de cet article: https://www.espaces.ca/articles/equipement/2339-velo-13-gravel-bikes-qui-tiennent-la-route

Je te conseille de te procurer le dernier numéro de «Sport et Vie», où le vélo électrique fait l'objet d'un article… où il en prend pour son grade. Selon l'article, il serait trop souvent détourné de ses objectifs initiaux (notamment en étant employé par des personnes en parfaite santé), il serait beaucoup moins écologique qu'on l'imagine, et il génèrerait de nouveaux et sérieux problèmes de cohabitation routière. Dans son réquisitoire, l'auteur ne trouve son emploi positif que dans des cas bien particuliers, comme les vélos-cargos ou lorsque les utilisateurs sont des personnes de santé défaillante. https://www.sport-et-vie.com/numero-180/ode-a-piste-meilleure-facon-pedaler/boucherie-velocipedique.51260.php#article_51260 Titre de l'article évocateur : « La boucherie vélocipédique ». Introduction tout aussi évocatrice : « «La plus noble conquête de l’Homme,ce n’est pas le cheval»,disait René Fallet, «c’est le vélo. La preuve? Il n’existe pas de boucherie vélocipédique!» Cela dit, René Fallet ne connaissait pas l’existence du vélo électrique. » J'en ferai un compte-rendu de synthèse quand je le pourrai. Il me semble en valoir la peine…

Parce que toi tu es sorti en cuissard d'été hier ??? Moi la veille, pendant ma sortie «Flèche brabançonne», j'avais carrément ressorti la tenue semi-hivernale: cuissard long, gants longs, maillot de corps épais, veste Early Winter, et coupe-vent par dessus. Avec ces températures de maximum 12° et ce p… de vent du nord, je n'ai rien retiré pendant la sortie, je n'ai pas eu chaud un seul instant malgré toutes les côtes. Et pour une fois, j'ai croisé pas mal de cyclistes habillés comme moi. Les sorties à vélo collectives sont autorisées à nouveau en Flandre. Ce n'est donc pas encore le cas pour les Belges francophones? (pour les non-Belges : le sport est scindé selon les communautés en Belgique, les règlementations ne sont donc pas les mêmes selon que le club cycliste est affilié à la Flandre ou la Fédération Wallonie-Bruxelles). Ça ne plait d'ailleurs pas à tout le monde en Flandre que les cyclistes puissent à nouveau sortir en groupes, en cette période incertaine où la contagion peut encore flamber. Par exemple, le bourgmestre de Deinze (Flandre orientale), pourtant lui-même cyclotouriste, a carrément affirmé que les pelotons cyclistes n'étaient pas les bienvenus sur le territoire de sa commune. Pour ceux qui lisent le néerlandais: https://www.standaard.be/cnt/dmf20200514_04958672

Il est fini de toutes manières On disait la même chose avant le Giro 2018. Joachim Garreau ne se lassait pas de le répéter, entre autres. Et qui l'avait gagné finalement ce Giro ? 😃 En 2019, pour rappel, il s'est éclaté contre un mur avant d'avoir eu la chance de montrer son niveau. Donc, avant de dire qu'il est fini, j'attendrai d'abord d'une part qu'il soit revenu en course, et d'autre part qu'il ait fait une série de contre-performances…

Question plateaux, TA propose un vaste choix également. À voir sur leur site: c'est rare qu'on n'y trouve pas son bonheur.

Spécialités TA propose aussi un pédalier complet de ce genre, l'Horizon Noir Phantom: https://specialites-ta.com/pedaliers-complets/298-1128-pedaliers-complets-pedalier-specialites-ta-horizon-super-compact-noir-phantom-specialites-ta-pedhosc.html#/92,longeur-de-manivelles,170mm/120,couleur-de-la-manivelle,noir/122,denture,46-30 Dentures possibles : 46-30 et 48-32. Grand choix de longueur de manivelles, comme d'habitude chez TA, de 155 mm à 185 mm. On peut également acquérir un pédalier «à la carte» (avec les manivelles Carmina) où on peut choisir l'étoile et les plateaux, mais ce sera plus cher. Pas essayé, je suis pour ma part resté au triple comme dit plus haut (Carmina).

Si tu continues à les boycotter, tu vas bientôt ne plus pouvoir rouler nulle part, sauf sur les routes bien étroites, qui ne sont pas forcément en meilleur état que les pistes, puisque c'est essentiellement là maintenant qu'on trouve nos chers pavés et dalles de béton… C'est comme ça, il y a de plus en plus de pistes et bandes cyclables et il y en aura toujours plus. Pour ma part, je n'y verrais guère d'inconvénient si elles n'étaient pas pour l'immense majorité d'entre elles aussi mal pensées (en supposant qu'elles ont été seulement «pensées» — cf. les trottoirs reconvertis…) et dans un état aussi pitoyable. Étant donné le train où vont les choses, le mieux est de faire pression sans relâche sur les divers services compétents en la matière, pour qu'ils nous retapent ces scandales de pistes et en fassent quelque chose de potable. Le vélo est en plein boom actuellement, on a donc plus de chances de se faire entendre qu'avant.

Vitesse que j'ai dépassée plusieurs fois en descente dans ma sortie d'aujourd'hui dans le «Plat» Pays de Brabant. 🆒 Je ne vais pas dire que le 11 dents a été souvent sollicité (les descentes y sont parfois très raides mais toujours courtes) mais il m'aura quand même servi. J'ai toujours préféré continuer à pédaler en descente, tant que c'est possible, plutôt que de faire de la roue libre.

Pour en revenir au sujet du topic : aujourd'hui, bonne sortie de 115 km en tout, dont 99 km à parcourir intégralement, pour la deuxième fois, le nouveau circuit de la Brabantse Pijl Cycling Route, la route cycliste de la Flèche brabançonne. C'est un circuit balisé pour cyclistes, à travers les Brabants flamand et wallon, de 98 km officiellement (mon compteur aura ajouté 1 km) et d'un peu plus de 1000 m de dénivellation, qui a pour thématique, comme son nom l'indique, la semi-classique «Flèche brabançonne». Ce circuit reprend donc les principaux obstacles de cette course, et en ajoute d'autres. Il se trouve que je les connais tous fort bien car ils sont sur mes routes d'entraînement habituelles. 😆 Le fléchage est déjà en place, mais le site de tourisme du Brabant flamand, qui a financé ce circuit, n'en propose pas encore un plan ou un fichier GPS. Quand ce sera le cas, ils seront à télécharger ici: https://www.toerismevlaamsbrabant.be/producten/fietsen/fietsproducten/brabantse-pijl-cycling-route/index.html (en néerlandais, mais il y aura probablement une version française, puisque le parcours passe aussi par le Brabant wallon). Un journaliste néerlandais est venu également repérer le parcours il y a un mois (avec quelques variantes). Là aussi, le texte est en néerlandais, mais les photos sont belles, et son parcours est disponible: https://www.defietsjournalist.nl/brabantse-pijl-cycling-route/ Personnellement, je trouve ce circuit fort bien tracé, et très représentatif de ce qu'est un parcours brabançon «sportif» : bien plus vallonné qu'on l'imagine, de solides raidards dont certains sont pavés, des paysages souvent bucoliques, surprenants pour une région si densément peuplée… et des routes qui sont un concentré de tout ce qu'on peut trouver en Belgique : dalles de béton souvent disjointes, passages pavés, asphalte tantôt impeccable tantôt défoncé, deux passages en gravel, roulants mais où il vaut mieux être attentif (j'y ai évité de justesse un nid-de-poule qui aurait pu être un nid d'autruche…). Bref, ne pas s'y lancer avec des pneus trop étroits ou fragiles !

Je suis d'accord que m'intégrer dans un club m'aiderait à progresser, mais à mon avis le jeu n'en vaut pas la chandelle. Mes expériences de groupe en vélo, sauf quand mes camarades de sortie sont vraiment triés sur le volet (genre nos sorties Vélo 101 ! 🆒), m'ont dégoûté. Pas d'un point de vue sportif, mais social : et vas-y que ça charrie les autres cyclistes qu'on rattrape, que ça insulte les automobilistes et les malheureux piétons qui se trouvent sur le chemin, que ça grille allègrement les feux et les priorités… Et parfois les dégueulasseries se font entre membres du groupe. Dans ton propre club, tu avais raconté qu'on laissait derrière ceux qui crevaient, par exemple. Je n'en suis toujours pas revenu ! À ta place j'aurais fui ce club, et au sprint, pour en trouver un autre plus convivial. Non, vraiment, je préfère sortir seul la plupart du temps, et ne pas avoir à subir ce genre de choses. Et si je sors quand même en groupe, ce qui arrive parfois comme tu le sais, alors que ce soit avec des personnes dont je suis sûr qu'elles savent ce qu'altruisme et civisme signifient. Le côté sportif vient après.

Moi, sur un triple plateau 46-34-24. L'avantage que je vois dans ce 46 dents est que la différence est moindre entre ce grand plateau et le moyen plateau de 34 dents (typiquement le petit plateau d'un compact), que sur un montage classique. Donc la transition entre les deux est nettement moins «brutale». C'est particulièrement appréciable si le relief du parcours impose de fréquents changements de plateaux. Inconvénient (relatif) : dans les descentes bien pentues, si je pédale j'ai plus rapidement les jambes autour du cou que si j'avais un 48 ou 50 dents. 😃

C'est mieux qu'être dans le métro ou dans l'avion, mais ce serait encore mieux de sortir seul, si ces distances sont impossibles à respecter. Faites gaffe de ne pas trop exposer les sorties qui ne respectent pas les consignes, parce que la police peut se servir de ce qui est publié sur le web pour repérer les contrevenants. Ça s'est vu dans cette histoire de banquier triathlète d'Annecy, qui sortait s'entraîner tous les jours pour parfois 100 km et qui se vantait sur Strava de rouler les flics… c'est comme ça qu'ils l'ont coincé. À part ça, ce serait donc si terrible de sortir seul ? Je n'avais jamais réalisé à quel point la pratique du vélo, chez beaucoup de cyclistes, est complètement, indissociablement liée à la pratique en groupe. Pour moi qui sors presque tout le temps en solitaire, c'est difficile à concevoir.

Oh non, en effet il y a déjà de quoi faire en Brabant. Et s'il survit aux joyeusetés qu'on va lui proposer, on va traîner ce qui reste de lui vers l'Ardenne, qui est quand même la classe au-dessus. On l'y fera guider par Jérémie Laplac, il saura prendre soin de lui. 😃

Sagan et Boonen, on les a pas souvent vus sur le vrai Liège-Bastogne-Liège… Je ne suis même pas sûr qu'ils y aient participé une seule fois. Dommage pour Sagan en particulier, c'est une course qui lui irait bien. Et même Boonen aurait pu tirer son épingle du jeu : après tout, il a étonné pas mal de monde en étant champion de Belgique sur un parcours bien ardennais, à Aywaille en 2009, devant le régional du jour, Philippe Gilbert…

Nous avons des montées par ici que tu n'imagines pas, du costaud de chez costaud, que tu tombes presque en arrière tant c'est pentu. Si Claude ose traîner ses roues par là, tu me le confies ? Je me chargerai volontiers de lui montrer certaines de ces petites perles… 😇

Que ce soit dans les ascensions répétées d'une étape de montagne ou dans une étape à une seule ascension avec arrivée au sommet (où on peut donc se livrer à fond comme dans un contre-la-montre), le style de pédalage de Froome est le même : cadence très élevée, plus que dans ses contre-la-montre. Comme dans l'étape du Ventoux en 2013, qui a fait couler tant d'encre. À côté de lui, on a des coureurs comme Geraint Thomas, de la même «écurie» Sky, qui pédale plus en force en montagne et qui conserve ce style contre-la-montre. Je n'ai pas d'explication rationnelle à ces observations que j'ai faites, je constate juste. Il n'y a d'ailleurs peut-être pas d'explication particulière : l'un comme l'autre se «sentent» peut-être mieux comme ils le font. Au final, ce sont eux qui pédalent, pas des théories.

«Savoir gagner» n'est pas le titre de l'ouvrage (c'est «Pédaler», tout simplement) mais le nom de la maison d'édition. Très ronflant, c'est vrai, mais ne te laisse pas défavorablement impressionner par cela, le livre lui-même en vaut la peine. Il ne se lit pas comme un roman, mais reste abordable par tout ceux que le sujet intéresse.

Je ne sais pas si l'ouvrage de Sébastien Moussay (professeur à l'UFR STAPS de Caen à l'époque de la publication) est utilisé comme manuel, mais il est très sérieux, documenté et approfondi, avec une bibliographie impressionnante dont peut-être tes propres références, à vérifier. Et il prend en compte tous les paramètres possibles du pédalage, la cadence n'en étant qu'un parmi d'autres. Quelqu'un comme toi devrait apprécier cette lecture.

À mon tour d'en conseiller un. Pas tout neuf non plus mais bien plus récent : «Pédaler» de Sébastien Moussay, éditions «Savoir gagner», collection «Les carnets de l'entraîneur», 2006. https://www.amazon.fr/Pédaler-Sébastien-Moussay/dp/2846530327