Franck PASTOR

Pour ceux, notamment les Belges bien sûr, qui ont accès aux retransmissions de la télévision publique flamande : Gand-Wevelgem 2015 a justement été choisi via sondage des téléspectateurs pour être rediffusé dimanche après-midi sur Sporza. C'est dire si cette édition a marqué les esprits. Aujourd'hui, jour où le Grand Prix E3 aurait dû avoir lieu, c'est l'édition 2005 de cette dernière course qui va être diffusée. Je ne sais pas encore à quelle heure exactement dans les deux cas.

Gand-Wevelgem aurait dû avoir lieu dimanche prochain et j'avais d'ailleurs prévu de participer à sa version cyclo, la veille. Cette vidéo est donc de circonstance, particulièrement pour moi. D'autre part, elle se différencie des autres Flandriennes par la région qu'elle parcourt, les «Monts de Flandres», en flamand le Heuvelland, à cheval sur la Belgique et la France, complètement distincte des «Ardennes flamandes» qui sont le décor de quasiment toutes les autres courses flandriennes : Tour des Flandres, Grand Prix E3, circuit Het Nieuwsbald, Kuurne-Bruxelles-Kuurne, Halle-Ingooigem, À travers les Flandres, Nokere Koerse… Ne connaissant pas le Heuvelland, je me faisais une joie de le découvrir cette année à vélo…Bon, ce sera pour une prochaine fois.

Puisque personne ne se dévoue pour ce soir, je propose une de mes vidéos de course favorites : Gand - Wevelgem 2015. Malgré l'absence des deux ténors Cancellara et Boonen pour cause de blessures, l'affiche est impressionnante : Kristoff, Cavendish, Thomas (qui vient de remporter le Grand Prix E3), Sagan, Paolini, Terpstra, Van Avermaet, Vanmarcke, Boasson Hagen… les spécialistes des classiques flandriennes sont venus en nombre. Ils vont devoir s'affronter entre eux, certes, mais aussi être confrontés à des conditions climatiques assez… exceptionnelles. 3 h 27 de retransmission sur la VRT, la chaîne flamande, donc en néerlandais. Veel plezier!

Chavanel n'a même pris aucun relais de Cancellara, sur consigne de QuickStep. Compréhensible, car relayer cette bête à rouler revenait (a priori) à sacrifier ses chances, soit en cours de route (on s'attendait à voir Cancellara démarrer au Mur de Grammont), soit au plus tard au sprint final. À moins d'être un sprinteur du niveau de Boonen, et encore, ce que n'était pas Chavanel. Mais Chavanel avait attaqué de très loin (Vieux Kwaremont), et roulait seul en tête depuis un bon moment. À mon avis il méritait tout autant de gagner. Nick Nuyens aura été le parfait opportuniste ce jour-là… mais qui pourrait le lui reprocher, en fait ?

Ah, ça y est, ça m'a mis sur la voie. 😃

Moi pas. La vidéo du lien ne dure que 2 h 53' 41'' chez moi. Quid? Edit : oups, je regardais l'étape de l'Alpe d'Huez du Tour 2011, pas Paris-Roubaix 2013… Edit bis : à moins que ce soit le motard lui-même, je vois pas…

Le vent était bien un peu froid, mais même Franck ne s'est pas plaint, ce qui nous a d'ailleurs surpris. D'ailleurs, il avait changé ses braquets et nous affichait fièrement son nouveau pédalier en 50/34, on n'en croyait pas nos yeux. Un peu d'imagination c'est toujours salutaire mais à ce point ça relève de la pathologie ! 😲 Au juste, ta combinaison révolutionnaire triple plateau ovale - pignon unique, ça rendait donc super bien dans ce rêve ? 😃

C'est justement ce que j'ai fait à l'occasion de l'acquisition de mon vélo actuel, puisque je suis passé au 28 de section, avec des Specialized Armadillo Elite. En fait, au pied à coulisse, ils font 31 mm de section sur mes jantes de 20 mm de largeur interne… C'est dire que j'ai dû laisser tomber tous mes repères de pression de gonflage difficilement acquis avec les pneus de 25 mm de section qui équipaient mon vélo précédent. Specialized recommande un pression minimale de 6,5 bars (75 PSI) pour ces pneus mais après avoir essayé, même pour moi c'était vraiment trop tape-cul. Actuellement je gonfle ces pneus à 5,5 bars à l'arrière et 5 bars à l'avant. Confort royal ! Pour l'instant, une crevaison (lente) à déplorer depuis l'achat du vélo.

Je me rappelle très bien la crevaison qui m'avait décidé à passer de 7 bars à l'arrière à 7,5 bars, il y a quelques années… du côté d'Alsemberg, en descendant une piste cyclable bétonnée sous la pluie, je n'avais pas vu qu'une dalle était enfoncée dans le sol par rapport à la précédente, créant ainsi une marche d'escalier d'une quinzaine de centimètres, au jugé (je la revois encore…), et paf ! Vu le nombre de routes et pistes bétonnées aux dalles irrégulières dans ce pays, je pense qu'il vaut mieux appliquer le principe de prévention pour les pincements ! Du reste, je n'ai plus jamais eu de pincements depuis. Changer une chambre à air sous la pluie, je ne connais rien de plus inconfortable. À côté de ça, l'inconfort relatif créé par un pneu surgonflé de 0,5 bar, c'est rien du tout ! 🆒

Je faisais comme ça aussi, quand j'en avais, des Conti… ce qui avait causé des pincements en série. À mon avis, c'était encore les flancs qui étaient en cause, ils semblent nécessiter de hautes pressions pour conserver une bonne résistance aux chocs. Les flancs, c'est vraiment le talon d'Achille (pour ainsi dire) des pneus de cette marque, de très bonne qualité par ailleurs : résistants aux crevaisons (hors pincements !), endurants et une très bonne adhérence à la route. Résultats : je gonflais systématiquement mes GP 4000 puis les GP 4 Seasons, de 25 mm de section, à 7,5 bars à l'arrière et 7 bars à l'avant, malgré mes 61-64 kg. C'est la pression la plus basse que j'ai pu obtenir avec ces pneus sans avoir de pincements. Garreau n'a jamais réussi à croire que j'avais réussi à pincer des pneus gonflés à 7 bars, et pourtant c'est bien ce qui m'était arrivé… Je faisais une exception pour les sorties avec de nombreux secteur pavés : là je sous-gonflais à 6 bars, à l'avant comme à l'arrière.

Je n'y avais pas participé (je n'ai malheureusement jamais pu faire la Marmotte) mais j'ai suivi l'épreuve de près dans les journaux cette année-là (Dauphiné Libéré, le Cycle…), et je me souviens des trois premiers à l'arrivée : Brochard donc, un vétéran italien nommé Pepino et Jérôme Chiotti. Qui en était tellement heureux qu'il a fait une séance de wheeling à l'arrivée. Je me rappelle aussi qu'un des bénévoles du support technique racontait avoir vu des patins de freins bouffés jusqu'au support. Petite remarque en forme de clin d'œil appuyé: cela peut-il se produire aussi facilement avec des plaquettes de freins à disque ? 😉

75e pour sa première participation? et à 19 ans? Moi je lui tire mon chapeau. D'autant plus qu'il n'avait peut-être aucune expérience de la haute montagne. Pour l'évolution entre ses deux autres performances, moi aussi je te vois venir… 🤐

Quels pays voisins ? L'Allemagne, l'Autriche, le Liechtenstein ? Je ne suis pas au courant des mesures qui ont été prises dans ces trois pays, mais s'agissant de l'Italie et de la France, c'est bien dans la catégorie «très restrictif» qu'on peut les classer…

Ça m'avait bien fait sourire aussi quand Prudhomme a dit ça. Le délire total ! 😃 Comme je l'ai dit, j'ai vu la même retransmission mais avec des Néerlandais aux commentaires. La réaction d'un des commentateurs à ce même moment où LeMond rejoint Fignon : «HOLY SHIT !» Il en avait même oublié son néerlandais. 😆

Pas sorti aujourd'hui, pas eu le temps (moi aussi j'ai des cours à préparer pour les mettre en ligne…) et pour le reste de la semaine je dois m'occuper de ma fille, allergique aux balades à vélo. Mais d'après la façon dont les stats du covid-19 évoluent, et surtout d'après ce que tu as raconté par ailleurs sur les sorties en groupes du bon peuple belge pour profiter du soleil, je suis quasiment certain que d'ici dimanche les mesures de confinement seront encore renforcées et qu'on ne pourra pas plus sortir à vélo qu'en France.

Ça, c'est la dénivellation du Koppenberg seul. 🆒 Tu sais, rappelle-toi: cette butte qui pour n'être pas liégeoise est quand même sacrément pentue, et qui t'avait fait revoir sur place, de toute urgence, la pression de tes pneumatiques… 😇

Peut-être se considérait-il trop frêle pour ces mauvais pavés. Il a certes remporté le Tour des Flandres, mais les secteurs pavés des «Ardennes flamandes», même ceux du Kwaremont ou du Koppenberg, font figure de tapis princiers à côté de ceux de Paris-Roubaix. Et puis il n'y a pas de «mur» sur cette course. Ceci dit, Bartoli avait probablement tort, s'il se pensait inadapté à Roubaix de par son gabarit seulement. Frank Vandenbroucke se débrouillait fort bien sur cette course, comme Sebastian Langeveld aujourd'hui, et ils ont un gabarit équivalent.

Mes commentaires à moi concernant le championnat du monde de 89. Bien sûr j'en connaissais les résultats principaux, mais je n'avais pas connaissance du déroulement précis de la course. Avec cette vidéo j'ai donc découvert le rôle de Wegmüller dans l'échappée du jour. Quel caractère ce coureur ! Largué dans la côte, il trouve le moyen de revenir dans la descente… et d'attaquer juste après. Un type qui ne calcule pas ! Ça manque, aujourd'hui… C'était assez ironique de voir à nouveau Criquielion et Bauer ensemble dans le groupe de chasse des favoris du dernier tour. On pouvait peut-être s'attendre alors à une revanche de Renaix 88. Mais finalement, non. Le Crique s'est avéré trop juste apparemment pour suivre le contre de Fignon puis LeMond, et Bauer crève dans la dernière descente, alors qu'il allait rejoindre la tête… Je n'ose pas imaginer sa tête à l'arrivée, à celui-là ! J'ai également pu apprécier le contraste entre Claveyrolat et Konyshev lors de leur échappée : les braquets énormes de «Clavette» comme il était surnommé à Grenoble, à côté du pédalage tout en souplesse du Russe. Lequel aurait pu gagner, finalement, s'il avait choisi la bonne roue au moment de sprinter. Mais qu'est-ce qui se serait passé ensuite ? Dans une interview d'il y a quelques années, il admettait qu'il n'aurait certainement pas su gérer cette gloire soudaine, qu'il aurait brûlé la chandelle par les deux bouts. À propos de Claveyrolat, on dit qu'il avait gardé une rancœur indélébile à l'encontre de Fignon, pour avoir déclenché le contre qui a finalement ramené Fignon lui-même, mais aussi LeMond et finalement Kelly sur Rooks, Konyshev et lui. Et je peux le comprendre : ce n'était pas à Fignon d'attaquer, avec un coéquipier devant. Je ne crois pas que Claveyrolat ait pu gagner ce championnat, ceci dit. Rooks et Konyshev étaient de meilleurs sprinters, et de loin, mais sans le contre, peut-être qu'un podium était possible pour Claveyrolat.

Tant pis, j'assume. 🆒 En échange je supporte bien mieux la chaleur que la moyenne des gens, particulièrement vous autres Belges. Limite vous vous f…tez à poil dès que le mercure dépasse 20° tandis que moi j'ai encore un pull-over. Et il y en a dans ce pays qui fuient leur vélo dès que ça dépasse 30°… pour moi une température paradisiaque pour ce sport.

Ben non, je l'ai trouvé froid, comme d'habitude, désolé (j'ai gardé l'imper sur moi pendant une bonne heure). Mais aujourd'hui il était moins fort que dimanche, donc j'ai mieux supporté. Faut quand même garder à l'esprit que je suis un grand frileux, aussi. Certains que j'ai croisés étaient en cuissard court et à manches courtes. Moi en long… et je n'ai jamais eu chaud.

Les discussions, pinailleuses parfois, du forum ... l'ennuient C'est plus ou moins ce qu'il m'a dit lui-même par mail il y a quelques temps : l'ambiance actuelle du forum ne lui convenait plus guère. Donc, pour l'instant, il ne se réinscrit pas.

Pas de mesures de confinement en Belgique. Du moins pas encore. Et les hôpitaux n'y sont pas débordés. Du moins pas encore. Donc je me suis permis une sortie cet après-mid, 66 km dans Bruxelles même, le long du circuit balisé appelé « Promenade verte». https://environnement.brussels/thematiques/espaces-verts-et-biodiversite/la-promenade-verte Comme son nom l'indique, c'est un circuit de promenade, et j'ai suivi le principe : rouler très tranquille (16 km/h de moyenne). Seul, ça va de soi. Quoique, c'était relatif, il y avait beaucoup de monde dehors, à vélo, à pied, en trottinette, en planche à roulettes, en rollers… généralement en groupes (restreints ceci dit). C'est qu'il faisait un temps splendide, et ça c'est le meilleur moyen de faire sortir en masse les Belges de chez eux, coronavirus dans l'air ou pas.

Ce qui est amusant c'est que le commentateur avait pris Jakob Fuglsang pour Chris-Anker Sörensen quelques minutes auparavant, alors que Fuglsang faisait le train pour le peloton dans la côte de la Vecquée. Ils n'ont pourtant vraiment pas la même allure !

Un de mes profs appelait ça joliment « le principe de conservation des emmerdements » : tout progrès résout des problèmes mais en apporte de nouveaux en nombre égal. Aucune exception à cette loi, disait-il. Que le progrès considéré et ses emmerdes spécifiques valent mieux que celles qu'il permet de supprimer, reste une affaire de point de vue, déterminé par l'intérêt, la pratique, l'habitude, les besoins…

Pour ceux qui souhaitent des images de meilleure qualité (sans être fabuleuse), une autre vidéo de la même course, mais cette fois-ci avec un commentaire de la chaîne publique néerlandaise NOS : 1 h 30 de retransmission, non continue celle-là, avec sélection des temps forts de la course. En échange, on a des images du début, lorsque le soleil brillait encore !