Franck PASTOR

Quand on prend du poids, la couche de graisse est plus épaisse, entre autres sur les fesses, donc ta position est forcément rehaussée. Tu dois donc baisser ta selle. De combien exactement, je ne sais pas, il te faudra faire des essais.

Et plus généralement à chaque changement brutal de rythme, ce qui est bien sûr le cas en compétition, mais aussi sur certains types de parcours très irréguliers et pas seulement question pentes: les virages, les stops, les croisements, les changements de revêtement. Sur certains de mes parcours d'entrainement, il n'y a que ça ! Mais même lors d'un pédalage régulier, de façon générale et selon ma propre expérience, la grande utilité d'avoir le pied «attaché» à la pédale est que cela permet d'alléger bien plus le poids de la jambe sur ladite pédale lors de la phase de remontée. Avec une pédale plate ou à cale-pied non serré, le pied doit coller à la semelle pour que la chaussure reste sur la pédale pendant toute la phase de remontée. Avec une chaussure fixée à la pédale, on n'a plus cette contrainte et l'allègement peut être meilleur. Après le passage de la phase de descente, on exerce une pression sur la semelle de la chaussure uniquement pendant le passage du point mort bas, puis pendant que le genou remonte (activement), le talon prend le relais en venant en contact de l'arrière de la chaussure, ensuite le haut du pied au contact de la tige (importance d'un bon serrage de la chaussure…) le tout rapidement et en souplesse. Quand cette technique est bien intégrée, le résultat est flagrant, pour qui a un compteur de cadence : celle-ci augmente de plusieurs unités, généralement deux ou trois d'après ma petite expérience personnelle, quand elle est au départ autour de 90 tours/minutes. Pas grand'chose en valeur absolue et sur une courte durée, et certainement pas de quoi faire un champion d'une brouette, mais sur une longue durée ce n'est plus négligeable. Évidemment si on continue à pédaler avec des pédales automatiques comme si on pédalait avec des pédales plates, on ne verra pas ou peu de différence.

Pour les pistards, je suppose que c'est la combinaison de l'entrainement, du pignon fixe et de leur puissance faramineuse. Ton analyse est bonne, me semble-t-il : un 30/29 est plus utile pour toi qu'un 46/11 sur les parcours vallonnés que tu envisages. Sur ce type de parcours, le plus petit braquet est toujours prioritaire sur le plus grand. Ceci dit, comme tu le sais, j'ai un 46/11 aussi bien qu'un 24/34. D'abord parce que je n'ai pas trop le choix (il n'y a pas de cassette 12-34 ou 13-34, à moins de personnaliser au risque de perdre en fiabilité), mais également parce que j'aime pédaler confortablement dans les descentes, même raides. Ça n'a rien d'indispensable, mais c'est un luxe bienvenu, quand la descente nous fait aller à 60 km/h et plus. Je n'ai pas toujours envie de m'amuser à «cadencer» à 150 tours/minutes 🆒 et je n'aime pas laisser mes muscles se refroidir. Certes, il faut aller au minimum dans les Ardennes pour vraiment ressentir l'avantage du 11 dents en descentes. Si je me limite au nord de la Belgique, il n'y a pas souvent moyen de dépasser les 60 km/h, comme au Bruine Put, par exemple, et c'est toujours très bref !

Ah non, on ne me l'avait jamais faite. Trop évidente, peut-être. 😃

Un petit 26 km ce soir, essentiellement dans les petits toboggans de la forêt de Soignes au sud de Bruxelles. Pas de terrible sente pavée ultra-raide au programme cette fois, juste une alternance de montées et de descentes «civilisées». Je me suis amusé à pédaler en permanence dans les descentes tout en restant sur le plateau médian (34 dents) et en gardant une ligne de chaîne correcte. Ça m'a fait tourner les jambes à 154 tours/minute maxi selon mon compteur, à plus de 40 km/h (je ne sais plus combien précisément) sur le 34/15. On s'amuse comme on peut ! 🆒

Ah, si ma fille à moi pouvait me demander ça… Enfin, 140 km à l'âge de 11 ans, ce serait quand même «un peu» trop :-) Bonne nouvelle pour ce RAVeL. Ne reste plus qu'à commander des températures décentes pour la prochaine sortie sur cette voie. 🆒

Je n'y suis pas pour grand'chose, je dois remercier la Bible pour m'avoir montré la voie. 😇 Enfin, l'encyclopédie Cotacol, quoi. Je n'aurais probablement jamais repéré cette sente sans elle, tellement elle est discrète. Voici le commentaire du livre sacré sur cette côte (classée dans la catégorie «masochiste» 😃), il vaut la lecture: En contrebas de l'église Saint-Martin, cette venelle s'échappe entre une Justice de Paix et une boutique. Inaccessible aux voitures, elle reste une confidence pour les cyclos-grimpeurs. Pour les autres, il ne s'agirait jamais d'aller se perdre dans ce boyau pour s'y tordre les leurs. 🆒 Pour ceux qui prennent le sujet en cours de route, (re)voici un lien avec des photos du monstre, photos datant de 2008, mais la montée n'a pas changé depuis. Peut-être un peu plus de végétation entre les pavés, mais pas suffisamment pour être gênant. Les 2e et 3e photos montrent le mur final, la 2e vue de son début et la 3e vue du sommet. Évocateur ! https://www.climbbybike.com/fr/photo/Kardaan/702/Overijse

Si le piéton se gare sur le côté, pas de problème. Même si on arrive derrière lui, avec le bruit que fait le vélo sur les pavés il ne risque pas de ne pas nous entendre arriver. 😃 À moins d'être sourd… ou d'avoir des écouteurs sur les oreilles avec le son à fond. 🙁 Ceci dit, malgré que cette venelle dessert plusieurs maisons, je n'y ai encore jamais croisé ni dépassé personne, cycliste ou piéton. Juste parfois des «spectateurs», comme aujourd'hui deux gamines qui étaient assises sur le perron d'une maison, en train de papoter. Elles n'ont pas réagi à mon passage. Ça signifie peut-être que je n'étais pas le premier cycliste qu'elles aient vu passer par là !

On l'imagine bien. 🆒 Les pourcentages de la section finale sont bien réels, et si on ajoute les pavés (pas trop méchants en eux-mêmes ceci dit) et l'étroitesse de la venelle (quasiment impossible de zigzaguer pour diminuer la pente !), ça ne laisse guère de place à l'improvisation. Il faut être sûr de soi et de sa bécane pour s'y lancer. Par contre, aucun risque d'y croiser une voiture : cette venelle est bien trop étroite pour qu'elles puissent passer, et de toutes façons, en début de montée deux arceaux (peu gênant pour le cycliste qui peut slalomer entre les deux) sont placés pour décourager tout engin motorisé.

Pourquoi pas 😉 mais avec le 40/25 ça risque d'être compliqué (j'ai pas dit «impossible»). En supposant que tu passes la partie la plus raide à 8 km/h, ça fait environ 40 tours/minutes sur un tel braquet, donc tu vas forcer un max. Et tu devras probablement rester assis : être en danseuse sur une telle pente pavée, c'est prendre le risque de faire patiner sa roue arrière, et donc risquer de chuter. Et s'il fait humide, ça risque très fort de patiner même assis. Même moi avec mes tout petits braquets je ne me risque jamais dans ce boyau tant que je ne suis pas sûr que le pavé est bien sec.

66 km aujourd'hui dans l'est de Bruxelles, par un temps quasi estival (24°, ciel bleu) mais un vent fort (40 km/h) qui gâchait la fête. J'avais l'impression qu'il soufflait dans tous les sens ! Alternance de parties plates comme la main et de successions de bosses, dont les sévères Smeysberg (Huldenberg) et Kardaan (Overijse) pour finir. Dans le Smeysberg (600 m, pourcentages hectométriques 2-11-16-13-5-3), j'ai pu me maintenir à une vitesse minimale de 11,5 km/h. Mais dans le Kardaan (225 m, pavé, 12% sur 200 m et… 24% sur 25 m), le jour où je pourrai rester au-dessus de 8 km/h dans les derniers 25 mètres sera un jour de fête !!

😲 Moi, c'est en portant ce genre de truc que j'aurais l'impression de ressembler à un clown !

(grosse boîte en vélo de route en descendant le col du Granier) Il est décidément casse-gueule celui-là… au sens premier du terme ! Ce ne serait pas en descendant sur Chapareillan ? Tu serais loin, très loin d'être la première à se viander dans cette descente on ne peut plus traître.

Pas vérifié pour la baraque à frites 😇, mais il y a au moins un restaurant au Signal de Botrange, le nom de ce point culminant de Belgique. En fait de point culminant, ça n'a rien d'un sommet bien évident: c'est l'endroit le plus élevé d'un vaste plateau, les Hautes Fagnes. Des paysages étonnants à l'atmosphère prenante et austère, presque le genre toundra : https://walloniebelgiquetourisme.be/fr-be/produit/attractions/activites/reserve/espace-naturel/signal-de-botrange/11105 Si tu cherches des baraques à frites, peut-être devrais-tu faire un tour plus au sud dans la province du Luxembourg belge : le point culminant de cette province s'appelle la Baraque de Fraiture (652 m), que tout le monde traduit en baraque-friture. 😃 En fait, ça vient simplement du fait que le village le plus proche s'appelle Fraiture. Un des rares endroits de Belgique où se trouve une station de ski alpin, pour l'anecdote.

😲 Va falloir mobiliser toutes tes ressources possibles contre cette m… Courage pour la suite !

Sale gamin! Et puis on n'est pas dupes : tu ne dis rien sûrement parce que tu ne veux pas avouer que la Faucille t'a coupé les jambes ! 😃

La toux sèche persistante est un des symptômes du covid-19… Même certains parmi les guéris de la maladie continuent de tousser longtemps après leur guérison. Tu as consulté ?

C'est la période habituelle du Giro actuellement, alors je ressors ce sujet des oubliettes pour placer une vidéo de l'étape 15 du Tour d'Italie 2010, la montée du Zoncolan: (commentaires en néerlandais)Une montée que j'avais suivie en son temps et qui m'avait scotché devant mon écran. Les différences de style (et de braquets) entre les coureurs était particulièrement frappante, il y avait de quoi méditer là-dessus. Bref rappel du contexte : le maillot rose est porté par le surprenant Espagnol David Arroyo, qui compte le défendre bec et ongles jusqu'au bout. Mais la concurrence est féroce (Ivan Basso, le champion du monde en titre Cadel Evans, Carlos Sastre, Michele Scarponi, le jeune Vincenzo Nibali…), et Arroyo n'est clairement pas le meilleur grimpeur du lot. Et puis le Zoncolan est un gros morceau à avaler (euphémisme) avec ses 12 % de moyenne sur 10 km et ses passages à plus de 20%… Va-t-il pouvoir conserver son maillot au sommet du monstre ?

Oui, la rue de Marbais: tu nous avais raconté que les gars de ton groupe de club, peu portés sur les côtes, rechignaient à passer par là quand tu le leur proposais. 40/21 assis tout le long de cette côte, ça doit faire chauffer les cuisses quand même !

103 km aujourd'hui, par un temps nuageux, des températures nettement plus fraîches que les jours précédent et un vent désagréable (pléonasme) de secteur ouest. La tenue de mi-saison a donc repris du service. Trajet de la sortie : Bruxelles—Villers-la-Ville—Bruxelles, aller passant par la N275 (Hoeilaart, La Hulpe, Rixensart, Court-Saint-Etienne) et retour par la N4 au début puis quelques routes avoisinantes, plus tranquilles. À Villers-la-Ville, halte obligatoire pour contempler, de l'extérieur, les magnifiques ruines de l'abbaye de Villers: De nombreuses côtes au programme, comme de juste, dont les côtes suivantes figurant dans l'encyclopédie Cotacol des côtes les plus remarquables de Belgique : la côte de la Ferme du Sart à Court-Saint-Etienne, la côte de Froide Bise à Villers-la-Ville, la chaussée d'Ottenbourg à Wavre, et, pour m'achever, deux raidards pavés que je connais bien: la Moskesstraat à Overijse et la rue Félix Sohie à Hoeilaart. Je n'avais pas encore grimpé les deux premières côtes mentionnées, voilà donc qui est fait et ma collection de côtes «Cotacol» s'agrandit d'autant. 🆒

Peu de chances que ça passe sur des cadres aussi anciens, généralement prévus pour être utilisés avec des pneus de 23 mm maximum. Certains ont même du mal avec des pneus de 25 mm. Alors, quand on sait que le strict minimum de section d'un pneu gravel est de 28 mm et qu'en général leur section est bien supérieure, 35 mm et plus… Ce serait déjà bien que des pneus de 28 mm passent sur ton vélo, mais tu dois faire toi-même l'essai. Vérifie bien entre les bases, sous la tête de fourche, sous les étriers de freins, derrière le tube de selle, que les pneus ont une bonne marge pour passer… À chaque fois, 1 cm de débattement (une fois les pneus de 28 mm montés) me paraît un strict minimum, vu toutes les saletés qui peuvent se coller aux pneus dans une pratique gravel.

Il y a un côté pratique à la chose : si ton vélo est vraiment crade, il aura bien moins de chances d'être volé. Certains cyclistes citadins saliraient volontairement leur vélo pour cette raison. 😆 Didier Tronchet, dans son livre « Petit traité de vélosophie » donnait l'exemple d'un ami anglais à lui qui souillait systématiquement les vélos qu'il utilisait, parfois devant ses amis interloqués. Tronchet faisait remarquer que ce type « perdait parfois ses amis, jamais ses vélos. ». 😃

La Flèche brabançonne le 7 octobre.

Je me pose encore des questions sur la mentalité de certains utilisateurs : un cycliste sur VAE m'a doublé dans une côte tout-à-l'heure, ce qui est normal, mais ce qui est moins normal c'est qu'il n'a pas daigné répondre à mon «bonjour», et que à en juger par son déhanchement il n'utilisait pas son VAE pour s'économiser mais voulait faire un effort physique conséquent, au contraire. Quel intérêt alors d'utiliser une assistance ? Ça me rend vraiment perplexe.

Un temps pour moi, j'adore 😄! Il pourrait même faire 5 degrés de plus que ça ne me gênerait pas, au contraire.