Franck PASTOR

Même les motards ont souffert samedi, alors la pression, le type ou la largeur de pneus ne changeaient pas grand'chose à l'affaire.

Alors c'est vrai, je gagne une nuit avec Marion Rousse ? 😛 C'est Bernard V. qui va être jaloux ! (sans même parler de Julian A. mais il a autre chose à penser en ce moment).

Samedi, on a vu des cyclistes partir dans le décor à la suite de la moindre pression sur les leviers, pas à cause de freinage à fond. On l'a dit et redit, entre autres Bernard Moreau (pas le plus chaud partisan des disques) et moi: sur des routes verglacées (verglas d'hiver ou d'été) le moindre petit freinage et on part en dérapage. Et non, avec mes freins actuels, quand je freine d'urgence je ne freine plus à fond. Apparemment il faudrait avoir atteint une vitesse énorme pour que ce soit indispensable, trop élevée pour que je sache encore laquelle.

Le freinage d'urgence à vélo, c'est un réflexe acquis, pas inné: au début, c'est sûr on a tendance à freiner, même ordinairement, avec les réflexes des freins à patins, et alors ça peut être dangereux. Je me rappelle avoir voulu plusieurs fois changer de vitesse en mettant la main au cadre alors que je venais d'investir dans des leviers Dual Control… ou avoir voulu desserrer les courroies de cale-pieds alors que j'avais installé des pédales automatiques… Ce sont des réflexes du même ordre. C'est le problème de toute nouveauté à vélo. Il faut un temps d'adaptation… et d'éducation. À mes débuts à freins à disques l'année dernière, j'ai fait pas mal de freinages d'urgence à l'entrainement pour bien me les approprier. Avec la pratique, on a vite fait d'avoir acquis la nouvelle façon de freiner, et les réflexes qui vont avec. J'en ai eu la preuve puisque j'ai dû faire quelques véritables freinages-réflexe depuis. J'ai bloqué la roue arrière une fois, une des premières fois, sans chute à la clé, et depuis plus aucun problème de ce genre, que ce soit à Bruxelles ou dans les montagnes de Grenoble.

Tu as lu trop rapidement parce que je l'ai dit plusieurs fois 😉: des freins à disques, TRP Hylex, agrémentés du système de changement de vitesses Gevenalle: (Pub gratuite) Ce sont ces leviers-là: https://www.gevenalle.com/product/hydraulic/ et ces freins-là, dans une version plus ancienne, mais très semblable: https://road.cc/content/review/262312-trp-hylex-rs-brakes

82 : Pascal Simon (je reprends le fil un peu tard). J'avais 10 ans mais je m'en souviens à cause d'un détail qui m'a marqué: Menthéour (Pierre-Henri) aurait pu gagner ce jour-là s'il n'avait pas perdu son cale-pied…

D'un autre côté, je suis stupéfait d'un reproche qui revient souvent en ce moment sur les freins à disques : leur soi-disant manque de progressivité. Or mes freins à disques (TRP Hylex) sont un vrai régal de progressivité… Alors quoi, ça viendrait des autres marques ??? J'ai lu que les freins à disques mécaniques manqueraient de progressivité, mais les équipes pros disposent certainement de freins hydrauliques.

Preuve qu'il avait des freins à patins aujourd'hui (clique sur la photo si tu as du mal à voir le frein): https://twitter.com/LeTour/status/1300432372366745603/photo/1

C'est bien ce que j'ai compris de la part de Jean-Louis, malgré la pluie les disques n'ont pas été un plus samedi. patins ou disques, un vélo glisse de la même façon. Personne n'a jamais prétendu que les freins à disques étaient plus efficaces que les freins à patins sur le verglas ! Je ne sais pas d'où les acharnés anti-disques ont sorti ça ! D'autre part, je ne pense pas que ton raisonnement soit juste. Sur ce genre de terrain, on l'a vu, le moindre freinage fait déraper: un coup de patins ou de plaquettes et tu pars dans le décor de la même façon, quelle que soit la puissance de freinage. Alors, même au début de formation du verglas d'été, si les cyclistes avec de freins à disques avaient freiné moins fort avec des freins à patins, le résultat aurait été le même.

Cosnefroy, comme toute l'équipe Ag2r, était pourtant équipé de freins à patins… 😇

Moi aussi j'adore cet endroit (j'y suis passé d'ailleurs aujourd'hui, en montant la côte des Gaudys jusqu'au Point du Jour), par contre je pense bien en connaître les routes et je n'y vois pas de montée qui approcherait les 20 %, même sur très courte distance. S'il y en a bien une, fais-moi vite savoir laquelle, que je la planifie pour une prochaine sortie ! 🆒

Ah ben apparemment si, c'était involontaire de ta part. Pour le prénom d'Ewan, tu as remplacé Caleb par Cadel… 😇 (Aïe: même si tu corriges à temps, j'aurai immortalisé ta faute ! 😃)

On en a parlé à la page précédente (au sujet d'Alaphilippe). 😉 Oui c'est en effet plus long, si on n'a qu'une clé pour enlever l'axe traversant. Si le mécano dispose d'une visseuse/dévisseuse électrique, ça va beaucoup plus vite. C'est le père de Terpstra, je crois, qui avait lancé cette idée pour son fils. Ça s'est apparemment généralisé. Pour Alaphilippe, un autre problème est apparemment venu se greffer dessus… Chacun se fait son opinion, mais selon moi, tout ça ne me paraît pas trop cher payer un meilleur freinage. Ceci dit, je ne suis pas concerné, j'ai des axes à blocages rapides sur mes roues à disques.

Si tu fais allusion à la confusion entre deux prénoms de coureurs australiens, je ne pense pas que ce soit une faute involontaire. 🆒

93 km cet après-midi dans le sud-ouest de Bruxelles. Traversée de la métropole d'ouest en est pour aller longer le canal Bruxelles-Charleroi, à partir de Forest jusqu'à Ronquières dans le Hainaut. Aller donc presque parfaitement plat, mais retour bien plus accidenté avec quelques-unes de mes côtes favorites, entre autres les Gaudys à Combreuil, le Bruine Put à Dworp et la rue du Mystère à Forest. La forme semble bonne, dans ces bosses, et même sur le plat : je me suis permis d'accompagner un «p'tit jeune» le long du canal, ce que je ne fais normalement jamais, surtout quand c'est plat. On a spontanément pris des relais entre Clabecq et Ronquières, sur une dizaine de bornes au jugé. Mais il avait quand même plus de caisse que moi : dans sa roue, j'ai atteint les 38 km/h, quand j'étais devant je n'ai pas dépassé 35 km/h, par vent latéral légèrement défavorable (pas très sensible).

Je parle aussi de samedi. Les coureurs roulaient justement sur du verglas, le fameux «verglas d'été». Alors, freins à disques ou pas, même conséquences. Relis le message de Bernard plus haut : il suffit du plus léger freinage pour chuter. Par ailleurs, les freins à patins de Bennett (Team Jumbo-Visma) et Sivakov (Ineos) ne les ont pas empêchés de finir dans le décor. Bref : le type de freinage est hors-sujet pour les chutes de samedi. Voilà mon analyse à moi. 😉

On parle de rouler sur du verglas (d'hiver ou d'été), pas de bloquer la roue ou non. Pas besoin de bloquer la roue pour partir en dérapage sur chaussée glissante… J'espère que tu as prévu les pneus cloutés avant de rouler sur du verglas avec ta voiture… Paraît que ça existe aussi en VTT.

Les résultats de tes expériences ne m'étonnent pas du tout. J'ai vite compris après quelques expériences à moi (involontaires, les miennes ! :-)) que verglas => casse-gueule. Je ne sors d'ailleurs plus la bécane dès qu'il y a le moindre risque de verglas dehors. La seule technique susceptible de donner un résultat sans chuter serait (peut-être) de sortir les petites roues, c-à-d de laisser glisser les pieds sur le sol assis sur le cadre. C'est marrant, c'est presque exactement ce qu'a fait Lopez sur sa chute avant-hier, quand on revoit les images: suite aux zigzags de sa roue arrière, il a déchaussé des deux pieds et s'est retrouvé assis sur la roue arrière ; ça lui a probablement permis de rester sur son vélo mais ça n'a pas pu empêcher sa sortie de route. https://www.eurosport.fr/cyclisme/tour-de-france/2020/droit-dans-le-panneau-de-signalisation-l-enorme-frayeur-de-miguel-angel-lopez_vid1339268/video.shtml

Les freins à disques ne sont pas conçus pour être utilisés sur une patinoire. Les freins à patins non plus, d'ailleurs. Aucun type de freins que je connaisse, à vrai dire… Edit: grillé par Thierry!

Le jeune d'Ineos, c'est Pavel Sivakov. Il court sous pavillon russe (c'est le fils d'Alexei Sivakov, un ancien pro russe), mais il a grandi en France, dont il a également la nationalité. De fait, il parle un français impeccable, sans trace d'accent particulier. Comme j'ai eu souvent l'occasion de le remarquer, les freins à disques ont bon dos actuellement… Bientôt c'est le mauvais temps qu'on va leur reprocher !

Les chutes de ces dernières semaines où on voit des gars perdre l'adhérence de l'avant en fin de virage, et pas forcément par temps humide, n'étonnent vraiment personne ? Tu fais référence à quelles chutes ? La seule où j'ai vu une roue avant se dérober, c'était celle de Sivakov sur le Dauphiné, et c'était dû à sa pédale qui avait heurté le sol en sortant d'un virage. Il avait repris le pédalage trop tôt. Par ailleurs, mais ça n'a rien à voir ici, il était en patins.

Sortie VTT a l'ancienne ce matin route et TT 36km pour 312m D+ , en patins, sans fourche et pneus 26 pouces ... À l'ancienne, dis-tu ? Un VTT sans fourche, c'est pourtant innovant comme concept ! 😃

C'est une des possibilités que j'avais évoquées, oui.

Non, j'ai suivi sur Sporza, comme à mon habitude, et je n'ai d'ailleurs pas vu cette chute en direct, j'ai pris la retransmission plus tard. Qu'est-ce que Saugrain a dit? Que Lopez avait dérapé à cause des freins à disques, je suppose? Il m'est arrivé un truc très semblable il y a pas mal de temps (du temps où les freins à disques n'existaient pas même à VTT), lors d'une descente du col de Porte sous la pluie. J'avais légèrement actionné le frein arrière mais ça a suffi pour que la roue arrière dérape d'un côté, puis de l'autre, et ainsi de suite une ou deux fois encore, comme pour Lopez. J'ai quand même finalement évité la chute et la sortie de route, mais ne me demande pas comment, je n'en ai aucune idée! Lopez a eu moins de chance que moi, il a pu aussi éviter la chute dans un premier temps, mais pas la sortie de route, avec ce panneau sur son chemin en plus. 😬 Enfin bon, il s'en tire bien apparemment.

Rafael Valls (Bahrein-McLaren) out lui aussi : fracture du fémur.