La pression intense, les sacrifices pour arriver là sont communs à tous les participants. Comment savoir qui est le plus méritant ? Le vainqueur a-t-il mieux travaillé que les autres ? Les fées qui se sont penchées sur son berceau étaient-elles plus douées ? A-t-il recouru à des substances moins légales ?
Entre Remco qui s'arrête sur la ligne d'arrivée et écarte théâtralement les bras sur la ligne d'arrivée, semblant dire "c'est moi le plus fort, regardez-moi" et Faulkner à peine plus expressive que si elle terminait une bonne sortie d'entraînement, ma préférence va à Remco, juste parce qu'il subsiste un peu de chauvinisme en moi, mais je me reconnais davantage en Kristen (le talent en moins).
En regardant les JO, je suis admiratif des prouesses accomplies. Les acrobaties incroyables, la maîtrise des gestes techniques des sportifs parvenus au sommet de leur art ne me lassent pas. Tout ceci montre le désir des hommes et des femmes de dépasser leurs limites, de tendre vers une forme de perfection. Mais que Dupont ou Tartempion gagne, qu'il ou elle soit blanc(he) ou noir(e), français(e) ou chinois(e), "de souche" ou naturalisé(e) est finalement peu important.
Où se situe la limite entre la fierté légitime et l'orgueil puéril, qu'on soit champion ou spectateur anonyme ?