Thierry GEUMEZ

Moins "hi-tech" mais plus fiable :

Nicolas ! Tu n'as toujours pas monté le Ventoux ??? Depuis le temps que tu en parles... Arrête de tergiverser, lance-toi dès que les conditions (neige) le permettent et tant pis si tu échoues à quelques kilomètres du sommet, ça te fera des repères utiles pour le prochain essai ! Courage ! Nous sommes avec toi !

Je n'ai pas ce souvenir. C'était quel modèle de plateaux ovales ?

Une image surgit dans mon esprit facétieux : les ingénieurs de la NASA équipés de calculettes bon marché seulement capables de réaliser les quatre opérations de base et les astronautes qui attendent un peu nerveusement le décollage de leur fusée...

5 Nm est la valeur maximale souvent préconisée, parfois 6 pour certaines potences alu, parfois 4 pour des modèles en carbone ou lorsque l'empreinte des vis est de type "Torx". Normalement c'est inscrit sur la potence. Personnellement, je mets 4 Nm pour le serrage au niveau du pivot de fourche en carbone et ça n'a jamais bougé, un peu plus pour le serrage du cintre pour éviter sa rotation accidentelle au passage d'un nid de poule.

On a beaucoup parlé des plateaux ovales de Christopher Froome lorsqu'il gagnait des courses. Serait-il revenu aux plateaux ronds ces dernières années ? 😇

Tout-à-fait, après plusieurs aller-retour entre les deux systèmes. J'ai essayé de me convaincre qu'il y avait des avantages déterminants aux ovales mais n'en ai pas trouvé. En fait, mes moyennes étaient toujours les mêmes et mes jambes étaient toujours aussi fatiguées après une sortie difficile. La simplicité des ronds l'a emporté. Ce n'est ni mieux ni moins bien, bien au contraire 🤣

Imagine que ton plateau de 50 dents fluctue deux fois par tour entre 47 et 53 dents (c'est un exemple, ces valeurs dépendent du degré d'ovalisation), 47 un peu avant les points morts haut et bas et 53 un peu avant que les manivelles soient à l'horizontale. Si le vélo roule à vitesse constante, c'est la vitesse angulaire du pédalier qui varie, donc tu as besoin d'une petite période d'adaptation neuro-musculaire et musculaire pour retrouver ton coup de pédale naturel. Concernant le réglage du dérailleur avant, Michel est équipé en Shimano et il a connu quelques difficultés alors que moi, en Campagnolo, n'y ai pas consacré plus de temps que pour les plateaux ronds. La hauteur du dérailleur se règle sur le plus grand diamètre du grand plateau.

Je ne comprends pas ta question. Si leur force excessive les faisaient pédaler dans le vide, il suffirait qu'ils mettent un plus gros braquet... et ils avanceraient encore plus vite. Je pense qu'on s'adapte plus ou moins instinctivement à la situation du moment de manière à répondre au mieux à la fois au besoin de puissance et à la nécessité de s'économiser, compte-tenu de sa constitution physique. C'est un art du compromis. La tendance à diminuer sa cadence dans les ascensions ou face au vent vient du fait que la vitesse est plus faible dans ces circonstances, ce qui génère moins d'inertie. En clair, on est toujours en prise parce que la vitesse s'effondrerait de manière gênante si on arrêtait de pédaler pendant un court instant, au contraire de l'évolution sur le plat où les courtes périodes de roue libre sont peu pénalisantes. Par ailleurs, il est plus aisé d'accompagner la pédale pendant la totalité du cycle de pédalage (parce que "toujours en prise") à basse cadence, pour des raisons musculaires et neuro-musculaires, sauf si on s'entraîne spécifiquement à le faire aussi à haute cadence (avec l'avantage dans ce cas d'un gain potentiel de puissance et d'une réduction du stress articulaire et tendineux, et l'inconvénient d'une plus grande dépense énergétique).

Tu vas faire la descente en canapé ???

Demande à Pogi, il est de bon conseil 😜 Faut arrêter de rêver, Sylvain ! Regarde Gérôme, il ne suit aucun entraînement structuré mais est plus fort que nous et pédale 20.000 km/an sans avoir l'air de fatiguer. Son "secret" : de grosses facultés de récupération. On les a à la naissance, ou pas, ça ne s'acquiert pas dans les livres d'entraînement ni en regardant les coureurs pros à la télé 😉

Pour la première question : demande à Franck Pastor Pour la deuxième question : demande à Franck Pastor 😊 Il faut mouliner pour développer sa puissance maximale mais c'est moins rentable sur le plan énergétique. Une faible cadence de pédalage est plus économe en énergie mais elle stresse davantage les articulations et les tendons. La vélocité se travaille à l'entraînement, au même titre que toutes les autres qualités.

Pour ton souci de masse musculaire, sois patient, ça va se régler progressivement avec les années 🤪 Pour LBL, j'ai 30 x 34 pour les passages difficiles. J'avais 39 x 26 comme plus petit braquet dans les années 90... Pfff tout fout le camp ! 😭

Je peux en témoigner, tu n'étais pas à la torture... mais ça ne t'a pas empêché de me torturer 😛

Il faut parfois se remettre en question, Franck, et revoir de temps en temps ses classiques : la puissance est donnée par le produit de la force par la vitesse ou, pour un mouvement circulaire, le produit du couple par la vitesse angulaire. Tu as l'habitude tout miser sur ta haute vitesse de rotation et tu évites de pédaler en force au motif que ta musculature ne le permet pas. Essaie de "sortir du cadre", autorise-toi à essayer autre chose 😎

La conversion n'est pas encore totale, Franck ! Rassure-toi ! En fait, l'objectif est de pousser plus gros pour me muscler un peu, pas pour tourner les jambes à 50 tr/min sur les cyclosportives. Par ailleurs, sans aller jusqu'à la "torture", il faut bien admettre qu'il faut faire quelques efforts si on veut progresser.

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis 😇 Pour l'instant, j'en suis à expérimenter la chose sur des distances modérées, je ne pense pas que ce soit pertinent sur une cyclosportive de moyenne distance, les muscles pourraient fatiguer anormalement. Mais c'est intéressant sur le plan cardiaque, les pulsations sont un peu plus basses qu'à cadence élevée.

Michel a fini par me convaincre, lui qui monte les bosses sur un gros braquet 😅 Je me force depuis la mi-décembre à mettre le petit plateau le moins souvent possible et à me mettre plus souvent en danseuse (je ne le faisais que très peu auparavant et sur de très courtes distances).

Ah ! Tu as changé d'objectif, tu ne fais plus le 150 km mais le 80 ?

La fonte musculaire est une des conséquences du vieillissement et elle est responsable, de même que la diminution du VO2 max, du déclin de la performance sportive. Pour refaire du muscle, il faut faire de la musculation en salle ou, plus modestement, des exercices spécifiques sur le vélo (mettre de plus gros braquets que d'ordinaire, effectuer des sprints maximaux pendant quelques secondes, etc).

Avec 3.000 km/an et aucune intention d'en faire davantage, tu devras limiter tes ambitions. Insiste un peu dans les côtes pour te faire plaisir, grimpe-les tantôt en force, tantôt en vélocité, ou encore en danseuse.

- Depuis combien d'années roules-tu régulièrement ? Combien de km/an ? - Quel âge as-tu ? As-tu beaucoup de kilos excédentaires ? - Tes parcours habituels sont plutôt plats ou accidentés ?

Tu voudrais savoir si tout ce qui se dit sur les méthodes d'entraînement modernes et le matériel hi-tech actuel est exact et permet de rouler plus vite qu'autrefois ? Je vois par ailleurs de plus en plus de coachs qui proposent leurs services sur internet avec la promesse de gains de performance assez spectaculaires (+ 40 à 80 W pour la FTP), témoignages à l'appui, parce que le cyclo de base serait incapable de s'entraîner correctement et rêve de péter le chrono sur l'Etape du Tour, par exemple. J'ai repris le cyclisme sur route depuis plus de 30 ans et mon profil est celui du cyclosportif "lambda" roulant bon an mal an 10.000 km, avec toujours dans un coin de la tête l'envie de rouler "mieux qu'avant" mais n'ayant suivi plus ou moins sérieusement un programme d'entrainement que depuis ces dernières années à la suite de l'acquisition de pédales avec capteur de puissance et d'un compteur Garmin. Si je résume mon expérience : - L'entraînement "polarisé" préconisé actuellement ne m'a pas fait progresser de manière sensible... mais je me trompe peut-être parce que mes performances décroissent logiquement avec l'âge, l'un compensant l'autre. - Les sorties en groupe que d'aucuns prétendent indispensables pour progresser n'ont pas d'effet sensible sur moi. Lorsque je suis retourné dans un club après un an d'absence, donc après avoir roulé seul, j'étais toujours au même niveau (à moins que le celui du groupe ait régressé mais ce serait étonnant, quelques jeunes ayant remplacé les plus vieux dans l'intervalle). - Mes appareils de mesure (FC, cadence, puissance) me rassurent et satisfont ma curiosité pour les chiffres, mais l'expérience et la connaissance de soi-même permettent quand même de doser ses efforts de façon satisfaisante. Finalement, qu'est-ce qui fait progresser ? - Avoir un but, un objectif : c'est l'élément-clé de la motivation et sans motivation, pas de progrès. - La préparation doit être générale quand on est loin de l'objectif (travailler toutes les intensités) puis elle doit devenir spécifique, c'est-à-dire que les séances doivent ressembler à l'effort à réaliser le jour "J". L'année où j'ai fait (de très loin) mon meilleur temps sur la Vélomédiane Claudy Criquielion (172 km et 3400 m D+), j'avais passé mes vacances à grimper des petits cols dans les Cévennes. En guise de conclusion : - Miguel Indurain ne voulait pas porter de cardiofréquencemètre et disait qu'il savait écouter son corps. - Pour un entraînement donné, la limite de la performance est déterminée à au moins 80% (chiffre estimé au pifomètre) par la génétique, le restera dépend du mental et des gains "marginaux". Quand je lis l'importance de s'entraîner en zone 2 et qu'on l'illustre avec les valeurs de Pogacar (environ 320-330 W au premier seuil ventilatoire), ça me fait doucement rire... et ça achève de détruire ce qui me reste de rêves.

Avoue que ça te démange de retourner aux affaires. Tu es fait pour diriger des hommes, Michel !

Mon coiffeur précédent m'a révélé les recommandations de son formateur : "il faut toujours faire semblant de couper". Si tu coupes trop court, le client espace ses rendez-vous et tu perds de l'argent ! Sylvain continue de pratiquer des tarifs d'un autre âge... Il doit jouer sur la quantité pour vivre dignement.