Thierry GEUMEZ

Si ta femme le dit... En quoi le trouves-tu si détestable ?

Original ! Mais tu ne fais que déplacer le problème initial, l'oubli de ton gonfleur CO2 : comment t'assurer que tu n'oublieras pas d'emporter la géniale invention ? A moins d'imposer dans le cahier des charges que le système soit "intégré" au vélo...

Est-il exagéré d'avancer que tu ressembles à L. Armstrong dans la manière de bafouer les règles ?

Notre persévérance à en discuter est à l'image de celle des fabricants à essayer de nous les faire acheter 😃

Je ne peux situer la chronologie de l'apparition des pneus de 25 et de celle des disques. La quasi généralisation des pneus de 25 s'est faite en douceur; celle des disques en est au stade de souhait des fabricants. Les deux faisaient peut-être partie d'un projet global...

Est-il judicieux de prendre en compte les contre-exemples ? 😃

Ta comparaison tirée de la technique automobile est valable pour le cyclisme : les freins à disques et les pneus de 25 ont succédé aux patins et aux pneus de 21/23

Mais si je m'adapte ! Aujourd'hui j'ai de la compassion pour les victimes de dysenterie. Ta réponse évite la question… c'est ta stratégie habituelle. Mais revenons au sujet qui semble t'intéresser : L.A. s'engage à faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider Ullrich. Qu'en penses-tu ?

Je te l'ai dit, ton témoignage dénué de sentiment et tes arguments techniques me convainquent. Mais celui de Yann me semble aussi parfaitement crédible. Comment ta connaissance et ton expérience des freins à disques pourraient-elles expliquer sa mésaventure dans la descente du Mt Ventoux ?

Quand on voit qu'aujourd'hui on bloque des roues avec des étriers, ou des chutes sur pertes d'adhérence, je ne serais pas surpris que certains soient excessivement rassurés par la puissance du freinage et dépasse les limites physique plus facilement qu'aujourd'hui. Je te répondrai (ironiquement) qu'en plus d'interdire les disques, inutiles, voire dangereux par l'excès de puissance de freinage qu'ils génèrent, il faudrait aussi songer à réduire l'efficacité des patins, vu qu'ils bloquent les roues. Ce n'est pas aux cyclistes de s'adapter à du matériel étonnamment performant mais aux fabricants de proposer du matériel adapté à la maladresse des cyclistes les moins doués, opérant ainsi un nivellement par le bas, principe de précaution oblige 😃 Certains l'ont déjà exprimé, sur le TDF les descendeurs les plus rapides étaient en étriers. Argument maintes fois avancé et qui prouve avant tout que ceux qui jouent le classement évitent les disques en montagne essentiellement pour leur surpoids pénalisant dans les montées et non pour leur inefficacité à freiner dans les descentes.

Entre compatir à tout et se moquer de tout, aucune position intermédiaire possible ? Es-tu si peu capable d'adaptation et de nuance ?

Les performances sont en effet inégales, même chez les constructeurs renommés. En voiture, les freins des Porsche sont réputés "indestructibles" alors que ceux des BMW sont parfois jugés peu endurants. Nous avons le tort d'opposer les patins et les disques, chaque système a ses bons et ses mauvais élèves. Il s'agit donc de nuancer davantage nos avis.

Tes arguments sont globalement convaincants. Les cyclistes ayant connus des soucis seraient-ils tous incompétents ou négligeants pour autant ? Le passage de la route au circuit pour des motos sportives impose souvent des changements de qualité de plaquettes et d'huile, j'en ai fait l'expérience. Concernant le vélo de route, la mise au point n'a pas pu être auusi approfondie que pour les voitures et les motos. Par ailleurs, la hantise du surpoids conduit peut-être les fabricants à limiter au plus juste la taille des composants.

L'énergie à dissiper lors du freinage est proportionnelle au carré de la vitesse. La comparaison entre le vtt et la route n'est pas aussi simple que tu le prétends.

Tu roules en disques de quel diamètre ?

Habitué à rouler en Campa, je nourrissais l'espoir qu'ils proposent d'emblée un système abouti, vu le temps qu'ils ont mis à le développer, mais personne apparemment ne l'utilise et les seuls avis qu'on en ai viennent des journalistes invités à sa présentation...

Je suis d'accord avec ton analyse

Ton intervention, techniquement argumentée, totalement dénuée de sentiments et dont je n'ai pas de raison de mettre en route l'honnêteté s'oppose en quelque sorte aux témoignages a priori tout aussi fiables de mécaniciens affirmant avoir dû remplacer des disques bleuis et voilés par la surchauffe à l'issue de certaines étapes du Tour de France. Je ne pourrais mieux résumer ce qui alimente ma perplexité.

le système dans son ensemble n'est pas mûr C'est aussi mon impression, je ne l'ai jamais caché. Nous sommes finalement plus proches que nos échanges pourraient le faire croire ! 😄

Tu as raison, nous tournons en rond !

C'est pas un peu normal à vélo ? 😉 Sans rire, si les plaintes concernant la fiabilité des freins à disques sont justifiées, nous avons raison d'attendre. Mais nous ne savons pas si ces plaintes émanent de personnes neutres et objectives… 🙄

… je ne suis pas prêt à faire le pas. Et pourtant je suis pragmatique. La technologie du frein à disque a fait ses preuves indiscutables sur les voitures et les motos mais la mise en œuvre sur les vélos de route ne semble pas aboutie. Les plaintes encore trop nombreuses concernant des pertes d'efficacité lors des longues descentes de cols sont-elles pleinement fondées ou exagérées par les opposants à ce système ? Les crissements dépendent sans doute de la qualité des plaquettes utilisées, mais les surchauffes pourraient indiquer un sous-dimensionnement de l'équipement dans le cas des utilisateurs les plus lourds. Quant aux problèmes dus à la présence d'air, les mécanos du cycle ont-ils tous acquis les compétences requises ou le matériel est-il en cause ? Bref, les témoignages contradictoires ne me mettent pas en confiance. Le surpoids engendré par le système ou les pertes de temps lors des dépannages sont secondaires par rapport à ma pratique.

D'après vous sera t il moins joueur que le caad? En comparant les géométries, on se rend compte que les bases sont plus longues et la douille de direction plus couchée sur le synapse, ce qui le rend effectivement moins joueur que le caad. En contrepartie, il est plus stable à haute vitesse et son empattement supérieur permet de freiner plus fort.

Pour enfoncer le clou : bon nombre de cyclistes ont un surpoids corporel bien supérieur à 4 kg et avancent très correctement sur le plat...

Tu sembles accorder une grande importance à la nervosité. On relance souvent en tri ?