Nicolas JOARY

Jean, il me semble avoir lu dans un autre fil que tu manges aussi un peu ce que tu veux, même des trucs gras, en ayant encore faim en quittant la table. Et, apparemment, pour toi, ça marche. Mais je doute que cette méthode puisse être appliquée à tout le monde. En ayant lu tes interventions sur le sujet, je dirais que tu fais, tout comme moi, partie des chanceux qui ne prennent pas facilement du poids. Dans ces conditions, un peu d'attention sur la quantité, la qualité ou les deux doit suffire. Mais je ne suis pas sûr qu'attribuer ta facilité à maîtriser ton poids à ton habitude alimentaire soit nécessairement une bonne liaison de cause à effet. Parfois, je songe aussi que mes habitudes alimentaires sont bonnes, mais c'est peut-être juste un coup de bol physiologique dont j'essaie de m'attribuer le mérite. Le métabolisme a quelque chose de compliqué. L'âge aidant, les besoins caloriques changent, activité physique ou pas. Sans que nous fassions d'effort particulier, le corps a besoin d'un certain nombre de calories : davantage quand on est jeune et en pleine croissance, moins quand on vieillit. Sans modifier nos habitudes de vie, on peut ainsi commencer à prendre du poids parce que notre corps a soudain décidé de diminuer ses besoins. Chez certaines personnes, ça commence tôt ; chez d'autres... jamais.

Une personne n'est pas l'autre. Il y a sur ce forum des discussions où certains disent manger à peu près tout ce qu'ils veulent sans prendre de poids et où d'autres désespèrent de maigrir malgré tous leurs efforts. Difficile, dans ces conditions, de te dire "il faut manger ceci et éviter cela" ou de te donner une recette qui te fera maigrir à coup sûr. J'essaie toutefois quelques principes à la fiabilité communément admise : - Manger lentement. Quand on a faim, il est tentant de se ruer sur la nourriture. En quinze minutes, il est possible d'avaler moult calories sans que le corps ne réagisse, car il lui faut en effet un minimum d'un quart d'heure pour pouvoir envoyer le signal de satiété. - Manger de tout. Les régimes qui suppriment certaines catégories d'aliments sont efficaces pour perdre du poids, mais ils ne sont pas sains à long terme car déséquilibrés. Si on les maintient, les carences finissent par causer des problèmes, si on ne les maintient pas, on recommence à grossir. - Éviter les régimes contraignants. Le corps a bonne mémoire. Si on le prive, il profite du moindre écart pour "faire des réserves" en prévision de la prochaine diète. Suivre un régime strict, c'est l'assurance de voir le poids grimper en flèche dès qu'on "craque". - Pour maigrir, il faut dépenser plus de calories qu'on en absorbe, et surtout se montrer patient. Perdre du poids lentement, sans grosses contraintes. - Bien manger le matin. Prendre de petites collations entre les repas (yaourts, fruits). Se méfier par contre du repas du soir, souvent trop copieux, trop lourd, trop riche. Je compte parmi les chanceux qui maintiennent leur poids sans problème. J'écris "chanceux" parce que je pense que c'est dû à ça plutôt qu'à une discipline alimentaire bien établie. Sinon, le matin, je mange vraiment beaucoup (pain complet, fromage, fruits), au point qu'à midi, j'ai rarement faim. Je mange encore un peu de pain et, l'après-midi, souvent un fruit et l'une ou l'autre sucrerie (chocolat, gaufre). Le soir, je mange "complet" à la maison, mais pas trop tard (vers 18h-18h30). Je ne me prive pas, y compris du verre de vin, mais j'essaie de manger lentement. Après ça, je ne mange plus rien. Pas de grignotage devant la télé, pas de café. De l'eau. J'ai 55 ans, je pèse 70 kilos pour une taille de 180 cm. En 30 ans, j'ai "pris" environ trois kilos. J'estime avoir du bol, parce que je maintiens mon poids sans effort, mais si j'avais d'autres habitudes alimentaires, ce serait peut-être différent.

Depuis les années que je joue au lotto, j'ai plutôt l'impression que c'est la loterie nationale qui gagne les plus gros lots.

Oui, même si ce sont des pros, il faut quand même un sacré courage et pas mal de témérité pour se livrer à fond dans de telles conditions. En regardant les courses à la télé, on grommelle parfois en visant le caméraman qui ne passe pas assez vite le coup de chiffon sur la lentille, mais ces gens font un boulot incroyable. Bravo à eux aussi !

@ Pierre-Yves et Michel : merci pour les infos.

Est-ce rapide, au niveau de la réaction, des photochromiques ? Par exemple quand on roule au soleil et qu'on entre dans un tunnel, les verres s'éclaircissent-ils vite ? Je présume que ça dépend de la qualité du "verre" (c'est du plastique quand même ?) et, probablement mais pas obligatoirement, du prix qu'on y met ?

Désolé, je n'ai aucun conseil à donner. Mais en voyant le titre, je pensais que c'était un fil culinaire, genre cuisses de grenouilles au beurre d'ail, ou un truc comme ça. Excusez-moi.

Le muscle consomme... si on s'en sert. Sinon, muscle ou pas, manger plus que nécessaire incite le corps à faire des réserves (stockage de graisse) en prévision d'une disette éventuelle. C'est pourquoi les régimes amaigrissants sont traîtres : ils obligent le corps à puiser dans ses réserves, ce dont le corps se méfie. À la première occasion (arrêt du régime), le corps se souvient des privations et s'empresse de stocker en prévision de la prochaine diète. Cela dit, le métabolisme a de ces mystères ! Certaines personnes mangent tout ce qu'elles veulent et ne prennent pas de poids, alors que d'autres...

En tout cas, les Français ont déjà l'air au point.

Ha, ha, ha ! Dommage qu'on ne voie pas l'ensemble du mouvement, avec des images montrant le coureur qui descend de son vélo.

Les gorilles sont gros, et pourtant ils ne mangent pas de pâtes. Donc, c'est pas ça. Plus sérieusement, ce qui fait grossir, c'est d'absorber plus de calories qu'on n'en brûle. Quel que soit le menu.

Pas à vélo, mais impressionnant : http://www.youtube.com/watch?v=y1Nd1qtk1Go

Boire de l'eau, ça ne réussit pas à certains, alors ?

" (...) Ce tracé devrait apporter une innovation dans l'organisation puisque des stands seront installés dans la montée après la première partie en faux-plat et avant trois kilomètres répertoriés à environ 10 % pour que les coureurs changent de vélo. (...) " Des stands juste pour changer de vélo ? Trop facile ! Qu'ils leur changent les roues, leur essuient les lunettes et fassent le plein de leur bidon, ça oui !

Excellent ! J'ai bien ri.

D'accord avec Pierre-Yves. Si c'était une prostatite infectieuse (plusieurs semaines d'antibiotiques pour s'en défaire), la bicyclette en elle-même n'y était sans doute pour rien. Mais toutes les prostatites ne sont pas infectieuses. Qu'en (a) dit le médecin ?

Oui, malheureusement, on en arrive là. C'est de ta faute si on te vole tes biens : tu n'as qu'à vivre dans le dénuement. Ou alors on t'incite à tout surprotéger : système d'alarme, barreaux aux fenêtres, serrures renforcées... Bientôt, les honnêtes gens devront circuler avec des gilets pare-balles, il y aura des caméras partout, des vitres blindées sur les autobus, des flics à tous les coins de rues. S'il n'y avait pas de voleurs, de vandales, de gens qui ne respectent rien ni personne, de gens à qui on a tout (re)pris et qui n'ont plus rien pour vivre, nous n'aurions pas besoin de tout ça.

Fantasio faisait ça sur le TdF, dans je ne sais plus quelle BD de Spirou et Fantasio.

Je n'ai pas d'infos à ce sujet, mais ce que je peux te dire c'est qu'à mon avis, ce qui fait la difficulté d'une étape du TdF, c'est justement que c'est une étape du TdF.

J'ai lu au moins à deux reprises le mot "concessions" dans les précédents messages. Dans quelque domaine que ce soit, l'expérience m'a appris qu'il ne faut JAMAIS faire de concessions. Au moindre conflit, les "concessions" qu'on a faites reviennent sur le tapis et pourrissent le débat. Des compromis, par contre, pas de problème. Un compromis, c'est un accord équilibré. Des concessions, ça ne l'est pas.

Merci pour ces explications ! Même si c'est très différent, j'ai l'impression qu'on peut comparer un sportif de haut niveau à un travailleur "lourd". Physiquement et moralement, c'est usant et ça fait sans doute vieillir un peu plus rapidement l'organisme.

Oui, mais ça se fait en combien de temps, ça ? Sur combien d'années ? J'aimerais pouvoir distinguer ce qui est dû au vieillissement naturel de l'organisme de ce qui est dû à une surcharge d'efforts ou à une lassitude morale. Je me doute que c'est difficile à chiffrer, évidemment. Mais il me semble qu'un muscle ne s'use pas quand on s'en sert normalement. Au haut niveau, il est plus que probable qu'on force, donc qu'on n'utilise pas ses muscles normalement. Un peu comme un travailleur qui exerce un métier "lourd" et qui vieillit prématurément. Cette manière d'en demander trop à l'organisme accélère-t-elle son vieillissement ?

Je profite du sujet pour poser la question : pourquoi s'use-t-on ? J'entends et lis fréquemment des commentaires du genre "il a commencé sa carrière plus tard, donc malgré son âge il a encore de bonnes années devant lui". Il me semble que c'est ce qui se passe dans les sports physiquement exigeants, pour ceux qui visent le haut niveau : ils ne peuvent pas y rester très longtemps. Et pourtant, sauf blessures évidemment, les muscles ne s'usent pas parce qu'on s'en sert. C'est l'âge qui fait des dégâts, essentiellement. Est-ce que ce n'est pas aussi une question de mental ? Qu'on soit physiquement encore capable de rester à niveau, mais qu'on n'ait plus les ressources mentales pour consentir tous les sacrifices que cela exige au niveau de la vie privée, par exemple ? Peut-être aussi une des raisons pour lesquelles on voit parfois des champions tenter un "come back". Ils sont partis mentalement usés, avec envie de faire autre chose, et puis ils reviennent parce qu'ils ne sont pas satisfaits sans le stress du sport à haut niveau ; mais une seconde carrière, c'est difficile à réussir. Donc, je repose la question : sauf blessures, s'use-t-on vraiment physiquement tant qu'on reste jeune et en bonne santé, ou est-ce plutôt une question de mental ? Si on admet, par exemple, que le déclin physique dû à l'âge commence à vraiment faire ses effets à trente ans (je prends cet âge un peu au hasard), un sportif étant au top à vingt ans n'a-t-il pas plus de chances d'y rester longtemps, à motivation égale, qu'un autre qui atteint ce sommet à vingt-cinq ans ?

Merci pour vos explications. C'est désormais plus clair pour moi. Compte tenu de ce que j'ai appris, je dirais qu'un Di2 est probablement un choix qui s'impose pour un compétiteur, grâce au gain qu'il apporte en rapidité et précision. Pour les autres, moins intéressés par la performance pure, ça me semble plutôt un plaisir à se faire, un confort qui a un prix. Mais pourquoi pas ? Je rejoins les commentaires ci-dessus : l'électronique devrait permettre (à la demande - à programmer, par exemple) une logique de changement de braquets personnalisée. Un seul geste pour changer de plateau et monter (ou descendre) presque en même temps un ou plusieurs pignons, par exemple. Le bon vieux dérailleur, sans cesse amélioré et pas encore remplacé, semble garder de beaux jours devant lui ! À quand une transmission légère, fiable et performante(*), offrant les braquets dont on a besoin avec la progression adéquate, tout en s'affranchissant des redondances ? (*) Et, tant qu'on y est : pas chère.

Bonjour, Veuillez excuser le béotien que je suis, mais un Di2, ça fonctionne comment ? Je comprends qu'il s'agit de passages de vitesses commandés électriquement, mais cela fonctionne-t-il - hormis cette commande électrique - de la même manière et avec la même logique qu'une commande mécanique ? Je crois comprendre que ça permet des passages plus rapides, voire plus précis ou les deux, mais en dehors de cela, le constructeur a-t-il poussé la technologie jusqu'à revoir la logique de fonctionnement ? S'agit-il simplement de monter/descendre les plateaux à gauche et de monter/descendre les pignons à droite (avec possibilité d'inversion) ? J'imagine qu'il devrait être possible - si ça n'existe pas déjà - de faire évoluer la logique de fonctionnement. Par exemple : - "Monter" les braquets d'un côté, "descendre" de l'autre, l'électronique se chargeant, le cas échéant, de changer de plateau et de "sauter" deux pignons dans le sens adéquat (cas du double compact). - Sélectionner plusieurs courbes de fonctionnement (priorité bonne ligne de chaîne, priorité sans changement de plateau...) - Un capteur d'inclinaison pourrait permettre au logiciel de distinguer montée/descente/plat et d'adapter le logique de changements de rapports en conséquence. Encore une fois, j'ignore si tout cela existe, mais je me dis que ça pourrait être intéressant, du moins optionnellement. Merci de m'éclairer.