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Tour de Flandres 2023 - Cyclo


Geoffroy CACHAT

Messages recommandés

Il y a 2 heures, Michel DURY a dit :

Mich, tu vois que tes 3.000 km, c'est pas les mêmes chez toi que dans le nord! 

D'ailleurs ici les km devraient faire 800 mètres, ce serait plus équitable.

HiHiHi

 

Bon ben viens faire ceux du samedi et dimanche que je fais en hiver (entre route défoncées, partiellement goudronnées, sous bois ects...) certes pas de mur à 15% avec des pavés tout le temps quand même... mais la Vienne n'est pas réputées pour ses superbes routes secondaires... mais bon c'est sur que ce n'est pas les monts des Flandres, pour le reste je ne sais pas

Chez nous c'est tout pour l'A10 et le N10 et quelques départementales, pour le reste ça "gratte pas mal".

Pas la même en Vendée, ou il n'y a que du "secondaire" et de relativement bonne qualité.

Quant aux Pyrénées, suis heureux parfois de passer dans le Val d'Aran.. 😉

Mais pas de pb je vais venir vous mettre une "rouste" en Belgique bientôt, attention j'ai les jambes... 😉

 

Bises les Amis

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Il y a 2 heures, Michel DURY a dit :

Au moins 1.000 mètres, bande de gros veinards d'habiter une si belle région

 

Les Alpes, c'est vaste, et il y a des régions dans les Alpes qui ne sont pas particulièrement belles.

 

Non, je ne donnerai pas d'exemple, pour ne pas me faire d'ennemi. 😇

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Il y a 3 heures, Michel DURY a dit :

Au moins 1.000 mètres, bande de gros veinards d'habiter une si belle région

En ce moment il souffle un méchant vent glacial et le ciel se voile, c'est pas Byzance comme on dit, l'envie de sortir décline fortement, surtout quand on n'a plus d'objectif, je n'ai pas encore atteint les 2000...

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Le 04/04/2023 à 08:28, Geoffroy CACHAT a dit :

Je ne vais pas faire de grand CR maintenant, je prendrai le temps mais ce fût épique avec la quantité de pluie de vendredi et celle qui s'est abattue le jour même. Et encore nous avons eu de la chance avec le vent, moins fort et plutôt favorable une partie du parcours pour rejoindre la partie difficile.

1 seul mont avec un bout de 30m à pied, le dernier, le Paterberg ... Un peu de regret de ne pas m'être fait assez confiance pour guidonner et éviter un cycliste qui venait de déchausser. Je suis monté 30m plus haut à pied, j'ai repris appui sur une barrière métallique pour reclipser et je l'ai fini sur le vélo. Mais du coup, ça ne fait pas un 100% sur la totalité du parcours des 242km. Un seul du club y est parvenu (avec un gravel), les autres ayant tous du poser une fois un pied à terre pour des raisons variées dans le Koppenberg ou le Paterberg (voiture qui était bloquée derrière un cycliste qui avait déchaussé, ou gênés par d'autres concurrents).

En tout cas, les 4 monts mythiques (Grammont, Koppenberg, Vieux Quaremont et Paterberg) ont été parcourus avec l'accompagnement d'une ambiance quasi digne du lendemain pour les pros.

Je ne boude pas mon plaisir en tout cas d'avoir réalisé ce parcours dans de vraies conditions flandriennes : 242km en 9h46 de roulage, et surtout d'avoir passé la ligne d'arrivée avec mes 4 autres comparses en même temps.

Tu est un warrior Geoffroy 💪👏👏👏

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Le 04/04/2023 à 08:28, Geoffroy CACHAT a dit :

Je ne vais pas faire de grand CR maintenant, je prendrai le temps mais ce fût épique avec la quantité de pluie de vendredi et celle qui s'est abattue le jour même. Et encore nous avons eu de la chance avec le vent, moins fort et plutôt favorable une partie du parcours pour rejoindre la partie difficile.

1 seul mont avec un bout de 30m à pied, le dernier, le Paterberg ... Un peu de regret de ne pas m'être fait assez confiance pour guidonner et éviter un cycliste qui venait de déchausser. Je suis monté 30m plus haut à pied, j'ai repris appui sur une barrière métallique pour reclipser et je l'ai fini sur le vélo. Mais du coup, ça ne fait pas un 100% sur la totalité du parcours des 242km. Un seul du club y est parvenu (avec un gravel), les autres ayant tous du poser une fois un pied à terre pour des raisons variées dans le Koppenberg ou le Paterberg (voiture qui était bloquée derrière un cycliste qui avait déchaussé, ou gênés par d'autres concurrents).

En tout cas, les 4 monts mythiques (Grammont, Koppenberg, Vieux Quaremont et Paterberg) ont été parcourus avec l'accompagnement d'une ambiance quasi digne du lendemain pour les pros.

Je ne boude pas mon plaisir en tout cas d'avoir réalisé ce parcours dans de vraies conditions flandriennes : 242km en 9h46 de roulage, et surtout d'avoir passé la ligne d'arrivée avec mes 4 autres comparses en même temps.

ARGH... passer le Koppenberg (qui était injouable parait-il) et mettre pied à terre sur le Paterberg, c'est un peu ballot... Bravo l'ami !!! 

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Le 05/04/2023 à 17:57, Pierre PLANA a dit :

ARGH... passer le Koppenberg (qui était injouable parait-il) et mettre pied à terre sur le Paterberg, c'est un peu ballot... Bravo l'ami !!! 

Je te le confirme, c'est même carrément ballot mais je reviendrai pour le plaisir en allant rendre visite à ma soeur et sa famille à une autre occasion ... 😃

 

Petit retour sur cette belle expérience.

 

Départ jeudi après-midi à 2 copains du club, un autre étant parti la veille en famille, et les deux autres faisant la route vendredi.

Tout ce beau monde se rejoint vendredi vers 13h à Oudenaarde pour déjeuner ensemble sur la grande place avant d'aller chercher les dossards au Qubus. Fléchage parfait, accès et organisation excellente, aucune attente pour recevoir nos précieux sésames. La météo est à la pluie depuis la nuit de jeudi à vendredi, elle le sera aussi tout le samedi, avec du vent mais moins que les bourrasques du jour.

Le village des partenaires est quasi désert, en raison des conditions météos défavorables, aussi nous ne nous attardons pas et rentrons à Brugge préparer nos vélos. Avec un des copains du club, nous décidons en arrivant de partir faire un petit déblocage/test. En ce qui me concerne, il a été opportun : durant le transport, j'ai du laisser un sac appuyer sur le dérailleur arrière, les vitesses accrochent et comme nous passons devant un magasin de vélo, je m'arrête et fais examiner/régler au patron très sympathique avec qui je discute en anglais des conditions du lendemain ... Il termine par un "Bonne chance" en français, suffisant pour me faire comprendre qu'il en faudra vraiment 😆. Nous rentrons après une grosse vingtaine de kil : si en bas le court se supporte sur 1h, en haut il faut être bien au sec.

 

Vendredi soir, nous mangeons tous ensemble dans un petit restaurant en face de notre logement, carbonnade flamande/frites et crudités et gaufre en dessert, accompagnés d'une bonne bière. Bref, le repas idéal pour se faire plaisir sans se soucier de la diététique de veille de course qui aurait pu être de rigueur. Mais ça n'aurait pas été conforme à l'esprit.

Nous discutions des options en matière de tenue : tout le monde partira jambes couvertes, car vu la durée, autant éviter que le corps ne perde pas davantage d'énergie à lutter également contre le "froid" humide, différent du "froid sec relatif" que nous avons pu connaître cet hiver dans nos montagnes. En haut, sous vêtement technique long, maillot ML coupe-vent du club et veste coupe vent imperméable du club ce qui me concerne, surchaussure pluie, gants vtt pour une bonne accroche, casquette et couvre-casque anti pluie, pour garder la tête bien au sec et bien au chaud.

Coté monture : ce sera mon Wilier Garda, carbone FAD en Ultegra 11V 50/34 et 11/34, roues alu Fulcrum R3 avec pneus tubeless Pirelli Cinturato en 28mm.

 

Samedi 01/04 5h30 : au réveil, il a tellement plu et il y a tant d'eau que nous serions quasi mieux après mutation en poisson. Après un petit déjeuner complet, nous partons avec notre petit sac à dos d'affaires propres pour l'arrivée direction la place du marché de Brugge, lieu du grand départ. Le temps de donner les sacs à la consigne et c'est parti à 7h05, dans le flot secondaire des partants (mais il en reste encore un certain nombre derrière). L'organisation pour sortir de Brugge nous oblige à emprunter la voie cyclable en file indienne sur 4 kilomètres en ville, jusqu'à arriver à une route plus large sur laquelle les chevaux peuvent être lâchés. Le temps de vérifier que nous sommes bien ensemble tous les 5 et j'embraye. 300m devant nous un groupe se constitue, et je n'ai pas envie d'être la tête de pont du groupe suivant alors je préviens les copains et j'accélère pour rejoindre le petit peloton et se mettre au chaud. Un petit kilomètre d'effort et nous sommes revenus et c'est parti pour un peu moins de 40kil jusqu'au premier ravitaillement. La pluie est fortement présente, le vent est plutôt favorable quant à lui. A rouler dans les roues, on boit et on mange des grains de sable et un peu de boue 😁 mais nous rejoignons sans gros efforts (à part quelques petites relances suite à virages ou ponts) le premier arrêt. Celui-ci est rendu bordélique au possible par le croisement de ceux qui veulent s'arrêter et qui sont à gauche pour aller à droite et vice-versa. Il nous faudra près de 10' pour le traverser (que certains mettent à profit pour aller nous ravitailler). Pour moi le seul "couac" de la journée, toute relatif car l'orga avait préparé ce qu'il fallait mais c'est plus la cacophonie involontaire issue de l'arrivée de gros pelotons sur une petite zone qui a créé le désordre.

Nous repartons, avec une orientation où le vent se trouve un peu plus défavorable, la pluie étant plus fine mais continue. De nouveau au loin un groupe qui semble être le bon. Je lance mes comparses mais avec le vent de face, ça ne revient pas aussi vite que prévu. J'apprécie l'aide de 4-5 autres cyclos et en croisant nos relais et à la faveur d'un virage nous orientant plus favorablement, nous rejoignons ce petit peloton dans lequel il nous semble figurer des habitués. Parfait avant d'attaquer le premier secteur pavé, facilement enquillé (il est vrai qu'ils sont bien meilleurs que sur Paris Roubaix). Notre groupe de copains se disloquent, mais nous avons fait le choix de rester par binome ou trinome et s'attendre à tous les ravitos. C'est ainsi que nous avalons le deuxième secteur et le premier mont avant d'arriver au deuxième ravitaillement kil 92. Les pieds sont mouillés, les vêtements souillés mais jambières, cuissard et veste de pluie remplissent bien leur rôle, le corps est majoritairement au sec. En revanche, il fait froid quand on s'arrête de pédaler au ravitaillement pour attendre 15'. Les jambes sont bonnes en revanche. Si tout a été facile jusqu'à présent, le parcours va commencer à se corser maintenant avec le premier enchainement plus soutenu de secteurs pavés, monts et monts pavés (Paddestraat, Malboroughstraat, Haaghoek, Leberg, Berendries, Ten bosse et Parikeberg) avant d'arriver au point d'orgue de la première moitié du parcours, le Mur de Grammont. Dans les premières pentes, je laisse filer deux comparses plus à l'aise et reviens sur eux régulièrement sur les descentes ou petits plats qui suivent. Les jambes restent bonnes bien qu'un peu plus d'appréhension et d'excitation se fassent sentir en rentrant dans Geraardsbergen pour atteindre le Murr. Dans la première partie de cette ascension mythique sur la route pavée large, je monte aussi souple que possible jusqu'à emprunter la petite route sous la Chapelle. Et là j'envoie jusque dans le premier virage raide : alors que j'avais l'impression d'être seul et avoir tout l'espace nécessaire, la route s'étant rétrécie et cabrée me donne une toute autre impression. Cela glisse à tout va pour les concurrents, à gauche, à droite, ça déclipse juste à côté de moi et par chance le gars se déséquilibre du côté inverse où je passe. Je force, j'appuie et j'entends les encouragements de tous les spectateurs qui hurlent de plus en plus fort au fur et à mesure qu'on arpente la partie raide et qu'on ne lache pas. Alors je serre les dents le derrière vissé sur la selle, premier virage passé, trompette au pied de la chapelle pour un final en musique et hop encore 100m difficiles et ça passe. Au sommet, petite photo avec un de mes copains, et on file au ravito quelques encablures plus loin où nous attend notre gravelman leader. Les deux manquants arrivent quelques minutes (dizaines pour le second). Super ravitaillement avec salé, sucré et sources d'énergie à foison. Kil 139, premier objectif atteint avec le mythique Muur. Les jambes ont du fournir un effort plus marqué sur cette partie, mais finalement, j'ai bien géré avec les objectifs de puissance que je m'étais fixés. Nous repartons en descente pour une nouvelle partie de "transition" avant le ravitaillement prochain qui sera suivi du Koppenberg. Cette partie a été pour moi la plus compliquée, sans doute en raison à la digestion de la nourriture plus importante ingérée après le Muur. Bref, les jambes tournent et malgré la pluie qui s'arrête pendant presqu'une heure (ce dont je ne rends quasi pas compte), je suis un peu en pilotage automatique pour passer le Valkenberg et l'Eikenberg ainsi que les autres petites bosses non répertoriées mais qui obligent à des efforts supplémentaires. Chez tous les participants, les visages sont marqués, les relances se font rares et le maître mot est économie des forces. Le plat de résistance arrive ... Kil 176, ravito à Oudenaarde, avec video en direct de la caméra fixe placée sur le Koppenberg. Une grande majorité des concurrents sont à pied, le pavé n'est pas visible sous la pluie et la boue. L'organisation a préparé un itinéraire de déviation pour ceux qui voudraient l'éviter notre choix est malgré tout vite fait : nous sommes venus pour les monts Flandriens, direction droit devant le Koppenberg, nous faisons malgré tout l'approche "en dedans" avec bibi en tête de groupe pour garder les autres au chaud (c'est moi qui prend le plus de place hein ...). Et pour être droit c'est droit. Même les ingénieurs italiens auraient de quoi apprendre 🤣. Première pente, indication des tortues à droit et des lièvres à gauche. Mais vu l'état de la chaussée, tout le monde est tortue. Je mouline tant que c'est encore possible et laisse filer 3 de mes comparses. Des gars plantent à droite je passe à gauche, la partie très raide et très étroite arrive, ça se resserre, deux gars devant, mauvais timing. Tant pis je mets tout ce que j'ai, ils déclipsent, je guidonne sur 10cm au même moment, la roue avant tient, la roue arrière patine, j'en remets un coup et par miracle ça passe. 50m plus haut, la plateforme sur la gauche permet aux plus volontaires contraints de mettre pied à terre de remonter sur leur vélo et tenter le final. Je la dépasse et vois la pente qui s'estompe, dernier effort et c'est fait à 6km/h de moyenne (bon marcheur, j'aurais été plus vite à pied). L'enchainement qui va suivre est assez terrible après plus de 180 km : secteur pavé de Mariaborrestraat, immédiatement suivi du Steenbeekdries, puis Taienberg, Berg ten houte, secteur pavé de Kaperij et enfin Kanarieberg. J'ai eu l'impression de traîner ma misère sur les bosses et pavés de cet enchainement d'un peu plus de 20km jusqu'au dernier ravitaillement, mais en analysant avec du recul, j'ai vraiment fait le bon choix de me mettre en mode gestion. Nous nous étions davantage esseulés pour cette partie, et nous avons attendu un long moment au dernier ravitaillement à Ronse kil 206. De quoi beaucoup se refroidir avec la pluie qui continuait à s'abattre sur nous. Mais nous voulions finir ensemble. Nous repartons, blocage de chaine pour moi. Je m'arrête, perds 30-45" secondes le temps de vérifier que tout est bien en place (il valait mieux assurer le coup que tout casser si près du but. Je perds le contact avec mes copains, à la défaveur d'un rond-point orchestré par la Politie, qui filtre. Je repars sans aucun visuel sur mes gars pour le "long" Kruisberg/Hotondberg. Je les rejoins toutefois à la faveur du replat entre les deux et nous attaquons ensemble le final : Karnemelkbeekstraat, Vieux Quaremont et Paterberg. Je reste à l'arrière avec mon copain le moins entraîné du groupe pour grimper le premier nommé, au sommet, notre gravelman nous attend, nous faisons faisons la descente et c'est parti pour le grand final ! Le Vieux Quaremont, le mythe, l'ambiance surchauffée par les supporters venus en masse à en voir les bordées de camping cars partout sur les aires de stationnement. L'approche et le mont se voient "de loin" avec les tentes bien voyantes, rajoutant à l'excitation d'aller le parcourir ! Toutes les émotions et envie se mélangent : la quasi certitude d'aller au bout du parcours qui engendre du relâchement, l'envie contraire de le faire à bloc et puis les jambes qui elles te rappellent à l'ordre 😁. C'est mouillé, le pavé est moins bon mais qu'importe, je passe, au replat j'accélère à l'aune d'encouragements de supporters francophones qui me voient écraser les pédales pour revenir sur quelques concurrents que j'avais en visuel. Je poursuis l'effort, ça glisse, ça secoue mais je m'amuse et m'éclate, c'est bientôt la fin, autant en profiter. Au sommet, je rejoins notre gravelman et nous attendons le dernier, courte descente, au loin des tentes en bas, un mur à droite, des spectateur en masse dans la pente, pas doute, le Paterberg et la sortie, c'est par ici, virage à droite, et à gauche toute sur les développements : 330m à 12,7% de moyenne, un pavé très gras et l'eau qui ruisselle, les 100 premiers mètres passent, je vais le faire allez, les 100 suivants, je glisse et lève la tête voyant que ça se cabre encore sur le final et d'un coup je ne me fais plus confiance et je déclipse. Fatal manque de confiance pour passer la dernière partie très raide. Je fais une trentaine de mètres à pieds, je me rapproche de la barrière à gauche, la tiens, remonte en selle et finis les 30 derniers mètres sur le vélo. L'honneur n'est pas sauf et avec le recul je m'en veux de ne pas avoir insisté, mais c'est comme ça. Au sommet, tout le monde s'est attendu, heureux, les sourires jusqu'aux oreilles même si le relâchement et la satisfaction nous font ressentir encore davantage les  intempéries. Avec notre leader en matière de performance, nous jouons au capitaine de route pour rallier l'arrivée tous ensemble. Dès le plat, nous vous rouler à 35km/h et finir fort tels les purs flandriens mais 2 de nos coéquipiers ne peuvent suivre, alors nous ralentissons à 27km/h. Sous la flamme rouge, nous faisons mine de mettre en place le train en accélérant à 40km/h pour lancer le "président", celui là même qui adore le sprint, mais ça ne suit plus et nous nous mettons de front pour passer tous les 5 la ligne d'arrivée.

Bilan : 241km / 2264m de D+ en 9h46 à rouler (incluant la distance pour rejoindre la place principale d'Oudenaarde depuis la ligne d'arrivée). Temps total de 11h41 avec toutes les pauses/attentes aux ravitos.

 

Tout explose à ce moment là, lorsque la vraie ligne est franchie. Certes, ce n'était pas une course, ce fut un vrai combat, contre les intempéries, la rudesse des monts pavés dans ces conditions, mais un combat qui fut adouci par une organisation vraiment au top (quel nombre incroyable de signaleurs bénévoles et policiers, et des ravitaillements très réguliers et très bien fournis). Et aussi par le fait de réaliser ce parcours à plusieurs avec un objectif commun, prendre du plaisir malgré tout et être ensemble à l'arrivée.

Au final, à titre personnel, ma préparation a vraiment été la bonne pour l'allure à laquelle nous avons effectué ce Ronde. Je n'étais pas épuisé à l'arrivée, le moral était encore très bon (malgré l'échec au Paterberg). Fatigué c'est certain, mais je ne suis pas allé au bout de mes forces et c'est le résultat auquel je voulais parvenir. Peut être que les conditions ont aussi joué favorablement et paradoxalement en ce sens, avec intrinsèquement tout le monde qui est allé moins vite, et donc du coup moins de forces moins utilement perdues.

En tout cas, avec un peu moins de 2000km de préparation (extérieur et HT) et 20000m de D+ avant cette épreuve, le résultat est plus que convenable. L'alternance de longues sorties d'endurance et de sorties plus courtes comportant des raidards piquants avait vraiment contribué à préparer mon corps et mon esprit à ce type de journée sur le vélo. De même que les bons conseils reçus ici et là (comme la Sporténine, merci @Pierre PLANA).

 

Je reviendrai, par temps sec cette fois-ci, pour arpenter les monts dans d'autres conditions. Mais messieurs, mesdames, faites le une fois au moins.

Quant à ceux qui ont la chance d'habiter cette région, je vous envie aussi. 😉

 

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Modifié par Geoffroy CACHAT
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Super compte rendu Geof, quelle épopée!!!!

 

Bravo et félicitations à tes potes et toi pour avoir enquillé ce truc de fou avec la météo du jour, au secours. Si vous aviez eus du beau temps ça aurait été tellement plus agréable, vous avez vraiment du mérite.

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il y a 12 minutes, Michel DURY a dit :

Super compte rendu Geof, quelle épopée!!!!

 

Bravo et félicitations à tes potes et toi pour avoir enquillé ce truc de fou avec la météo du jour, au secours. Si vous aviez eus du beau temps ça aurait été tellement plus agréable, vous avez vraiment du mérite.

C'est pas une taffiote .........lui 🤣

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il y a 17 minutes, Sylvain KARLE a dit :

C'est pas une taffiote .........lui 🤣

ça c'est sûr.

 

Et dire que pendant ce temps je me la coulais douce dans l'édredon avec la schtroumphette...c'est ça avoir le sens des priorités, Sylvain.

Modifié par Michel DURY
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il y a 3 minutes, Michel DURY a dit :

ça c'est sûr.

 

Et dire que pendant ce temps je me la coulais douce dans l'édredon avec la schtroumfette...c'est ça avoir le sens des priorités, Sylvain.

 

Le Tour des Flandres cyclo n'a lieu qu'une fois par an, la Schtroumpfette est sous ton édredon bien plus souvent que ça (enfin j'espère 😁).

 

Bref, t'as encore loupé une occasion de devenir le premier Schtroumpf flandrien…

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il y a 2 minutes, Michel DURY a dit :

Attends... 200 km dans le froid le vent la pluie la bouillasse les pavés... z'êtes des grands malades, les gars!!!!

 

Pour moi le vélo doit être source de plaisir, les galères, j'en ai eu assez dans le vie, j'ai donné.

242 km, Michel, pas "200" 😉

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Il y a 2 heures, Geoffroy CACHAT a dit :

Je te le confirme, c'est même carrément ballot mais je reviendrai pour le plaisir en allant rendre visite à ma soeur et sa famille à une autre occasion ... 😃

 

Petit retour sur cette belle expérience.

 

Départ jeudi après-midi à 2 copains du club, un autre étant parti la veille en famille, et les deux autres faisant la route vendredi.

Tout ce beau monde se rejoint vendredi vers 13h à Oudenaarde pour déjeuner ensemble sur la grande place avant d'aller chercher les dossards au Qubus. Fléchage parfait, accès et organisation excellente, aucune attente pour recevoir nos précieux sésames. La météo est à la pluie depuis la nuit de jeudi à vendredi, elle le sera aussi tout le samedi, avec du vent mais moins que les bourrasques du jour.

Le village des partenaires est quasi désert, en raison des conditions météos défavorables, aussi nous ne nous attardons pas et rentrons à Brugge préparer nos vélos. Avec un des copains du club, nous décidons en arrivant de partir faire un petit déblocage/test. En ce qui me concerne, il a été opportun : durant le transport, j'ai du laisser un sac appuyer sur le dérailleur arrière, les vitesses accrochent et comme nous passons devant un magasin de vélo, je m'arrête et fais examiner/régler au patron très sympathique avec qui je discute en anglais des conditions du lendemain ... Il termine par un "Bonne chance" en français, suffisant pour me faire comprendre qu'il en faudra vraiment 😆. Nous rentrons après une grosse vingtaine de kil : si en bas le court se supporte sur 1h, en haut il faut être bien au sec.

 

Vendredi soir, nous mangeons tous ensemble dans un petit restaurant en face de notre logement, carbonnade flamande/frites et crudités et gaufre en dessert, accompagnés d'une bonne bière. Bref, le repas idéal pour se faire plaisir sans se soucier de la diététique de veille de course qui aurait pu être de rigueur. Mais ça n'aurait pas été conforme à l'esprit.

Nous discutions des options en matière de tenue : tout le monde partira jambes couvertes, car vu la durée, autant éviter que le corps ne perde pas davantage d'énergie à lutter également contre le "froid" humide, différent du "froid sec relatif" que nous avons pu connaître cet hiver dans nos montagnes. En haut, sous vêtement technique long, maillot ML coupe-vent du club et veste coupe vent imperméable du club ce qui me concerne, surchaussure pluie, gants vtt pour une bonne accroche, casquette et couvre-casque anti pluie, pour garder la tête bien au sec et bien au chaud.

Coté monture : ce sera mon Wilier Garda, carbone FAD en Ultegra 11V 50/34 et 11/34, roues alu Fulcrum R3 avec pneus tubeless Pirelli Cinturato en 28mm.

 

Samedi 01/04 5h30 : au réveil, il a tellement plu et il y a tant d'eau que nous serions quasi mieux après mutation en poisson. Après un petit déjeuner complet, nous partons avec notre petit sac à dos d'affaires propres pour l'arrivée direction la place du marché de Brugge, lieu du grand départ. Le temps de donner les sacs à la consigne et c'est parti à 7h05, dans le flot secondaire des partants (mais il en reste encore un certain nombre derrière). L'organisation pour sortir de Brugge nous oblige à emprunter la voie cyclable en file indienne sur 4 kilomètres en ville, jusqu'à arriver à une route plus large sur laquelle les chevaux peuvent être lâchés. Le temps de vérifier que nous sommes bien ensemble tous les 5 et j'embraye. 300m devant nous un groupe se constitue, et je n'ai pas envie d'être la tête de pont du groupe suivant alors je préviens les copains et j'accélère pour rejoindre le petit peloton et se mettre au chaud. Un petit kilomètre d'effort et nous sommes revenus et c'est parti pour un peu moins de 40kil jusqu'au premier ravitaillement. La pluie est fortement présente, le vent est plutôt favorable quant à lui. A rouler dans les roues, on boit et on mange des grains de sable et un peu de boue 😁 mais nous rejoignons sans gros efforts (à part quelques petites relances suite à virages ou ponts) le premier arrêt. Celui-ci est rendu bordélique au possible par le croisement de ceux qui veulent s'arrêter et qui sont à gauche pour aller à droite et vice-versa. Il nous faudra près de 10' pour le traverser (que certains mettent à profit pour aller nous ravitailler). Pour moi le seul "couac" de la journée, toute relatif car l'orga avait préparé ce qu'il fallait mais c'est plus la cacophonie involontaire issue de l'arrivée de gros pelotons sur une petite zone qui a créé le désordre.

Nous repartons, avec une orientation où le vent se trouve un peu plus défavorable, la pluie étant plus fine mais continue. De nouveau au loin un groupe qui semble être le bon. Je lance mes comparses mais avec le vent de face, ça ne revient pas aussi vite que prévu. J'apprécie l'aide de 4-5 autres cyclos et en croisant nos relais et à la faveur d'un virage nous orientant plus favorablement, nous rejoignons ce petit peloton dans lequel il nous semble figurer des habitués. Parfait avant d'attaquer le premier secteur pavé, facilement enquillé (il est vrai qu'ils sont bien meilleurs que sur Paris Roubaix). Notre groupe de copains se disloquent, mais nous avons fait le choix de rester par binome ou trinome et s'attendre à tous les ravitos. C'est ainsi que nous avalons le deuxième secteur et le premier mont avant d'arriver au deuxième ravitaillement kil 92. Les pieds sont mouillés, les vêtements souillés mais jambières, cuissard et veste de pluie remplissent bien leur rôle, le corps est majoritairement au sec. En revanche, il fait froid quand on s'arrête de pédaler au ravitaillement pour attendre 15'. Les jambes sont bonnes en revanche. Si tout a été facile jusqu'à présent, le parcours va commencer à se corser maintenant avec le premier enchainement plus soutenu de secteurs pavés, monts et monts pavés (Paddestraat, Malboroughstraat, Haaghoek, Leberg, Berendries, Ten bosse et Parikeberg) avant d'arriver au point d'orgue de la première moitié du parcours, le Mur de Grammont. Dans les premières pentes, je laisse filer deux comparses plus à l'aise et reviens sur eux régulièrement sur les descentes ou petits plats qui suivent. Les jambes restent bonnes bien qu'un peu plus d'appréhension et d'excitation se fassent sentir en rentrant dans Geraardsbergen pour atteindre le Murr. Dans la première partie de cette ascension mythique sur la route pavée large, je monte aussi souple que possible jusqu'à emprunter la petite route sous la Chapelle. Et là j'envoie jusque dans le premier virage raide : alors que j'avais l'impression d'être seul et avoir tout l'espace nécessaire, la route s'étant rétrécie et cabrée me donne une toute autre impression. Cela glisse à tout va pour les concurrents, à gauche, à droite, ça déclipse juste à côté de moi et par chance le gars se déséquilibre du côté inverse où je passe. Je force, j'appuie et j'entends les encouragements de tous les spectateurs qui hurlent de plus en plus fort au fur et à mesure qu'on arpente la partie raide et qu'on ne lache pas. Alors je serre les dents le derrière vissé sur la selle, premier virage passé, trompette au pied de la chapelle pour un final en musique et hop encore 100m difficiles et ça passe. Au sommet, petite photo avec un de mes copains, et on file au ravito quelques encablures plus loin où nous attend notre gravelman leader. Les deux manquants arrivent quelques minutes (dizaines pour le second). Super ravitaillement avec salé, sucré et sources d'énergie à foison. Kil 139, premier objectif atteint avec le mythique Muur. Les jambes ont du fournir un effort plus marqué sur cette partie, mais finalement, j'ai bien géré avec les objectifs de puissance que je m'étais fixés. Nous repartons en descente pour une nouvelle partie de "transition" avant le ravitaillement prochain qui sera suivi du Koppenberg. Cette partie a été pour moi la plus compliquée, sans doute en raison à la digestion de la nourriture plus importante ingérée après le Muur. Bref, les jambes tournent et malgré la pluie qui s'arrête pendant presqu'une heure (ce dont je ne rends quasi pas compte), je suis un peu en pilotage automatique pour passer le Valkenberg et l'Eikenberg ainsi que les autres petites bosses non répertoriées mais qui obligent à des efforts supplémentaires. Chez tous les participants, les visages sont marqués, les relances se font rares et le maître mot est économie des forces. Le plat de résistance arrive ... Kil 176, ravito à Oudenaarde, avec video en direct de la caméra fixe placée sur le Koppenberg. Une grande majorité des concurrents sont à pied, le pavé n'est pas visible sous la pluie et la boue. L'organisation a préparé un itinéraire de déviation pour ceux qui voudraient l'éviter notre choix est malgré tout vite fait : nous sommes venus pour les monts Flandriens, direction droit devant le Koppenberg, nous faisons malgré tout l'approche "en dedans" avec bibi en tête de groupe pour garder les autres au chaud (c'est moi qui prend le plus de place hein ...). Et pour être droit c'est droit. Même les ingénieurs italiens auraient de quoi apprendre 🤣. Première pente, indication des tortues à droit et des lièvres à gauche. Mais vu l'état de la chaussée, tout le monde est tortue. Je mouline tant que c'est encore possible et laisse filer 3 de mes comparses. Des gars plantent à droite je passe à gauche, la partie très raide et très étroite arrive, ça se resserre, deux gars devant, mauvais timing. Tant pis je mets tout ce que j'ai, ils déclipsent, je guidonne sur 10cm au même moment, la roue avant tient, la roue arrière patine, j'en remets un coup et par miracle ça passe. 50m plus haut, la plateforme sur la gauche permet aux plus volontaires contraints de mettre pied à terre de remonter sur leur vélo et tenter le final. Je la dépasse et vois la pente qui s'estompe, dernier effort et c'est fait à 6km/h de moyenne (bon marcheur, j'aurais été plus vite à pied). L'enchainement qui va suivre est assez terrible après plus de 180 km : secteur pavé de Mariaborrestraat, immédiatement suivi du Steenbeekdries, puis Taienberg, Berg ten houte, secteur pavé de Kaperij et enfin Kanarieberg. J'ai eu l'impression de traîner ma misère sur les bosses et pavés de cet enchainement d'un peu plus de 20km jusqu'au dernier ravitaillement, mais en analysant avec du recul, j'ai vraiment fait le bon choix de me mettre en mode gestion. Nous nous étions davantage esseulés pour cette partie, et nous avons attendu un long moment au dernier ravitaillement à Ronse kil 206. De quoi beaucoup se refroidir avec la pluie qui continuait à s'abattre sur nous. Mais nous voulions finir ensemble. Nous repartons, blocage de chaine pour moi. Je m'arrête, perds 30-45" secondes le temps de vérifier que tout est bien en place (il valait mieux assurer le coup que tout casser si près du but. Je perds le contact avec mes copains, à la défaveur d'un rond-point orchestré par la Politie, qui filtre. Je repars sans aucun visuel sur mes gars pour le "long" Kruisberg/Hotondberg. Je les rejoins toutefois à la faveur du replat entre les deux et nous attaquons ensemble le final : Karnemelkbeekstraat, Vieux Quaremont et Paterberg. Je reste à l'arrière avec mon copain le moins entraîné du groupe pour grimper le premier nommé, au sommet, notre gravelman nous attend, nous faisons faisons la descente et c'est parti pour le grand final ! Le Vieux Quaremont, le mythe, l'ambiance surchauffée par les supporters venus en masse à en voir les bordées de camping cars partout sur les aires de stationnement. L'approche et le mont se voient "de loin" avec les tentes bien voyantes, rajoutant à l'excitation d'aller le parcourir ! Toutes les émotions et envie se mélangent : la quasi certitude d'aller au bout du parcours qui engendre du relâchement, l'envie contraire de le faire à bloc et puis les jambes qui elles te rappellent à l'ordre 😁. C'est mouillé, le pavé est moins bon mais qu'importe, je passe, au replat j'accélère à l'aune d'encouragements de supporters francophones qui me voient écraser les pédales pour revenir sur quelques concurrents que j'avais en visuel. Je poursuis l'effort, ça glisse, ça secoue mais je m'amuse et m'éclate, c'est bientôt la fin, autant en profiter. Au sommet, je rejoins notre gravelman et nous attendons le dernier, courte descente, au loin des tentes en bas, un mur à droite, des spectateur en masse dans la pente, pas doute, le Paterberg et la sortie, c'est par ici, virage à droite, et à gauche toute sur les développements : 330m à 12,7% de moyenne, un pavé très gras et l'eau qui ruisselle, les 100 premiers mètres passent, je vais le faire allez, les 100 suivants, je glisse et lève la tête voyant que ça se cabre encore sur le final et d'un coup je ne me fais plus confiance et je déclipse. Fatal manque de confiance pour passer la dernière partie très raide. Je fais une trentaine de mètres à pieds, je me rapproche de la barrière à gauche, la tiens, remonte en selle et finis les 30 derniers mètres sur le vélo. L'honneur n'est pas sauf et avec le recul je m'en veux de ne pas avoir insisté, mais c'est comme ça. Au sommet, tout le monde s'est attendu, heureux, les sourires jusqu'aux oreilles même si le relâchement et la satisfaction nous font ressentir encore davantage les  intempéries. Avec notre leader en matière de performance, nous jouons au capitaine de route pour rallier l'arrivée tous ensemble. Dès le plat, nous vous rouler à 35km/h et finir fort tels les purs flandriens mais 2 de nos coéquipiers ne peuvent suivre, alors nous ralentissons à 27km/h. Sous la flamme rouge, nous faisons mine de mettre en place le train en accélérant à 40km/h pour lancer le "président", celui là même qui adore le sprint, mais ça ne suit plus et nous nous mettons de front pour passer tous les 5 la ligne d'arrivée.

Bilan : 241km / 2264m de D+ en 9h46 à rouler (incluant la distance pour rejoindre la place principale d'Oudenaarde depuis la ligne d'arrivée). Temps total de 11h41 avec toutes les pauses/attentes aux ravitos.

 

Tout explose à ce moment là, lorsque la vraie ligne est franchie. Certes, ce n'était pas une course, ce fut un vrai combat, contre les intempéries, la rudesse des monts pavés dans ces conditions, mais un combat qui fut adouci par une organisation vraiment au top (quel nombre incroyable de signaleurs bénévoles et policiers, et des ravitaillements très réguliers et très bien fournis). Et aussi par le fait de réaliser ce parcours à plusieurs avec un objectif commun, prendre du plaisir malgré tout et être ensemble à l'arrivée.

Au final, à titre personnel, ma préparation a vraiment été la bonne pour l'allure à laquelle nous avons effectué ce Ronde. Je n'étais pas épuisé à l'arrivée, le moral était encore très bon (malgré l'échec au Paterberg). Fatigué c'est certain, mais je ne suis pas allé au bout de mes forces et c'est le résultat auquel je voulais parvenir. Peut être que les conditions ont aussi joué favorablement et paradoxalement en ce sens, avec intrinsèquement tout le monde qui est allé moins vite, et donc du coup moins de forces moins utilement perdues.

En tout cas, avec un peu moins de 2000km de préparation (extérieur et HT) et 20000m de D+ avant cette épreuve, le résultat est plus que convenable. L'alternance de longues sorties d'endurance et de sorties plus courtes comportant des raidards piquants avait vraiment contribué à préparer mon corps et mon esprit à ce type de journée sur le vélo. De même que les bons conseils reçus ici et là (comme la Sporténine, merci @Pierre PLANA).

 

Je reviendrai, par temps sec cette fois-ci, pour arpenter les monts dans d'autres conditions. Mais messieurs, mesdames, faites le une fois au moins.

Quant à ceux qui ont la chance d'habiter cette région, je vous envie aussi. 😉

 

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Chapeau bas... superbe histoire, je plussoie pour dire que si on doit faire une cyclosportive dans sa vie c'est celle-là (bon je sais que Franck/Michel vont me dire que LBL c'est mieux...)

Incroyable d'avoir passé le Koppenberg sur le vélo dans ces conditions... je vois déjà que sur les pavés secs l'an passé je suis passé limite limite en donnant des coups d'épaule...

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il y a 8 minutes, Pierre PLANA a dit :

Chapeau bas... superbe histoire, je plussoie pour dire que si on doit faire une cyclosportive dans sa vie c'est celle-là (bon je sais que Franck/Michel vont me dire que LBL c'est mieux...)

Incroyable d'avoir passé le Koppenberg sur le vélo dans ces conditions... je vois déjà que sur les pavés secs l'an passé je suis passé limite limite en donnant des coups d'épaule...

Liège Bastogne Liège, c'est mieux.

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Il y a 2 heures, Pierre PLANA a dit :

Chapeau bas... superbe histoire, je plussoie pour dire que si on doit faire une cyclosportive dans sa vie c'est celle-là (bon je sais que Franck/Michel vont me dire que LBL c'est mieux...)

 

Je ne dirais pas les choses comme ça, je dirais plutôt qu'un parcours du type Liège-Bastogne-Liège convient mieux à mes caractéristiques physiques… mais comme tu le sais les pavés ne me font (presque) plus peur et j'aime bien faire une randonnée flandrienne de temps à autre.

 

Mais pas le Tour des Flandres cyclo. Déjà parce que j'ai horreur de me trouver dans une foule aussi compacte. Et c'est peut-être idiot, mais la simple idée de mettre pied à terre dans un mur à cause d'autres personnes me révulse. Ça m'est déjà arrivé sur la Vélomédiane-Claude Criquielion, dans le mur de la Vélomédiane, un type perché sur un braquet ridiculement trop gros dans la pente à 20% et qui roulait tout à gauche de la route, était brusquement parti en zigzag juste devant moi, jusqu'à me couper la route alors que je roulais sur la droite, ce qui m'avait contraint à déchausser. Ça m'avait rendu furieux (j'en ai même injurié le type) et gâché le reste de la journée.

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plus jeune j'aurais été tenté ,je pense qu'aujourd'hui ces épreuves belges sont bien mises en avant d'ou leur succès, comme dit Franck il faut partir avec de bons braquets ou de bonnes chaussures 😜

perso je préférais les 1er marmotte la météo étant plus clémente même si quelques fois la neige était présente en  juillet 

 

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