Franck PASTOR

Au juste, d'après sa biographie, Eddy Merckx a eu une enfance normale, et même assez privilégiée. Fils aîné d'épiciers aisés de Woluwé-Saint-Pierre en banlieue bruxelloise, il a grandi dans une famille unie et soudée. Il n'a jamais manqué de rien et surtout pas d'affection, qu'il a tout naturellement transmise à ses propres enfants. Ça ne l'a pas empêché de devenir le «cannibale» qu'on connait. La psychologie du champion est probablement plus complexe que tu ne sembles l'imaginer.

Je pense que tu as mis le doigt dessus, depuis le début en fait. Tu parlais d'Eddy Merckx, qui avait une faim de victoires encore plus développée qu'Armstrong. Mais tout dopé qu'il fut avait-il lui l'envie de "tuer" ses rivaux? Les humilier, les mettre plus bas que terre? Il semblerait bien que non. Les vaincre en course, les priver de victoire en gagnant lui-même lui suffisait. C'est toute la différence, que tu sembles avoir perçu. Mais si pour toi cette différence te fait quand même garder de l'estime pour Armstrong, pour moi c'est elle qui fait que je serrerais volontiers la main de Merckx si je le croisais, et pas celle d'Armstrong, tout grand champion qu'il fut. Pour moi ce qu'il a fait reste inexcusable, quel que soit les antécédents. Voilà.

Personne puisque je n'ai pas de sportifs de haut niveau dans mes relations. Mais des victimes de cancer qui ont survécu à cet enfer, j'en connais. Qui n'ont jamais besoin d'écraser les autres pour se sentir exister, malgré des antécédents familiaux loins d'être évidents pour certains. Ceux-là ont droit à tout mon respect.

Pas moi. Pour le sportif j'en ai encore (beaucoup en fait), mais pas pour l'homme, et ce depuis bien longtemps.

Parce que jamais jusqu'à présent un cycliste n'avait été autant considéré comme une icône, un modèle? L'ampleur de la chute est en proportion avec les hauteurs atteintes.

Tu n'es pas le seul à regarder son côté «blanc». N'oublie pas que pendant des années on avait institué Armstrong en modèle. Et qu'il avait organisé sa propre légende, notamment avec ses bouquins ("il n'y a pas que le vélo dans la vie", "chaque seconde compte"). Aujourd'hui il tombe d'un piédestal qu'il ne méritait pas, ou qu'il ne méritait pas autant qu'il voulait le faire croire. On a le droit de trouver cela normal. Soit dit en passant, ton bouquin n'a pas l'air bien différent de "Il n'y a pas que le vélo dans la vie" d'Armstrong lui-même, que j'avais lu en son temps. Pour l'instant tout ce que tu signales de ta lecture s'y trouvait déjà ou presque.

Qui a prétendu ici qu'Eddy ou Axel Merckx étaient des anges? Tu détournes le problème. «C'est pas que sa faute à lui, y en a qui le font aussi»… Pour moi le problème n'est pas qu'il s'est dopé, mais qu'il cherchait à «tuer» sportivement parlant ceux qui ne le suivaient pas dans cette démarche. Et en prime il se posait en modèle à ce sujet (là il n'est pas le seul à être hypocrite mais ça atteint des sommets avec lui). Dangereux le dopage? Chaque dopant présente des risques, que tu peux trouver dans tout livre spécialisé. C'est ce que le suivi des sportifs essaie d'éviter, en effet. Sur le moment. Mais qui peut en prévoir les conséquences à long terme? Comme pour les OGM? Et Dans un autre domaine, qui avait prévu les effets cancérigènes de l'amiante, ce matériau miracle contre les incendies? Autre exemple, il n'y a pas si longtemps on pensait que les corticoïdes n'étaient pas dangereuses. Et puis on s'est aperçu après coup qu'elles mettaient les glandes surrénales au repos, avec de lourdes conséquences. Mais ça on s'est aperçu après coup, comme Bernard Thévenet… Ils semblerait que la grande majorité des cyclistes pros ne pense que rarement à long terme. Si on leur propose un produit qui le tue dans vingt ans mais qui lui permettra d'être le meilleur entre-temps, la plupart signeront tout de suite, paraît-il. Mais on peut trouver cela plus que malsain… et une fois les vingt ans écoulés, ils auront peut-être changé d'avis. Trop tard.

Question de caractère je suppose. Je suis un indécrottable solitaire dans la vie de tous les jours (ben oui, ça existe des gens comme ça, la preuve j'en fais partie :-)) et donc je roule… seul. Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier de la compagnie de temps en temps pendant une sortie, ou de faire des randonnées et/ou cyclosportives au milieu de centaines ou de milliers d'autres cyclistes, mais c'est l'exception dans ma pratique, pas la règle.

Arguties juridiques mises à part, quel est l'individu sain d'esprit qui serait capable d'affirmer maintenant qu'Armstrong était blanc comme neige (!) question dopage? Parce qu'il y a bien un problème, là. Pas qu'Armstrong se soit dopé, non, mais qu'il s'était constitué comme chevalier blanc dans ce domaine. Le hiatus monstrueux entre l'image qu'il voulait transmettre et la réalité. Typique de notre époque.

« Dans un milieu pourri on utilise les mêmes armes »… … et on doit absolument descendre ceux qui ne veulent pas ou plus porter d'armes (Bassons, Simeoni, Vaughters) ? C'est bien ce que je lui reproche à Armstrong, et seulement ça : pas tant que le milieu l'a pourri, mais qu'il ne supportait pas que d'autres soient moins pourris que lui. C'est quand même bizarre de ta part, non? refuser la loi de la jungle dans la société et te faire le chantre du roi de la jungle cycliste…

C'est la particularité des lubrifiants à base de Teflon comme le tien : ils sèchent très vite en laissant un film protecteur sur la chaîne.

Ça doit être le "Wax lubricant", l'avant-dernier élément de cette série : http://www.finishlineusa.com/products/lubechoices.htm#wax Son problème, c'est qu'il faudrait renouveler l'application fréquemment, et que ça ne tient pas par temps humide : « Wax lubes have two disadvantages: first, Wax lubes require frequent application, every 50 to 150 miles depending upon conditions. second, they do not last long in rain, wet muddy conditions or through frequent deep stream crossings. » « Les lubrifiants à base de cire ont deux inconvénients : premièrement, on doit les appliquer fréquemment, tous les 80 à 240 km selon les conditions. Deuxièmement, ils ne tiennent pas longtemps sous la pluie, les conditions humides et boueuses ou les traversées fréquentes de cours d'eau » (ce dernier point ne nous concerne guère! 😃). Mais bon, aucun lubrifiant n'est parfait dans toutes les conditions, de toutes façons. Quant au WD-40, que j'ai longtemps utilisé, ses inconvénients étaient du même ordre : il ne tenait pas bien longtemps et surtout il était «viré» à la moindre goutte d'eau.

Idéalement il faudrait nettoyer et lubrifier la chaîne après chaque sortie, paraît-il. Mais je me contente de le faire toutes les deux à trois sorties en moyenne, et systématiquement seulement quand il a plu pendant la sortie et/ou que les routes étaient détrempées. Lorsque je ne dégraisse pas la chaîne, je me contente d'en essuyer les côtés en même temps que le reste de la transmission. J'utilise un dégraissant de chez Finish Line via un nettoyeur de chaîne et je lubrifie généralement avec l'huile "Wet Cross-Country" de la même marque, que je trouve la plus adaptée aux longues distances et au climat généralement humide de ma région. http://www.finishlineusa.com/products/degreaser.htm http://www.finishlineusa.com/products/cross-country-lube.htm Entre le dégraissage et la lubrification je nettoie les dérailleurs, plateaux et pignons à l'aide d'un solvant léger et d'un chiffon. J'en profite pour nettoyer le reste de mon vélo s'il a plu (sinon au minimum une fois par mois). Après lubrification de la chaîne, j'essuie l'excès de lubrifiant sur ses côtés.

« Si tu veux continuer à m'insulter --> MP » Penses-y toi-même la prochaine fois que tu auras envie de traiter quelqu'un d'imbécile. À la prochaine.

Mes conseils ne valent ni plus ni moins que les tiens ou ceux des autres (trolls éventuels exceptés), chacun ici parle d'expérience et chaque expérience est intéressante. Quand à l'avis que tu as des conseils que je donne, tu ferais bien de ne te pas prendre ton point de vue pour une vérité absolue. Je te fatigue? Mais mon pauvre, arrête de te torturer, c'est tout simple : ne me lis plus.

Salut Grégory, Justement, je me disais que je pourrrai essayer les Veloflex Corsa cet été quand j'irai en vacances en famille à Grenoble. On verra s'ils ont tous les mérites qu'on leur prête sur ces routes, disons, civilisées, par rapport aux nôtres. Connais pas les Conti Attack/force. Une piste supplémentaire de réflexion pour le sujet.

Oh si j'ai parfaitement compris. Tu as une idée rigide de comment doit se dérouler un débat, tu ne tolères pas la moindre déviation d'un sujet, du moins dès que cela va à l'encontre de ton propre point de vue. Tu me fais dire ce que je n'ai pas dit (ton interprétation de «plaider pour sa chapelle» n'est pas la mienne), puis tu entretiens joyeusement un débat dans le débat sur les Veloflex Corsa dont je n'avais pas touché un mot jusque là et quand je fais remarquer à la suite d'Axel que ces pneus n'ont pas l'air adaptés à notre pratique, tu prends la mouche et tu m'attaques personnellement. En faisant en plus un amalgame à ta façon de tous mes points de vue. Mais tu te rends compte que tout ça est complètement disproportionné, au moins?

Et toi arrête ton délire parano. C'est TA lecture du sujet qui pose problème. Tu prends la mouche pour un rien, tu interprètes mes propos à ta guise et pour couronner le tout tu me traites d'imbécile. Je te conseille d'aller voir dans ta propre tête ce qui ne va pas, avant de rendre les autres responsables de tes réactions.

On voit le niveau… Si t'en es au point d'être exaspéré par ce genre de trucs, je te conseille de prendre un punching-ball et de passer tes nerfs dessus. Après, tu arriveras peut-être à relativiser.

Ceux qui l'ont essayé, dont Axel, d'ailleurs. Tu avais lu son expérience avec les Veloflex Corsa? Édifiant. J'attends d'autres avis sur les Veloflex et les routes belges, mais ça donne pas envie…

Toi, plaider pour les Continental? Je veux bien voir ça. 😃 Par plaider pour sa chapelle, j'entendais vanter le pneumatique qu'il utilisait, qui est forcément celui qu'on connait le mieux. Ce que tout le monde a fait ici, toi compris. Je me suis bien gardé de dire que le modèle que j'utilisais était la panacée, si tu me relis bien. Mais j'attirais l'attention sur le fait qu'on ne peut pas négliger le facteur robustesse dans les descentes. Le pneu le plus performant du monde ne fera plus grande impression s'il est HS au bout de quelques kilomètres.

Justement, j'ai bien dit que quand les mains posées en bas du guidon sautent du cintre (et donc remontent), c'est la partie haute qui les retient.

On parlait de descentes, ici, pas de pavés. Même si ça existe, c'est plutôt rare les coureurs mains aux cocottes dans les descentes de col… Mais puisque tu en parles, tu regarderas attentivement la prochaine fois comment ils tiennent le guidon sur les passages pavés, les coureurs… Réponse : les trois positions sont utilisées : la plupart, et de loin, roulent les mains en haut du guidon (va faire ça en descente de col!) pour mieux amortir les chocs, et ensuite aux creux du cintre — surtout s'ils ne sont pas en tête de groupe —, plus rarement mains aux cocottes (Cancellara). Les plus à l'aise peuvent d'ailleurs alterner les trois positions pour éviter de trop se contracter. La prochaine fois que tu rouleras sur des pavés, essaie les trois positions, pour voir. Tu me diras si celle mains aux cocottes est la plus confortable! En tout cas, vu que je vis en Belgique, moi j'ai pu comparer…

Ce n'est pas une question de stabilité (quoique, avec le centre de gravité plus bas on est toujours plus stable), c'est une question de qualité de prise du guidon. À haute vitesse sur mauvais revêtement, les mains risquent de sauter des cocottes, la prise étant moins ferme. Et quand ça arrive quand même que les mains sautent du guidon en position basse, elle ne vont pas bien loin puisque la partie haute du guidon est là pour les "retenir". Ceci dit, tu roules comme tu le sens, personne n'est à ta place!

Deux crevaisons déjà cette année, je bats des records avec mes pourtant très solides Conti 4 Seasons de 25 mm. Mais je ne leur jette pas la pierre (si j'ose dire), l'état des routes du Brabant, déjà minable en temps normal, a encore empiré après le temps pourri de début de saison. Mon vélociste me dit qu'en trente ans de pratique il n'a jamais vu les routes du coin dans un état aussi pitoyable. Des gravillons partout, de la boue à foison quand il pleut, des nids-de-poule en veux-tu en voilà, les dalles des pistes cyclables se descellent de plus en plus… Laissez vos pneus fragiles à la maison si vous venez rouler dans la région!! La première crevaison c'était un pincement (à l'avant!) en passant sur une pierre à bord tranchant comme un rasoir dans une descente, dans la forêt de Soignes. Non seulement la chambre à air était HS, mais le pneu aussi, flanc déchiré. Gonflé à 6,5 bars pourtant le matin même, le pneu (25 mm de section, je rappelle), et je ne pèse que 61 kg. Dans la même zone, il y a cinq-six ans, j'avais aussi crevé par pincement pour la même raison, mais des deux pneus à la fois, et dans une montée! Je devrais peut-être éviter cet endroit à l'avenir… La deuxième crevaison, c'était un morceau de verre fiché dans le pneu, à l'arrière. Un classique urbain. Changement de chambre à air sur le moment, puis réparation de la chambre crevée chez moi, le tout sans problème. Quelques semaines plus tard, j'inspecte mes pneus chez moi, comme avant chaque sortie (une précaution qui m'évite bien des crevaisons possibles, j'en suis persuadé) et je vois à l'arrière une coupure longue de 5 cm sur la chape, qui a dû avoir lieu la sortie précédente. Je n'ai jamais vu une coupure aussi longue en vingt ans de pratique. C'était carrément sur une lame de rasoir que j'avais dû passer! Je me demande encore comment le pneu a pu résister. Là, j'ai préféré le changer par précaution. Rouler avec une coupure de cette dimension n'est pas très raisonnable même si la carcasse est intacte… 😬