Franck PASTOR

C'est mieux qu'être dans le métro ou dans l'avion, mais ce serait encore mieux de sortir seul, si ces distances sont impossibles à respecter. Faites gaffe de ne pas trop exposer les sorties qui ne respectent pas les consignes, parce que la police peut se servir de ce qui est publié sur le web pour repérer les contrevenants. Ça s'est vu dans cette histoire de banquier triathlète d'Annecy, qui sortait s'entraîner tous les jours pour parfois 100 km et qui se vantait sur Strava de rouler les flics… c'est comme ça qu'ils l'ont coincé. À part ça, ce serait donc si terrible de sortir seul ? Je n'avais jamais réalisé à quel point la pratique du vélo, chez beaucoup de cyclistes, est complètement, indissociablement liée à la pratique en groupe. Pour moi qui sors presque tout le temps en solitaire, c'est difficile à concevoir.

Oh non, en effet il y a déjà de quoi faire en Brabant. Et s'il survit aux joyeusetés qu'on va lui proposer, on va traîner ce qui reste de lui vers l'Ardenne, qui est quand même la classe au-dessus. On l'y fera guider par Jérémie Laplac, il saura prendre soin de lui. 😃

Sagan et Boonen, on les a pas souvent vus sur le vrai Liège-Bastogne-Liège… Je ne suis même pas sûr qu'ils y aient participé une seule fois. Dommage pour Sagan en particulier, c'est une course qui lui irait bien. Et même Boonen aurait pu tirer son épingle du jeu : après tout, il a étonné pas mal de monde en étant champion de Belgique sur un parcours bien ardennais, à Aywaille en 2009, devant le régional du jour, Philippe Gilbert…

Nous avons des montées par ici que tu n'imagines pas, du costaud de chez costaud, que tu tombes presque en arrière tant c'est pentu. Si Claude ose traîner ses roues par là, tu me le confies ? Je me chargerai volontiers de lui montrer certaines de ces petites perles… 😇

Que ce soit dans les ascensions répétées d'une étape de montagne ou dans une étape à une seule ascension avec arrivée au sommet (où on peut donc se livrer à fond comme dans un contre-la-montre), le style de pédalage de Froome est le même : cadence très élevée, plus que dans ses contre-la-montre. Comme dans l'étape du Ventoux en 2013, qui a fait couler tant d'encre. À côté de lui, on a des coureurs comme Geraint Thomas, de la même «écurie» Sky, qui pédale plus en force en montagne et qui conserve ce style contre-la-montre. Je n'ai pas d'explication rationnelle à ces observations que j'ai faites, je constate juste. Il n'y a d'ailleurs peut-être pas d'explication particulière : l'un comme l'autre se «sentent» peut-être mieux comme ils le font. Au final, ce sont eux qui pédalent, pas des théories.

«Savoir gagner» n'est pas le titre de l'ouvrage (c'est «Pédaler», tout simplement) mais le nom de la maison d'édition. Très ronflant, c'est vrai, mais ne te laisse pas défavorablement impressionner par cela, le livre lui-même en vaut la peine. Il ne se lit pas comme un roman, mais reste abordable par tout ceux que le sujet intéresse.

Je ne sais pas si l'ouvrage de Sébastien Moussay (professeur à l'UFR STAPS de Caen à l'époque de la publication) est utilisé comme manuel, mais il est très sérieux, documenté et approfondi, avec une bibliographie impressionnante dont peut-être tes propres références, à vérifier. Et il prend en compte tous les paramètres possibles du pédalage, la cadence n'en étant qu'un parmi d'autres. Quelqu'un comme toi devrait apprécier cette lecture.

À mon tour d'en conseiller un. Pas tout neuf non plus mais bien plus récent : «Pédaler» de Sébastien Moussay, éditions «Savoir gagner», collection «Les carnets de l'entraîneur», 2006. https://www.amazon.fr/Pédaler-Sébastien-Moussay/dp/2846530327

Anquetil ou d'autres comme Obree étant des exceptions, je ne suis pas sûr qu'on puisse en tirer des règles générales. 😃 J'ai suivi les cadences de Tony Martin d'assez près, et j'avais remarqué qu'au début de sa splendeur il était (relativement) peu véloce, bien plus que Bert Grabsch soit dit en passant, mais qu'il a ensuite progressé en vélocité. Tout en remarquant que d'autres champions en la matière comme Cancellara ou Dumoulin sont toujours restés véloces. Qui a raison alors ? Je pense qu'au final chaque champion applique les règles générales de cadence selon ses propres sensations. Une étude sur le pédalage que j'avais lu tendait à montrer que ce n'était pas le seul rendement énergétique qui était important dans le choix d'une cadence, mais d'abord et avant tout les sensations musculaires du cycliste. Ce qui m'a plus surpris, moi, c'est de voir un coureur comme Froome très véloce en montagne (généralement bien plus de 90 tours/minutes), et globalement moins en contre-la-montre (autour de 90 tours/minutes, parfois moins)… Observez ses cadences comme moi dans ces deux disciplines, la différence est visible.

Non, aucun espace vert n'est fermé à Bruxelles. À quelques exceptions près, comme la Promenade du chemin de fer (ancienne ligne Etterbeek-Tervuren reconvertie en itinéraire cycliste et piéton, façon RAVeL) initialement restée ouverte mais qui a été fermée aux cyclistes car ils étaient trop nombreux sur cette voie étroite pour respecter la fameuse distanciation sociale. L'idée générale est que tout espace vert reste ouvert aux promeneurs, cyclistes ou autres, à condition qu'on ne reste pas sur place et que la distanciation sociale soit respectée. En particulier il est interdit de s'asseoir sur les bancs publics et les plaines de jeux pour enfants sont toutes fermées. Mais pas, par exemple, les sentiers et les pistes de la forêt de Soignes. On croise parfois dans la forêt des véhicules de police qui veillent au respect des consignes. J'aimerais pour ma part en croiser plus souvent, parce que pas mal de gens se fichent complètement de ces consignes et continuent de se balader en groupes serrés. Des jeunes souvent, mais pas seulement. C'est comme ça, il y a des gens qui ont besoin d'être en troupeau pour se sentir exister… 😕

Mais si, il il y en a qui roulent, moi par exemple, mais ça n'a rien de particulièrement extraordinaire puisque je réside en Belgique et que les sorties vélo y ont toujours été autorisées pendant le confinement. Maintenant qu'elles le sont aussi en France, je suppose que je peux reprendre ici le compte-rendu de mes sorties sans que personne ne se sente provoqué… Donc, 21 km aujourd'hui en toute fin de journée, juste de quoi me dégourdir les jambes, sans quitter les limites de la région bruxelloise. Il faisait beau mais froid ce soir (11°), le vent soufflait fort mais moins fort que pendant la journée. Je suis notamment passé par la la forêt de Soignes, mais je l'ai regretté assez vite puisque les pistes bitumées étaient parsemées de petits branchages du fait du vent (ou des cantonniers ?). Quelques accélérations dans les bosses pour entretenir la forme.

Même situation en Belgique (où le vélo n'a jamais été interdit ni limité non plus, à condition que ce ne soit pas en groupe) : réouverture des commerces et des files de longueur ahurissante en raison des règles de distanciation toujours en vigueur. Pour ce qui est du temps : à Bruxelles, beau mais nettement plus froid (14° en ce moment, donc chute de 10° de la température maximale par rapport à l'avant-veille) et vent très fort avec des rafales limite dangereuses. Ça devrait se calmer un peu ce soir, j'en profiterai peut-être pour faire un tour.

Déjà traité un peu plus bas 😉 /voirsujet/mavic--46717

Celui que j'utilise actuellement ne descend jamais, mais je suis bien incapable de dire si c'est dû à la qualité de l'élastique ou à mon absence d'embonpoint. J'utilisais des cuissards sans bretelles bon marché à mes débuts. J'aurais continué si leur élastique ventral ne finissait pas par se distendre, et rapidement. Je suis passé aux cuissards à bretelles uniquement pour cette raison, n'ayant jamais eu d'autre problème avec les cuissards sans bretelles, qui ont quand même l'avantage d'être plus rapides à enfiler et surtout d'être plus pratiques à enlever quand on doit aller « au petit coin » (raison pour laquelle les femmes n'utilisent que ce type de cuissard, d'ailleurs !). Comme je l'ai dit ce sont les démangeaisons que je ressens au niveau des bretelles par forte chaleur qui m'ont fait revenir au cuissard sans bretelles dans ces conditions climatiques. L'élastique de l'Assos Mille sans bretelles paraissant durable, ce cuissard semble parti pour m'accompagner pendant de nombreuses sorties estivales supplémentaires. 🆒

Ceux qui n'ont jamais roulé en Belgique ne peuvent tout simplement pas réaliser. 😉 Ces dalles de béton, un vrai poème, ça fait aussi du bruit avec les pneus lorsqu'ils passent d'une dalle à l'autre, toudoum toudoum toudoum… Et encore, quand tu invites des Français chez toi pour rouler, tu les ménages comme des petites choses fragiles et tu leur concoctes un parcours avec des routes en bon état, pas représentatives du tout. Attends que je leur propose un parcours bien d'ici, moi… 😇

Il y en a d'autres pour lesquels c'est un peu moins poétique : Chirens, dans le nord-Isère, par exemple. 😃 (bon d'accord, si on respecte l'accent local, on prononce «Chirins», mais quand quelqu'un qui n'est pas du coin lit le nom du bled… 😲) Désolé pour le hors-sujet, je ressors…

J'ai trouvé le Glandon plus coriace que le Granon. Pareil, mais c'était sans doute parce que les deux fois que je l'ai grimpé à vélo (versant Saint-Colomban-les-Villards), il venait après deux autres cols, le Luitel et le Grand Cucheron, lors des Vaujany 1999 et 2000. Tandis que j'ai grimpé le Granon également deux fois, mais à chaque fois c'était la seule ascension de la sortie. Glandon comme Granon sont difficiles en valeur absolue, et très beaux. Mais j'ai toujours eu un faible pour le Glandon, sans trop savoir pourquoi.

C'est probablement pas ce que tu vas trouver abordable, mais c'est le cuissard le moins cher d'Assos quand même : 120 euros. https://www.assos.com/MILLE-GT-Half-Shorts?quantity=1&g=MILLE-GT-Half-Shorts_blackSeries-1-M.jpg&color=113&size=108 Très bonne qualité, ce que j'ai pu constater puisque je l'utilise quand il fait très chaud l'été (les bretelles me provoquent des démangeaisons dans le dos par forte chaleur). Ceci dit, je suis très mince, 61 kg l'été pour 178 cm, et j'ai pris la taille S. Pour les «gros» les tailles XLG (100 à 106 cm de tour de taille) ou TIR (plus de 106 cm) sont les plus indiquées, comme l'a dit Pierre-Yves plus haut.

Hé bien, dans ce cas-là elles diminuent la cadence tout en restant sur le même petit braquet. Pour ces personnes, en général, l'important est d'arriver en haut sans torture physique, pas d'y arriver le plus vite possible.

La seule fois où j'ai été vaincu par le mur, il y a quatre ou cinq ans, c'est justement parce que le passage le plus pentu était alors complètement recouvert de feuilles mortes. Même assis je n'arrivais pas à avancer, ma roue arrière patinait sur place. 🙁 Donc déchaussage in extremis, demi-tour et montée de l'Abdijstraat en entier pour accéder ensuite à la chapelle. Info complémentaire sur l'Abdijstraat : aussi appelée Kloosterstraat de son ancien nom, il s'agit en fait de l'enchaînement en ligne droite de trois rues : la Denderstraat, l'Abdijstraat proprement dite et la Oude Steenweg pour finir. Auparavant, tout cet ensemble était pavé et dans les temps reculés du Tour des Flandres, c'était par là que les coureurs passaient. Quand il pleut à verse, ou que le Muur proprement dit est en travaux, mobilisé pour tel ou tel événement… ou recouvert de feuilles mortes, c'est l'itinéraire bis à privilégier pour accéder à vélo à la chapelle sommitale. Profil et tracé sur klimtijd: https://www.klimtijd.nl/beklimming/kloosterstraat

Ce n'est pas contradictoire. 50 m, ça doit être à peu près la longueur du passage le plus pentu du mur, là où j'ai « fait la course » avec le jeune en cale-pieds et baskets, mais le Muur proprement dit (ne pas confondre avec l'ascension complète) doit faire plutôt 300 m, les 300 derniers mètres de l'ascension sur le profil que j'ai mis plus haut. Je le replace: https://www.klimtijd.nl/beklimming/muur-van-geraardsbergen Sur la vidéo de cette adresse, le passage le plus pentu est montré entre 55'' et 1'10''. À mon avis, Thierry plaçait les 150 m dont il parlait du début du passage très pentu à la fin de l'ascension complète (à la chapelle).

En résumé : Mavic a été revendu à une boîte donnée, du nom de Regent, en 2019, et récemment la direction de Mavic s'est aperçu que ce n'était pas Regent les propriétaires de Mavic, mais une marque inconnue (M Sports International LLC), introuvable sur le net, et injoignable… Dans ces circonstances, le redressement judiciaire n'est pas vraiment une surprise.

Ça sent l'arnaque à plein nez, cette histoire…

Cette histoire semble bien plus une question de manœuvre financière louche que d'aspect technique. De toutes façons, si la fabrication des jantes n'a plus à tenir compte de l'aspect freinage, c'est un avantage et non un inconvénient : le fabricant peut se focaliser sur les autres aspects de la jante avec cette contrainte de moins à respecter. Matière, forme, solidité, légèreté, aérodynamisme, etc. Mais c'est un autre débat. Que je suivrai avec plaisir s'il est ouvert par ailleurs. 😉

Moi je déconseille fortement 😃 cette façon de faire, donc je suis mal placé pour donner des… conseils… là-dessus. Pourquoi ne pas demander à ce Michel Alcaïne, puisque c'est lui qui te recommande de toujours rouler en force ? Il doit bien avoir son idée sur la question.