Thierry GEUMEZ

Je me sens concerné par ta réponse parce que c'est moi qui ai posé le problème du vélo tiré en arrière. Tu ne t'y es pas risqué alors que Bernard a fait preuve de curiosité...

Concernant le guidon, je pense qu'un plat est effectivement un avantage en ville, mais un cintre de course est préférable pour les longs trajets et je ne vois pas en quoi il te ferait mal au dos. Mon bassin est légèrement décalé et je ne comprenais pas pourquoi je ne pédalais pas de manière parfaitement symétrique. J'ai appris à l'âge de 45 ans que j'avais une jambe plus courte et une scoliose... Je te conseille de ne pas régler ta selle trop haut pour ne pas augmenter l'instabilité du bassin.

et encore... tu n'as jamais essayé un de Rosa... géométrie magique !!! Je vais essayer de trouver leurs géométries Je projette l'achat d'un cadre un sur-mesure pour ma retraite (dans un peu plus d'un an). Je rassemble le maximum d'infos.

45 mm si mes souvenirs sont exacts, une valeur classique

??? La chasse dépend de l'angle de la direction et du déport de la fourche, mais l'angle de la direction ne dépend pas de la chasse... Un angle fictif, en traçant une droite allant de l'axe de la roue avant jusqu'au roulement inférieur (ou supérieur ?) de la direction te donnerait des valeurs inférieures à 70°

Si tu veux t'aventurer dans de plus longs périples, avec l'ambition de rouler assez vite, pourquoi rester sur un vélo à cintre plat ? Le guidon classique de course offre plus de positions pour les mains. Un vélo plus haut de gamme que celui que tu utilises actuellement, ça t'apportera un tout petit gain de vitesse, plus de précision dans les changements de vitesses, éventuellement un meilleur freinage, plus de fiabilité sur le long terme. Si tu considères le rapport qualité/prix, sache que plus tu montes en gamme et plus tu paies cher pour un gain marginal de qualité. Ne perds pas non plus de vue qu'un vélo adapté à ta taille est le premier critère à prendre en compte

Sur le site Colnago , le C60 en taille 48S a un angle de direction de 71.52° (mon Merckx était à 71.7°). Je n'ai jamais entendu que les Colnago aient une direction de camion. Je trouve la direction de mon CKT actuel un peu floue dans les descentes (72.5° sur papier, mais un peu plus en réalité en raison des tailles différentes des pneus : 23 avant, 25 arrière). Mais c'est peut-être dû à un manque de rigidité de l'avant du cadre...

Pour compéter ton idée, le bon compromis doit se réaliser dans toutes les conditions rencontrées par le cycliste : basse et haute vitesses, en danseuse, en côte ou en descente...

Je réponds à tous les deux (Jean et Pierre) en un seul message, d'autant que vos avis se rejoignent... et rejoignent mon expérience. J'ai eu dans le passé un cadre Merckx sur mesures pour lequel j'avais demandé une direction assez couchée, parce que je voulais un cadre assez court qui permette une potence un peu longue (j'ai revu mon point de vue sur cette question depuis), stable dans les descentes et qui ne fasse pas toucher la roue avec le pied lors des manœuvres. Le cadre était très rigide. Ma sensation en danseuse, c'était un appui trop important sur la roue avant dû à la potence de 120mm et, comme vous le dites, une direction de poids-lourd. Je ne sais si c'est la longueur de la potence ou l'angle de la direction qui primait dans l'explication du phénomène. Les deux n'étaient pas favorables... Pierre a essayé un vélo FKC. F. Kérautret ne redresse pas particulièrement ses directions, les angles restent tout à fait classiques. Et malgré la chasse importante et la longueur importante des cadres induites par le déport nul de la fourche, ses vélos restent nerveux. En fait, je réfléchis aux caractéristiques géométriques d'un vélo à la fois nerveux en danseuse et stable dans les descentes rapides...

Question intéressante Romain ! Mais n'oublie pas que les réponses viendront de personnes qui possèdent des vélos parfois beaucoup plus chers que celui que tu convoites. Il faudra donc faire la part des choses entre les arguments objectifs et les préférences subjectives. Quelle est ta pratique ? Combien de fois par semaine roules-tu ? As-tu l'intention d'évoluer ? La vitesse est-elle importante pour toi ?

Pour moi, la "nervosité" d'un cadre traduit sa capacité à accélérer rapidement... Ta définition me plaît bien. les cadres avec la direction redressée ont plus d'aptitudes... Intéressant, tu pourrais développer ?

Tu t'es peut-être lancé dans cette aventure sans en avoir pris tous les aspects en compte. Si tu voulais un vélo ancien, cela a-t-il vraiment un sens de le moderniser ? Tu parles de 30€ pour des pédales et trouves que c'est une grosse somme : connais-tu le prix des pédales actuelles ? J'ai envie de dire : assume ou renonce...

Ta voiture va tomber en panne si tu ne remplis pas le réservoir, surtout en montagne ! Une barre toutes les heures et une boisson énergétique (ou eau + sirop si tu ne tolères pas plus) en suffisance me semble être le strict minimum. Exerce-toi à t'alimenter lors des longues sorties (au-delà de 2-3 heures). Ce serait bête de devoir abandonner ou mettre pied à terre pour cette raison 😳

Ben oui, il faut appeler un chat : un chat !

Ton idée de faire quelques cols début juin est excellente (en mai, ça me paraît trop tôt, tu vas perdre une partie de l'acquis). Pour l'alimentation pendant l'étape, le mieux est de faire comme à l'entraînement. Tu utilises tes boissons et tes barres habituelles. Et puis, il y a des ravitaillements prévus sur le parcours. Certains pensent que certains produits spécialement étudiés vont leur permettre de réaliser des performances supérieures : c'est de l'arnaque, c'est avant tout du business, il suffit de s'alimenter correctement. En fait, on a le niveau en s'entraînant et pas en absorbant des gels soi-disant haute performance. Sinon, on entre dans le dopage, c'est un autre débat. Quand réaliser ta dernière grosse sortie ? Ca dépend de ton habitude à en faire, de ta charge de travail globale, de tes facultés de récupération. Personnellement, les longues distances, même réalisées à une vitesse raisonnable, me demandent une plus longue période de récupération que les courtes très intenses. Vu que tu es jeune (meilleure récupération), 8-10 jours. Ca ne vient pas à 1 ou 2 jours près. Comme l'a souligné Cédric, il a raison d'insister, la période dite "d'affûtage" avant l'épreuve est TRES importante. A la limite, il vaut mieux en faire trop peu plutôt que l'inverse à ce moment. Il est trop tard pour progresser. Cette période sert à récupérer des efforts réalisés auparavant. On réduit donc nettement la charge de travail (disons 50%) tout en maintenant de l'intensité. Il est plus profitable de faire (très) court avec de l'intensité que long à allure calme. Tout est en place, tu es OK, ..., tu prends le départ calmement et tu profites ! 😄

mais en fait je me demande si ce que l'on te conseil sert vraiment , ni même si tu le lis !!! Je pensais la même chose et ça ne me donne plus envie de lui répondre. Ce n'est pas une "buse", comme il le dit lui-même, mais une triple buse (je ne sais si on utilise l'expression en France) 😃

Ca ne va pas Michel, je proteste avec la plus grande énergie : de quel droit nous priverais-tu du plaisir de nous plaindre ? C'est vrai quoi, faut pas charrier 😛

Je ne sais pas ton âge, mais je n'arrête pas de réduire mes braquets (j'ai bientôt 61 ans). J'essaie donc d'en tenir compte lorsque je conseille un jeune logiquement plus fort que moi. Pas de montagne pour moi à l'adolescence, ni de pédalier compact, mais mon braquet mini était 40 x 23 à cette époque...

😬 allo maman bobo !

Je ne connais pas le parcours, mais je ne serais pas étonné que 34 x 28 soit suffisant pour Jarod. En comparant ton temps et le sien pour monter l'Alpe, il pédalerait à la même cadence que toi avec un braquet 25% plus grand que le tien. A l'inverse et en gardant le même ratio, il te faudrait un pignon de 35 là où il utilise un 28.

Tu dis que tu n'as pas confiance dans tes capacités... ça ne veut pas dire que tu n'en as pas ! Pense à cette randonnée de 164 km que tu as réalisée sans entraînement spécifique ! Tout d'abord, pour autant que tu ne joues pas le classement dans l'EDT, il n'y a pas de comparaison avec une course à 40 le week-end. Il y a des milliers de participants de tous les niveaux, tu en trouveras forcément un qui te correspond. Inutile donc de démarrer comme un dératé et si tu te rends compte que tu es dans un groupe un peu trop rapide, tu te laisses décrocher et attends le suivant. C'est pas plus compliqué. Ensuite, tu peux considérer que tu es seul face à toi-même, surtout dans les cols où l'aspiration d'un groupe ne t'apporte presque plus d'avantage. Imagine que tu fais le parcours seul et qu'il faut le gérer pour terminer. La confiance vient aussi des repères que tu acquiers à l'entraînement. D'où l'intérêt d'effectuer quelques longues sorties en mai et juin pour savoir où tu en es. Tu en fais 3 ou 4 dans les 6-8 semaines avant l'épreuve et là, tu sais que tu es capable de terminer. Si tu imagines que c'est une rando plutôt qu'une course, tu élimines toute pression inutile et ça passe. Des milliers de participants y réussissent, même des vieux, il n'y a pas de raison que tu n'en sois pas capable si tu continues à t'entraîner régulièrement.

Tu sembles très motivé. C'est bien. Mais n'en fais pas une obsession, ce n'est pas une question de vie ou de mort 😉 Pour le poids : pas de raison de t'inquiéter avec 10.7% de graisse, c'est tout bon. Pas de côte chez toi ? Tu peux adopter sur le plat une fréquence de pédalage de 75 tr/min (ou moins) en augmentant le développement et à une fréquence cardiaque d'environ 85% de ta FC max, ça te donnera le rythme des montées. Si tu as un home trainer, tu peux aussi faire des séances en surélevant ta roue avant pour simuler la pente. C'est utile pour travailler la position. L'utilité des longues sorties ? Bien sûr, mais n'attends pas le mois de juin, tu augmentes progressivement à partir d'avril-mai. Et tu réduis la charge de travail une semaine avant l'épreuve pour l'aborder reposé.

Tu as 19 ans... j'essaie de me souvenir de mes sorties à vélo à cette époque. 1m67 et 54kg. Je ne faisais pas de courses et parcourais environ 4000 km/an. Mes sorties habituelles ne dépassaient pas 60-80 km. Mais j'ai effectué 2 sorties plus longues, 150 et 170 km sur terrain vallonné, et je me souviens que j'avais eu quelques soucis en fin de trajet en raison d'un manque de boisson et de nourriture (2 tranches de pain à la confiture et 2 bidons de 0.5l). J'étais très mal informé sur le cyclisme à l'époque, je fonctionnais "à l'instinct". Cette longue introduction pour te dire qu'à 19 ans, avec un minimum d'entraînement, il ne faut quand même pas trop s'en faire. Mais tu as besoin d'être rassuré par rapport à la montagne. Tu n'as pas une côte un peu sérieuse pas trop loin de chez toi ? Par exemple : 1 ou 2 km à 5-6% de moyenne. Il te suffit d'y faire des aller-retours de nombreuses fois pour acquérir le rythme et le coup de pédale du montagnard. L'autre point important, tu l'as forcément vu si tu as parcouru ce post, c'est une cassette adaptée à ton potentiel. Tu peux éventuellement te tester sur la distance en prenant part à une cyclo de durée équivalente vers la fin mai. Si tu prends garde de ne pas forcer dans la première partie (ne pas se laisser entraîner par plus fort que soi, c'est le plus difficile à gérer), il n'y pas de raison que ça ne passe pas. N'oublie surtout pas de t'amuser, c'est l'essentiel ! Allez, roulez jeunesse !

Si j'ai bien compris, tu es obligé de penser continuellement au casque ? 😉

Ta roue doit etre au niveau du derailleur et ne pas le depasser, à droite ou gauche selon le vent. Personnellement, je n'ose pas aller aussi loin : si le gars doit faire un écart... Je préfère prendre un peu plus de vent.