Thierry GEUMEZ

Tu roules depuis plus d'un an et tu as pu déjà bien progresser, ce qui t'encourage à relever de nouveaux défis et à faire évoluer ta position. Plutôt que te pousser à acheter directement un nouveau cadre, je te conseillerais d'utiliser ton vélo actuel pour procéder à différents essais. Cela te renseignera sur ta marge de manoeuvre et te permettra de choisir en connaissance de cause la prochaine fois. Plusieurs intervenants ont signalé le nombre important de bagues sous la potence et une différence de hauteur assez réduite entre la selle et le guidon. Retire les bagues progressivement pour voir jusqu'où ton corps l'accepte. Lorsque j'ai recommencé à rouler, j'avais 4 cm de différence et je trouvais que c'était inconfortable... Après un an, j'ai commencé à baisser le cintre jusqu'à obtenir 9 cm. C'etait tenable à allure normale mais trop bas en plein effort. Je suis maintenant à 8 cm avec un cintre compact.

Je suis heureux de constater que tu es un cyclo "accessible", Michel ! 25 de moyenne, c'est dans mes cordes. J'attendais que tu te dévoiles avant de me risquer à t'accompagner lors d'une sortie sur tes terres 😆😆 Concernant la monte différenciée 25/23, je l'ai expérimentée pendant un an avant de remettre 25 à l'avant. Ca n'a pas changé la face du monde... ni mes moyennes 😉 Juste une sensation de direction un poil plus vive avec le 23. Si tu veux de meilleures sensations de roulage, je te conseillerais des Vittoria ou des Veloflex. Comment dire... ils sont plus sensuels ! Mais comme tout se paie en ce bas monde, l'usure et la résistance aux crevaisons ne seront pas au niveau des Conti. Le confort (et l'adhérence) est aussi une question de pression adéquate, que les traqueurs du demi watt ultime ferment leurs oreilles...

Juste pour te donner une idée : mes campa eurus ont roulé près de 60 000 km, je n'ai regraissé les roulements que 2 ou 3 fois et je commence à sentir (ou plutôt entendre) un début d'usure sur la roue avant.

Il faut bien passer le temps Christian 😉 Mais tu as raison de regarder les débats de loin. Presque rien n'est sérieux dans ces discussions sur les rendements. Je vais même au-delà de ton jugement sur les "roues placebo" : depuis que je fais du vélo... disons 45 ans si je compte uniquement les roues de 700, la variation de mes performances n'est due qu'à mon âge, le reste n'est que balivernes (tout au plus des "marginal gains" comme disent certains pour avoir l'air intellectuels). Mais ne le dis à personne : chuuuut !

Ne te moque pas sans savoir, Christian ! Les manufacturiers ne mentent pas, la carcasse travaille moins avec les pneus de 25... Il y a bien 1 ou 2 dixièmes de watt d'économisés 😃

Tu vas dire que je suis maniaque... et ce n'est pas faux : on dirait que la selle n'est pas tout à fait dans l'axe

160 axe/axe ? C'est énorme ! Comment as-tu mesuré ? La mesure doit être prise perpendiculairement aux extrémités droites du cintre

Les manufacturiers affirment qu'il y a moins de frottement entre le pneu et la chambre à air dans le cas du 25 du fait de la moindre déformation de la carcasse lors du contact du pneu avec le sol.

Il a bien de la chance de se satisfaire des selles plates 😉

Tout-à-fait Imanol ! La forme plate ou creuse de la selle considérée longitudinalement concerne le réglage du recul et de l'inclinaison de la selle. L'appui des ischions, essentiel, en dépend largement, mais est aussi lié à la forme plate ou bombée du croissant. Je pense qu'il est impossible d'obtenir un bon appui des ischions s'ils sont plus écartés que la moyenne avec un croissant étroit et bombé.

Effectivement, la notion de creux est plus sensible avec... une selle creuse ! Pas de souci avec une selle plate, si on apprécie ce style de selle. On peut donc prendre pour repère de réglage de recul l'endroit de la selle où sa largeur fait 7 (ou 8) centimètres (je pense que cette valeur statistique est liée à la limite imposée par le contact de l'arrière de la cuisse avec la selle lors du passage de la pédale au point mort bas). Dans le cas des selles creuses, il faut aussi composer avec la tendance de tout corps à atteindre le point le plus bas possible. Pour ne pas créer de conflit entre le "creux" et la "zone des 7 (ou 8) centimètres", il convient donc de régler l'inclinaison de la selle de manière à s'assurer que le creux ait bien une largeur de 7 (ou 8) centimètres (étant entendu que la variation de l'inclinaison provoque un déplacement longitudinal du creux). Une selle creuse est donc plus délicate à régler.

Pour la longueur de la potence, j'essaie d'obtenir un angle de 90-95° entre le tronc et l'humérus (os situé entre l'épaule et le coude) lorsque je suis en position "bras légèrement fléchis". J'ai remarqué qu'une potence courte me provoquait rapidement une douleur (genre tendinite) dans les coudes parce qu'elle oblige à plier davantage les bras en position de recherche de vitesse (chocs sur le coude trop fléchi).

J'essaie de comprendre... tu as progressivement raccourci la potence et maintenant tu te sens trop court ? Et tu as mal à la nuque quand tu prends le cintre en bas. Après un an et demi de pratique, il me semble normal de vouloir allonger un peu sa position. Un vélo de course n'est pas un fauteuil, il faut le temps de s'habituer. Hors pathologie, tenir le cintre en bas demande également qu'on s'y exerce. Même les pros ont mal à la nuque lors des premières descentes de cols de début de saison. Tu pourrais toutefois essayer de réduire l'appui sur les mains en augmentant le recul de selle.

On est plusieurs à le dire : il arrive qu'on ne parvienne pas à freiner sous la pluie sans que l'adhérence des pneus puisse etre invoquée !

Tu t'es plaint au début de douleurs au périnée. Toute la discussion a démarré de là.

Attendons l'autorisation des moteurs et des carénages... les positions vont encore évoluer 😆

Tout le monde a raison... comme d'habitude ! Une position basse réduit la résistance aérodynamique, laquelle évolue selon le carré de la vitesse, mais n'est pas supportable pour descendre un col mains en bas et fatigue sur les longues distances... A chacun de définir ses priorités. Mais comment se fait-il que certains soient si peu à l'écoute de leur corps ?

Un autre indice d'un cintre trop bas : une tendance un peu trop marquée à faire du bec de selle

Je suis d'accord avec toi que les EP ne règlent pas tous les problèmes et qu'aucun ergonome ne détienne la vérité absolue. Cela permet de dégrossir le travail ou d'éviter les grosses erreurs. Dans un article très intéressant sur cette question paru dans le magazine "Sports et Vie", il était fait allusion à une approche qui fait intervenir la personnalité du sportif. Cela se remarque dans notre façon de marcher : certains portent leur regard haut et loin alors que d'autres visent un mètre devant leurs pieds. Cette attitude générale face à la vie induirait aussi une manière de pédaler et une préférence posturale sur le vélo.

Je ne sais pas depuis combien de temps tu fais du cyclisme mais, puisque tu as difficultés à te sentir bien sur le vélo, une étude posturale pourrait être envisagée.

Cette valeur de 70 mm vient des statistiques de Selle Italia.

Il n'y a pas que l'écartement des ischions qui détermine l'endroit où l'on se pose sur la selle. L'arrière de la cuisse vient buter contre la selle lorsque la jambe est la plus étendue, au passage du point mort bas, limitant ainsi les possibilités de se reculer. Une autre réalité à prendre en compte est l'attraction terrestre : notre corps est attiré vers le point le plus bas, ce qui a conduit Vincent Blondeau (Mécacote) à ne plus se référer à l'extrémité du bec de selle mais au "creux de selle", l'endroit où la selle est la plus basse. Il est à noter que le creux se déplace si on modifie l'inclinaison de la selle. Les mesures comparatives de V. Blondeau étaient établies avec un réglage à l'horizontale. Personnellement, je règle l'inclinaison de ma selle de manière à mettre à l'horizontale l'endroit où sa largeur est de 70 mm, une sorte de synthèse entre les théories de Mécacote et celles de Selle Italia.

On ne saura donc pas si la transmission aurait été moins bruyante avec une kmc neuve. Le plus important est que tu sois content de ta dura ace.

Chuuuuuut !

La notion encore récente "d'usager faible" tente de s'opposer à la tendance naturelle de s'imposer par la force... Les campagnes de sensibilisation ne sont pas assez nombreuses, surtout pour expliquer que le cycliste à côté de la piste cyclable ne nargue pas forcément l'automobiliste mais essaie le plus souvent de ne pas crever ! De plus, les problèmes sur la route sont accentués par l'impossibilité de communiquer. Chacun se sent incompris.