Thierry GEUMEZ

Une potence trop courte et/ou trop haute réduit l'appui sur la roue avant, ce qui nuit au contrôle du vélo. Ceux qui descendent les mains aux cocottes entrent dans un cercle vicieux : le vélo est moins stable, du coup, ils se crispent et se redressent, moins d'appui sur la roue avant, le vélo perd encore un peu plus de stabilité…

Mais alors que faire? Ben… lis la réponse que j'ai faite à Hervé. Tu dis que tu as une potence assez courte, mais encore ?

Tes patins se sont rodes sur les jantes tout simplement Possible. Mais ils ont été montés sur un autre vélo cette année, le réglage a donc été modifié.

Hum, tu sais combien l'être humain a l'honnêteté "flexible"... La tricherie n'est pas loin, il vaut mieux prévenir que guérir, frappe un grand coup avant qu'il soit trop tard 😃

Les 3 guidonnages que j'ai connus dans le passé se sont produits autour de 60 km/h, en descente, sur des vélos différents, après un longue période sans activité cycliste dans tous les cas. Et j'étais crispé. C'est flippant comme tu dis. J'avais l'impression que ma dernière heure était venue. Je me demande si la panique ne fait pas trembler les bras, ce qui accentue le problème. Il faut tenir bon, ne pas céder à la tentation de tout abandonner, et ralentir pour sortir des conditions favorables à la résonance. Le guidonnage a cessé chaque fois vers 40 km/h ou un peu moins.

Vérifie tout d'abord que ta direction n'ait pas de jeu et qu'elle tourne sans le moindre point dur (Patrice Magin avait des soucis en descente parce ses gaines de frein n'étaient pas totalement libres) Si tout est ok de ce côté, c'est donc sans doute un problème de guidonnage, comme l'explique Philippe. Il s'agit bel et bien d'une résonance, le plus souvent en descente, et qui est parfois amorcée par un mouvement à la suite d'une irrégularité du revêtement mais le plus souvent par le cycliste lui-même. Toute structure mécanique a sa fréquence propre. Si on la fait vibrer à cette fréquence, les oscillations s'entretiennent sans intervention extérieure, parfois même elles s'amplifient jusqu'à une rupture. Exemple : cassure d'un pont à la suite du passage d'un peloton de soldats marchant au pas. Le guidonnage à vélo survient le plus souvent lorsqu'on est crispé, notamment quand on aborde une descente avec une certaine appréhension. Lorsqu'on est détendu, les bras amortissent automatiquement toute amorce de guidonnage et il ne se passe rien, mais si les bras sont raides, ils n'absorbent pas les vibrations et le vélo entre alors en résonance si les conditions sont remplies. Si on parvient à ralentir suffisamment avant une perte de contrôle éventuelle du vélo, on sort des conditions de la résonance et les oscillations s'interrompent. Le seul remède que je connaisse est d'apprendre à se détendre afin de garder intact le rôle amortisseur des bras, ce qui suppose de retrouver la confiance. Tu peux commercer par apprivoiser les réactions de ton vélo à basse vitesse : à 25-30 km/h, tu imprimes de petites oscillations rapides au guidon pour te rendre compte qu'un vélo est élastique, il se comporte un peu comme un ressort. Par cet exercice, tu comprends le mouvement du vélo lors d'un guidonnage, mais ta vitesse relativement basse à ce moment empêche toute en entrée en résonance, les oscillations s'arrêtent d'elles-mêmes dès que tu arrêtes le mouvement.

Tu as une potence réglable, comme celle-ci ? https://www.specialized.com/be/fr/comp-multi-stem/p/156570?color=228546-156570

En dehors du montage qui est un peu plus dur, le principal problème du tubeless est le gonflage, il faut un débit d'air important pour mettre en place les tringles du pneus, sinon l'air s'échappe et tu gonfles indéfiniment. Les cartouches de CO2 devraient convenir. Ou alors tu mets une chambre en cas de crevaison, mais il faudra penser à ôter la valve qui est spécifique au tubeless.

Si tes longueurs de potence se situent entre 90 et 110, la longueur du cadre est correcte. Reste la hauteur. Voir si tu peux ajouter des bagues. Eventuellement mettre une potence plus relevée.

J utilise que la puissance sans me soucier de mes pulsations. Je me pose une question à ce sujet. J'ai participé hier à une cyclosportive, sans tenter de m'accrocher à un groupe quelconque, je n'ai plus le niveau, et mes pulsations étaient supérieures à la normale en raison de la chaleur. Comment estimer l'intensité de mon effort dans ces conditions ? Je me suis contenté d'observer le phénomène et n'ai pas réduit ma vitesse parce qu'aucun autre indicateur (essoufflement, douleur aux jambes) ne m'incitait à le faire et j'ai finalement géré assez correctement puisque je n'ai ressenti une baisse de régime qu'après 6h30 d'effort. Quand même, ma FC moyenne sur une durée de 7h40 était de 83% de ma FC max. Un capteur de puissance serait resté muet sur ce paramètre.

Je ne te trouve pas allongé mais bas. Les bras sont presque tendus lorsque tu tiens le cintre en bas, comme si tu étais en bout de course. On a l'impression qu'il doit t'être difficile de les fléchir (pour amortir un choc par exemple), ça bloque ta position. Concernant les douleurs à la nuque et dans le haut du dos, c'est un grand classique lorsqu'on ne pratique pas régulièrement les descentes de cols. Même les pros en souffrent en début de saison. Un position très basse n'arrange bien sûr pas cette situation mais c'est aussi une question d'habitude. As-tu la possibilité de faire des essais en remontant la potence ? 1 cm change déjà pas mal les choses. Petite mise en garde : lorsqu'on s'est habitué à une position, remonter le cintre donne toujours l'impression d'être trop haut lors des premiers essais. Il faut s'y tenir une semaine avant de porter un jugement valable. Vois aussi si une position plus haute du cintre ne te provoque pas des douleurs au bas du dos dans les ascensions et si le réglage de ta selle ne doit pas être légèrement ajusté.

Vous en pensez quoi ? Et ton corps, qu'est-ce qu'il en dit ? Cette position est-elle inconfortable pour toi ? Une semaine en montagne est un juge impitoyable. Et le contrôle du vélo : as-tu senti une quelconque instabilité ou une tendance à glisser vers l'avant ou vers l'arrière ?

j'espère que Thierry et Charles, qui ont dû y participer, nous en feront un petit compte-rendu ! Charles n'a finalement pas pu y aller, il m'avait prévenu. En ce qui me concerne, mon sens de l'observation est trop pauvre pour que je puisse faire une description détaillée de tous les endroits visités (escaladés serait plus juste en l'occurrence ), comme tu sais si bien le faire. La météo était estivale. Un peu frais au départ donné à 9h00, environ 18°C, le soleil généreux a vite fait grimper le thermomètre. Mon compteur a indiqué plus de 36°C dans certaines côtes, surtout celles avec le vent arrière… Spécialement pour toi : le vent était favorable, mais faible, au début; il s'est nettement renforcé par la suite et était orienté de face pour terminer 😉 Ce n'est pas la première fois que je participe à la Vélomédiane, j'y suis venu 7-8 fois en 22 ans (je peux donc confirmer l'effet de l'âge sur les performances décrit par Bernard Moreau). Cette cyclosportive n'est pas facile, c'est un euphémisme, la succession des côtes est usante, même si on prend le départ avec la ferme intention de ne jamais se mettre dans le rouge. Mais le parcours vous y oblige, à vous mettre dans le rouge, ou presque. Dans le "mur" de la Vélomédiane, les 6 km/h sur mon 30 x 32 n'avaient rien d'une promenade de santé. Les organisateurs indiquent pudiquement 1,8 km - 8,8 % mais les moins entraînés le finissent systématiquement à pied... 12 km plus loin, la succession de la côte de Saint Quoilin, la côte du Parc à Gibier et le col de Haussire totalise 2,6 km à près de 12 % de moyenne. Pour les plus de 10 % de moyenne, il y a encore sur le trajet : côte de Malempré et côte de Rendeux. Le col du Rideux Nord auquel tu faisais allusion se contente d'un petit 2,5 km à 8 %. En tout, c'est 163 km pour une dénivellation de 3330 m (la distance totale dépassait les 170 km dans le passé). J'ai donc terminé lessivé, comme chaque fois. Et j'ai mis exactement le même temps que l'année passée (7h55 officiel mais 7h40 de roulage). Mes moyennes assez élevées pendant le mois d'août me laissaient pourtant espérer mieux. Mais j'ai souffert de crampes nocturnes avant-hier, je me suis levé ce matin avec un mal de dos (ma hernie discale qui se rappelle de temps en temps à mon bon souvenir), et je supporte mal la chaleur (pulsations moyennes de 142, à comparer avec les 135 de l'an dernier et ses 14°C). Bref, toutes les excuses Plus sérieusement, comment fait-on pour s'assurer d'être au top le jour "J" lorsqu'on n'est pas un robot ? Un mot à propos de l'organisation. Il m'a semblé qu'il y avait peu de groupes de musiciens sur le parcours. Et il n'y avait plus de boisson énergétique au deuxième ravito, j'ai terminé à l'eau claire 😇. Baisse de motivation progressive après la disparition de Claudy Criquielion ? Il faut quand même être un peu maso pour faire du vélo. Malgré les souffrances endurées, je n'oserais promettre qu'on ne m'y prendra plus et comme un accro au jeu, je pourrais me mettre dans la tête de me "refaire"...

Un Iron man ? Voilà un beau défi, je ne peux que t'encourager ! Je connais surtout les Campa. La différences entre Zonda et Shamal, c'est principalement les rayons : fins et en inox pour la Zonda, plus larges et en alu pour la Shamal. La Shamal est donc un peu plus sensible au vent latéral. Les plus costauds diront aussi que la Shamal est un peu plus rigide (donc très rigide) et un peu moins confortable, toujours à cause des rayons. La différence de poids est plutôt anecdotique, celle des prix beaucoup moins. Ces roues sont très solides et demandent très peu d'entretien, juste les roulements à regraisser de temps en temps lorsqu'on roule sous la pluie. Le rapport qualité/prix de la Zonda est pratiquement imbattable. Il est à noter qu'elle a une cousine : la Fulcrum R3. Mêmes caractéristiques et qualités. Pour le cas où tu ne voudrais pas associer Shimano et Campagnolo sur ton vélo... Il ne te reste plus qu'à attendre l'avis d'un partisan de Mavic et à choisir

Tu te rattraperas sur le prix des cassettes, les shimano sont moins coûteuses

J'ai pris la discussion en cours sans lire la totalité des échanges précédents. Je te présente mes excuses 😳

Je ne sais si ça peut t'aider : les body campa sont identiques en 10 et en 11 vitesses

Donc la seule solution pour avoir la pente instantanée c'est aujourd'hui le niveau à bulle C'est dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleures soupes 😉 https://www.amazon.fr/Inclinomètre-course-Sky-Mounti-analogique/dp/B01L5GL3A8

Effectivement, chaque tempérament est différent… et mon point de vue est celui d'un cycliste qui a roulé grosso modo pendant la moitié de sa vie : un peu plus de 31 ans ! Mon approche a forcément évolué au fil des années, j'apprends actuellement à (accepter de) rouler de plus en plus lentement. Pour une pratique "encadrée", tu peux suivre les plans d'entraînement proposés dans les livres sur le cyclisme. La littérature sur la course à pied étant plus abondante, tu peux aussi t'en inspirer, les principes de l'entraînement des sports d'endurance sont similaires. En dernier ressort, il y a les coaches sportifs qui peuvent te proposer un programme individualisé, mais ce n'est pas le même tarif...

J'ai roulé pendant de nombreuses années avec un 42, la largeur conseillée par deux vélocistes, mais je suis passé sur un 40 après le constat que d'essayais systématiquement de rentrer les coudes lorsque je luttais contre un vent de face. En prenant le cintre en haut, je sens que c'est limite… il me faudrait un 41.

Je comprends que le fractionné est encore un peu tôt pour moi mais alors de quoi composerj nmes entraînement foncier de façon général ? Sortie courte ou longue, mixte, à quelle allure ? Et si tu t'écoutais ? Roule à l'instinct, suivant tes envies et tes disponibilités. Tu expérimentes et tu rectifies au besoin. Je soutenais ton projet de "te reprendre en main" dans ma première réponse….. Courage !

Tu avais déjà fait le coup à la boucherie si je me souviens bien ?

2 mois ? Et tu voudrais déjà être "performant" ? Ton corps a besoin de temps pour progresser, plus que ton souhait d'être au top ne peut l'imaginer. Et l'entraînement fractionné ne signifie pas que tu doives aller au bout de toi-même comme si ta vie en dépendait à chaque fois, ce serait le meilleur moyen de t'épuiser rapidement et de te dégoûter du vélo. Pour faire simple, l'entraînement fractionné consiste à réaliser des périodes d'effort plus ou moins intense entrecoupées de périodes de récupération. Cet forme d'entraînement permet de progresser davantage que si on s'entraîne à allure constante. Mais puisque tu débutes, vas-y mollo, tu dois te sentir un peu fatigué après ta sortie, mais pas exténué ni malade, ça ne te fera pas progresser durablement. Tu peux aussi pratiquer de la sorte au cours des sorties plus calmes. Au lieu de rouler à une vitesse constante de 25 km/h par exemple, tu peux moduler entre 23 et 27 km/h. Tu peux aussi choisir un parcours plat pour une sortie et un plus vallonné un autre jour. Ne te tracasse pas. Roule, régulièrement, et les progrès viendront. Et n'oublie pas que c'est avant tout un jeu.

Il n'y a qu'à regarder les cuissards et maillot en lambeaux après une chute Tous les motards le savent : malgré l'apparition de fibres textiles synthétiques très résistantes, le cuir n'a pas encore été surpassé concernant la résistance à l'abrasion. A quand la prise de décision courageuse de l'UCI imposant le port du cuissard et du maillot en cuir de kangourou, plus léger et beaucoup plus résistant que le cuir de vache ? 🆒

pourquoi avoir des limites ? Très beau sujet pour le bac 😉