Thierry GEUMEZ

Je ne suis pas sûr qu'un sujet sur la sélection française ait vraiment sa place sur un forum belge J'ignorais que V101 fût un forum belge 🙄 Et le sujet concerne les mondiaux; il est donc ouvert à tous 🆒

tes vacances dans le Vaucluse t’auront été profitable ! La semaine qui a suivi mon retour en Belgique, j'ai beaucoup roulé, puis seulement 2 petites sorties dans la semaine avant la rando. Curieusement, j'ai commencé ce LBL challenge avec de mauvaises sensations. Jambes lourdes, coeur qui ne montait pas. Je n'ai pas essayé de lutter contre la réalité... et j'ai bien terminé, mieux que d'ordinaire sur ce genre d'épreuve, sans être cramé et sans crampes. Moyenne horaire "normale" mais FC moyenne bien inférieure à l'habitude. Je suppose que le gros dénivelé dans le Vaucluse associé au gros volume dans la semaine qui a suivi m'ont été profitables pour bien encaisser cette rando mais qu'il m'a manqué une semaine pour digérer complètement les efforts consentis et arriver sur l'épreuve avec plus de jus.

C'est cool quand pratique et théorie se rejoignent. Au boulot, on avait affiché cette petite note : La théorie, c'est lorsqu'on sait tout mais que rien ne fonctionne. La pratique, c'est lorsque tout fonctionne mais que personne ne sait pourquoi. Ici, on réunit la théorie et la pratique : rien ne fonctionne et personne ne sait pourquoi.

Bruno a raison beaucoup de vétérans roulent encore assez fort souvent d’anciens très bons coursiers qui ont le métier …,.,.. Mais il ne faut pas de raidards (8,9%) car la l’ecraimage se fait et tu finis tout seul ! Sur le plat, seul, aux vitesses usuelles des cyclos et des coureurs, une perte de puissance de 30% (situation normale du cycliste proche de 70 ans) entraîne une réduction de la vitesse de 12%. Si on évolue à l'abri d'un peloton, la résistance de l'air se fait moins sentir : si le peloton n'est pas à bloc et ne produit pas de fréquents changements de rythme, le cycliste âgé et expérimenté peut donc encore faire bonne figure 🆒 Sur les fortes pentes, la résistance de l'air devient secondaire, il faut vaincre la pesanteur. Dans cette situation, la perte de puissance de 30% équivaut à une perte de vitesse de presque 30%... Cette fois, impossible de faire illusion 😢

en gros les 1eres 2h j'était posé trop en avant de la selle Et après les deux premières heures, ça allait mieux ? Ta description du problème fait penser que l'échauffement et l'assouplissement te permettaient de mieux t'allonger. L'abaissement du bec de selle règle la question de la pression sur le périnée mais la bascule en avant qu'il induit augmente l'appui sur les mains et les bras, ce qui peut engendrer de la fatigue. Il suffit parfois de réduire la hauteur de selle de 2 mm pour permettre de mieux se caler au fond. Une potence trop longue et/ou trop basse empêche également un bon calage au fond de la selle (mais une potence trop courte peut provoquer des douleurs au bas du dos). La question n'est jamais simple parce la modification d'un seul réglage a une incidence sur les autres.

Je pense en refaire une plus poussée dans le but de faire faire un cadre sur mesure prochainement. J'ai fait 2 études posturales. Il y avait 4 cm de différence pour la distance bec de selle/cintre !!! Je pense qu'une étude posturale est un point de départ à partir duquel il faut tâtonner en fonction des douleurs ou de l'inconfort ressentis. Par ailleurs, on peut souhaiter faire évoluer sa position en fonction de sa pratique... ou à la suite de pathologies ou du vieillissement. Et n'oublions pas que le corps dispose d'une aptitude à s'adapter. Il n'existe donc pas "LA" position, unique, parfaite. Concernant le rendement proprement-dit (cette question concerne surtout les compétiteurs), les sensations ne suffisent plus et les meilleures méthodes sont celles qui mesurent le cycliste en action, avec capteur de puissance, relevé de la fréquence cardiaque, éventuellement mesure de la traînée aérodynamique pour le CLM.

Aucune excuse, en effet, mais je ne te fustige pas. Mieux, je vais te donner des arguments qui devraient te rassurer quant à tes capacités face à ce genre de rando 😄 L'année dernière au mois de septembre, tu as mieux terminé que Franck et moi, qui souffrions de crampes. Par ailleurs, tu as autant de kilomètres dans les jambes annuellement que Franck. Physiquement, tu as donc les moyens de finir le LBL Challenge/142 km. Le secret, c'est de ne pas démarrer trop fort, toujours en garder sous la pédale. Il te reste à travailler ton mental, te répéter que tu le peux. Dans tous les cas, je sais que tu le peux. Répète après moi, Michel : "JE LE PEUX"

La mémoire de Franck me laisse sur le cul. Il connaît en détail tous les endroits situés sur le parcours, se souvient de toutes les routes, de toutes les côtes... S'il n'était prof de math, il pourrait travailler pour les guides Michelin. Les verts, parce que son gabarit proche de celui de Chris Froome ne le rendrait pas crédible pour les rouges 😉

..... il sait se profiler comme une fusée dans les descentes! Je m'aperçois avec stupeur que je viens de vider mon verre de rosé en lisant ton compte rendu. Marianne confirme que j'ai une bonne descente 😇 Très belle journée, Franck, expérience à renouveler 😄 Parviendrons-nous à convaincre le Schtroumpf de nous accompagner la prochaine fois ? Il nous nargue lorsque nous roulons ensemble mais il se dégonfle face aux vrais défis 😲 Edit : oups ! j'ai cliqué sur "répondre" au lieu de "répondre à Franck Pastor"

Cette histoire de poids en plus ou en moins, il me semble qu'on doive l'appréhender différemment selon sa pratique: Tu as raison et tort à la fois. Prenons par exemple un surpoids de 1 kg dans une côte à 10 % parcourue à 12 km/h. Cela représente une "coût" de 1 x 9.81 x 0.10 x 3.333 = 3.27 W. Que le cycliste roule seul ou en groupe ne modifie en rien cette valeur. Si le cycliste roule seul et à puissance constante, le surcoût de 3.27 W engendré par le kilo supplémentaire fera baisser sa moyenne. En groupe, on essaie de ne pas se faire larguer (sauf si on fait partie des plus costauds). Tout se joue sur la marge de manoeuvre dont on dispose. Soit on a de la réserve et on peut fournir les 3.27 W supplémentaires, soit on ne peut donner plus et on risque effectivement de décrocher. Ton appréciation est celle du cycliste habitué à rouler en groupe, tu raisonnes en terme de "tout ou rien", soit tu suis le groupe (et tu es satisfait), soit tu es largué (et tu te sens humilié). Si tu roulais seul, la sanction te paraîtrait moins brutale parce que ta moyenne aurait diminué de 0.15 km/h et tu ne t'en serais même pas aperçu... même si tu participais à un CLM et avais perdu plusieurs places dans le classement.

donc entre un vélo de 8kl et 7kl on a si je ne me trompe pas 12.5% d'écarts niveau poids, on perdrait presque 1km/h en roulant a 12km/h par exemple ? Ton vélo, il monte la côte tout seul ? 😃 Il faut considérer le poids total (cycliste + vélo + bidons + matériel de réparation... ). 1% de 12 km/h, ça fait 0,12 km/h

on peut considérer à notre niveau que la vitesse est suffisamment faible (<15km/h) pour ignorer les frottements aéro... Dit autrement, un surpoids de 1% se traduit par une perte de vitesse de 1% à iso puissance Les explications scientifiques permettent, mieux que les sensations, de chiffrer l'impact réel du poids. Tes arguments rejoignent totalement ceux que j'avançais hier à 14h11.

un débutant qui souffre fort devant un col a, à mes yeux, plus de mérite qu'un coureur aguerri qui s'y promène ... Un "coureur aguerri qui se promène" ne gagne pas de courses 😉 Le mérite, c'est quoi ? Le droit d'être récompensé ? Par qui ? Pourquoi ?

Merci pour ce lien très intéressant. Le dernier tableau comparatif des gains auquel tu fais allusion est particulièrement pertinent parce qu'il correspond davantage à la réalité du cyclosportif de base (poids total cycliste + matériel de 83 kg, parcours de 100 km/1500 m D+ à 26 km/h de moyenne, puissance moyenne d'environ 200 W) qu'à celle du coureur professionnel. Les gains renseignés sur le premier tableau (vers 2'15) sont valables pour 45 km/h, une vitesse qui nécessite une puissance de 350-450 W selon la position plus ou moins aérodynamique adoptée. Ces chiffres seraient forcément moins flatteurs à 30 ou 35 km/h.

l'embonpoint de notre ami Thierry que je n'ai plus vu depuis longtemps... le qualifierais-tu de confortable Aux sous-entendus qui excitent les imaginations mal intentionnées, j'oppose la réalité des faits : 65 kg ce matin ! C'est "confortable" au regard de mon mètre soixante sept mais je ne puis décemment refuser de faire honneur aux talents culinaires de Marianne 😇

Une femme pour la vie ? Une réplique de Frédéric Dard me revient à l'esprit, j'adore son humour noir : "je t'aimerai jusqu'à la fin de tes jours"

Si on veut aborder la question du poids rationnellement, il faut bien sûr commencer par soi-même. L'allègement du vélo vient ensuite, pour les "gains marginaux" si on est coureur, ou par choix "esthétique" si on est amoureux du beau matériel. Un gros a bien le droit de rouler sur un vélo léger et performant ! Mais le cycliste léger et bien entraîné le dépassera facilement, même s'il roule sur une enclume de 12 kg 🆒

Fait un test ( ou plusieurs ) sur une bosse avec un bidon de moins et tu va voir que ta performance est la même ..C'est logique car un kg de plus ou de moins équivaut à 3- 4 w de différence .. "Une fois rien, c'est rien; deux fois rien ce n'est pas beaucoup, mais pour trois fois rien, on peut déjà s'acheter quelque chose, et pour pas cher" (Raymond Devos) Si une perte de 3-4 W n'entraîne aucune perte de vitesse, qu'en est-il de 6-8 W, voire 9-12 W ? 😃 Les comparaisons sur la seule base de son expérience et sans instruments de mesures sont souvent hasardeuses. D'un jour à l'autre, la forme n'est pas identique. Idem pour les conditions météos, etc. A la (grosse) louche, le temps d'ascension d'une côte à fort pourcentage (qui oblige à rouler lentement, c'est donc faux pour les cyclistes puissants) est presque directement proportionnel au poids de l'ensemble cycliste + vélo. Donc, pour un poids de 75 kg et une montée réalisée en 75 minutes, le temps passera à presque 76 minutes si on ajoute 1 kg. (pour simplifier, je n'ai pas tenu compte de la résistance aérodynamique qui devient secondaire à très basse vitesse) Par contre, le poids intervient moins sur le plat, lorsque la résistance aérodynamique est prépondérante.

Rien ne te fait peur, Franck, ta pugnacité force le respect : les côtes, les kasseien... et le néerlandais 🤐

Merci ! Certains aiment souffrir dans les côtes comme d'autres aiment avoir mal sur les pavés 😆

au contraire des roues à disques et à patins 2kgs contre 1.550kgs pour les Zonda par ex, , mais c'est un autre débat qu'il convient de ne pas réveiller tu avais pourtant promis de ne plus en parler lorsqu'on t'as reproché de "militer" contre les disques, mais tu n'as pas pu te retenir très longtemps et ta campagne anti-disques envahit même les autres sujets du forum : ici, le tubeless 😃

je ne mets jamais de préventif au montage , juste quand je crève , le produit installé ne dure pas assez longtemps dans le pneu Remarque intéressante

Ton message et un coup d'oeil aux prévisions météorologiques (j'espère que la grenouille de l'IRM ne nous la fera pas à l'envers) ont fini de me convaincre... Egalement le 142 km, le long parcours de 257 km/ 5000 m D+ est clairement au-dessus de mes possibilités vieillissantes. Du coup, je vais remettre ma cassette 11/32 que je venais de troquer contre la 11/25 depuis mon retour de vacances dans le Vaucluse. J'y avais fait une sortie de 120 km/2200 m D+, dont le Ventoux par Sault, ça me donne de bons repères de FC à ne pas dépasser pour éviter les crampes en fin de parcours. Petit travail en côte demain et puis repos jusqu'à samedi.

Effectivement, je pensais que la pente moyenne avoisinait 4 %, mais entre Fumay et Oignies-en-Thiérache, soit sur environ 8 km. Mais en effectuant une recherche à partir du nom renseigné par Franck, je suis tombé sur ceci : https://climbfinder.com/fr/montees/trou-du-diable-fumay

Moi tu me dis 4,3% de moyenne, ok je vais avec mon 40 dedans. Tu imagines la suite :-) Nous savons TOUS que tu aimes ça, Michel : souffrir ! 💋