Christophe MASSIE

Euh ... Michel ... tu n'aurais pas pris mon post au 1er degré des fois ...

Eh les gars, vous êtes pas sympa avec lui, y vient cherché des rensègnement sur le forum et vous lui donner pas. Ecoute moi bien Alain. La fissuration bourrelé c'est très grave. C'est ce qui peu arrivé de pire quant on fait du vélo. Moi a ta place je serai rester sans bouger pendant au moins 6 mois. Au début c'est trés dure et puis aprés on s'y fais. Mais si ton docteur y t'as dis qu'y fallait plus faire du vélo, y faut l'écouté. Bon courage et si tu veux d'autre rensègnement, on es là Alain, t'inquietes pas.

Si tu envisages d'augmenter ta cadence et forcer un peu moins (parfaitement recommandable comme déjà dit ci-dessus, et de plus, pas très compliqué à acquérir), tu peux considérer qu'il faut augmenter ta cadence moyenne de 20% environ. Pour la même vitesse avec une cadence augmentée de 20%, il faut diminuer ton développement de 20% et donc augmenter tes dents de 20% sur le pignon. 23+20%=28. Je te recommande donc une 12x28 pour avoir la même vitesse avec ta "future" cadence. Selon le terrain que tu pratiques habituellement, à toi de voir l'étagement. Dans un terrain vallonné, il est intéressant d'avoir une cassette précise dans les petits développements (par exemple 21/23/25/28), sinon préférer la précision dans les développements moyens ou faibles.

Je n'ai pas pu répondre à tous les messages, mais avant de clore le sujet, merci à toutes et à tous pour vos retours très sympas et très chaleureux !

Et bien à ma connaissance : - Les battements cardiaques supplémentaires immédiatement après l'effort sont effectivement en rapport avec la "carburation" de l'effort, ce que tu appelles je pense la reconstitution des réserves anaérobies ou le remboursement de la dette d'O2. Donc non comptabilisés sur la période d'effort, mais comme je le disais, compensés par l'inertie cardiaque du début d'effort. - Par contre, la FC élevée que l'on peut observer plusieurs heures après un effort intense et même le lendemain sont liés d'autres facteurs : le métabolisme de récupération d'une part (reconstitution des réserves de glycogène, réparation des tissus musculaires) et la fatigue musculaire du coeur d'autre part, qui doit battre plus vite pour le même apport d'oxygène dans l'organisme.

Les battements non comptabilisés après la sortie sont relatifs d'une part au retour au calme, et ceux-là sont compensés par ceux qui n'ont pas lieu de début de sortie du fait de l'inertie cardiaque qui met certain temps à aligner la FC sur l'effort, et d'autre part à la récupération (par exemple, sur une sortie très intense, la FC repos augmente le lendemain), mais ça, c'est lié au métabolisme de récupération, pas à celui de l'effort.

En valeur instantanée, pour les raisons expliquées ci-dessus, il n'y a pas de corrélation mathématique. Par contre, en valeur moyenne sur une sortie, il y a une relation entre la puissance FOURNIE par l'organisme et la FC moyenne. Pour traduire cette puissance fournie en puissance transmise au pédalier, il faut tenir compte du rendement de l'organisme qui est variable d'un individu à l'autre (VO2, musculature), et qui dépend de nombreux facteurs : chaleur, état de forme. Le capteur de puissance est donc indispensable à qui veut connaître précisément la puissance qu'il transmet au pédalier, que ce soit en valeur instantanée ou en valeur moyenne . Les prix peuvent donc monter, ils se vendront toujours ...

Je me suis posé pas mal de questions sur l'usage de la malto dans les efforts de longue durée. Au départ de cette réflexion, c'est déjà le constat que la malto n'est pas d'une grande digestibilité pour moi (ballonnements, constipation) et je ne suis pas le seul à avoir remarqué ces effets. L'autre raison, c'est l'intérêt fondamental de la malto. Voici donc ce que j'en pense. 3 arguments sont en général avancés pour recommander l'usage de la malto au delà de 3h de vélo : 1. la complémentarité par rapport aux boissons plus classiques à base de saccharose/fructose ou lactose à action immédiate : l'action de la malto est différée dans le temps et intervient bien après son ingestion 2. sa capacité à augmenter le taux d'oxydation des glucides, et donc à augmenter l'apport énergétique dans un intervalle de temps donné 3. son goût neutre Sur un effort de longue durée, l'intensité est en général modérée, en tous cas pas suffisamment importante pour avoir besoin d'augmenter son taux d'oxydation des glucides. Même lorsque l'on fait des cyclos montagnardes longues, les montées de cols se font sur un train raisonnable car il faut garder des ressources musculaires pour la suite. On est loin de l'intensité d'une montée à bloc, et donc loin d'avoir un besoin impératif d'oxydation proche des 100g/h. Cette propriété me semble donc moyennement intéressante, en tous cas, à un niveau de pratique d'amateur "ordinaire" dont l'intensité est très en dessous de celle d'un pro. De plus, en termes de glucides disponibles pour l'organisme, que ceux-ci aient été absorbés récemment, ou 1h avant, l'essentiel est qu'ils soient là au moment où l'on en a besoin. A partir du moment où l'on prend une boisson "classique", c'est à dire sucrée mais sans malto, il y a un apport continu de glucides à effet immédiat, dans une concentration que l'on peut parfaitement contrôler. Dans ces conditions, je ne vois pas trop l'intérêt d'ajouter un composant à libération lente, sauf à vouloir terminer à l'eau claire les 2 dernières heures. Je dirais même qu'avec une boisson à effet immédiat, on peut plus facilement adapter ses apports selon l'intensité du moment (par exemple, dans un col, on prend un peu plus et entre 2 cols sur le plat, on diminue les apports), ce qui serait impossible si on y rajoutait de la malto avec des effets différés qui pourraient s'avérer inopportuns. D'ailleurs, ce mécanisme de mélange de composants à libération lente ou rapide me rappelle furieusement les techniques d'insulinothérapie pour le diabète. Il fut un temps où l'on utilisait pour réguler la glycémie des diabétiques, des mélanges d'insuline rapide (pour les repas) et d'insuline lente (pour le métabolisme de base entre les repas, qui a besoin de consommer une petite quantité de sucres à chaque instant). On s'aperçoit à l'usage qu'une insuline lente est très contraignante car dès qu'elle est passée dans le sang, son effet est irréversible, et si pour une raison ou pour une autre le métabolisme de base diminue (effort physique improvisé par exemple), c'est la collation obligatoire sinon hypoglycémie ! D'autre part, si au moment de l'injection on veut augmenter la part d'insuline rapide, par exemple pour un repas un peu plus riche en glucides, on augmente aussi la part d'insuline lente qui sera donc excessive pour les 10h qui suivent le repas. Aujourd'hui, le schéma le plus aboutit est celui de l'insuline rapide seule, délivrée par une pompe en quantité ajustable au moment de chaque repas selon sa composition, et délivrée au compte goutte selon un débit ajustable pour les besoins entre les repas, selon le niveau d'activité métabolique (désolé pour cette parenthèse un peu longue, mais j'ai trouvé ce parallèle assez intéressant). En revanche, pour ce qui est du goût neutre, c'est un vrai avantage lorsque l'on sait la lassitude qui peut intervenir au bout de 5 ou 6h sur un goût sucré, encore plus s'il est aromatisé. Toutes ces raisons me laissent penser que la malto n'est absolument pas incontournable sur un effort de longue durée. D'ailleurs, hier, j'ai effectué une sortie de plus de 8h, uniquement avec une boisson en sucres "rapides" donc sans malto et du solide. Je n'ai eu ni crampes, ni hypoglycémies en fin de parcours. Le seul avantage qu'aurait pu me procurer la malto, ce serait d'en avoir pris en même temps que mes dernières gorgées d'Hydrixir, que j'aurais alors arrêté avant la fin pour éviter l’écœurement au goût dans les 2 dernières heures. La malto aurait alors couvert ces 2 dernières heures d'effort, que j'aurai terminé à l'eau claire. D'une certaine manière, ça répond à ta question en proposant avec qqs arguments : et bien essayes une sortie de 5h sans malto ...

Bonjour Emile, quelle aventure originale, des plans comme je les aime ! C'est vraiment courageux d'avoir fait un tel périple sur un vélo aussi rude à emmener, car en plus du braquet énorme pour monter des cols, il faut choisir son braquet pour chaque portion de route, alors bonjour la misère quand il y a des irrégularités de dénivelé ... Tu as bien de la chance d'avoir de "beaux restes" qui finalement te laissent encore un choix énorme dans tes parcours de vélo.

Salut Gérard, Oui, l'IG de 100 me paraît douteux aussi, et d'ailleurs, cette valeur n'est pas "sourcée". Par contre, des tests de réponse glycémique ont été pratiqués sur des sujets ayant absorbés des boissons soit à base de sucres simples, soit à base de sucres composés (maltos), soit les 2, soit un placebo. Les résultats montrent que la présence de malto ou la malto toute seule ne modifie pas la réponse glycémique par rapport à des sucres simples. Contexte : absorption d'une boisson avant effort. Dans un des autres articles cités, il semble que la malto ingérée au cours d'un repas diminue la réponse glycémique aux aliments ingérés dans le repas. Cette notion de réponse glycémique semble donc assez complexe et je pense que plusieurs facteurs interviennent, soit en augmentant la réponse soit l'inverse. Tout cela ne me paraît pas encore bien modélisé. L'IG n'est pas une propriété intrinsèque d'un aliment, puisque la réponse glycémique peut être modifiée par la température d'ingestion (par ex., pour les pdt, l'IG d'une salade de pdt est plus bas que celui d'une patate cuite à la vapeur et mangée chaude), les aliments qui accompagnent (par ex : pâtes+ratatouille ont un index glycémique plus faible que les pâtes toutes seules), le niveau de cuisson (pâtes al dente ou trés cuites) etc.

Bonsoir, Voici un article intéressant sur l'utilisation des malto-dextrines en préparation d'épreuves ou en recharge glycogénique après l'effort. Une surprise tout de même ... http://www.lanutrition.fr/bien-dans-sa-sante/sport/l-alimentation-du-sportif/les-pieges-des-boissons-energetiques-pour-les-sports-dendurance.html

Et non, je n'ai pas pu regarder l'étape du jour, c'était pourtant celle qui m'intéressait le plus. Malheureusement, ma journée était chargée et j'ai même du me lever à 5h pour y intégrer une sortie de vélo qd même. D'ailleurs, je me suis bien cuit ...

Salut Eric, j'ai regardé et lu tes articles avec bcp de plaisir, il y a énormément de photos ce qui rend le blog très intéressant lorsque l'on connait les endroits, de mémoire fraîche pour moi ... J'ai compati pour le petit raidard avant le Rivier d'Allemont, 12% dans les pattes quand on est cuit, on le sent passer ... Je l'ai fait aussi pour aller récupérer mes lunettes, ce qui n'était pas au pgm dans mon sens de parcours. Mais bon, quand on est frais, évidemment, on ne le voit pas pareil !

Ah c'est sûr, aujourd'hui, il valait mieux s'appeler Christophe qu'Alberto. Pourtant, j'ai un petit faible pour ce dernier ...

Bonjour Benjamin, Tout d'abord, merci pour ton message. Une petite info : Mika et Luccio connaissent par coeur les 3 cols que tu cites, ils les ont grimpés plusieurs fois, notamment pendant leurs entraînements puisqu'ils sont de cette région (d'où le "joke" dans mon récit sur leur rythme "à la niçoise" ...). J'avais fait l'année dernière un enchaînement de cols avec Luccio : Allos, Turini et Braus, plutôt dans les 2400m de d+. Les paysages sont assez marqués, c'est beaucoup plus sec et la chaleur peut être terrible. Mais c'est aussi moins fréquenté et plus sauvage. J'espère que tu y passeras un bon moment.

Merci pour ton analyse et tes conseils, François, et je suis heureux que tu ais apprécié le récit !

Salut Guillaume, content de t'entendre ! Je suis heureux que ce récit t'ait plu, une aventure qui te concerne un peu tout de même ... Pour l'Alpe, comme je l'ai écrit, tu l'aurais grimpé sans pb et avec un plaisir partagé avec Mika et Luccio, c'est certain. Il y a d'autres très beaux parcours dans le coin, et on est encore jeunes ! On aura sûrement l'occasion de s'inventer d'autres aventures lorsque tu en auras décousu avec ton défi de longue distance ... A bientôt sur le forum ! PS : pour l'écriture, c'est un moment agréable pour moi, mais surtout nécessaire pour me "décharger" de l'aventure lorsqu'elle est ainsi vécue à fond. Ça me permet aussi de garder la mémoire de tout un tas de détails que j'accumule lorsque je suis dans le feu de l'action, et qui tomberaient dans l'oubli si je faisais pas cet exercice !

Bonjour Karl, merci pour ton retour. Je fais du vélo depuis 2 ans, et ma préparation a consisté principalement en un travail de force et plusieurs sorties de 150 à 170kms effectuées sans pb, dont 3 en cumulant près de 4000m de d+ en répétitions de bosses. Expérience faite, ça ne vaut pas une adaptation de l'organisme en grimpant qqs cols au préalable. Concernant mon alimentation, effectivement, mon sac pouvait ressembler de loin à une épicerie de quartier ... Cependant, tout avait été soigneusement préparé. Je trimbalais avec moi des fractions parfaitement dosées en Kcal et apports glucidiques et je devais prendre 2 portions par heure. J'ai simplement mis de la variété pour avoir le choix en fonction de mes besoins et envies. Le pb, c'est que j'ai finalement très peu mangé jusqu'à Valloire, je m'en suis aperçu lorsque j'ai vu tout ce qui me restait au moment du bilan avant de reprendre la montée vers Plan Lachat. Au passage, je ne suis pas un adepte des gels, mais j'avais constaté à entrainement leur efficacité pour soutenir l'effort après plusieurs heures. Je les avais donc prévus en cas de difficulté dans l'Alpe. Finalement, cette Marmotte, il y a 2 façons de la faire. Le couteau entre les dents en soignant son chrono, et une manière plus libre, plus aventurière. Je pense que les 2 amènent leur lot de satisfaction. Une Marmotte officielle, avec dossard et chrono, ne me déplairait pas maintenant que j'ai eu cette 1ère expérience, avec certainement une conduite de l'épreuve et un ressenti qui satisfera plus le cycliste que l'aventurier. Mais je vois que pour ceux qui comme toi l'ont déjà pratiqué cette manière, l'envie est plus de la faire sur un mode plus cool et plus personnel.

Le parcours du BRA en 2j est assez ressemblant à celui de la Marmotte finalement. Il y a la descente par le col du Mollard (on avait envisagé cette variante, mais elle nous rajoutait trop de dénivelé ...), la petite montée vers Auris au retour, et l'AR entre Vizille et Bourg d'Oisans. Mais pas l'Alpe. Ça va te faire un magnifique we ! Tu salueras bien le Galibier de ma part donc, et dis-lui que la prochaine fois, je ne lui ferai tâter que la gomme de mes pneus ... Bonne cyclo, j'espère que tu nous raconteras ça ! A+.

Oui, je l'avais vu. Bien saisi pour Voeckler effectivement ! J'attendais avec impatience une imitation de Peter Sagan dans ses meilleurs jours, déçu ...

Salut Julien et merci pour ton intérêt. C'est une bonne conclusion, longue vie à nous tous sur nos vélos ...

Ventoux (par Bédoin je suppose?) et Alpe ne représentent pas les mêmes difficultés. Le Ventoux est qd même bien plus compliqué que l'Alpe. La partie centrale, c'est 8kms entre 9 et 11% en permanence, sans aucune zone de relâchement. Avec 90kg à hisser, cette portion du Ventoux peut représenter un effort au dessus de tes sorties habituelles, au niveau cardio et au niveau musculaire. Voici qqs repères pour estimer ta capacité dans cette partie. Si tu as l'habitude de monter en force sans aucune vélocité, à une cadence de 50 par ex., avec un 38x28, tu seras dans le Ventoux sur une VA de 830m/h et un effort moyen de 240W. Pour voir ce que ça donne, tu peux faire les essais suivants dans tes cols habituels : - 10.5kmh et braquet de 39x24 dans du 8% - 14kmh et braquet de 39x17 dans du 6%. Pour l'Alpe, on se repose à chaque virage, et en dehors des 3 1ers kilomètres qui sont franchement raides, à 10% environ, on est plutôt dans du 8% en dehors de qqs courts raidillons.

Salut à tous, Avec quelques copains, dont certains du forum, on a fait le circuit de la Marmotte avant la Marmotte officielle. C’était le 2 juillet dernier. Parmi ceux qui ont participé à cette aventure, il y avait quelques personnalités du forum : Gérard Rollando, qui m'a beaucoup aidé pour ma préparation, Guillaume Leroyer qui s'est joint à nous au dernier moment, et Luccio Alagia, avec qui nous avons formé ce projet l'année dernière. On est restés en contact, mais j'en profite pour les saluer très amicalement. Ça a été une épreuve assez difficile pour tout le monde, sauf Guillaume peut-être, qui n’a pas eu l’air de beaucoup souffrir. En ce qui me concerne, certains y verront une galère mémorable car évidemment, j’ai bu la coupe jusqu’à la lie en dépit de sérieuses défaillances. Moi je m’en souviendrai comme d’une aventure extraordinaire, dans tous les sens du terme. Aventure dans le dépaysement lié aux alpages et aux ambiances de haute montagne, dans ma première rencontre avec le Galibier dont la personnalité est saisissante, dans la relation collective, mais aussi dans l’exploration de mes limites. Je vous en livre en récit marathon, à hauteur de ce que ça a représenté pour moi. Pour ceux qui aiment lire, plus que pour ceux qui aiment les exploits sportifs. Car autant vous le dire tout de suite, vous n’aurez aucun décompte de qui j’ai doublé ou m’a doublé, aucune données précises sur mes temps, mes vitesses, mes « perfs », cet aspect étant passé à un plan totalement secondaire, voir insignifiant. Une telle expérience permet de s’enrichir de pas mal d’informations et de leçons à tirer pour pouvoir la retenter dans une véritable démarche cyclosportive. Il s’agissait pourtant de mon intention au départ. Mais sur de telles distances, avec de telles difficultés, il faut être extrêmement rigoureux dans la gestion de son effort, de son alimentation et de son hydratation, et de ce point de vue, j’ai commis pas mal d’erreurs. Pourtant autant, ne vous méprenez pas, j’avais fait une préparation plus que sérieuse et objectivement, ce n’était pas au dessus de mes moyens. Seulement voilà, les circonstances et un manque d’adaptation de ma part en ont décidé autrement. Je vous laisse donc avec mes joies et mes souffrances, dans un récit qui commencera par la fin de l’aventure … Bonne lecture ! http://sensascension.blogspot.fr/ Christophe

Salut Eric, bravo pour ton temps, surtout avec ce que tu as supporté dans le Semnoz ! En te lisant, je crois revivre des souvenirs encore très frais ... On a fait une Marmotte "privée", avant la vraie Marmotte avec qqs copains il y a 10j. Longue aventure ... trés longue ... parsemée d'embûches, de contretemps, de misères ... Je mettrai bientôt en ligne un récit de ce que j'y ai vécu. J'ai connu comme toi la douleur des crampes, et des pbs liés à une préparation inadéquate car habitant dans le département de la Somme, pas trés loin de chez toi, j'ai pu constater effectivement en quoi un travail sur des bosses ne peut pas donner de bases solides pour enchaîner des cols. Il est certain que c'est un handicap non négligeable. Plus précisément, le handicap que j'ai vécu tient au fait que mon entrainement m'avait permis de déterminer des vitesses d'ascension qui étaient bien adaptées à des répétitions de bosses, mais trop élevées pour des cols ou l'effort est prolongé, sans répit. Mais franchement, quand je vois comment tu t'en es sorti et ta moyenne estimée, chapeau bas. Si tu as l'occasion de lire mon récit quand il sera en ligne, tu verras que j'ai été (très) loin de ce niveau de performance ... Je te souhaite une bonne récupération, et encore bravo ...

Jamais fait une course non plus, mais il y a des éléments qui relèvent de la logique. 1. Dans une course, il y a plusieurs courses : l'étape, le maillot jaune, le meilleur grimpeur, etc. Chaque coureur/équipe joue ainsi une stratégie différente selon son objectif de course. Et donc selon le cas, il faut contrôler sa place, ou son écart par rapport à tel ou tel autre coureur. Cela donne évidemment des jeux différents au sein du peloton ou des échappés. 2. Lorsqu'une équipe envoie un coureur rejoindre une échappée, c'est évidemment pour tenter de rejoindre un train qui va plus vite. Un petit groupe de tête ne peut prendre de distance sur le peloton que si les relais s'organisent bien et à des bons rythmes. Il est donc envisageable lorsque l'on est dans un groupe de tête d'y participer dans ce sens, .... ou non. Combien de fois a-t-on vu des groupes composés de 5 ou 6 coureurs ne pas avancer par mésentente, ou +exactement comme l'explique bien Jalabert, par manque d'intérêt commun ! On voit alors l'homme de tête qui peste contre les autres parce qu'il n'est pas relayé ... ben ouais, bien sûr, les autres, ce n'est pas leur intérêt de rouler, alors, pourquoi sont-ils là si c'est pas pour ralentir, ou tout simplement profiter de l'effort de celui qui est en tête ... Et d'autres fois, au contraire, le groupe de tête avance très bien, creuse l'écart avec le peloton parce qu'il y a convergence d'intérêt à rouler ensemble. 3. Décider d'une stratégie c'est une chose, la mettre en oeuvre, c'en est une autre. La forme ou la méforme du coureur sur son vélo, son opportunisme, sa condition du moment peut tout à fait expliquer pourquoi les choses se passent d'une manière qui semble illogique. Il faut une tête pour conduire une tactique, mais aussi les jambes ... Ce sont tous ces jeux, ces tactiques et ces imprévus qui rendent les événements un peu compliqués à suivre dans une course mais passionnants, avec il est vrai, certains journalistes dont les commentaires ne sont pas bien futés. Heureusement que de temps en temps il y a Jaja qui donne l'explication qui va bien.