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Christophe MASSIE

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Tout ce qui a été posté par Christophe MASSIE

  1. C'est une belle perf quand même pour qq'un qui n'était pas en forme. Mais par rapport à la discussion, quelle est la conclusion de cette expérience ?
  2. Bonjour Yann, je partage ton analyse qui rejoint celle de Joachim. Mais dans la pratique, un petit bémol qd même, quant à la capacité à développer sa force au delà de 40 ans. Je parle bien sûr de celui qui a déjà un acquis avec un minimum de jambes, pas d'un débutant. L'âge amène une déplétion naturelle de la masse musculaire et donc une perte de force. Le développement de la force se fait à travers un entraînement ingrat, difficile. Il faut être capable d'encaisser la souffrance physique qu'il impose, et avoir une volonté sans faille. Tu en as certainement une bonne expérience avec ta pratique sportive. Mais cet entrainement ne donnera pas les mêmes résultats chez un sportif de 30 ans et chez un sportif de 50 ans. Aussi, passé un certain âge, je dirais qu'il est plus judicieux d'entretenir le potentiel de force acquis, c'est déjà pas mal, et de développer sa puissance par un travail sur la cadence, que l'on peut facilement améliorer à tout âge. On aura un résultat plus rapide avec une moindre charge d'entraînement. Après, celui qui peut faire les 2 à tout âge, et bien il a de la veine en plus de son courage ...
  3. Oui, sans conteste, il était d'un meilleur niveau ! D'ailleurs, il m'a dit que dans les côtes, je n'emmenais pas mes braquets assez loin et que je moulinais trop ... Ensuite, sur la VO2max, j'ai un avis un peu différent. La VO2max, c'est la capacité d'oxygénation. C'est une caractéristique de performance qui se travaille, comme la FC au seuil, comme la force. Force et VO2max sont des facteurs limitants qui peuvent coincer un même cycliste selon l'effort demandé. Je prends 2 exemples : grimper une côte de 10% de 1km à 15kmh avec un braquet de 39x21, c'est la force qui va me manquer bien avant l'oxygène. Mais grimper la même côte sur le braquet de mon choix, j'explose au cardio avant d'arriver en haut. En 2012, j'étais souvent en limite respiratoire, en 2013, j'ai été plus souvent en limite musculaire. Pourtant, j'ai progressé sur tous mes parcours. Cela signifie que j'ai repoussé mes limites en capacité d'oxygénation, et que j'atteins plus facilement mes limites en force pure. Si je fais un sérieux cycle de force, peut-être que j'inverserai de nouveau la situation ...
  4. Je pense aussi que même si P=FxV, l'élément fondamental de la performance reste la force. La cadence n'est pour moi qu'une astuce purement technique qui permet de moins solliciter le muscle dans la durée et que tout le monde peut acquérir facilement. On mouline parce que c'est plus facile pour les jambes, et bien souvent pour compenser justement un manque de force. La force est basée sur un développement musculaire, une transformation physiologique. Elle est beaucoup plus dure à acquérir et donne des résultats immédiats en termes de performance. Récemment, j'ai fait un circuit de côtes avec un gars qui était en 39x21 tout à gauche, il a grimpé toutes les côtes en 39x19 et 39x21 uniquement en force, avec une cadence de pédalage assez faible. Moi je tournai sur des développements bcp plus courts : 34x21 à 34x28. Verdict : impossible de le suivre dans les côtes, il me laissait sur place. Ca m'obligeait soit à emmener un braquet trop gros et intenable pour moi, soit à mouliner sur les braquets où j'étais à l'aise, ce qui m'asphyxiait assez rapidement.
  5. Je réponds avec un peu de retard ... que je n'en sais trop rien. Je suis aussi de l'avis de Joachim que les pompes, ça gaine bien l'abdomen. Ca muscle aussi les deltoides, les pec et les triceps, pas top si on veut éviter une prise de poids (il y a bien longtemps, je faisais de l'athlétisme et pas mal de pompes entre mes séances d'entrainement). Le gainage s'obtient par des positions de tension que l'on tient plusieurs secondes. Tu devrais trouver facilement des exos ciblés sur le net.
  6. Ça doit jouer un peu qd même dans certaines postures, personnellement, j'en ai la démonstration régulièrement par l'effet inverse ... Suite à des blessures aux épaules (dont une qui traîne depuis presque 18 mois, une double tendinite de la coiffe des rotateurs, ceux qui ont eu ça savent combien c'est long de s'en remettre), j'ai eu une fonte musculaire importante au niveau des épaules et des bras et donc une perte de force importante aussi. Lorsque je me mets en danseuse "appuyée" en côte et que j'essaie d'y rester, et bien je me désunis assez vite par manque de fermeté dans les bras, idem lorsque je me tape des sprint. Maintenant que j'ai retrouvé 95% de ma mobilité au niveau des épaules, je vais faire qqs semaines d'exercice de muscu pour renforcer les articulations et me redévelopper musculairement. Je pense donc faire l'acquisition d'un rameur, qui permet de tout travailler : bras, jambes, endurance cardiaque. Ce sera un bon complément aux séances de trainer cet hiver. Je pense même que ça remplacera une partie de mes sorties car sortir l'hiver, là où j'habite, c'est un peu un sacerdoce ... Ceci dit, un cycliste normalement musclé du buste et correctement affûté n'a pas d'intérêt à se développer musculairement du haut du corps car le gain minime que ça pourrait lui apporter serait largement annulé par la prise de poids. Je ne parle que du haut du buste, pas des abdos bien sûr, car le gainage est important en cyclisme.
  7. Pas pour moi. Samedi matin, c'est pluie et vent et sur la côte, ça va bien souffler. Sur toutes les portions orientées à l'Ouest, ça risque d'être mortel. Trop peu de plaisir en perspective ! Dommage.
  8. Bien vu, c'est exactement mon programme du moment ! Sorties courtes et très rythmées en semaine, et sortie longue bien vallonnées avec beaucoup de bosses le we. Tout ça amène son fruit car petit à petit, je m'approche un peu plus de ma FC max au fil des sorties. Par contre, c'est très sollicitant pour l'organisme et cette semaine, ce sera récup ... Au passage, une petite anecdote. Ce dimanche, j'ai fait ma sortie longue avec un coursier ancien VTTiste (19° au championnat de France il y a 15 ans, mais bon, il ne doit plus avoir sa forme de l'époque sinon je n'aurais rien à raconter ...). Il m'en a fait baver pendant 115kms autant sur le plat que dans les bosses, qu'il avalait sans avoir l'air de se fatiguer sur son 39x21 tout en force, dans des pentes allant jusqu'à 17%. Pendant ce temps, je m'échinais à distance à mouliner sur mon 34x24 ou mon 34x28, en le regardant s'éloigner ... Les rares fois où j'ai pu rester dans sa roue, je me suis fais larguer à la relance en haut. Sur le plat, je m'en suis sorti un peu mieux. Il imprimait un gros rythme (entre 32 et 38 selon vent et faux plat) et j'arrivais à le suivre correctement dans un effort tout de même à 87-90% de mon max en FC. Pas facile à tenir entre 2 bosses. Il m'a semblé que sur la fin du parcours, au delà des 100kms, il était un peu moins vaillant car sur le dernier coup de cul, j'ai pu me mettre devant. Pas trop tôt ... ou bien alors, c'est qu'il m'a fait un "cadeau" ! J'ai quand même été épaté du braquet qu'il a pris dans ce que je considère être la bosse la plus redoutable dans les 50kms autour de chez moi. Elle m'a fait peur pendant des mois l'année dernière chaque fois que je l'ai grimpée. Cette année, je la monte sans pb sur mon 34x28, et quand je suis en forme 34x24. 39x21, c'est donc pas pour tout de suite. Son verdict amical en fin de parcours : je n'emmène pas assez de braquet ce qui m'essoufle rapidement, surtout dans les bosses, et sur plat, je ne profite pas de sa roue ce qui me permettrait de prendre des relais de temps en temps. Bref, j'ai découvert en quoi le monde des coursiers et celui des cyclosportifs sont différents ...
  9. Bonjour Gérard, Mon objectif de longue distance sera pour l'année prochaine. Soit le Bordeaux-Paris, soit les 24h du Mans ou plus simplement en solo autour de chez moi. A voir. Pour cette année, je suis allé jusqu'à 300kms et même si c'est le double qui m'attend, je vois à présent comment ça va se passer. Donc sauf ballade en cas de beau temps, je ne reprendrai l'entrainement sur ce sujet que l'année prochaine. De plus, les journées sont moins longues pour faire 300kms et plus, et ce genre de sortie prend énormément de temps entre la préparation la veille, la sortie par elle-même, et la récup. Ca va bien pour une période de vacances ... Sans compter qu'au niveau poids, contrairement à ce que je pensais, ça ne le fait pas du tout diminuer, et même l'inverse. Une sortie de 300kms, c'est 7000Kcal pris essentiellement dans la masse grasse pendant l'effort. Mais alors après, l'organisme se souvient de ça et il stocke pour les fois suivantes ... Comme entre 2 sorties longues espacées d'une semaine, on ne fait pas grand chose pour privilégier la récupération, le poids a plutôt tendance à augmenter ... Du coup, je termine la saison avec des objectifs différents. J'aimerais récupérer un peu de nervosité cardiaque pour me faire plaisir avec le terrain proche de chez moi : légèrement vallonné et plusieurs bosses par sorties. De plus, en septembre, j'irai peut-être faire la Ronde Picarde, une cyclo proposant 2 circuits donc un de 130kms qui me convient bien, avec l'objectif de faire un meilleur temps que l'année dernière, ce qui me semble tout à fait possible. J'ai également beaucoup de parcours de référence où j'aimerai améliorer mes temps, mais pour le faire, je dois tourner vite sur ces circuits, qui font entre 45 et 115kms. Tourner au mieux de ses possibilités pendant 115kms bien vallonnés, il faut vraiment du jus à chaque instant, être capable de monter vite les bosses sans compromettre son chrono dans les relances en haut. J'avais pensé à ces exos de type 30/30 parce qu'en développant la capacité d'effort à cette intensité, on s'améliore également dans les intensités en dessous : résistance et seuil. Mais c'est vrai qu'on se fait mal pendant les séances !
  10. Bonsoir ! Après des objectifs et des entraînements axés essentiellement sur de la longue distance et du travail en côte, je me rends compte que je me suis diésélisé cette année. Mes récentes longues sorties (3x200 et 1x300) du mois d'août à 70%FCM de moyenne sur terrain peu vallonné n'ont rien arrangé . Aussi, ce matin, j'ai décidé de faire du rythme. Je suis donc parti dans une côte de 1km dont l'essentiel est à 7-8%. L'exercice consistait à monter la côte en alternant effort soutenu en danseuse 30" et détente sur la selle tout à gauche 30", ce qui me fait 4 phases d'effort dans la côte, la dernière détente étant après la côte. La séance était ainsi construite : - échauffement sur le plat 25mn. - 1 montée avec chrono sous les yeux pour repérer les endroits où je devais changer de rythme - 3 montées 4x30"/30" suivies de 3 descentes - 10mn de détente sur le plat - 3 montées 4x30"/30" suivies de 3 descentes - 1 montée au train - retour au calme 15mn. - temps total : 1h45 Comme prévu, la séance a été dure, vraiment dure. Le coeur est paresseux, pas monté au dessus de 162 pour 175 de max. Il y a dérive cardiaque d'une phase d'effort à l'autre dans une même montée, mais pas d'une montée sur l'autre. Par contre il redescend très vite. La difficulté a été essentiellement respiratoire, côté jambes, ça a été "normalement" éprouvant. Un peu comme si les jambes demandaient à y aller encore un peu, mais manque d'oxygène.De mon point de vue, la séance confirme ce que je pensais, je me suis un peu diésélisé.Alors, est-ce que ce type d'exercice peut m'être utile, ou dois-je m'orienter vers autre chose pour retrouver un peu plus de réactivité cardiaque ?
  11. Au passage, merci pour tes multiples conseils qui se sont avérés pertinents et précieux. Le fruit d'une expérience vécue avec passion ... Sinon, l'année prochaine, oui, je ferai un 600km, ou les 24h du Mans, soit en solo, soit avec Guillaume (Leroyer) si le projet peut se monter. Mais d'ici qqs jours, l'envie sera revenue de refaire un long trip ... J'ai déjà testé plein de boucles de 25 km autour de chez moi ...
  12. Salut Guillaume, possible que je m'en tienne là pour cette année aussi. Il faut du temps pour des sorties comme ça car ça commence la veille en préparation d'itinéraire et des affaires à emporter, ça occupe la journée entière de la sortie, et le lendemain, je ne suis guère vaillant ... et puis les jours raccourcissent mine de rien. Bon courage pour ton apprentissage de la survie en milieu hostile (l'eau ...) bah, je plaisante, si tu n'as pas trop d'appréhension, tu apprendras vite. A+.
  13. Dans la suite de mes sorties de 200 km, je suis passé à l'étape suivante en rajoutant "un hecto". Pour ceux qui connaissent la région : Amiens, vallée de la Bresle, boucle en Pays de Bray par Neufchâtel, Saint Saens et différentes passages en forêt, Dieppe, Eu, Le Hourdel, St Valery, et retour Amiens par la vallée de la Somme. Au total, 300kms et 2000m de d+. Je pars à la fraîche à 7h15 (10°) avec manchettes, ce qui vaut un beau lever de soleil en cours de route (j'aurai le soleil et des températures idéales de 20-24° toute la journée). Avant Conty, la vue plongeante sur le val de Selle embrumé dans la lumière claire du matin vaut le coup d'oeil. La route se poursuit normalement et agréablement jusqu'à Nesle, sans forcer, avec petit vent défavorable. Les sensations sont vraiment bonnes. Arrivé à Nesle, je sors de mon itinéraire habituel vers le Treport pour faire la boucle prévue dans le Pays de Bray.C'est touristique et agréable à l'oeil : vallons verdoyants, forêts, belles maisons typiquement normandes, quelques jardins luxuriants, fromages et pommeraies donnent l'envie de se faire un petit we là-bas. Les traversées de forêts sont agréablement fraîches. Neufchâtel est un joli bourg très typique, assez bourgeois apparemment. Par contre dans ce pays, le plat est une chose rare et on n'arrête pas de monter et de descendre. Ces efforts, même menés à l'économie, sont quand même usants pour les jambes. Ils entament sérieusement la moyenne, d'une manière que j'aurai du mal à rattraper, sauf vent favorable dans le val de Somme. Ca s'annonce donc plus long que prévu (j'avais tablé sur une moyenne de 26, soit 11h30 roulant). Jusqu'à Dieppe qui est à mi-parcours, tout s’enchaîne correctement, j'ai encore du jus, la fatigue est très gérable. La seule contrariété, c'est cette auberge où je me suis arrêté pour ravitailler entre Neufchâtel et Saint Saens. La patronne aimable me dit qu'elle n'a pas de bouteilles en plastique, mais en verre, consignées. Pas de pb, je prend 1l+0,5l qu'elle ouvre sous mes yeux, me donne et m'annonce le prix : 7,40€ !! Le piège est refermé car les bouteilles sont ouvertes, je n'ai plus qu'à payer. Ça me fera les bidons les plus chers de ma vie de cycliste. Arrivé à Dieppe, je suis l'itinéraire préparé et prend la rocade D485 pour rejoindre la route d'Eu. Un très mauvais choix de parcours. Il s'agit d'une rampe de 2 km, dont la moitié à 6% dans les échappements des voitures et camions qui passent en continu, avec vent de 15 km/h dans le nez, affreux. La D925 entre Dieppe et Eu est à peu près du même tonneau, un faut plat montant pris aussi vent dans le nez, il me faudra 1h15 pour faire les 29 km entre les 2, collé au bitume à 22 de moyenne. Le moral en prend un coup car arrivé à Eu, il reste pas moins de 110 km à faire. A ce stade du parcours, les jambes sont déjà bien usées par le dénivelé du pays de Bray et la liaison Dieppe-Eu. La fin s'annonce difficile. Le fait de se retrouver sur le parcours de 200 km que je connais bien m'encourage un peu quand même. La liaison Eu - Le Hourdel se passe bien. Après qqs hésitations, je m'impose quand même le passage par Ault et son raidard. J'aime bien arriver à Ault avec la vue sur la mer, les mouettes, l'air marin, le petit marché et l'ambiance de ville côtière. J'arrive à prendre ce méchant raidard sur le 34x24 sans trop de pb, avec un crétin qui trouve le moyen de me klaxonner dans la montée car je godille entre les rustines de bitume. Je suis remboursé de mon effort car le retour vers la D940 est orienté plus à l'Est et se fait sous le vent, alors que depuis Eu, le vent est plutôt défavorable. Surtout pour rejoindre Cayeux où je le prend de face sur la D102. Nouveau ravitaillement dans un bar, 45 cts la bouteille d'1.5l, c'est mieux ... Le temps de remplir mes bidons (2 à l'eau claire, le 3ème en boisson énergétique) et de bien manger (1 gel, 1 barre protéinée, 1 Babybel), et je repars. Les batteries se rechargent, l'effet sur la route est immédiatement perceptible. Je carbure principalement à l'eau claire à partir de là car la lassitude du sucré est largement présente. Toujours le même plaisir sur la route des Sables qui mène à la pointe sauvage du Hourdel. Arrivé à Abbeville, ça commence à sentir l'écurie, mais avec 240kms au compteur, les jambes sont usées. Le vent s'est éteint. C'est pas de bol, car vent dans le dos, ce serait moins d'effort et plus d'inertie ce qui arrangerait confortablement la moyenne et surtout diminuerait le temps restant ! Mais là, aucune aide et je ne peux compter que sur mes jambes pour avancer à un petit 26/27 de moyenne, malgré un terrain avec peu de dénivelé. Je suis en mode résistance. Résistance à l'effort, résistance aux petites douleurs supportables mais multiples : cou, fesses, mains et pied gauche au niveau des appuis, genoux. Roue libre dés que possible et effort à la pédale fourni au minimum. La progression se fait au mental car le corps ne demande qu'à s'arrêter. Plus on approche de la fin, plus c'est difficile. Je retrouve la même difficulté à terminer que lors de mon premier 200 km. Je m'interdis de céder à l'envie du petit plateau, car c'est un peu le piège si près de l'arrivée. Le peu de confort que ça amène ne compense pas le temps supplémentaire passé sur le vélo. Dernier effort sur les 5 km qui me restent pour rentrer au logis, je visualise à l'avance puis élimine les uns après les autres tous les passages montants : sortie du dernier bourg, passage devant le bois et entrée dans le village. La maison est en vue, j'ai faim d'une grosse pizza bien garnie ... Au final : 301,3 km en 11h53 roulant, 2016 m de d+, effort nourri par 2700Kcal et 520g de glucides (gels, barres énergétiques et protéinées, pain d'épice, babybel), 4.5l de boisson dont une bonne moitié en boisson de l'effort, dépense énergétique de 6977Kcal. Pas de fringales, ni de crampes. 1h pour les arrêts pipi, ravito, contrôle de glycémie et problème technique (rayon pété sur la roue arrière arrivé à Dieppe, pas identifié tout de suite, me vaut plusieurs petits arrêts pour savoir d'où venait ce bruit suspect et irrégulier ...) Je ne peux pas dire que j'aurais fait sans pb 50 km de + comme après ma dernière sortie de 200 km il y a 5 jours. Mais dans les longues distances comme ça, les 50 prochains km se seraient faits comme les 50 précédents, dans l'état physique stationnaire dans lequel j'étais. C'est donc tout simplement une histoire de programmation mentale au départ me semble-t-il.
  14. Salut Michel, bravo pour le défi ! Il faut une bonne dose de courage, et moi qui ai fait une Marmotte difficile le mois dernier, je mesure bien la difficulté de cette épreuve. Ça me fait plaisir de voir des cyclistes partager les mêmes envies que moi, car j'ai aussi en préparation une épreuve de ce type. Par contre, c'est l'incompréhension totale dans mon entourage ... Un défi, ce n'est jamais pour rien, c'est toujours une victoire gratifiante et enrichissante de repousser ses limites, quel que soit son niveau. Le moyen qu'on emploie peut être plus ou moins significatif, mais peu importe. C'est juste un moyen. L'importance c'est la fin : aller au bout de son courage pour une victoire sur soi-même. C'est ce que tu as fait, et encore bravo !
  15. Salut Guillaume, ah mais c'est qu'à moi, il fallait pas me parler de faire 24h en vélo ... 😆 Ceci dit, je n'y suis pas encore, à mon arrivée avant-hier, je me sentais capable de faire encore 50kms mais doubler la mise aurait été un tout autre défi ...
  16. Lorsque j'ai des sorties longues avec bcp de d+, je prends mes roues de montagne, le rendement est bien meilleur et l'étagement adapté : 12/30. C'est vrai que quand on est cuit (ou que la cuisson est en route !) toutes les dents supplémentaires sont les bienvenues ... il m'est arrivé de rêver d'une 12/32 il n'y a pas si longtemps que ça dans les Alpes ... Sinon, pour effacer 2 ou 3 côtes dans une sortie ordinaire, la 11/28 est largement suffisante.
  17. Ma cadence naturelle est de 90, avec un effort à la pédale modéré. Sur mes sorties courantes, ma cadence moyenne est comprise entre 85 et 90. Sur des sorties plus longues (>130kms), je diminue ma cadence car dans la durée, une cadence élevée est plus sollicitante pour les articulations et les tendons, et la fatigue peut arriver plus vite. En ascension, je suis entre 60 et 70 dans les gros pourcentages (>8%), 70 à 80 dans les pentes moyennes. La vélocité peut se travailler comme le reste. Chacun détermine ensuite le type d'effort qui lui convient pour tenir un rythme donné : soit en force, soit en vélocité, soit les 2 pour les meilleurs. Je crois bien que chez les pros, on est au dessus de ces valeurs.
  18. 50/34 et 11/28, c'est ce que j'ai en version ordinaire pour mes roues (exactement cet étagement de K7 d'ailleurs). Je confirme que c'est passe partout, sur plat comme en terrain vallonné. Par chez moi où je n'ai que des bosses, pas de cols. Le 11 et le 12 sont réservés aux descentes et faux plats descendants. Avec le petit plateau, le 28 permet de monter sans grosses difficultés tout ce qui existe dans la région, même avec certaines bosses qui accusent de 15 ou du 17% dans certains passages. Le 24 aussi, tout dépend de la tronche qu'on veut avoir en haut ...
  19. C'est une autre philosophie du vélo Oui, tout à fait d'accord ! Bonne chance Gilles pour ton plan (courageux) en septembre ...
  20. Hier, petite sortie d'un peu moins de 210 km ... ma non je plaisante, 210 km c'est une grosse sortie ! Sortie, disais-je donc, où mon but était d'arriver dans le meilleur état de fraîcheur possible sans tomber dans une moyenne indécente. Me voilà donc parti avec un petit vent dans le nez de 10 km/h sur une allure moyenne de 26. Pour une mise en jambe, ce sera suffisant. Passé la 1ère heure, j'ai 150m devant moi un cycliste à peu près au même train, dans une portion assez roulante où l'on se met facilement à 28/30. Il ne s'éloigne pas ni ne se rapproche. Au bout de qqs kms, après un petit arrêt technique, je reprends la route devant un tracteur, et mon cycliste a bien sur disparu. Le tracteur me double dès la première ligne droite. Derrière lui, une colossale remorque de ballots de paille cubiques, parfaitement rangés les uns derrière et au dessus des autres. Au moment où il se rabat devant moi, je peste un peu de toutes ces brindilles de paille qui me harcèlent et le laisse prendre le large ... pour finalement considérer le gabarit de la marchandise : une armoire normande ferait ridicule à côté. Je me dis que la traînée aérodynamique de ce machin-là devrait pouvoir arranger un peu ma moyenne ... Petit coup de cul pour me mettre à l'abri, 2m derrière l'engin, dans une tempête de brindilles. Au début, ça impressionne de se trouver si près, mais après tout, si je lui rentre dedans, ce sont les ballots qui m'accueillent, et vu la masse du convoi, la capacité de décélération doit pas être non plus extraordinaire ... Le petit panneau 25 accroché derrière me fait doucement sourire vu qu'il m'a doublé alors que j'était déjà au dessus ... Du coup, je vérifie ma vitesse ... 43 km/h ... Le cardio ? 125, soit la même chose que lorsque j'étais seul à 28 sur le plat derrière mon cycliste. La route prend un faux plat montant ... toujours 43, toujours 125. Ouah, quelle forme, j'ai bien fait de sortir aujourd'hui ! Bon, c'est sûr, faut aimer mâchouiller la paille ... Evidemment, au bout de 2mns, je rejoins mon cycliste, qui se voit déposé par le convoi. Lorsque je passe à sa hauteur, 15km/h plus rapide, je lève le pouce et lui fait signe de me rejoindre dans mon supersonique ... J'entends un éclat de rire. Qqs secondes plus tard, nous sommes entrain de discuter tous les 2 tranquillement derrière l'alignement des ballots de paille, à une vitesse oscillant entre 40 et 45, plaisanter de la situation et faire un peu connaissance : notre pratique du vélo, les coins où l'on aime se ballader, etc. 5 km plus loin, la remorque tourne et nous ramène à la réalité de nos moyens. Finalement, on s'est dit que le TDF bien au chaud dans le peloton, c'est trop facile ... Le cycliste m'accompagnera encore une 20aine de kms avant de prendre le chemin du retour vers sa ferme. Un agriculteur sympa de l'Oise, 59 ans, une belle pêche sur son vélo, ancien VTTiste ayant fait les championnats de France. Je poursuis la route à mon rythme, j'ai encore un peu de chemin à faire ... Globalement, cette sortie m'a mené de l'Amiénois aux rivages de la Manche par la vallée de la Bresle, Le Tréport, Ault, Cayeux, Le Hourdel, Saint Valery, et retour par la vallée de la Somme. Pour ceux qui connaissent un peu le coin, le tracé emprunte en partie celui de la cyclo "La Ronde Picarde", notamment le petit raidard à Ault et surtout la magnifique Route des Sables. Une très belle ballade aux paysages variés, 207 km très peu vallonnés (1000m de d+) parcourus en 7h30 tout rond. Soit une moyenne assez au dessus de ce que j'avais visé. C'est la 3ème fois que je fais ce parcours ce mois-ci, et je dois dire que l'aptitude à l'endurance est une qualité que l'on peut facilement développer à mon âge (49). Lors de mon premier essai sur ce parcours, une variante à peine plus longue, j'en ai chié dans les 50 derniers kms que j'ai fait sur les genoux. Cette fois-ci, j'aurais pu en aligner 50 de plus à l'arrivée, ni faim, ni soif, ni crampes, ni fringale. Avec il est vrai, une alimentation et une hydratation très rigoureuse, mieux adaptées que lors de mon 1er test. En réduisant un peu mon allure de croisière, je dois pouvoir envisager les 300kms ou les 2x200 ...
  21. Dans ce cas, il serait normal de pouvoir demander au médecin le remboursement entre le tarif conventionné et celui pratiqué.
  22. Mésaventure horripilante ... Je crois que dans la même situation, j'aurai refusé de payer. 150€ pour un simple ECG de repos qui dure 15mn, faut pas exagérer. Est-ce que les tarifs étaient affichés en salle d'attente ?
  23. Je complète ma réponse sur ce que tu dis au sujet des sentiments de misanthropie qu'il est de bon ton d'éteindre de nos jours. On n'éteint pas par la volonté un sentiment comme celui-là une fois qu'il s'est installé. La misanthropie est tout de même un sentiment extrêmement négatif, frustrant, qui s'installe progressivement par les mauvais exemples (malheureusement nombreux) que l'on observe à droite et à gauche. On passe d'observateur critique à misanthrope une fois que l'on a transformé ce que l'on dénonce pour certains en une généralité que l'on applique à tous. C'est pour moi un processus destructeur pour la personnalité. On se forge avec ses expériences et celle des autres. La misanthropie met fin à tout échange, toute relation qui aide au développement personnel. C'est en cela qu'il faut la combattre. Même s'il est vrai qu'aujourd'hui, il y a une tendance très dérangeante à vouloir aligner la pensée de tout le monde sur la conviction de quelques uns.
  24. J'ai trouvé également cette vidéo assez touchante et du coup j'ai lu d'autres articles sur le personnage. La vie toute entière de cet homme est atypique, marginale, avec des qualités d'obstination, d'endurance, de ténacité, de patience qui inspirent le respect. Je ne parle même pas de la performance physique, qui est tout bonnement exceptionnelle : 200kms par jours 6j/semaine quasiment toute l'année ! Pourtant, en dépit de l'estime qu'inspire tout cela, j'ai trouvé qqchose de dérangeant, de pas épanoui, qui m'a empêché d'en faire un "héros", un homme que l'on met au rang de ses références personnelles ou de ses exemples de vie. Certains parlent de fuite. J'ai un peu l'impression de l'inverse, qu'il a couru après je ne sais quoi dans un mouvement perpétuel. Comme un destin mystérieux à l'emprise duquel il ne pouvait pas se soustraire. Bref, une trajectoire et une personnalité qui m'ont laissé perplexe.
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