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Christophe MASSIE

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Tout ce qui a été posté par Christophe MASSIE

  1. Salut à tous, Oui, hier, c'était ma dernière grosse sortie. De l'année, certainement, et sans doute la der tout court. Un changement de parcours professionnel important va me supprimer toute possibilité de sortie en semaine dès le mois prochain. Il me restera les we, de quoi me transformer en bon cycliste du dimanche, peut-être un peu plus si j'arrive à caser un peu de HT en semaine ... En attendant, je me suis décidé à faire un dernier grand tour, une boucle jusqu'à la côte Picarde à travers le Pas de Calais (destination Fort Mahon), puis retour par la vallée de la Somme rive gauche en passant par St Valery, Abbeville et Amiens, la D3 pour ceux qui connaissent. Au programme, un peu moins de 230kms et accessoirement, 1350m de d+. Le départ s'est fait sous un ciel mitigé mais tendance beau temps, après une averse au petit matin, qui m'a demandé de patienter avant de monter en selle. La 1ère chose que j'ai en tête lorsque je pars pour des parcours inhabituels, c'est d'évaluer mon potentiel du jour. En fait, c'est assez simple, je prends la première petite côte du village en danseuse, et en général, je perçois tout de suite aux sensations si j'ai la patate ou pas. Chose faite et le verdict est bon : j'ai de super jambes aujourd'hui, je vais pouvoir me faire plaisir pour clôturer ma vie de cycliste intensif. Pour autant, la prudence est de mise car 230kms, c'est long. Je mise sur un temps de 8h30. Ce n'est pas d'une grande ambition, mais pas question d'arriver cramé : je veux pouvoir profiter de mon we pour d'autres choses. Il faut dire aussi que je pars avec mon "mulet", un VTC cadre alu pneus tous chemins et cintre plat. 15kgs tout nu. Autant dire qu'avec les bidons, le matos, le sac à dos, j'ai du poids à emmener, et autant ce vélo est très confortable dans les portions roulantes et en position danseuse, autant, c'est un vrai tank à emmener dans les côtes. Et contre le vent aussi en raison de la position haute qu'il impose. Côté météo, le temps devrait être assez beau, avec un petit vent OSO qui devrait me contrarier un peu à l'aller et me pousser au retour. Sorti de mon village, je me mets sur un train raisonnable de 28/30, position couchée avec les avant-bras sur le cintre. C'est confortable, mais ça sollicite les jambes un peu plus qu'en position normale car je n'ai pas de point d'accroche sur le cintre. Les 50 1ers kilomètres sont sous le vent et l'allure est encourageante. Cependant, je remarque que ce parcours est une tôle ondulée : peu de dénivelé, mais jamais plat, soit ça monte, soit ça descend ! Je savoure néanmoins d'être en pleine nature avec du soleil et de pouvoir profiter des paysages qui m'entourent : simples vallons boisés, quelques villages coquets, et parfois, je passe devant de très beaux jardins. J'aime bien me laisser surprendre par des architectures rurales un peu différentes de celles de l'Amiénois : proportions, matériaux, couleurs sont un peu différents dans le Pas de Calais et amènent une petite sensation de dépaysement. Tout cela est une autre manière de faire du vélo, qui procure un plaisir plus confortable que celui d'être en permanence le nez dans le guidon et le couteau entre les dents pour faire des temps à droite et à gauche ... ou faire une séance au seuil ... ou PMA ... ou en force ... bref, toutes les joies de la période d'entrainement hiver/printemps. Passé Doullens, le vent se fait plus présent, je l'ai de biais et il s'oppose à ma progression. C'est en suivant la vallée de l'Authie que je découvre la ruralité du Pas de Calais. C'est bien, mais c'est un peu long et monotone, et surtout, jamais de portions plates. Je suis un peu déçu par le fait que l'on ne voit quasiment jamais la rivière. J'aurais préféré être plus proche du cours d'eau et de fait, moins à découvert et moins exposé au vent. Je progresse donc en patience car entre Doullens et la côte, il y a environ 70kms. Au fil des kilomètres, je commence à sentir un petit tiraillement derrière les cuisses, principalement jambe droite. Petite douleur familière de la fatigue musculaire, pas encore gênante mais qui débarque bien tôt je trouve. Mais ce qui m'ennuie le plus, c'est ce vent qui prend de l'importance et il me vient à l'esprit que je n'ai pas du tout regardé les prévisions de vent sur la côte. Une mauvaise surprise en perspective ? En réalité, oui, une très mauvaise surprise. Comme souvent à l'approche des côtes picardes, le paysage se débarrasse de tout obstacle vertical et le parcours du jour n'y fait pas exception. ll suit même cette règle avec zèle car à 20kms du front de mer, je suis déjà sur un plateau entièrement dégagé et rien n'arrête la vue devant moi, bien que je sois encore loin de la mer. Le vent est assez violent, entre 30 et 50 km/h selon les moments. Et je l'ai en plein dans le nez. Chaque montée devient extrêmement pénible, la moindre rampe se fait à 14km/h et les descentes à 23km/h ... à la condition de bien maintenir l'effort à la pédale. Celui-ci devient permanent et s'apparente finalement à celui d'une ascension à ceci près que le plaisir de pédaler est totalement absent, notamment en raison du bruit assourdissant et horripilant de ce vent. Je n'ai jamais supporté le vent en vélo. Certains s'en accommodent très bien, mais pour ma part, je le trouve insupportable. Le relief est une chose. Il a une place invariable, on vient s'y frotter si on en a envie. Il incite à l'effort, à l'exploit et offre au cycliste des moments inoubliables, permettant dans les régions de montagne d'atteindre des endroits reculés, parfois difficilement accessibles dans des paysages toujours grandioses. Le vent c'est autre chose. Il a vraiment l'apparence d'un élément qui vient contrarier le cycliste dans son quotidien le plus banal, s'opposer à sa progression dans un souffle puissant et bruyant, s'invitant sans qu'on lui demande rien et imposant un effort imprévu... Il n'offre rien en retour. C'est cette sensation de contrariété gratuite qui m'horripile. Me voilà donc parti pour 20kms de galère, couché sur mon vélo pour diminuer ma surface frontale, à pousser et tirer de mes 2 jambes. Le tout pour sortir une moyenne désastreuse de 21km/h dans les 25 derniers kilomètres me séparant de la mer ! C'est le genre d'effort dont on se passerait bien après 100kms et qui laissera sûrement des séquelles. Mais tout ceci n'est pas vain. J'arrive sous un soleil à peine voilé à Fort-Mahon Plage. La marée est haute, la mer écumeuse, fortement chahutée par ce courant d'air qui vient du large. Ici, le vent devient la clé de voute de l'ambiance de bord de mer, au milieu du piaillement des mouettes, un tout autre visage. J'en profite pour faire ma pause ravitaillement, avec une petite collation pour refaire le plein d'énergie, bien que je me sois correctement alimenté durant tout le trajet. J'ai 120kms au compteur, et je suis dans un état de fraîcheur assez moyen. Après avoir mangé et quelques étirements, j'achète 2l d'eau minérale pour remplir mes 3 bidons, je regarnis mes poches de munitions sucrées et je repars avec la satisfaction d'avoir fait le plus dur. Ma moyenne au compteur est de 25.9km/h depuis le début. Et normalement, le vent aidant cette fois-ci, je devrais largement améliorer ce chiffre au retour. La suite de mon parcours, c'est dans un premier temps 30kms plein sud en longeant la côte entre Fort-Mahon et St-Valery, entre la baie de l'Authie et la baie de la Somme, et puis le reste direction ESE le long de la vallée de la Somme pour rejoindre Amiens. Je n'ai pas remarqué que sur la côte, le vent s'est mis SO ... La sortie de Fort-Mahon dos à la mer se fait comme sur un nuage, c'est à peine si j'ai à pédaler. J'ai bien l'intention de reprendre au vent ce qu'il m'a pris à l'aller. Mais le 1er virage à droite pour partir en direction de la Baie de Somme me ramène à la réalité. De nombreuses portions sont encore face au vent et rendent ma progression tout aussi difficile que les derniers kilomètres avant la mer. Cela me demande de nouveau des efforts pénibles et saccadés, et le moral en prend un coup. La route paraît interminable jusqu'à Saint-Valery, et d'autant plus que j'emprunte des départementales assez larges, monotones et qui ne proposent rien pour distraire le regard. Cette partie de mon circuit serait à revoir complètement si je devais y retourner. A Saint-Valery, je retrouve enfin la D3. Une inscription qui fait du bien car elle est synonyme de retour au bercail, sous le vent et en suivant une vallée que je connais bien pour l'avoir parcourue plusieurs fois dans tous les sens. Malheureusement, avec 150kms dans les jambes et ces avancées si difficiles contre le vent, je suis un peu cuit. Le moral passe même à la trappe lorsque je m'aperçois que le vent ne porte pas sa générosité bien loin dans les terres : au bout de 15kms, arrivé à Abbeville, ce n'est plus qu'une petite brise qui me souffle dans le dos. L'effet n'est évidemment pas le même et je commence à ramer sérieusement. Un petit arrêt me permet de constater que ma glycémie n'est pas bien haute. Je prend une nouvelle collation et laisse passer ce coup de mou en me calant sur un rythme pas rapide mais qui épargne mes jambes fatiguées. Après plus de 6h d'effort, mes réserves de glycogène ne doivent plus être très importantes, et je décide de doubler les rations d'apports de glucides. Tout cela porte ses fruits et arrivé à Longpré, après 185kms, je retrouve de nouveau qqs sensations et je peux reprendre un rythme normal. Je traverse tous ces villages de fond de vallée que je connais par cœur les uns après les autres : Condé-Folie, Hangest, Crouy, St-Pierre. Chaque étape me rapproche du logis. La faim commence à me tenailler ... Arrivé à Picquigny, il me reste environ 30kms, et on est déjà dans le tissu péri-urbain de la capitale. J'ai l'impression de reprendre contact avec la civilisation : les voitures, les feux, les commerces, les voies de circulation avec des enrobés bien lisses. La traversée d'Amiens me fait du bien après les heures solitaires en campagne sur des routes peu fréquentées. A partir de maintenant, je connais le moindre cms de dénivelé me séparant de chez moi, et je peux les ranger dans mon esprit en les barrant au fur et à mesure que j'avance. Ce mode "compte à rebours" est typique de mes longues chevauchées et me projette déjà dans l'après : collation, douche, étirements et surtout le dîner ... que du réconfort. En dépit de ce vent si tenace (au final, environ 50kms de combat tout de même) ce fût une bonne manière de terminer ma saison : en une seule sortie, en dehors des sensations de montagne, j'ai touché du doigt tout ce que le vélo m'a offert de sensations depuis 3 ans. Arrivé chez moi, je pose mon vélo comme si j'allais remonter dessus la semaine prochaine, un peu une façon d'écarter tout sentiment de nostalgie d'une page qui se tourne ... Au final, 226kms, 1324m de d+, 8h40 de selle et une dépense calorique de 5516Kcal.
  2. Le vin blanc peux accélérer chez certaines personnes (dont je fais partie semble-t-il) le développement des colibacilles dans la vessie. Bon merci pour le tuyau pour les vins d'Espagne, ce sera pour l'année prochaine ! Tous les Irouleguy ne se valent pas, mais certains sont plaisants qd même, à 10€ la bouteille pour un cru de 3 ans, ce n'est pas une ruine non plus.
  3. Allez, une petite contribution au post. Avec des extrêmes : il y a 15j, belle ballade le long de la Somme avec un AR de 126kms bouclé en 4h. Je me suis appliqué à bien tenir mon rythme, mais sans aucun surrégime, le tout effectué à une FC moyenne de 135. Beau temps, belles sensations, bref une sortie de plaisir.hier, 117kms en 4h25 dans la campagne sud d'Amiens. Fatigué au bout de 50kms, crampes à 90kms et une pénurie totale d'énergie tout le long du parcours, accompagnée d'un beau mal de crâne. Bon pas vraiment étonnant, je relève d'une sévère cystite qui m'a collé chez moi pendant toute la semaine dernière, avec grosse fatigue et fièvre. En dépit de ma forme apparente que je jugeais suffisante pour une telle sortie, l'organisme n'était manifestement pas encore remis et de plus, je suis toujours sous antibio. Je suspecte celui-ci d'accélérer la fatigue musculaire. Enfin bref, c'était une sortie aussi prématurée qu'exagérément optimiste. Moi qui me voyait faire un 200kms prochainement, je vais attendre encore un peu ...Entre 2, il y a eu les vacances, et j'ai pu goûter qqs cols au pays basque. Très plaisant, cette région est un vrai bonheur pour les cyclistes ... et les gastronomes (ce serait p'têt bien le vin blanc bu chaque soir qui m'aurait flanqué cette infection urinaire, la prochaine fois, je m'en tiendrai aux excellents vins rouges d'Irouleguy). Bonne route à tous !
  4. Bonjour Isabelle, Bravo, quel exploit !! C'est vraiment le genre de défi qui m'inspire de l'estime. Il m'arrive de temps en temps de discuter de ce que je fais en vélo avec des amis ou de la famille, précisément de ces défis que l'on cherche à relever et qui nous donnent l'occasion de toucher nos limites humaines et physiologiques. Parfois, c'est l'incompréhension, les gens de comprenant pas pourquoi on s'impose tant de souffrances, car il ne retiennent que la souffrance corporelle dans ce qu'ils entendent. Mais la réponse est simple : de la même manière que l'accomplissement d'un sprinter est de faire le 100m au plus vite de ses capacités, le sportif d'endurance s'accomplit en allant toujours plus loin, plus longtemps en dépit de ses moyens qui vont diminuant avec la longueur de l'épreuve. Ce qui évidemment l'amène à des situations ou finissent par jouer des réflexes de survie, de sauvegarde car il doit continuer tout en étant au seuil de l'usure. Pour ma part, dans les défis que j'essaie de relever et qui sont tout de même plus modestes que le tien, c'est aussi l'occasion de découvrir une part de moi-même qui ne se révèle qu'en ces circonstances. C'est ainsi que j'explique que tout cela est loin d'être inintéressant et qu'il ne faut pas le réduire à une simple violence gratuite que l'on infligerait à notre organisme ... Vraiment, encore bravo pour cette entreprise courageuse et réussie !
  5. Essaie qd-même de garder ta 12x25 dans un 1er temps, surtout si tu dis que tu passais partout sans difficulté avec ton 30x26 précédemment. Un braquet un peu fort te fera progresser. De mon point de vue, la nécessité du 12x28 pourrait se faire sentir dans les très gros pourcentages (et encore, cela dépend de ton poids) et certainement en fin de parcours sur de grosses cyclos montagnardes quand les jambes ne sont plus du tout capables d'encaisser du braquet dans les ascensions.
  6. Je suis la 2ème moitié du "nous" de Gérald, puisqu'on a fait équipe pour toutes ces sorties, avec quelques variantes en ce qui me concerne. Pour notre 1ère sortie, la montée du Glandon/Croix de Fer à l'aube a été une formalité. Moins épaté que l'année dernière car je connaissais déjà l'endroit, j'ai quand-même beaucoup apprécié les alpages et le site du barrage. Les 26 kms de l'ascension ont été faites sans difficulté en 2 heures + qqs arrêts photo. La descente vers la Maurienne via St Sorlin est bucolique, toujours un troupeau sur la route, cette année, c'était les moutons. Sans oublier le ravitaillement en eau en cours de route. Dans la Maurienne, je me suis souvenu du rythme trop fort que l'on avait pris l'année dernière. Aussi on y est allés prudemment à 23 de moyenne, en se faisant un peu aider par un troupeau de flamands dont on a pris la roue sans abuser ! Au pied du Télégraphe, nouveau ravitaillement à la fontaine qui se trouve juste en face du pont. Sous l'oeil curieux et les commentaires de 2 habitués bien spongieux (on se doute à quoi) qui discutaient volontiers de l'arrosage personnel qu'ils faisaient du jardin qui nous entourait ... Nous voici donc partis à l'assaut du Télégraphe, bidons pleins et jambes encore fraîches. Je laisse Gérald partir devant sur son rythme, me souvenant que trop bien de ma mésaventure de l'année dernière. Les virages s'enchaînent sans difficulté, mais que ce Télégraphe est usant ! Il n'y a rien d'extrêmement difficile, mais une pente toujours soutenue aux alentours des 8-9% qui ne permet jamais de se délasser. Je trouve cette ascension longue et je hausse un peu le rythme car la chaleur monte et j'ai déjà bien chaud. Cette fois-ci, je m'alimente et bois régulièrement pour éviter les ennuis de l'an passé. C'est efficace, j'atteins le sommet en 1h10 sans aucuns ennuis. Avant d'y parvenir, je passe devant Gérald à 2kms de l'arrivée, il délasse ses pieds, je ne m'arrête pas pour garder mon rythme et il me rejoint en haut rapidement. A Valloire, l'aventure bascule, de nouveaux soucis me guettent sournoisement. Tout d'abord je sens mes intestins partir en vadrouille, ça gargouille et ça tire dans tous les sens dans le buffet. Il va falloir faire avec ça ... L'autre point qui m'ennuie plus, c'est un début de douleur tendineuse derrière les mollets, en haut et en bas des ischios, bref, les attaches musculaires arrières au niveau du genou. C'est bizarre car je n'ai jamais eu ce genre de pbs, et ces douleurs, bien qu'encore très supportables m'inquiètent un peu pour la suite. Le plat de résistance n'est pas encore passé ... On démarre donc la montée vers plan Lachat, Gérald part sur son rythme et il m'est impossible de le suivre. Mes tendons sont trop douloureux. Je me paye une galère pas possible dans cette montée, avec un rendement catastrophique, pas aidé par la topologie des lieux qui, en cachant leur pente, donnent au cycliste l'impression de ne pas avancer sans savoir pourquoi. Usant, c'est exactement le terme qui convient, aussi bien pour le moral que pour les jambes. Gérald m'attend patiemment à plan Lachat, et on fait une pause ravito bien appuyée, en se détendant au maximum, avec solide et liquide en bonne quantité. Nous voici parti dans les pentes du Galibier, Gérald toujours devant moi qui peine à avancer. Cette fois-ci, j'ai fait l'ascension sur mon vélo, pas comme l'année dernière ... Mais avec 2 arrêts pour soulager mes tendons. Chaque descente de selle est désagréable à cause de mes intestins qui insistent pour se vider de leur contenu, mais il m'est impossible de les soulager. Je remonte vite fait en selle à l'assaut de ce rude col, dont le sommet est toujours aussi impressionnant. J'y arrive 1/4 d'heure après Gérald, qui a fait une belle ascension. J'ai mon compte et je n'ai pas l'intention de faire l'Alpe d'Huez, vraiment pas envie de me payer une montée galère ... La descente du Galibier et du Lautaret sont une partie de plaisir, avec tous ces lacets et toutes ces courbes qui s’enchaînent sur un ruban impeccable. Arrivés en plaine, on repart tranquillement vers Le Bourg. Au bout de qqs kilomètres, je hausse le rythme pour écourter la sortie, il me tarde de rentrer au bercail. J'ai déjà bien récupéré de mes efforts et mes tendons ne sont pas trop sensibles au coup de pédale de plaine, les muscles travaillent différemment. Je peux donc mettre de l'intensité, n'ayant plus rien à compromettre derrière. Au bout de qqs kms, je m'aperçois que Gérald m'a emboîté le pas. Un petit arrêt pour se reposer et je conseille à Gérald de repartir en récupération, les efforts qu'il vient de faire risquent fort de le mettre à mal dans sa montée de l'Alpe. On se quitte au pied de l'ascension de l'Alpe. Je regarde Gérald partir courageusement au combat, mais avec le sentiment qu'il est mal barré avec son effort en plaine et ses bidons vides ... Pour ma part, je traverse Bourg d'Oisans et roule jusqu'à Rochetaillée, pour rejoindre notre gîte à Villard Reculas depuis la route d'Allemont. C'est un choix de confort, car de ce côté, la route est ombragée à cette heure, le vent favorable, et la pente moins difficile bien que plus longue. La remontée par Huez m'aurait imposé les 13% du départ, et vu l'état de mes tendons, c'était hors de question. J'ai eu raison car j'en ai quand même bien bavé par cet itinéraire. Arrivé au gîte, Gérald m'attendait ... il a bien souffert dans la grimpée de l'Alpe et a mis le clignotant à Huez pour rentrer. Quant à moi, je ne pensais qu'à me soulager sur le trône ... Il me faudra attendre 4 jours avant de m'apercevoir que j'avais remonté ma selle dans une mauvaise position en sortant le vélo de la voiture. 8mm trop haut ... C'est sans doute l'explication de mes pbs de tendons et c'est bien ballot !! Le soir, on a récompensé nos efforts autour d'une somptueuse raclette à volonté ... ponctuée d'un p'tit coup de Génépi bienvenu. Jamais une raclette n'était restée si peu longtemps dans mon estomac. Le surlendemain, le pgm de la journée consiste à refaire le Galibier par le Lautaret, puis redescendre sur la même face et revenir au gîte par le col de Sarenne. C'est encore un beau pgm mais ma récupération est largement insuffisante, et une fois parti, je dois rapidement me résigner à entreprendre qqchose de plus facile. Je quitte donc Gérald au barrage du Clapier pour faire un parcours plus compatible avec mon état de fatigue. Je pars sur la D530 pour rejoindre La Bérarde et me ballader dans le magnifique massif des Écrins. Cette route qui longe le lit du Vénéon est le point de départ de nombreuses randonnées à travers le massif. Elle monte pas mal jusqu'à St Christophe en Oisans. De cette route, on peut monter à qqs villages : Venosc, le hameau de la Danchère, dont on peut partir à pied vers le lac du Lauvitel. Après St Christophe, la pente devient bien plus cool pour se terminer en cul de sac à La Bérarde où je fais une pause déjeuner sur les rives du Vénéon. Le retour se fait par la même route. Arrivé à Bourg d'Oisans, je décide de terminer ce que je n'ai pas fait hier : l'ascension de l'Alpe. J'y vais sans encombre sur un train modéré car j'ai tout de même au départ un peu plus de 2000m de d+ dans les pattes. Les 21 lacets sont parcourus dans un temps honorable d'1h22. Il y a du bien et du moins bien dans cette ascension. Le côté urbanisé et VIP de l'endroit n'est pas spécialement plaisant, mais le tracé avec tous ces lacets qui rythment l'ascension, et la rudesse des pentes à certains passages en font une ascension vraiment intéressante, que l'on refait toujours avec plaisir. Et puis le nombre de cyclistes est tel que l'on a vraiment l'impression d'être là où il faut, dans un temple de ce sport qui nous accapare tant. Gérald me rejoint au gîte un peu plus tard, il a fait l'itinéraire prévu. Quel rude gars ! 4400m de d+, et l'avant-veille, 4700m ! Pour qq'un qui en est à sa première saison de vélo, c'est plutôt pas mal. Le jour suivant, on fait une pause vélo en se contenant de faire l'ascension au lac du Lauvitel à pieds. Tout de même 3kms et 550m de dénivelé. Le décor est somptueux, surtout le panorama du lac. Notre départ est prévu pour le lendemain. Mais nous avons autant envie l'un que l'autre de monter ou remonter l'Alpe en montée sèche. On décide donc d'y partir à la fraîche et on se lève 2h plus tôt que prévu, avant de se préparer au départ définitif. Chose faite avec bcp de plaisir, et même si mon dérailleur capricieux me gratifie de 2 déraillages dans la première rampe, nous empêchant ainsi de monter ensemble et de se stimuler, on grimpe tous les 2 en un peu moins de 1h03 les 12 kms de l'itinéraire simple. C'est une belle manière d'achever ce séjour dans l'Oisans. J'en profite pour témoigner mon estime de cycliste à Gérald, qui s'avère être un grimpeur très endurant avec une détermination sans failles. Avec une grande marge de progression devant lui, étant donné sa pratique récente et son jeune âge ... et mon meilleur souvenir à Luccio et Mika que des impératifs professionnels ont empêché de faire ce séjour avec nous.
  7. Je viens de passer qqs jours là-bas et j'ai fait la route du col d'Eze jusqu'à la Turbie pour faire ensuite le col de la Madone. Si tu pars à une heure où il n'y a pas trop de circulation, tu peux prendre le bord de mer puis la prom jusqu'au port (piste cyclable), et ensuite, la Moyenne Corniche. Le col d'Eze, c'est plus une grosse bosse qu'un col, il n'y a vraiment aucune difficulté. Ce col de la Madone, je l'avais fait aussi il y a 2 ans aussi avec bien plus de difficultés, en passant par cette route. J'en avais fait un petit récit sur V101 : http://www.velo101.com/forum/voirsujet/ascension-du-col-de-la-madone-par-gorbio-recit--17066 Il y a qqs photos entre autres de ce que l'on voit depuis la Moyenne Corniche et le dernier lien c'est le profil du parcours.
  8. En lisant cette longue aventure en vélo, je revis des sensations de périples plus modestes de 300kms : les rythmes selle/pause, les moments de forme, de fatigue extrême, la faim et le réconfort des belles collations, le sentiment de voir s'égréner sur son vélo le rythme de la journée, puis de la nuit, l'espoir et le jus qui revient un peu quand on s'approche de la fin, et bien d'autres choses encore. Merci Olivier pour ce récit qui m'a rappelé de bons souvenirs.
  9. Pour moi aujourd'hui, 130kms et 2500m de d+. La bonne surprise de cette sortie, c'est l'effet inattendu des récentes séances de travail SEUIL/PMA. Le gain se situe non pas au niveau de la vitesse de progression ou du chrono, car ce n'est pas mon objectif, mais en résistance musculaire et en confort dans les parties ascensionnelles. On en avait déjà parlé sur d'autres fils : le travail ciblé, y'a pas à dire, c'est dur et contraignant, mais ça paye !
  10. Bonjour Michel, Tu vas grimper le col le plus dur et le plus long de ta vie. Les efforts ne seront pas les mêmes, mais le courage et l'abnégation qui te servent habituellement dans tes ascensions seront, au côté de tes proches, tes plus fidèles et tes plus efficaces soutiens. Je te souhaite le meilleur possible pendant cette période, je suis sûr que ton rétablissement ira plus vite que tu ne te l'imagines parce que tu as, comme beaucoup de cyclistes, une volonté de fer. Bon courage à toi, et comme tous ici, je serai content de lire les progrès que tu nous raconteras ! Amicalement, Christophe
  11. Salut Stéphane, une petite question : as-tu encore de la masse grasse à perdre ? Si ce n'est pas le cas, je suis de l'avis de Joachim, ne touches plus à rien, tu te mettrais simplement en carence et tu ne gagnerais rien en rapport puissance/poids. Par contre, si tu as encore qqs bourrelets ou épaisseurs sous-cutanées, ce n'est pas dans les glucides qu'il faut faire les économies, mais dans les lipides. Voici qqs billes pour t'aider à comprendre ce qu'il faut faire : les efforts sur le vélo sont nourris exclusivement par les glucides la première demi-heurepuis la filière lipidique se met en place à côté de celle des glucides de façon plus ou moins importante selon l'intensité de l'effortdans les 6 à 24h qui suivent la séance, selon la durée/intensité de l'effort, les 2 substrats continuent de te servir également pour la reconstitution des niveaux de l'organisme.les glucides sont indispensables au cycle effort/récupération. L'organisme ne pouvant pas en stocker bcp, il faut absolument éviter la carence et assurer la reconstitution des réserves. Pris en quantité adéquate, ils ne font que transiter et ne se transforment pas en triglycérides. Donc ils ne te feront pas prendre de poids.les stocks de graisse représentent par contre une réserve d'énergie assez considérable. Donc si tu ne compenses pas ce que tu brûles sur ton vélo (et pendant la récup), tu vas forcément perdre du poids. Et cela sans te mettre en carence si tu as encore des réserves.si tu as la patience et le temps pour peser/calculer : si tes apports actuels sont de 3500 à 4000 kcal par jours (tu dois bien faire 10h de vélo par semaine, c'est ça?), continue de manger les mêmes rations de glucides, et diminue tes apports de lipides. Si tu les limites à 1g/jour/kg de poids, tu devrais faire fondre tes réserves, à condition de ne pas compenser par des glucides supplémentaires.Pistes pour les repas (en+ de tes bonnes habitudes actuelles) : manger léger le soir (ni fromage ni pain)éliminer les aliments à index glycémique élevé, dont l'impact sur la glycémie est trop immédiat et conduit à la transformation des apports de glucides en lipides : baguette (et pain blanc d'une manière générale), biscottes, riz blanc (par contre, le riz basmati, très bien !), patisserie et biscuiterie industrielle. Confitures et sucres sont des aliments à IG élevé, mais pris en petites quantités, c'est plus anecdotique. En accompagnant ses féculents de légumes (fibres), on diminue leur index glycémique.éviter les plats industriels, toujours inutilement chargés en lipidesbien doser beurre/huile et vinaigrette dans les repaset bien sûr, éviter aussi les plats naturellement chargés en lipides : charcuterie (sauf jambon cuit), fromages, viandes grasses, patisseries, viennoiseries, biscuits, etc.2 pistes pour favoriser l'oxydation des graisses par le sport : l'effort intense fractionné sur le vélo. Une séance de PMA fractionnée te fera brûler pas mal de graisses pendant la phase de récup. C'est ce type d'efforts qui optimise l'oxydation des graisses sur l'ensemble du cycle effort/récupération.à côté du vélo, avoir une activité régulière qui mette à contribution les muscles du haut du corps. Ça permet d'augmenter un peu sa masse musculaire et donc son métabolisme de base, ce qui conduit à une plus grande consommation quotidienne de lipides (et de glucides).Voilà, bon courage qd même car s'affûter, ça demande beaucoup de discipline à table et de régularité dans la dépense énergétique ...
  12. En lisant ce post, ça m'a donné l'idée de faire un essai. Petit sortie donc de 56kms mais toute en bosses et faux plats descendants ou montants. Les bosses sont courtes, de 600 à 1000m, pas trop méchantes (6% en moyenne), mais en plusieurs endroits, du 9 et du 10%. 650m de d+ au total. Braquet : 50x15. Ce que je retire de cet essai, c'est qu'un exercice comme celui-ci peut être un entraînement à des choses différentes selon le braquet utilisé et le terrain pratiqué. Pour ce que j'ai fait ce matin, cela reste un entrainement de force, avec une cadence moyenne de 66 sur l'ensemble de la sortie, et de 44 dans les bosses. Parfois, la cadence est même descendue à 30, c'était dans un passage à 10% avec vent de face. Pas recommandable pour les genoux. Dans les parties roulantes, ce qui est intéressant, c'est qu'au fil des kms, on s'habitue assez vite à emmener un braquet que l'on trouve trop gros habituellement. Cela amène ainsi un effort plus élevé et une meilleure puissance moyenne. Selon le braquet choisi, on restera donc sur un effort de type force si on tire vraiment gros, ou sur un travail plutôt en puissance si le braquet est plus court. Dans les descentes, le but est évidemment de garder le contact à la pédale pour continuer à emmener sa roue libre. Dans certaines descentes, j'ai ainsi mouliné à plus de 130 ... ce qui permet alors d'arrondir son geste dans la vélocité. Par contre, partir avec un braquet pas trop gros renverra très souvent vers un exercice de vélocité. Pour répondre à la question, je pense donc que le bénéfice de cette pratique dépendra de l'adéquation choisie entre braquet retenu et relief du parcours. Pour ma part, j'ai l'intention de recommencer cet exercice, avec la même optique de travail, à savoir force dans les côtes et puissance dans les parties roulantes. Ce qui implique donc la même config : 50x15 et parcours bien vallonné. C'est assez ludique et certainement porteur de progrès, enfin j'espère.
  13. Le seuil V2, c'est l'intensité d'effort au delà de laquelle l'acide lactique produit par l'effort augmente significativement, l'organisme ne peut plus le stabiliser. La concentration d'acide dans le muscle augmente alors très vite, celui-ci ne peut plus travailler longtemps. Cette intensité se situe entre 85 et 95% de la FCM selon le niveau d'entrainement. Travailler au seuil, c'est travailler à une intensité à peine inférieure à cette limite. Cela permet d'améliorer le comportement de l'organisme dans cette configuration d'effort et donc de repousser cette limite. Le seuil V2 peut être déterminé lors d'un test d'effort avec mesure des échanges gazeux ou aux sensations, car la douleur musculaire devient très perceptible au delà de ce seuil. Pour ta question sur force et cardio, ce sont pour moi 2 thèmes différents, donc à travailler séparément. Il serait logique de commencer par la base, c'est à dire la force : gros braquets lentement sur des côtes ou des montées, comme je les petits exos décrits plus haut (ça représente entre 1h30 et 2h00 tout compris). Faut s'accrocher, car le travail de force c'est assez chiant, il faut le dire, mais c'est bénéfique. Ensuite, tu peux rajouter progressivement de la vélocité sur les mêmes braquets et ça te fera travailler à des intensités de plus en plus proche du seuil. Au final, tu emmeneras gros à des cadences élevées, le graal de tous les cyclistes ...
  14. Salut Stéphane, Qqs exemples de ce que je pratique : Travail au seuil V2 dans une côte 5% 2 kms : 3 montées juste au seuil, 10' de détente et rebelote, soit 2x3x7' d'effort2 séances par semaine pendant 4 semainesd'une semaine sur l'autre, j'augmente le temps d'effort (2x4x7' puis 2x5x7') si les sensations suiventou encore dans une montée de 7kms et 1.5% : 2 montées au seuil, retour en détente, soit 2x14' d'effort, puis 3 montées puis 4Travail de force dans une côte de 6% 1 km : 10 montées successives 50x17 cadence 45/50, descentes roue libre2 séances par semaine pendant 4 ou 5 semainesd'une semaine sur l'autre, j'augmente le nb de montées et/ou le braquetparfois, alternance assis et danseusesDans les 2 cas, ces séances de travail qui durent 1h30 à 2h00 sont complétées par une 3ème séance hebdo plus longue (80-100 kms) plutôt en souplesse, ou j'inclue qqs passages en rappel du cycle en cours : par exemple, si je suis sur une phase seuil, je prends 2 ou 3 bosses au seuil, mais tout le reste sans effort à la pédale. Si je suis sur une phase force, je prends les courtes montées (pas plus de 400m) sans changer de braquet et en essayant de maintenir ma vitesses, assis sur la selle. Après, la construction d'un plan d'entrainement avec des enchaînements de phase dépend de ce que l'on prépare et relève d'un travail précis, en bonne connaissance des qualités à développer pour réussir ses objectifs. Bonne continuation !
  15. Merci Claude ! En phase de préparation de mes objectifs de l'année (qui se passent l'été en montagne), je pratique aussi depuis 2 ans des entraînements ciblés sur des thèmes bien précis. Et comme toi, c'est dans ces périodes que j'enregistre des progrès notables. En fin d'été, les objectifs de l'année sont derrière moi et je ne fais plus que des sorties libres, avec plus ou moins de difficultés, plus ou moins d'objectifs de sortie. Je m'amuse, je suis libre. Si le volume est suffisant et la pratique variée, je conserve mes acquis, mais je ne progresse plus ! D'où mon opinion.
  16. Toutes les réponses vont dans le même sens, mais ça m'interpelle un peu qd même. Personnellement, j'ai un avis différent ! Je suis resté sur l'idée que l'entrainement amène une progression car il provoque une "agression" de l'organisme et donc une adaptation physiologique de celui-ci dans les 24 à 72h qui suivent, adaptation lui permettant de se préparer à mieux encaisser "l'agression" suivante. La progression se fait donc entre les séances, celles-ci n'étant que les facteurs déclenchants. Ainsi, lorsque l'on fait un cycle spécifique (force/seuil/PMA), l'agression est reproduite à l'identique régulièrement pendant X semaines, et l'on adresse un message précis à l'organisme. Celui-ci peut ainsi s'adapter de manière précise et l'on devine facilement que les phases de compensation/surcompensation (et donc de développement des qualités travaillées) sont efficaces. Si l'on fait dans une même séance ou une même semaine à la fois de la PMA, de la force et de l'endurance, là, je ne vois pas bien en quoi la réaction de l'organisme peut être aussi efficace. Comment va-t-il reconnaître les adaptations à faire au terme d'une séance où l'on a tout travaillé ? Et à supposer qu'il s'en sorte, est-ce que ça va produire des effets aussi rapides que des entraînements ciblés par cycle ? Je veux bien que PMA et seuil puissent se confondre dans une même séance, ce sont des zones de travail proches qui développent des qualités physiologiques proches également. Mais mélanger force et PMA ou force et seuil dans une même séance, ... ?? Autre point également, l'entraînement ciblé est une pratique rigoureuse : les efforts sont ciblés, planifiés, éventuellement adaptés à la forme, mais en aucun cas à l'envie. L'envie de faire ou de ne pas faire, qui rentre en compte inévitablement dans un entraînement libre et improvisé introduit un côté aléatoire dans les qualités travaillées et cela peut amener à un entraînement incomplet car lorsque l'on est debout sur ses pédales, on n'est pas en mesure de maîtriser le volume de travail réalisé dans les différents compartiments. Ainsi, de mon point de vue, pour la progression, la sortie variée, le "fartlek" ne peuvent être aussi efficaces qu'un entraînement par cycles ciblés. En revanche, pour ce qui est d'entretenir des qualités acquises, c'est une pratique appropriée. Mais bon, ceci étant dit, je ne suis pas coursier, et je n'ai jamais pratiqué ce type d'entraînement où l'on fait de tout dans la même semaine.
  17. Ah, c'est pas impossible, petit déj moins de 2h avant le 1er effort. Je ferai la prochaine séance sur un autre créneau horaire et te donnerai des nouvelles. Merci.
  18. Salut à tous, Je fais depuis qqs temps un cycle de travail au seuil SV2. Chaque séance de travail est composée de 3 ascensions d'une montée de 6.8kms, à faible pourcentage, mais à peu près régulière. Les ascensions sont faites au seuil, les retours en détente. Selon le vent, + ou - 15mn d'ascension et à peine plus pour le retour entre 2. Depuis que j'ai commençé ce cycle, j'ai remarqué une chose que je n'arrive pas à expliquer : au cours de la 1ère ascension, j'atteins mon seuil assez facilement au bout de 2 à 3mns d'effort. Ensuite, je régule aux sensations. C'est assez facile, car le seuil étant le point d'accumulation des lactates, on sent parfaitement aux sensations dans les jambes si on passe au dessus ou pas. Lors de la première ascension, cette régulation stabilise effectivement ma FC à une valeur qui correspond à celle relevée en test d'effort il y a un mois. Par contre, lors des 2 ascensions qui suivent, l'effort à la pédale et les sensations sont les mêmes, par contre au niveau FC, je mets bcp plus longtemps à atteindre le seuil : 6/7mn en général, et même lors de ma dernière séance, seuil atteint en fin de montée. En FC moyenne, les écarts entre la 1ère montée et les suivantes sont de plusieurs pulsations : entre 3 et 5. Ce qui m'interpelle, c'est que paradoxalement, les chronos s'améliorent. Par exemple, toujours lors de la dernière séance, 2ème montée plus rapide de 10" que la 1ère et 3ème montée plus rapide de 10" aussi que la 2ème. Alors que la FC moyenne diminue. J'ai un peu de mal à interpréter ... Dernière précision, même vent pendant toute la séance. Si qqu'un a des explications, ça m'intéresse ... Merci d'avance !
  19. Au vu de ton expérience, 34x29 et 73 kgs, ça passe sans difficulté. Avec un bon kilométrage et un simple entretien de l'endurance de force dans des côtes ou des petits cols, je pense que tu n'as même pas besoin de faire d'exercices spécifiques. Sauf si tu as un objectif de temps ...
  20. Bonsoir Didier, Le programme à suivre dépend beaucoup de tes acquis et de l'étendue de tes braquets. A supposer que tu sois novice en matière d'ascension, voici ce que je ferais dans ta situation : Bien mener la perte de poids, ce sera un gain de confort appréciable pour ton ascensionChoisir un développement adapté qui te permettra de mouliner longtemps avec un minimum de fatigue musculaire et de difficulté respiratoire dans une pente à 8%Si tu veux éviter que ce développement idéal tire trop court, alors il faut augmenter tes capacités et travailler force et seuil anaérobieDans ce cas, faire du travail de force dés maintenant, un cycle de 4 semaines, tu mettras ainsi à profit tes kgs superflus avant de t'en être totalement débarrassé. Si tu es fatigué au bout de 3 semaines, alors tu lèves le pied la 4ème semaine pour être d'attaque pour la suite du pgmEvaluer ton seuil anaérobie et faire ensuite un cycle de travail au seuil (4 semaines environ aussi)Régulièrement, tous les 15j par exemple, faire une sortie avec bcp de d+. Si ce n'est pas déjà fait les années précédentes, profites-en pour travailler ton coup de pédale, trouver la bonne position sur la selle, mettre au point alimentation et hydratation et habituer ton organisme à l'effort d'ascension pendant une certaine durée. Idéalement, faire des cols ...La semaine qui précède l'ascension du Galibier, ce sera repos avec seulement 2 petites sorties courtes et rythméesDans toute cette période, être très attentif à son alimentation à table : dans les repas, il faut idéalement que tes apports caloriques arrivent à 60% par les glucides, 15% les acides aminés (protéines ==> moitié origine végétale, moitié origine animale) et pas plus de 25% pour les lipides. Un programme ciblé de 4 semaines (force par exemple), c'est 2 sorties courtes de travail par semaine composées d'un échauffement, d'un temps d'effort plus ou moins fractionné, entrecoupé de récupération (un temps d'effort total de 30mn c'est déjà bien) et d'un retour au calme pour conclure. Ca prend 1h30 à 2h, pas plus. Le WE, sortie plus longue en récupération en alternance avec une sortie de dénivelé. C'est un schéma à adapter, pas forcément à suivre à la lettre. Je pense que tu vas recevoir des conseils assez variés sur le sujet, ça te permettra d'avoir un panel de préparations possibles, j'espère que tu t'y retrouveras ... Le Galibier, c'est magnifique, j'y ai bien souffert l'année dernière, mais c'est un sacré souvenir (gardes une bonne cartouche pour le dernier km) !
  21. Dans des efforts comme ceux-là, j'essaie au contraire de maîtriser ma respiration pour éviter qu'elle devienne anarchique. En général, le rythme est calé sur la cadence, et les inspirations les plus profondes possibles. Là où ça devient franchement compliqué, c'est quand on est au taquet niveau respiration et qu'en +, les cuisses font mal. Les 2 en même temps m'arrivent rarement, mais quand c'est le cas, je ne tiens que qqs secondes. Après quoi je relâche et c'est la misère si je ne suis pas encore en haut de ma côte. En dehors des bosses, je ne vais jamais en surrégime comme ça.
  22. Peut-être une explication sur cette différence entre vélo et rameur sur le rapport puissance/effort ressenti. En vélo, le geste est continu. Un effort constant de 160W correspond bien à une puissance développée de 160W à chaque seconde. Au rameur, l'effort est discontinu. La phase d'effort proprement dite est la propulsion en arrière, où les jambes et les bras sont sollicités. Le retour fournit peu d'énergie, sauf à travailler à cadence élevée et donc à tirer avec les jambes pour revenir. Supposons donc que la phase d'effort représente la moitié du temps total du geste, lorsque l'on fait un effort (moyen donc) de 160W, on fait en réalité un effort de 320W quand on tire et 0W quand on revient. La difficulté ressentie est bien celle des 320W, c'est pas tout à fait pareil ... Pour donner des nouvelles, je continue mes séances, à raison de 2 par semaines. A présent, j'arrive à rester sans pb à 100/120W pendant les phases d'échauffement et de détente, et les phases d'intensité sont entre 160 et 200W, sur des durées de 2 à 3'. Je fais souvent un travail de pyramide en puissance, pour être progressif dans l'effort. Sur un exercice de 45mn, ma FC moyenne est de 130 environ, ça se rapproche des sorties vélo. Les efforts effectués sont assez différents selon les cadences. Un peu comme à vélo : à 20 coups de rame par mn, l'effort de traction est vraiment important, c'est un véritable travail de force. A 30 coups de rame par mn, le cardio monte, les jambes sont davantage mises à contribution. Mais ce qui forme et permet de progresser, c'est bien le travail à faible cadence pour développer la force des bras et des épaules. Faut bien faire son geste, sinon le dos grogne tout de suite ... Par contre, niveau confort d'assise, même avec le coussin de 10mm d'épaisseur fourni en accessoire, c'est la cata. Obligé de faire une pause tous les 1/4 d'h pour cause de douleurs aux fessiers. Pour en revenir à ce que tu disais, Eric, si tu t'exploses les cuisses à 160W, c'est sans doute que tu travailles à cadence élevée non ? As-tu essayé de rester à 160W avec une cadence de 22/23 coups de rame / mn ? Les jambes travaillent moins, mais alors pour les épaules, c'est une autre histoire ...
  23. Salut Gérald, oui les étirements après, c'est bien utile, surtout si la sortie a été longue ou intense. Je les fais aussi après, une 10aine de minutes, et je ne force jamais le geste d'étirement. Il doit correspondre à une sensation de réconfort, surtout pas de douleur. Un peu comme si on essorait le muscle de tous ses déchets. J'en profite aussi pour boire entre 30 et 50 cl d'eau claire et j'essaie de bien respirer pendant les gestes. Pour les muscles étirés : quadri, ischios, mollets et fessiers. Une position qui fait vraiment du bien, c'est de s'accroupir, les fesses sur les talons relevés, en appui sur l'avant du pied uniquement. Puis prendre un appui avec les 2 mains derrière les pieds, suffisamment en arrière pour que l'abdomen soit dans le prolongement des cuisses. Bien tirer sur les quadri en relevant les talons et en abaissant les genoux. En général, ça plus le jet d'eau froide à la fin de la douche, ça remet déjà les jambes dans un bon état dés le lendemain !
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