Franck PASTOR

Ne décale pas trop la fourchette vers l'intérieur: ça améliore le changement de plateau, certes, mais ça risque de réduire fortement le nombre de pignons disponibles par plateau, notamment le petit. Je veux dire par là que lorsque tu seras sur le petit plateau et un pignon relativement petit, disons le 5e ou le 6e en partant du plus grand pignon, ta chaîne risque de frotter contre la fourchette. Il y a donc peut-être un compromis à trouver.

Que lui? Tim Wellens dans la Redoute, Eneco Tour 2014, à partir des 3 min de la vidéo: http://www.rtbf.be/video/detail_victoire-de-wellens-dans-la-sixieme-etape-de-l-eneco-tour?id=1949354 Juan José Cobo, Angliru 2011, par exemple à partir de la 29e minute: Vicenzo Nibali dans Hautacam, Tour 2014,à partir de 1'15" dans la vidéo: Lieuwe Westra, Dauphiné 2014, à 9 min 30 dans la vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=n2dKAd10G3I etc.

Tant qu'il n'est pas en danseuse, le style de Contador me plaît assez. Mais dès qu'il est debout sur les pédales, j'ai envie de le poursuivre en justice pour outrage à l'esthétique! 😃 Il devrait prendre exemple sur Chris Horner, avec lui il n'y avait quasiment que le vélo qui bougeait quand il était en danseuse (99% du temps donc), comme il se doit.

Je n'ai pas revu cette étape, mais c'est un peu plus bas que les fréquences de pédalage que j'ai observées chez lui au cœur de la montée finale d'une étape de montagne (habituellement je compte le nombre de tours sur 15 s et je multiplie par 4, donc il y a aussi une certaine marge d'erreur). Je trouvais régulièrement une fréquence de 100 tours/minutes environ, un peu moins ou un peu plus. L'explication de la différence, outre les marges d'erreur, est que peut-être la pente est plus sévère à l'endroit où tu as mesuré que par exemple au Ventoux, pour le même braquet. À vérifier.

Ils ne moulinent pourtant pas plus que Wiggins sur son record de l'heure. Et ça ne choque personne pourtant que Wiggins tourne à 104 tours/minute pendant sa tentative. Or il s'agit justement à peu près du même type d'effort (en intensité). C'est probablement même plus intense qu'un record de l'heure: la grimpée finale d'une étape de montagne, celle où on observe généralement ces fréquence de pédalage, dépasse rarement cette durée.

Il y en a un, réduire les écarts de dentures entre les plateaux, pour ceux qui n'aiment pas les sauts de 14, 16 ou pire, 18 dents, qu'on voit sur les compacts actuels: avoir un triple permet l'insertion d'une denture intermédiaire. Par exemple, 52-42-34. Peu d'écart entre les plateaux (10 et 8 dents respectivement) mais quand même significatif. Ceux qui ont le niveau pour encaisser ces dentures passeront le plus clair de leur temps sur le 42 (avec une bonne ligne de chaîne qui plus est), mettront le 52 quand ça envoie ou quand ça descend, et le 34 quand ça grimpe sec ou longtemps. Ou bien 53-44-36, 54-44-34, etc. Pas mal de variantes possibles!

D'un facteur 14, tu veux dire… 🙁

Sur un triple standard (130-74), j'ai roulé pas mal d'années avec un 48-38-24, ça passait nickel, mais l'écart de dents entre le 38 et le 24, trop grand ne m'a jamais vraiment convenu. Aujourd'hui, j'ai un pédalier «triple compact» (110-74), sur lequel j'ai monté quelques temps un 46-36-26, les dentures idéales pour moi, mais mon dérailleur avant à collier n'a jamais pu être réglé correctement sur ces dentures (la base droite de mon cadre l'empêchait de descendre suffisamment), ce qui nuisait régulièrement à la descente de plateaux. Donc je suis passé actuellement au 48-38-26, qui fonctionne nettement mieux. Lorsque je changerai de vélo, je ferai attention à la marge de réglage du dérailleur avant, vous pouvez me croire…

Sur des courtes bosses, jusqu'à 15%, je dirais. Et sur des longues bosses ou des cols de montagne, jusqu'à 12% environ. Et j'y tiens le 85 tours/minute en moyenne indéfiniment. À Grenoble, je grimpe des montées de 1300 m de dénivelée (Pipay-les-Sept-Laux, Chamrousse…) à cette fréquence-là en moyenne, voire légèrement plus. Ce n'est pas plus compliqué que de tourner les jambes à cette fréquence sur le plat, il faut juste avoir les braquets adaptés à son niveau et à la pente, comme les miens le sont pour moi.

Je tourne les jambes autour de 85 tours/minutes en montagne (nettement moins que Froome ceci dit), ça ne m'a jamais asphyxié, au contraire. C'est quand je pousse gros que je perds mon souffle. J'ai donc mis les braquets adaptés à mon faible niveau (braquet mini 26/34, comme en VTT) pour pouvoir tourner les jambes quasiment comme sur le plat, pour une économie maximale.

Lors de ses accélérations il est très au-dessus des 100 tours/minutes. Le reste du temps, autour de 100. C'est du moins les mesures (approximatives) que j'avais faites lors de sa fameuse victoire au Ventoux en 2013. Il tourne les jambes apparemment moins vite lorsque ce n'est pas la dernière ascension. Pour ses concurrents, c'est très divers. Valverde, Rodriguez, Basso, Van Garderen sont plutôt vers 70-80, Contador (quand il est assis, soit 1/3 du temps) peut tourner autour de 90 tours/minutes, voire plus. Nibali tournait dans les 100 tours/minutes à Hautacam, mais habituellement il tourne les jambes moins vite que ça. En Belgique, Tim Wellens est un «moulin» impressionnant aussi en côte. La tendance est à la hausse des fréquences de pédalage en côte, ce qui est permis par les braquets disponibles actuels. Et ça m'a toujours semblé logique: il n'y a rien qui prouve que la fréquence de pédalage en côte doive être nettement moindre que sur le plat, sinon les habitudes prises lorsque les braquets usuels étaient nettement plus gros. On sait maintenant que c'est l'intensité de l'effort qui doit dicter la cadence de pédalage, pas la pente. Plus ton effort est intense, plus ta cadence doit être élevée pour un meilleur rendement musculaire. Ça fait longtemps que c'est reconnu sur le plat, on l'applique ces dernières décennies aussi en col.

Maigre comme un clou et affreux sur le vélo, mais apparemment sympa et je ne vois pas comment quelqu'un pourrait affirmer qu'il n'est pas intelligent?

Je la connais bien aussi, mais je n'ai jamais grimpé les trois autres! J'aurai le «plaisir» de la découverte, sans doute. 😬

Si tu veux recréer les conditions des pentes de Thaïlande, faut chercher à d'autres endroits, apparemment. 😉 Par exemple tu pourrais essayer le «Challenge du grimpeur» proposé par Daniel Hardy l'année dernière: http://www.velo101.com/forum/voirsujet/pour-les-cyclistes-du-38-challenge-de-grimpeur--28965 Ça m'intéresse beaucoup, en tout cas, et je voudrais bien le tenter dans la première quinzaine d'août, si je suis en forme suffisante.

Tu n'aimes pas ça, voir un pro mouliner? 😇

Les Néerlandais au nom francophone ne sont pas si exceptionnels que ça: la cause principale, ce sont les guerres de religion. Un nombre important de protestants, notamment de la région de Tournai, ont fui au 16e siècle les Pays-Bas «catholiques» (grosso modo la Belgique actuelle) alors sous la tutelle de la très intolérante Espagne, et se sont réfugiés dans les Provinces Unies (les Pays-Bas actuels) où les protestants dominaient. Un siècle plus tard, ce sont des Français protestants qui les ont rejoints en nombre: conséquence de la désastreuse révocation de l'Édit de Nantes par Louis XIV. Tom Dumoulin descend peut-être d'une de ces familles.

C'était le grand parcours en effet, 180 bornes je crois. J'avais fait le moyen qui passait par les Grands Goulets et non par Vassieux, et qui ne faisait pas la petite boucle au-dessus de Méaudre. Le passage des Gorges de la Bourne était agrémenté de la montée raide de la Balme-de-Rencurel vers Saint-Julien-en-Vercors… De mémoire ça faisait 130 bornes environ. Et la météo était belle en effet. Pas comme en 1997 où l'édition s'était déroulée presque entièrement sous la pluie et dans le froid (5° dans le Vercors). Pas de bol, j'avais choisi le grand parcours: départ de Sassenage ou Fontaine — j'sais plus— puis Saint-Nizier où la pluie a commencé, Herbouilly, Presles, le Faz, le col du Mont Noir, les Gorges de la Bourne, arrivée au stade de neige de Lans-en-Vercors, bref 160 km d'enfer.

Ça n'a pas l'air d'être la peinture mais une vraie fissure de la structure de la fourche. Si tu as vraiment un doute, va voir un autre vélociste, mais avant son verdict ne fais plus un mètre avec. Elle peut céder complètement à tout moment.

Et un méchant choc sur la tête! 😲 Il peut dire merci au casque!

Peut-être le moment est-il venu de te tester dans le col du Mont noir, comme je l'avais suggéré? Versant Cognin, de préférence, le plus régulier.

On s'est peut-être croisés puisque j'avais fait aussi le Dauphiné ces deux années-là, la version cyclotouriste (il y avait une version cyclosportive avec classement, aussi, de mémoire, sur les mêmes parcours). D'ailleurs je ne risque pas d'oublier les conditions climatiques pénibles de l'édition 97… Mes développements de l'époque pour la partie des Gorges empruntée étaient 30/21, 30/24. En tricotant un chandail (comme dirait Eric Mazaré 😉), comme à mon habitude.

La vitesse de descente n'est pas la même en cyclo-cross et j'imagine qu'à cause des irrégularités du terrain, il n'est pas aisé de lâcher le guidon même pour changer de position. Cette année, au cyclo-cross de Namur, j'avais noté qu'en effet la plupart des coureurs descendaient la pente la plus raide les mains aux cocottes… sauf l'Allemand Philip Walsleben, qui a fini 3e ou 4e et qui si j'ai bonne mémoire refaisait une partie de son retard dans ces passages les plus techniques. Moi à qui il m'arrivait de descendre mains aux cocottes à mes débuts les cols de montagne, je ne me risque plus à le faire depuis qu'une irrégularité de la route prise à haute vitesse m'a fait lâcher les cocottes et me retrouver à plat sur le guidon, à 60 km/h ou dans ces eaux-là. Quelque chose qui ne me serait pas arrivé avec les mains en bas du guidon. Mais apparemment ici il ne s'agit pas de descente pour Bardet, mais d'un passage plat et même légèrement montant. Il me semble que je vois de quel virage il s'agit, du reste (je n'ai pas encore vu les images de la chute).

Tu semblais affirmer que parce que ce sont des pros, ce sont toujours des références en matière de technique cycliste… Si Bardet descend toujours comme ça (prière de noter le «si»), je pense descendre mieux que lui, oui, et je n'ai même pas lieu d'en être fier. De même que je suis plus habile sur mon vélo que Moncoutié à ses débuts pro, lorsqu'il ne savait pas faire du vélo sans les mains. Ce n'est pas parce que ce sont des pros que ce sont forcément des modèles de technique. Entre les Moncoutié maladroits et les De Vlaeminck ou Sagan acrobates, j'imagine qu'il y a toutes les niveaux possibles de technique dans ce mlieu!

Froome regarde souvent et longtemps son pédalier en roulant. Or c'est un des meilleurs coureurs pros, donc on devrait faire pareil que lui? 😃

On voit souvent Contador descendre comme ça… Ça me surprend à chaque fois! Je pense que c'est dû au fait que les guidons actuels sont posés tellement bas que les coureurs pas assez souples ne peuvent maintenir longtemps la position mains en bas du guidon. Edit: désolé, je vois que tu m'as précédé sur ce diagnostic.