Franck PASTOR

J'ai déjà parlé plus haut de ma surprise à voir certains descendre un peu n'importe comment. Par ailleurs j'ai plaint les automobilistes devant rester derrière certains groupes de deux ou trois qui refusaient absolument de se mettre en file indienne pour les laisser passer… Dans le même genre: vers Trois-Ponts (sur le parcours de 156), se trouve une magnifique piste cyclable, sûre, en bon état (pour une fois dans ce pays), bien large, en ligne droite, jouxtant la chaussé sur un bon kilomètre, voire plus. Obligatoire comme toutes les pistes de ce pays, mais de tous les cyclistes que je voyais à ce moment-là, j'ai été rigoureusement le seul à l'emprunter! J'imagine ce que devaient penser les conducteurs des nombreux véhicules qui devaient traîner derrière mes «camarades»… Dans le rayon insolite, je retiens ce cycliste qui s'était arrêté il me semble au sommet de la côte d'Embourg (je ne suis plus sûr de l'endroit) : il avait un vélo de route avec des pneus absolument énormes, bien plus gros que des pneus de VTT classiques! Quel intérêt de se lester comme ça dans les côtes ardennaises?

Je vois. Vous ne ferez pas alors le balcon de Belledonne complet (pas de col des Ayes, du Lautaret — pas le grand, un autre, à Prabert — ni du Barioz), mais en échange il faut se taper la montée de Chamrousse par le Recoin. Ça promet d'être bien sportif!

Il faudrait surtout que tu me passes ton bitume vendéen… 😕 (Ayant une bonne partie de ma famille à la Roche, et à Cerizay juste à côté de la Vendée, j'ai pu comparer…)

Je fais ça après chaque sortie. Il y a toujours des petits silex plantés dans mes pneus. Les routes sur lesquelles je roule sont comme ça.

Si tu te contentes du balcon de Belledonne proprement dit, sans faire le plateau des petites Roches en Chartreuse au retour (et en descendant en voiture jusqu'à Saint-Martin-d'Uriage, ce qui t'évitera de remonter à Chamrousse pour finir!), ça ne fera «que» 2000 m de dénivelée et 100 km de vélo environ. Et si ça te paraît encore trop, tu peux raccourcir à ta guise, en descendant du balcon dès que ça te chante : sur toute la longueur du balcon il y a quantité de routes qui descendent vers la vallée du Grésivaudan.

Celles que je n'ai pas vues (Flèche wallonne, Dwars Door Vlaanderen, Amstel Gold Race, etc.) c'était souvent parce que j'avais des sorties vélo programmées à la place. 🆒 J'ai pas beaucoup l'occasion de sortir (deux fois par semaine en général hors vacances), alors pas question d'en sucrer une, avec les versions cyclos de la Flèche brabançonne et de Liège-Bastogne-Liège à préparer.

Gand-Wevelgem, passionnante. À croire qu'il faut que les éléments se déchaînent vraiment pour que les coureurs se lâchent. L'échappée de Roelandts m'a fait vibrer, j'aurais bien aimé qu'il aille au bout. Et Paolini a superbement conclu cette course. Toutes les autres que j'ai vues (Milan-San Remo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège) m'ont globalement ennuyé, surtout le Tour des Flandres qui était autrefois ma course favorite. Depuis le changement de parcours, c'est tout juste si je ne dors pas avant les 10 derniers kilomètres

Marc Sergeant a réellement dit cela et pour qui comprend le néerlandais, c'est vérifiable sur le site de Sporza dans son interview audio, comme je l'ai dit. S'il peut y avoir un doute, c'est sur ce que lui a réellement dit Gallopin, mais comme Sergeant a vraiment une réputation de sérieux, j'ai tendance à la croire sur parole. Reste à savoir si Gallopin disait ce qu'il pensait. Pour ma part, c'est justement parce que c'est un peu gros que je pense que oui. Difficile d'inventer une excuse aussi peu «excusante».

Dans leur livre «La passion du vélo» (2010), en plus d'une tenue raide du vélo (ou au contraire trop détendue) comme cause de guidonnage, Toon Claes et Eddy Merckx incriminent aussi les vélos trop légers, des rayons cassés ou desserrés, ou des sacoches de guidon trop chargés chez les cyclotouristes.

Ils n'étaient que des ennemis dans leur sport. Une fois la carrière d'Anquetil terminée, 9 ans avant celle de Poulidor, les tensions (sévères quand même!) n'avaient plus lieu d'être. Mais je ne vois pas trop le rapport. Les propos de Sergeant, qui n'est pas un journaliste, qui n'a pas la réputation d'un petit rigolo et qui est le propre directeur sportif de Gallopin, sont enregistrés et répétés devant plusieurs sources, donc il n'y a guère de place pour le doute.

Marc Sergeant, interviewé par Vélo101 cette fois-ci, redit exactement la même chose: http://www.velo101.com/pros/article/lactu-du-27-avril--12305

Les journalistes de Sporza n'ont vraiment pas une réputation d'affabulateurs. Du reste, il y a une interview audio de Marc Sergeant sur cette page (cliquer sur le "2" en bas à droite de l'image montrant Wilfried Peeters) qui dit exactement, en néerlandais bien sûr, ce qui est rapporté dans l'article.

Aucun favori n'a bougé avant Ans, à l'exception de Nibali qui a fait donner sa garde et de Valverde dans Saint-Nicolas. Tous les autres attendaient, attendaient, attendaient… Attendre, c'est devenu leur devise ou quoi? La Redoute complètement shuntée par tous, la Roche-aux-faucons boycottée par les premiers couteaux… Comment diable quelqu'un comme Gallopin peut-il seulement espérer remporter cette course face à des puncheurs de dernière côte comme Valverde ou Rodriguez sans attaquer bien avant???

Sans hésiter, et comme déjà suggéré, le balcon de Belledonne est à faire en priorité, de Saint-Martin-d'Uriage à Allevard ou l'inverse. C'est à deux pas de Chamrousse, ça monte et ça descend sans arrêt, parfois sèchement, dans un cadre pittoresque avec de superbes points de vue à la clé. L'inconvénient est le retour (ou l'aller, suivant ton sens du parcours) qui doit se faire dans la vallée et sa circulation dense. Mais si tu as la caisse, tu peux aussi passer par le plateau des Petites Roches dans la Chartreuse (de Chapareillan-La Palud jusqu'au col de Marcieu puis Saint-Bernard du Touvet) pour revenir, c'est tout aussi sportif, sinon plus. L'avantage est que le passage dans la vallée est évitée, mais il faut avoir les jambes pour encaisser au bas mot 3000 m de dénivelé au total… Le facteur temps est à surveiller quand même, il peut encore neiger sur Chamrousse en cette saison…

Marc Sergeant, le directeur sportif de Lotto-Soudal, rapporte que Tony Gallopin lui aurait avancé ceci pour expliquer sa contre-performance: il était placé trop loin dans la côte de Saint-Nicolas, parce qu'il n'imaginait pas qu'il y aurait des accélérations dans cette côte… http://sporza.be/cm/sporza/wielrennen/1.2318719 (néerlandais, j'ai traduit le passage concernant Gallopin) Ne s'attendre à aucune accélération dans la dernière côte officielle de Liège-Bastogne-Liège, dans un groupe encore dense alors que rien n'était encore joué… C'est pas très fin tactiquement d'une part, et d'autre part y a-t-il plus belle preuve de l'attentisme frileux généralisé qui régnait dans ce peloton? La plus belle des classiques est tombée bien bas… et bien par la faute des coureurs!

J'y étais, mais ce qui m'avait surtout marqué ce jour-là, c'était le vent de face lors du passage du Condroz, qui transformait chaque côte en calvaire. J'ai toujours eu la phobie du vent, la pluie me dérangeant beaucoup moins (ce qui ne veut pas dire que je l'aime). Le mur de Huy grimpé ce jour-là reste un des mes grands souvenirs cyclistes. Samedi il n'y avait pas trop de vent, heureusement, et il soufflait principalement de dos au retour.

Assez d'accord avec toi, sauf que quand même il a un peu secoué le peloton dans Saint-Nicolas. Sans cela il y aurait eu un sprint à 30 ou 40 coureurs… Et ça lui est quand même arrivé d'attaquer pendant sa carrière! Non, ce qui me désole plus, moi, c'est l'attentisme de ses principaux rivaux aujourd'hui. Soit ils voulaient offrir LBL sur un plateau à Valverde, dont tout le monde sait la valeur au sprint pourtant, soit ils étaient tous un cran au-dessous. Seul l'équipe de Nibali, Astana, a vraiment tenté quelque chose avant Ans. Autrement, le coup de Kreuziger dans la Roche-aux-faucons était celui d'un franc-tireur isolé, Caruso cherchant visiblement plus à le contrôler qu'à l'aider, et Bardet a attendu bien trop longtemps pour se montrer. Dommage que Tim Wellens ait eu ses déboires matériels, lui aurait certainement tenté sa chance à fond.

Pas de moi jusqu'à ce que tu en parles, mais Bruxelles est quand même loin d'Aywaille à l'échelle belge.

Il faut croire que les concepteurs de ces engins n'imaginent pas qu'on puisse les utiliser sous une pluie intense ! D'ailleurs la liste s'allonge des équipements de mon vélo qu'une bonne séance de pluie m'a fait mettre à la poubelle: deux sacoches de selle (dont l'une malgré une protection), deux roues libres, une collection de chambres à air, un compteur… Pendant la Flèche brabançonne cyclo, mon compteur de vitesse actuel (un Specialized modèle filaire) s'est mis à débloquer complètement pendant une bonne demi-heure, après deux heures de pluie. En pleine côte il indiquait des vitesses du genre 30 km/h et des cadences de 200 tours/minutes… J'ai compris pourquoi en retirant le compteur de son support, lors d'un arrêt: l'eau s'était glissée entre ce support et le compteur, sur les contacts. J'ai essuyé, et suis reparti sans qu'il redébloque, la pluie ayant cessé peu après. Il a remis ça brièvement hier dans le faux-plat descendant entre Stoumont et Remouchamps: tout-à-coup et pendant cinq minutes j'étais censé rouler à 45 km/h alors que d'après mes braquets je ne devais pas être à plus de 30 km/h… Bizarrement la cadence de pédalage, elle, était correcte. Mêmes causes (l'eau infiltrée entre le support et le compteur), même remède (essuyer cette eau). Là aussi il a cessé de pleuvoir juste après.

C'est Philippe Matagne, je suppose?

Je devrais en être, sur le grand parcours de 210 bornes j'espère. Sinon, sur celui de 170. NB : pour l'encyclopédie Cotacol, c'est une variante du «col» d'Haussire, à la Roche-en-Ardenne, qui serait l'ascension la plus exigeante de Belgique. 😛 Moi je ne me prononce pas sur ce débat.

Je plaide les torts partagés, vu nos heures de départ assez proches tu m'as probablement doublé vers Aywaille sans me reconnaître, et moi comme d'habitude à vélo j'essayais de faire abstraction des fusées qui me dépassaient. 🆒 Pour ma part, j'ai trouvé le ravitaillement au pied du Hornay un moindre mal par rapport à l'année dernière, quand ils l'avaient placé au pied de… la Redoute. Ç'avait été super dur de «mettre en route» au début de la côte… 😬 Pour info, ils ont mis les vidéos en ligne sur le site. J'ai pu voir les miennes en tout cas, à la même adresse que les temps du parcours. Je suis facile à reconnaître, je suis le type qui mouline un max, comme d'habitude! http://www.sport.be/lblcyclo/2015/fr/mypage/?bibnumber=7520

Quelques idées qui me passent par la tête: Tu as crevé des deux pneus à la fois (vu le nombre faramineux de cyclistes avec roue à plat que j'ai croisés, ça me vient tout de suite à l'esprit) et tu n'avais qu'une chambre à air de rechange. Tu t'es perdu en cours de route: genre tu t'es retrouvé à Luxembourg au lieu de Bastogne. 😃 Une âme charitable a bien voulu t'embarquer en voiture jusqu'à rejoindre le parcours. Tu as fait une chute dans la descente de Wanne ou du Stockeu malgré nos conseils avisés de prudence 😛, et heureusement seulement cassé du matos.

croyez-moi, vous n'allez pas croire... Faudrait savoir:on doit te croire ou pas? 😃 Sérieusement, j'espère que rien de grave ne t'est arrivé pour ton premier LBL!

Je viens de remettre la main sur mes temps de l'édition 2014, où j'avais fait aussi la moyenne distance. Petit comparatif:Côte du Rosier. 2014: 19:22. 2015: 19:11.Côte de la Redoute. 2014: 10:31, 2015: 9:58.Côte de la Roche-aux-faucons. 2014: 10:04, 2015: 9:50.Côte de Saint-Nicolas. 2014: 7:29, 2015: 7:52. Bref des temps un peu meilleurs partout, sauf pour Saint-Nicolas. En y repensant, c'est vrai que je commençais à être un peu fatigué 😇 Mais globalement c'est encourageant pour la suite de la saison, qui ne fait que commencer 😄