Imanol ALCANTARA

Les commentaires qui suivent le lien donné font peur, non pas sur la suite de la disparition que j'espère heureuse, mais sur l'état du cerveau de beaucoup de personnes.

Macario LLorente, toute une légende tout de même. A voir le cadre de Contador troué en son cadre supérieur je relativise ceux qui ont crainte de rouler avec des éraflures sur les cadres carbone.

CQFD! je roule avec des pneus de 25 sur jantes de 15, je préfère les 23 tout de même mais en 25 ça va aussi. Par contre je gonfle un peu plus, autour de 8 bars.

Selon les données constructeur les jantes de 15 sont compatibles avec des pneus de 25

En parlant de "bici" il te manque la première d'Alberto Contador: https://www.facebook.com/contador/videos/10156089830300312/ note qu'il avait perçé lui même le tube supérieur pour y faire passer les cables car ses amis riaient de voir les cables fixés avec des colliers.

Moins vexant que désolant, je me dis plutôt et en cela retournant ton argument, où est le problème pour les cyclistes à vélos électriques de se rendre compte que des cyclistes à vélo à jambes vont aussi vite ou plus vite qu'eux? c'est pour eux si vexant que ça? Il m'arrive de dépasser des VAE et surement piqués par cet évènement qui doit ébranler chez leurs propriétaires certaines convictions, je ne sais lesquelles, peut être qu'un moteur doit aller plus vite que des jambes, ou qu'ils n'ont pas mis des milliers d'euros dans un vélo électrique pour se faire doubler par un vulgaire cycliste qui pédale? ils font tout leur possible quitte pour cela à prendre des risques, pour nous redoubler, il doit en aller de leur honneur. cela en ignorant que bien souvent nos vélos biologiques sont bien plus chers que leurs vélos mobylettes.

Sans répondre vraiment à ta question, mais croisant lors de mes sorties régulièrement des personnes avec des vélos électriques, pas des cyclistes sportifs, plutôt des gens qui vont ou rentrent du travail, des professeurs d'université (j'en ai une sur mon chemin), j'ai remarqué que ces vélos donnaient une raison de plus aux humains de montrer leur nature, et nous savons combien elle est malsaine.. En ce sens qu' une grande majorité des gens que je croise en VAE prennent un malin plaisir à tenter de nous surpasser nous autres cyclistes à assistance jambière. Pour en avoir discuté avec des compagnons de route ou de circonstance, tous arrivaient au même désolant constat.

Chose étonnante pour ce vélo et pour les autres vélos non électriques, tous les "testeurs", revues en ligne ou en papier qui ont été payés pour les essayer les trouvent très bons.

Et Contador comme formateur et Armstrong comme pionnier de la technique? Bon, en stage seront présents Aru et Barguil parait il.

Ca ne manque ni de sel ni de piquant en effet..

Je vois dans cette production une sorte de paradoxe, un danger même pour les marques qui proposent ces vélos de course électriques. Les marques vivent de la vitrine du cyclisme professionnel que regardent les amateurs de cyclisme. Ces derniers achètent les vélos des premiers car les premiers font rêver les derniers. Mais le cyclisme a, c'est le moins que l'on puisse dire, mauvaise presse, et ce sport risque bien de disparaitre des écrans TV et donc de disparaitre économiquement donc disparaitre tout simplement en cas de gros scandale que provoquerait la révélation au grand public de l'utilisation de vélos truqués. A sortir des "replicas" électriques des champions, de Froome ici avec sa marque, Pinarello et les autres tendent à vouloir faire de l'argent avec un concept qui les ruinerait à tous si nous apprenions qu'il avait fait des émules chez les professionnels. Les marques sont aveuglées par la perspective de gagner plus d'argent, à un point qu'elles ne se rendent pas compte que cette lumière qui les attire et aveugle est de la même matière que celle qui brûla les ailes d'Icare.

Personnellement pour 84cm d'entrejambe j'ai des manivelles de 172.5 sur mon vélo de route et des 175 sur mon VTT et je passe de l'un à l'autre sans problème avec cependant l'impression que je suis plus à l'aise avec les 175. Ca peut venir aussi de la position VTT qui n'est pas la même malgré mes cotes à l'identique plus ou moins.

Les situations que tu fais remarquer n'entrent pas en effet dans mon analyse globale, ces situations particulières presque "médicales" justifient c'est vrai un vélo différent. Je pensais plus à "avoir différent" comme signe distinctif, et l'erreur dans laquelle se trouvent les personnes qui pensent en "ayant autre chose" ne pas suivre le cours commun de la consommation alors qu'ils en font pleinement partie. La société de consommation propose à la fois des produits "communs" (vélos carbone à la mode actuellement) et des produits "différents" ou "exclusifs" (cadres titane, acier) mais la pseudo différence du cadre titane ou acier est pensée en amont par les marques. La différence ici n'en est pas car prévue et orchestrée comme les produits communs. Le succès tient à la croyance induite chez les acheteurs qu'ils vont "à contre courant" des modes alors qu'ils ne font que la suivre, le goût pour des objets différents étant aussi une mode décidée par la société de consommation.

Les professionnels de la vente de cycles et accessoires ont grand intérêt à ce que les consommateurs croient que les prix élevés des produits qu'ils vendent sont la résultante des recherches, efforts, coûts et autres investissements faramineux qu'ils sont obligés de fournir pour finalement pouvoir nous offrir des cadres de plusieurs milliers d'euros. Dans ce cas comme dans d'autres ils comptent sur la crédulité du plus grand nombre et sur la foule des petits soldats (revendeurs, revues, publicitaires divers) qui prendront leur part de gâteau à colporter ces théories. La lecture ici est éloquente, nous avons à la fois les premiers qui tendent à croire un peu tout et entre autre chose que plus un produit est cher meilleur il est, et les seconds qui sont vendeurs de cycles ou de matériel de cyclisme et qui ont bien entendu intérêt à ce que les premiers soient le plus nombreux possible. Il est évident que rien, absolument rien, si ce n'est la volonté de gagner le plus d'argent possible ne justifie le prix de certains cadres de vélo. Prétendre le contraire est le pire mensonge qui soit et dont devraient avoir honte ceux qui le colportent.

A première vue l'amateur de cadre artisanal, en titane par exemple, semble s'affranchir du comportement global de "suiveur de mode" mais il est en réalité un même composant de la masse suiveuse de codes imposés. Comme l'acheteur de cadre carbone "up to date" a cédé aux deux sirènes jumelles ou sœurs que sont la publicité et le capitalisme, l'acheteur de cadre titane sur mesure a cédé aux mêmes sirènes mais sur leur autre versant: l'apparent chemin contraire. Comme les "hippies" dans les années 70, loin de combattre la société n'en étaient que le résultat, une autre facette d'elle même, "ils" se disaient lutter contre mais c'est la société qui les avait créés pour que cette "contestation contrôlée" servant d'exutoire rassure tout le monde, bourgeois et jeunesse sous "pétards" et ainsi puisse perdurer dans son principe économique, les cyclistes qui se mettent en "différence" des autres ne sont en fait pas autre chose que les autres mais selon un autre aspect. La différence, le "revival", à partir du moment où ils apparaissent dans et sont contrôlés par la société de consommation elle même contrôlée par les défendeurs du système capitaliste, ne sont que des ressemblances, des comportements identiques. De toutes les pulsions dont dispose l'homme, la pulsion d'achat est la seule véritablement libérée (et encouragée), et les objets servent moins à quelque chose qu'à nous servir nous mêmes dans leur unique but qui est par la manipulation des signes qu'ils opèrent donner un statut différent et supérieur aux détenteurs de ces objets. Selon moi donc, celui qui veut se démarquer des autres en achetant un vélo sur mesure n'est pas en dehors du moule/mode du commerce global et commun mais au contraire et comme les autres, bien en dedans, peut être plus encore. Le "vrai" cycliste "libre" serait plutôt celui qui achète un vélo de son temps, sans autre pensée que de le choisir selon ses gouts et pratique, sans penser au signe/signal qu'il va se donner et donner aux autres en prenant un vélo différent, ou qu'il croit tel car cette différence crue n'est in fine qu'une autre ressemblance. Une ressemblance dans la différence, mais ressemblances et différences étant les deux voulues par la société de consommation dans le même but, satisfaire le consommateur par le signe distinctif par rapport aux autres qu'il acquiert, et satisfaire la société par le comportement docile et obéissant qu'il présente. Plus que par l'argent qu'il laisse à cette société car l'important est moins l'argent qui circule que le principe de cette circulation. Ceci n'est bien sûr que mon avis amis cyclistes.

C'est déjà le cas pour les sites dont tu parles, Le bon coin, Ebay etc. si la vente, achat/vente sur ces sites devient ton activité principale ou source de revenus considérés comme devant être déclarés.

"Dans ce cas, pourquoi la notice de Specialized spécifie-t-elle de ne prendre en compte que les deux-tiers avants ? Ce fabricant serait-il dans l'erreur ? Je précise que j'ai réglé dans un premier temps cette selle de manière classique, sans prendre la peine de lire la notice, et que j'étais très mal posé dessus..." aujourd'hui c'est toi qui me lis mal, je ne dis pas autre chose. "M. Indurain refusait de suivre la voie aérodynamique parce qu'elle l'empêchait de développer la totalité de sa puissance" aussi, et lié, car quand un cycliste n'est pas "à l'aise" sur son vélo une partie des efforts, des "watts" partent en fumée à compenser ces efforts inutiles, Indurain est très peu souple, la raison pour laquelle il avait le cintre assez haut. Lance Armstrong aussi d'ailleurs, et d'autres bien sûr.

En France aussi: https://www.senat.fr/rap/r00-209/r00-20914.html

Je pense que le point de départ du bon réglage d'une selle, quelle qu'elle soit est de la poser à l'horizontale. Si la selle est plate, par exemple une Arione, son horizontalité est facile à voir et obtenir, même à l'oeil nu (ce que font pas mal de professionnels ou cyclistes habitués qui voient d'un coup d'oeil si la selle est horizontale ou pas), si la selle n'est pas plate, prendre l'horizontalité sur les deux tiers avant de celle ci. Partir rouler ainsi avec la ou les clés Allen dans la poche et rectifier si besoin aux sensations. Attendre un peu tout de même avant de toucher au réglage, sauf bien sûr si gène grande immédiate. Quand on regardait la Concor de lance Armstrong on avait l'impression qu'elle "piquait du bec", non, elle était bien horizontale dans ses deux tiers avant, sa forme posait donc le croissant plus haut d'où cette apparence de plongée de la selle. A noter qu'il me semble que les règles UCI prohibent tant de degrés de différence entre le bec et l'arrière de la selle, ce qui fait que le réglage de l'ancienne Concor (la "light") peut poser des problèmes de conformité.. Contador par contre aime avoir le bec de ses selles qui descend, et ce avec toutes depuis sa SLR, que ce soit avec Prologo ou Bontrager. On le voit pendant ses crono où il est toujours en train de se remonter sur sa selle, le fait qu'elle penche le faisant glisser sur l'avant. Ce qui en toute bonne orthodoxie cycliste tendrait à démontrer qu'il a mal réglé sa selle, il a aussi ainsi trop d'appui sur les bras/mains.. ce qui démontre s'il en était besoin, que les professionnels sont.. des professionnels qui s'affranchissent à loisir des "règles" (techniques) et que de manière générale, tout cycliste est un monde et toute règle de principe doit souvent être adaptée à ces mondes.

C'est moi qui avais mal compris donc tes bonnes explications. Pour les selles, comme c'est un des trois appuis du cycliste j'aime à ce qu'il soit bien déterminé et établi. Ensuite une bonne position des cales, une bonne taille de potence et éventuellement un bon positionnement des cocottes de frein, et nous pouvons nous adonner avec le plus grand plaisir à notre sport préféré. Je viens d'aller vérifier pour ta question, mesuré juste maintenant: 75mm.

A titre indicatif pour une selle SLR XP: longueur 270mm - Largeur 130mm - Largeur eff 128mm - Creux de selle 155mm. Je rappelle ici car il me semble qu'il y a confusion, les ischions ne doivent pas reposer sur (dans) le creux de selle mais le périnée.

Il est vendu comme étant un Canyon donc soit c'en est un soit c'est une contrefaçon car c'est une reproduction à l'identique (marque Canyon apposée, autocollants..). Le même dessin de cadre avec marqué dessus Lugansky ou Alcantara ou rien marqué ne serait pas une contrefaçon, sauf démonstration du contraire par la justice (pas par les forums aussi sympathiques soient ils). Sinon c est quoi ce cadre tu le sais?

Bien sûr qu'on peut d'ailleurs des milliers de cyclistes dans le monde roulent avec ces cadres sans autres problèmes que de temps à autre lire sur certains forums qu'ils n'en ont pas le droit. Tu peux aller sur le site véloptimal sur la section route/cadre générique acheté sur le net. Plein de cyclistes roulent avec des cadres imitant les Venge ou autres et en sont très contents, et bien sûr personne n'a eu de problème avec les douanes sauf celui, normal, de payer les droits afférents. Attention, ce site dénonce les contrefaçons quand elles se présentent, ne pas confondre générique, imitation et contrefaçon, seules ces dernières sont interdites.

De toute évidence pas mal de confusion et de fantasmes dans cette discussion où un peu tout est mélangé. Chacun peut penser ce qu'il veut et avoir sa propre notion de ce qu'est un produit contrefait, mais la loi est assez claire en la matière, il suffit de l'écouter ou de la lire. Dans son article L.713-3 le Code de la Propriété Intellectuelle interdit la reproduction d’une marque à l’identique par toute personne autre que son propriétaire: " sont interdits, sauf autorisation du propriétaire, s'il peut en résulter un risque de confusion dans l'esprit du public : a) La reproduction, l'usage ou l'apposition d'une marque, ainsi que l'usage d'une marque reproduite, pour des produits ou services similaires à ceux désignés dans l'enregistrement b) L'imitation d'une marque et l'usage d'une marque imitée, pour des produits ou services identiques ou similaires à ceux désignés dans l'enregistrement. ». Avec une condition toujours demandée par les juges: "La contrefaçon visée par l’article L. 713-3 du Code de la Propriété Intellectuelle est subordonnée à un risque de confusion dans l’esprit du public.". Comme déjà dit ces jours ci je doute très fort qu'un acheteur d'une imitation de Pinarello (sans qu'il y ait marqué ce nom sur ce cadre) pense en le payant dix fois moins cher que le Pinarello acquérir ce dernier. Personne d'entre nous et aucun amateur de cyclisme ne se tromperait ou se laisserait abuser. Cette condition de confusion n'étant pas remplie il est impossible que les juges considèrent que ces cadres sont contrefaits. Si la justice considère qu'ils ne sont pas contrefaits c'est qu'ils ne le sont pas. Ou faut il pour le savoir nommer les membres des forums spécialistes judiciaires? La loi affine cette condition nécessaire de confusion: "Selon l’article L. 713-3 du Code de la Propriété Intellectuelle, une telle confusion peut s’opérer dans deux cas de figure : en cas de reproduction de la marque à l'identique et en cas d'utilisation d'un signe si proche de la marque qu'il peut en être considéré comme une imitation, pour des produits identiques ou similaires à ceux désignés par la marque. La reproduction à l'identique est comme son nom le laisse entendre une reproduction... à l'identique, autocollant portant Pinarello ou Canyon compris. La seconde condition requise retire les cadres dont nous parlons de son emprise car le prix, dix fois moins cher que les "originaux" fait comprendre de suite à n'importe qui qu'il ne s'agit pas des cadres de marque. Nous avons donc des cadres qui ressemblent à d'autres cadres mais qui sont dix fois moins cher ou beaucoup moins chers que les "originaux" et qui ne portent pas les autocollants, la marque des "originaux", les conditions demandées pour établir une contrefaçon n'étant pas remplies ce ne sont donc pas juridiquement des contrefaçons, elles peuvent donc se vendre, s'acheter, s'utiliser. Personne n'a le droit de rien dire, ni les douanes ni les assurances, les seuls qui ont le droit de rechigner sont certaines personnes qui aiment croire que ce qu'ils considèrent la vérité des choses écrase ce que considèrent ceux qui sont en charge de le faire.

Bardet est un professionnel de haut rang et comme tel ses objectifs et les moyens qu'il se donne à cette fin n'ont absolument rien à voir avec nous autres amateurs du dimanche et nos objectifs qui n'en sont pas. Un professionnel fait en une semaine plus de kilomètres que nous en un mois, au double de la vitesse. L'erreur que nous faisons est nous comparer à eux ou vouloir les imiter. La seule imitation que nous pouvons faire est avoir le même vélo ou tenues qu'eux, mais certains pensent que cela les rapproche d'eux. Les professionnels nécessitent couper en hiver pour se reposer et se préparer pour la saison qui vient, aussi pour se consacrer à leurs familles et répondre pour certains à des obligations contractuelles de communication. Nos obligations à nous sont les repas en famille le dimanche, quant à voir nos familles nous les voyons à longueur d'année. Je pense donc aussi que pour ce qui nous concerne, du moins ceux qui ne sont pas licenciés, pas compétiteurs, stopper carrément en hiver ne sert à rien, au contraire.