Imanol ALCANTARA

Ce sprint m'a toujours intrigué avec la fâcheuse impression que De Vlaeminck se relève bien avant la ligne, comme si décidé à l'avance.

LeMond pour moi c'est le Tour 1985 qu'il ne gagne pas et qu'il aurait pu, dû? gagner et le Tour 1986 qu'il gagne alors qu'il aurait pu, dû? ne pas gagner, ce sont ses braquets énormes à faire casser les os, c'est son cintre par la suite et pour cause interdit, c'est son maillot Z droit sorti d'un héros de Marvel. C'est encore sa victoire su Fignon sur les Champs-Elysées, c'est aussi sa façon de tout le temps pleurer sur tout et tout le monde, c'est la faute d'Hinault, puis celle de Guimard, puis celle d'Armstrong, tout le monde toujours et lui jamais. C'est aussi son accident de chasse, qui à titre personnel me rappelle si besoin était et rien que pour cette raison qu'il ne sera jamais de mes amis, accident dont il revient peut être plus fort. LeMond c'est les années 90, c'est La vie Claire, c'est Tapie, c'est un représentant des années assez pourries du cyclisme que je préfère oublier ou ne pas trop y penser.

Et Indurain oui.

Oui je crois que Hinault lui même dit sans utiliser Zoetemelk comme faire-valoir que ce dernier était un excellentissime coureur, comme Bernard Thévenet dit qu'il n'a pas eu de "chance" non plus car après avoir essuyé les coups de boutoir et la domination insolente d'Eddy Merckx, une fois celui-ci ayant mis le vélo au clou voyait arriver Bernard Hinault et ses coups de boutoir et sa domination insolente. Poulidor, Thévenet ou Zoetemelk furent de la race des seigneurs du cyclisme, Les palmarès sont moins étoffés sans aucun doute que si Merckx ou Hinault se furent contentés de manger des frittes ou des crêpes au lieu d'un jour enfourcher un vélo, mais les palmarès des champions sont d'autant beaux que leurs adversaires sont bons.

Un peu comme Poulidor avec Anquetil, Zoetemelk avec Hinault, Ullrich avec Armstong .. et tous les autres avec Froome.

Il me semble, après m'être intéressé à Quintana, à sa trajectoire mais aussi à sa vie privée, son entourage et ses racines hautement perchées que comme tu le soulignes son "problème" est bien plus mental/psychologique que physique. Quand on gagne le Giro et la Vuelta et qu'on finit troisième du Tour de France cela démontre qu'on est un des trois ou quatre meilleurs coureurs au monde dans cette discipline. Même si les trois Tours nationaux sont différents et ont des particularités qui leur sont propres, quand on gagne le Giro et la Vuelta le Tour de France est à portée de pédale. Peut être sa préparation hivernale est elle en cause aussi? le fait est qu'il aime retourner l'hiver voir sa famille et "ses gens" et peut être qu'il y reste trop longtemps? tout en bénéficiant des apports de l'altitude, ce qui n'est pas non plus à négliger. Il est aussi très timide, même plus que ça, et il s'est retrouvé en tête d'affiche et sous les sunlights alors que le seul soleil qu'il connaissait était celui des hauteurs de Tunja, il faut le supporter. Tout le monde n'est pas à l'aise devant la "fama" comme Voeckler, Contador ou Armstrong, Quintana plutôt que mettre les autres en boite préfère rester dans la sienne. Peut être devrait il venir en Europe plus tôt dans l'année et préparer le Tour en faisant le Dauphiné Libéré, seule tactique qu'il n'a pas essayée je crois. Le garçon a la complexion rendue sympathique par la timidité, il pèche pour moi par son côté "grenouille de bénitier" mais comme je le disais il est victime de son éducation et la laisse guider sa raison, mais les religions sincères et non dérangeantes étant celles qui ne se voient pas et que l'on pratique discrètement, il m'est pénible de constamment voir ou lire ses bondieuseries de pacotille. Mais pour revenir au champion qu'il est, à vingt sept ans l'avenir reste ouvert pour remporter le Tour de France. Froome est pour moi imbattable aussi longtemps qu'il prendra le départ du Tour mais il peut abandonner ou ne pas se présenter, donc nous verrons bien.

C'est peu de le dire.

Les forums de cyclisme espagnols sont depuis des années, toujours? tiraillés par les Espagnols et les Colombiens. Ils ont en commun la langue et comme différences la géographie, la culture, l'histoire et les us et coutumes. Les Espagnols soutiennent très "chauvinement" les coureurs Espagnols avant les autres, en ceci rien de différent du public français qui soutient les siens avant les autres. Les Espagnols sont en règle générale très orgueilleux et nationalistes, voire régionalistes (voir les évènements en Catalogne), en même temps qu'ils ont un manque de confiance en eux, pour tout, qui frôle la caricature. Ils avancent torse bombé mais presque la queue entre les jambes, par manque de confiance en eux. Les Colombiens sont avant toute autre chose des catholiques fervents, et c'est bien peu de chose et bien peu les définir en disant cela. Ils sont catholiques croyants, pratiquants à un point que là aussi ils frisent la caricature. Quintana par exemple puisqu'on parle de lui, mais c'est la même chose pour les autres coureurs Colombiens, ramène tout à Dieu, ses victoires comme ses défaites, sa vie de famille, tout, et encore tout et tout encore. Merci à Dieu, si Dieu le veut etc. etc. Les Espagnols les ont massacrés pour leur inculquer la religion catholique, le pari est gagné au delà des espérances les plus folles de Cortes. Pour ce qui est du cyclisme, la langue commune entre les Espagnols et les Colombiens amène une sorte d'entente à défaut de cordiale pour le moins tacite, entre hispaniques ont se soutient ou du moins se comprend. On dira que l'espagnol soutiendra le Colombien si l'Espagnol n'est plus en lice et le Colombien l'Espagnol si le Colombien est hors jeu, mais si les deux se retrouvent face à face, c'est la guerre ouverte, pire, Armageddon. En ce moment et concernant Landa chez Movistar, sur les forums la guerre psychologique à cédé la place aux armes de destructions massive. Les déclarations apeurées de Quintana qui ne cesse de dire partout que c'est lui le leader (lider en Espagnol) ont moins pour conséquence d'éteindre le feu que de l'attiser. Et les membres de forums, regardez vous, regardons nous ici et imaginons un peu là bas.. c'est Verdun, ou la bataille de l'Ebre façon deux roues.

Alors on pourrait de la même manière dire qu'il suffit que sur cent chutes il n'y ait eu, ne serait-ce qu'un gars qui ne soit pas sorti rouler pour x raison et que le fait de ne pas rouler lui ait épargné la chute et d'être une charge pour sa famille le restant de sa vie pour que sortir à vélo soit interdit. Je pense que l absurdité de ton raisonnement et du mien ne peut que t apparaître évidente.

Je pense moins avoir raison que certains pensez avec force ne pas avoir tort, je donne simplement des liens étayés qui peuvent servir de base de réflexion si tant est qu'on le veuille. Affirmer comme ton lien et toi que le casque a sauvé la vie de Dan Martin lors de son accident a autant de force probante qu'affirmer à contrario et par logique aussi inverse que naturelle que si un cycliste avec casque meurt lors d'un accident la faute en incombe au casque, ce qui sera idiot car invérifiable, tout comme le lien que tu postes et les conséquences que tu veux en tirer. Je ne suis pas contre le casque puisque j'en porte à l'occasion, je suis contre le pseudo-argument de vente pseudo-sécuritaire car le réel danger qu'en soi représente la pratique du cyclisme sur route ouverte ne trouve certainement pas la réponse par le port d'un casque. Ou dit autrement, le sujet est trop sérieux pour le laisser entre les mains de gens qui ne le sont pas.

La promotion du casque vélo est le fruit d’une campagne menée dans les années 90 par les Centers For Diseases Control d’Atlanta (USA) qui, devant lutter contre la montée des morts violentes aux USA –accidents de la route et morts dues aux armes à feu – ont choisi pour cible les cyclistes pour ne pas avoir à s’affronter aux lobbys trop puissants de l’industrie automobile et de la National Rifle Association. (JRC)

http://unpetitanesurlaroute.ek.la/le-casque-velo-illusion-securitaire-a107620268

http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0956797615620784

https://www.theguardian.com/science/2016/jan/24/bike-helmet-appetite-danger

http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-casques-velo-ne-protegent-presque-rien-et-aggravent-meme-choses-claude-lievens-souday-1063945.html

Rien n est jamais perdu la ceinture de sécurité n'est pas obligatoire pour les véhicules de collection dont la date de mise en circulation est antérieure au 01/09/1967, après cette date la ceinture de sécurité est devenue obligatoire à l'avant pour les nouveaux véhicules. La loi n'étant pas rétroactive, elle ne s'applique pas aux véhicules mis en circulation avant sa promulgation.

Je mets aussi un bonnet l'hiver car je me suis rendu compte qu'avec le casque et ainsi que je le disais, les aérations de ce dernier augmentent la ventilation, c'est leur rôle, mais en hiver la ventilation est trop froide, avec rétractation des vaisseaux sanguins comme fâcheuse conséquence et froid à la tête comme désagréable sensation. En été ces aérations font le job mais le reste du casque met met la tête en état de cocotte-minute, sur-sudation, risques de déshydratation (quand je penche la tête vers le bas je "dégouline" littéralement du front) bref c'est insupportable et nul ne m'oblige à supporter l'insupportable. Je n'ai rien en soi contre le casque, c'est un des accessoire de la panoplie du cycliste qui se veut "averti" ou qui veut singer les professionnels (bien que je suis aussi convaincu qu'en plus d'être un marché juteux pour les vendeurs de casques c'est un marché de dupes et mon intelligence se refuse à accepter de gober tout ce qu'on voudrait que je gobe). Comme je ne crois pas du tout, mais alors pas du tout, à l'argument pseudo-sécuritaire, (la création artificielle de peurs et leurs pseudo-remèdes sont des produits au même titre que les voitures ou les vélos, on crée une idée de danger qui entraine une peur pour vendre la réponse à la peur à défaut du danger) et que donc la peur ne me prend pas le ventre quand je sors, et bien parfois je le mets, en cette saison par exemple quand j'y pense, et parfois non, mais par grand froid et grande chaleur il reste à la maison.

J'ajoute que dans ma pratique personnelle et parmi les nombreux cyclistes que je croise, l'utilisation du casque semble inversement proportionnelle à l'âge des utilisateurs, autant presque tous les "jeunes" que je croise sont casqués, autant une bonne moitié des "séniors" (soixante ans et plus) roulent cheveux ou crane à l'air. Attitude qui semble corroborer l'idée que je m'en faisais.

Je me suis toujours demandé quel groupe de pression ou industriel avait convaincu les autorités à imposer le casque à vélo en professionnel, et quel a été le retour d'ascenseur. Nous savons que le casque à vélo ne sert qu'à l'arrêt, en cas de chute, ou a très faible vitesse, qu'il n'est d'aucune utilité en cas d'accident en soi mortel, nous savons aussi que nous le portons pour imiter les professionnels. Les mêmes professionnels qui ne le portent pas à l'entrainement pour la plupart et qui ne le portaient pas en course jusqu'à l'obligation de le faire, sans qu'à l'époque non casquée ont eut à déplorer des accidents mortels de cyclistes (je pense au magnifique et regretté Joaquim Agostinho mais c'est le seul dont j'ai connaissance). Nous savons aussi que porter le casque induit tant chez ceux qui le portent que chez les automobilistes des attitudes, comportements accidentogènes, que le casque peut, loin de protéger accentuer des blessures graves, bref et en résumé que le casque à vélo quand il devrait être efficace ne l'est pas et l'est quand il n'a pas à l'être. Il serait intéressant de savoir qui ici n'a pas succombé à l'imitation un peu pathétique des professionnels et à l'obligation de la dépense et a gardé sa liberté de choix et de comportement. Je me lance, j'utilise le casque de temps en temps, jamais en été quand il fait très chaud et presque jamais en hiver car les aérations précipitent les courants d'air froid. Donc pour ma part: de temps en temps.

Les pros représentent leur corporation et il convient de ne pas les montrer en exemple, mais comme c'est de coutume sur les forums et par exemple: Thomas Voeckler a durant sa carrière utilisé des selles aussi différentes en taille et forme que des Régal, Flite TT, Prologo Scratch, Concor light, Chris Fromme de la même manière a roulé sur Aliante ou sur Antares, Contador sur Aspide puis Concor lignt puis SLR puis Nago puis Serano, Gilbert sur Flite, Fizik Volta ou Spécialized Romin, Gallopin sur Concor Team ou Flite TT etc. etc. des selles qui n'ont rien à voir entre lles si ce n'est qu'elles accueillent le même cycliste. Qu'en conclure? que ces pros ont l'embarras du choix dans le choix du sponsor, même si parfois il s'en affranchissent (Gilbert avec une flite TT il y a deux ou trois ans quand le sponsor était Fizik ou Nibali en Antares quand le sponsor était autre) et qu'ils adoptent celle qui leur convient le mieux. Mais l'Aliante de Froome chez Barloworld et son actuelle Antares, qui sont diamétralement opposées démontrent que plus que le modèle de selle, c'est son bon réglage/ajustement qui importe. Je crois que j ai fait le tour de la question.

Les avancées ont bien sûr pour unique but de faire vendre les produits, même si ce sont de réelles avancées, aucune cause sociale ou humaniste dans la démarche d'entreprise. L'art de la publicité est de rendre les choses vraies en affirmant qu'elles le sont. En affirmant que la multiplication de modèles de selles vélo va faire que comme on trouve chaussure à son pied on va trouver selle à son fessier. L'argument est à priori imparable mais ne me convient ni ne me convainc, le confort d'une chaussure est tributaire de sa taille adaptée à celle de nos pieds, celui d'une selle vélo plutôt de son bon réglage que de sa taille ou forme. Hors cas particuliers et/ou pathologiques, pour le "vulgus ciclistus" toute selle est bonne si bien réglée. On peut préférer une forme (ronde, semi ronde, plate) ou une taille (127mm à 155mm) plutôt qu'une autre mais qui peut le plus peut le moins, ou autrement dit les mesures globales des selles conviennent aux mesures globales des ischions des cyclistes. Saut à prendre peut être un cycliste avec des ischions très rapprochés de 9cm et le poser sur une selle de 155mm, mais même ainsi il y aura un "surplus" de selle de 6cm environ, 3cm de chaque côté. Dans ce cas il y aura plus de "parties molles" reposant sur la selle, les fesses seront plus "reposées". Car on parle beaucoup des ischions, mais une bonne assise à vélo passe par un bon repos des fesses, du scrotum. SMP privilégie le repos sur ischions uniquement, c'est un choix mais qui n'est pas universel. Le problème dans mon exemple est je le concède qu'une selle large d'assise peut avoir un bec large, ce qui peut provoquer des frottements inter cuisses (par exemple la Rolls ou Regal). Mais il y a des selles larges en assise et au bec fin qui annule cet effet négatif (nouvelle selle italia flite, bec fin et 143 d'assise ou autres). A l'inverse on prend un cycliste avec des ischions séparés de 14cm et on le pose sur une SLR de 134mm et bien ça passe aussi, juste mais ça passe (j'en connais). Sachant que la majorité des cyclistes masculins ont des ischions de 12.5cm en moyenne, on voit qu'ils peuvent se poser sur toutes les selles plus ou moins. Les femmes ont des ischions plus séparés, de là les selles plus larges pour elles. Pour mon bureau j'ai eu le loisir d'essayer multitude de fauteuils de bureau, du basique Chinois de 100€ au fauteuil de direction tout cuir ou ergonomique dépassant les 4000€, au niveau du confort, celui ci n'est pas proportionnel au prix et tous font leur job et tous fatiguent après huit heures passées dessus. ce qui n'empêche pas que je puisse en préférer certains à d'autres, mais je peux travailler des heures sur tous.

Quand je ressens une gène sur mon fauteuil de bureau après des heures de travail assis dessus, il ne me vient pas à l'idée d'y faire un trou pour être mieux, je change de position, je le/me positionne autrement et c'est réglé.

Max Frish disait que la technologie est l'art d'arranger le monde pour ne pas avoir à l'affronter, mais je ne crois pas que l'idée s'applique aux selles de vélo. Si on regarde bien les "avancées" de celles-ci, en sont elles vraiment? la masse des selles, leurs poids a diminué, on peut considérer cela comme une avancée dans la légèreté mais ce n'est pas à proprement parler une avancée au sens de Frish. Une "avancée" serait plutôt une "amélioration" qui nous soulage ou nous évite des maux. Les maux à vélo sur la selle quels sont ils? grosso modo être mal sur la selle et avoir des douleurs au fessier. S'il y a eu des avancées en matière de selles vélo on devrait donc au fil que les années passent avec leur flot de nouveaux modèles avoir de moins en moins mal au fondement, nous devrions depuis le temps que des entreprises très puissantes mobilisent des dizaines d'ingénieurs avoir atteint le stade ultime de la selle parfaite. Et pourtant jamais les cyclistes ne semblent s'être plus plaints de "mal au cul" que maintenant. Chose étrange aussi, cette croissance de "plaintes" se jugule avec la croissance de l'échange (forums, internet), c'est de suite moins étrange quand on connait l'effet amplificateur-hypocondriaque des réseaux sociaux. Si l'on reste dans les "vrais" rapports humains, entre cyclistes "pour de vrai" dans un club ou lors de sorties il se passe la même chose. Toujours on en trouve un ou plusieurs pour signaler que sa selle ne va pas, ou qu'il en a changé ou qu'il veut le faire. Chose qui ne se produisait pas dans ma jeunesse, nous roulions tous avec une selle, celle qui venait avec notre vélo sans nous torturer ni l'esprit ni le séant. Il arrivait certes qu'un cycliste se plaigne de la selle, dans ce cas un compagnon au fait des réglages et outillé le faisait stopper, descendre de vélo, et après avoir réglé la selle du compagnon, en hauteur ou inclinaison, ledit compagnon repartait sans autre gène pour lui ou pour les autres. Les avancées techniques.. j'ai pas mal roulé avec des Selle Italia SLR, alors que le premier modèle était revêtu de cuir (la version noire) les suivantes sont recouvertes de plastique (Lorica ou assimilé). Les marques vendent ce revêtement comme une avancée, quand on sait que ça leur coute moins cher que la peau de cuir et qu'ils le vendent plus cher, on comprends que l'avancée est surtout dans leurs bénéficies. Mais vendre une régression comme un progrès est de la technique commerciale aussi vieille que le monde, les marques savent que nous sommes demandeurs de manipulation commerciale, elles ne se privent pas. Le "flow" ou "trou" de certaines choses participe de cela, faire un trou pour éviter des gènes revient à préférer couper que soigner, guérir que prévenir. On sait depuis toujours en cyclisme qu'une selle qui fait mal au postérieur, qui endort le nerf "honteux" est une selle mal réglée, et que hors pathologie particulière, qui empêche de fait toute pratique du cyclisme, repositionner autrement la selle en question annule tous les effets désirables antérieurs. Les marques le savent, mais le bouche à oreille d'internet a porté jusqu'à leurs oreilles que beaucoup ne savent pas régler leur selle, et pensent qu'en dépensant de l'argent plutôt qu'en essayant de régler autrement leur selle, leurs problèmes s'arrangeront comme par magie. Autre technique de vente aussi connue que vieille, plutôt que de réparer ou re-régler, on jette et achète. Personne jadis ne se plaignait de la zone prostatique et aucune selle ne s'en occupait, quand le "bazar" s'engourdissait, en baissait le bec de selle de quelques degrés et ça passait. mais pourquoi s'embêter à baisser la selle quand on peut en acheter une autre? J'"ai toujours changé de selle par gout, actuellement je roule et selon les différents vélos, avec une SLR, une Arione, une Specialized, une Concor et une vieille Cinelli sur mon vintage. J'ai dans les cartons d'autres modèles (aliante, autre Spécialized, Antares, Concor, Décathlon..) que je monte sur mes vélos selon l'humeur. En général je fais quelques moins avec une selle puis change, mes mesures et ajustements posturaux sont très précis et toujours à la lettre, et mystère ou pas, pour moi ce n'en est pas, je suis bien avec toutes, peu importe avec laquelle je roule, comme peu importe sur quel fauteuil de bureau ou de salon je suis assis, ou dans quelle voiture je vais, je suis bien avec tout.

Tu restes sans voix mais pas sans mots, pour dire que tu restes sans voix. Souvenons nous de nos débuts en cyclisme, nous roulions avec la selle qui venait avec notre vélo sans nous poser d'autres questions, comme nous nous asseyions sur les chaises ou fauteuils que nous avions sans nous poser davantage de questions. Et nous n'avions pas particulièrement le séant endolori. Il est vrai que des furoncles pouvaient surgir mais comme la jeunesse, il faut que le "cul" se fasse, et après deux ou trois furoncles éclatés, avec nos peaux de chamois qui portaient bien leur nom, à mille lieues des "éponges" actuelles, nous pouvions rouler des heures sans quelconque dommage fessier. Le choix actuel de selles, ou de cuissards (et d'autres choses) est le choix du luxe, d'une certaine opulence à défaut d'abondance (nous ne sommes pas en société d'abondance, c'est juste le contraire), le choix imposé par les vendeurs de choix. Je fais court pour dire donc que toutes les selles font le job, une selle bien réglée en hauteur/avancement/inclinaison sera bonne pour tous. Sinon et ainsi que je le disais souvenez vous de vos premières courses ou sorties en club, vos jeunes années, je suis sûr que ce n'est pas l'incommodité de votre selle qui vous vient immédiatement à l'esprit. Mais ce n'est que mon avis, ceci dit forgé après des années d'expérience et de pratique.

Je fais partie de l'encadrement d'un club, section cadets, il y a deux sortes d'arrivants, ceux qui ont l'esprit pollué par la lecture des forums et ceux qui viennent avec une certaine virginité commerciale. Pour tous, une dizaine à chaque fois, ce n'est pas le régime sans sel mais celui avec selle. Nous faisons enlever les selles des vélos avec lesquels ils arrivent, parfois avec des selles de plus de 200€ et nous leur montons à chacun une selle basique premier prix, en l'occurrence depuis trois saisons la Décathlon 900, 20€. Obligation de rouler deux semaines avec avant d'en changer. Résultat presque tous la laissent sur leur vélo. Qu'est ce que cela veut dire? je vous laisse deviner. Pour aider les esprits difficiles une piste: vous essayez cinquante fauteuils de bureau avant de choisir celui sur lequel vous êtes assis en ce moment? besoin de mesures d’ischions ou de "flow"? non car un fauteuil est un fauteuil.. comme une selle est une selle. Toutes font le job, ensuite le choix n'est que question de gout plus ou moins imposé, nous savons en psychosociologie et marketing que les choix sont imposés à des gens qui sont demandeurs de cette imposition.