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Imanol ALCANTARA

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Tout ce qui a été posté par Imanol ALCANTARA

  1. Si la Sky et ses dirigeants se séparaient de leurs coureurs et formaient une équipe avec les membres de Vélo 101, même les plus jeunes, je ne crois pas qu'elle aurait les résultats qu'elle a en ce moment. Inversement si les coureurs de la Sky étaient dirigés par toi ou par moi, ils n'auraient pas les résultats qu'ils ont mais en auraient plus que dans le premier cas et peut être plus que l'équipe Cofidis telle qu'elle est composée actuellement. Le parallèle avec le foot est judicieux, moins sur la recherche d'un responsable, c'est nouveau, dans notre société où tout doit toujours rapporter, la moindre désillusion entraine des Hara-kiri professionnels. Comme en Corée du sud où le dernier dysfonctionnement du smartphone Samsung a fait"sauter" 200 employés et entrainé 10 suicides. En foot donc, nous savons que ce sont les qualités des joueurs qui font les équipes et non le contraire. En vélo c'est la même chose, si Cofidis ou autre n'a pas les résultats escomptés, c'est par la force des choses car leurs coureurs n'ont pas le niveau escompté.
  2. Au delà de l'appellation je parle d'une grande salle de travail jadis occupée par tant d'employés , pouvant communiquer car pouvant se toucher, imaginons ou regardons des vieux films, une salle de tant de mètres carrés avec tant de personnes y travaillant sans séparations, des tables alignées, un employé derrière chaque table, la même salle de même superficie est aujourd'hui composée de "compartiments" ou "boxes" ou "open space" avec moins d'employés. Ceux ci ne se voient pas directement ou en se levant ou en sortant de leur compartiment sans porte mais non pas sans entrave. Ce système architectural a été inventé aux USA moins dans un souci de rationalisation de l'espace comme tu le crois, elle est négative puisque à métrage équivalent il y a moins d'employés, que dans celui de la rationalisation des échanges entre employés. Les échanges entre travailleurs est un cauchemar pour le chef d'entreprise, le non échange une bénédiction, les premiers sont source d'union des travailleurs donc de péril pour le chef d'entreprise, le second est source de désunion ou de division donc de chance pour le chef d'entreprise. Le télétravail étant bien sûr la forme la plus moderne de division des personnes, du pain bénit pour le système bien entendu.
  3. Je ne dis pas autre chose dans mon message. Ce que tu nommes open space je le nomme box.
  4. "Nous sommes formatés pour exister au travers du regard des autres. La séduction, l’esbroufe, le classement, ma bagnole, mon vélo, mon boulot,....tout est bon pour me rassurer....." Le système met les hommes en concurrence, "divide et impera", il les divise pour mieux les contrôler. Dans les années cinquante les "officines" avec des dizaines d'employés (souvent des employées) standardistes etc. travaillaient tous dans une même salle, on a tous en mémoire des films ou photos en noir et blanc montrant des dizaines de personnes, chacun sa table, son téléphone. Maintenant ces personnes sont dans des "boxes" individuels, la grande salle a été séparée en autant de "recoins" qu'il y a de personnel travaillant. L'idée est simple: on coupe la communication avec ses collègues, ainsi on évite la "sédition", le "complot", la "mutinerie" c'est à dire et en fait on empêche les travailleurs de se grouper pour défendre leurs intérêts. En les isolant dans leurs boxes, en ayant comme seules communications celles de la photo des enfants posée en coin de bureau et des communications "officielles" du chef, on rend les travailleurs et dociles à l'autorité et suspicieux envers les collègues (ce qui est caché est ou finit toujours par être suspicieux). Le regard des autres est donc un regard de défiance, la relation, de travail ou autre, n'est plus de coopération mais de compétition. La compétition implique qu'il ne peut y avoir qu'un vainqueur ou pour le moins que si l'on ne veut pas être piétiné par les autres il faut piétiner les autres avant qu'ils ne le fassent. Tout cela est bien sûr une attitude négative, génératrice de frustrations, mais autant elle est négative pour les hommes, autant elle est positive pour ceux qui les commandent, politiques/chefs d'entreprise//système. Le même système, une fois mis en place l'état de concurrence/guerre entre les hommes va mettre en place le mécanisme de fonctionnement: la consommation. La consommation va bien sûr être phénomène de concurrence/différenciation entre les hommes. On sait depuis Marcuse que la consommation est la fin de la transcendance, que l'homme consommateur n'est pas un homme face à lui même mais un homme face aux autres hommes par des signes. Ces signes sont les objets, voiture, maison, vélo etc. en un cens la consommation est hédoniste et régressive alors qu'on nous "la vend" comme collective (bien commun) et "épanouissatrice" (consumo ergo sum). Je vais couper ici ces prémices d'analyse pour dire que la société n'est bien sûr pas heureuse, il n'y a que les marchands de rêve pour prétendre le contraire. Et elle est malheureuse moins pour les raisons que ces mêmes soldats du système voudraient nous faire croire, à savoir que nous sommes malheureux car nous ne possédons pas le dernier smartphone sorti ou le dernier vélo ou la dernière voiture que pour l'acharnement que nous mettons à vouloir obéir à leur volonté. L'homme se rend malheureux à chercher à respecter les règles qui le rendent malheureux, cette tautologie est ce qui caractérise notre société de consommation. L'aspect le plus diabolique du diable n'est pas d'exister mais de faire croire qu'il existe. Je fais court ici aussi mais on pourrait évoquer, je le soulève seulement, une des conséquences contristante de ce système qui est la "fatigue" mentale ou neuropsychologique qui touche de plus en plus de gens. Cette asthénie généralisée, cette fatigue est une contestation larvée du système, de là on comprendra que les médicaments vendus (par les mêmes qui créent cette fatigue/mal être) ne servent à rien. La fatigue moderne, véritable abréaction, entrainera la plupart du temps des somatisations pouvant très mal finir (suicide). Sorte de propitiation au Dieu capitaliste, la consommation d'objets aura un double objectif: renforcer le système en lui-même et endormir l'homme face à ses vrais problèmes. Occupé qu'il sera à échanger du temps d'existence contre des objets, il ne sera pas occupé à changer ses conditions d'existence, de vraie existence, c'est à dire lui avec lui même avec les autres, et face aux autres en même temps que face à lui même.
  5. Le Tour de France est depuis sa création un pseudo-évènement, imaginé comme signifiant de lui même c'est à dire du journal "l'Auto" au début puis de ASO maintenant, autant dire et reconnaitre tant l'évidence s'impose d'elle même, que le Tour n'a jamais eu comme motivation le sport, les joutes cyclistes. "L'essentiel est de maintenir son attractivité sportive"? Le Tour aurait donc eu sui generis une attractivité ou attraction sportive qu'il faudrait maintenir? si on envisage donc que le Tour n'a jamais eu une ambition sportive, il faudrait maintenant, plus que maintenir une ambition qui n'a jamais existé, la créer, ce n'est pas la même chose. On pourrait alors imaginer que l'ambition sportive du Tour serait plutôt celle des équipes y participant, des coureurs. Mais même dans ce cas, étant des professionnels et comme tel l'ambition des équipes et des coureurs n'est pas sportif mais économique. La seule attractivité qui émane du Tour de France est l'attractivité de faire des bénéfices, pour le Tour organisateur par les différents droits dont il bénéficie (retransmission TV, villes étapes etc) pour les participants (publicité/retombées économiques pour les équipes/sponsors/coureurs) pour tous les "remplisseurs" de la vitrine Tour de France (caravane, commerces annexes). Le Tour de France comme pseudo-évènement crée du pseudo-sport, ou du sport spectacle, en ce sens et comme tel et pour cela, le dopage des acteurs du spectacle n'est même pas étrange ou hors propos ou hors lieu, il participe au succès du barnum. D'où la mansuétude, euphémisme, des organisateurs, de tout le monde ou presque concernant le dopage, tout le monde sait qu'il est nécessaire au show, tout le monde l'utilise. Bien sûr, en ces temps voulus politiquement corrects et après quelques scandales les autorités du cyclisme font mine de réagir contre cette pratique, écran du fumée qui permet de cacher cette pratique qui continue et continuera comme celle qui consiste pour le nouveau né à vouloir le sein de sa mère ; on peut vouloir apparaitre aller contre la nature, mais c'est bien sûr impossible en réalité. De tous ces points de vue, oui, le Tour continuera d'avoir son attractivité, mais le sport dans tout ça?
  6. Ne voulais tu pas écrire plutôt que "tout ceci conjugué" était la conséquence plus que la cause? de plus à bien y regarder, l'autorité a remplacé la liberté, la compétition la coopération, là est plutôt la cause des problèmes. Quel est le but de la compétition? quel est le but des réseaux sociaux? pourquoi chercher une reconnaissance à travers eux? (Remarquons que le but des réseaux sociaux , le même que celui des compétiteurs, ici se double du but des personnes en quête de reconnaissance qui relève plus de la sociologie ou psycho-sociologie, reconnaissance de soi poussée par la publicité, maillon des réseaux sociaux et des compétiteurs). La cause des problèmes est à rechercher dans le but à atteindre, ou le but est la cause et la cause le but. Cherchons le but des entreprises/compétiteurs/réseaux sociaux et nous trouverons la cause des problèmes.
  7. Je lis aussi beaucoup de choses concernant le cyclisme, et je pense entre autres auteurs au génial Antoine Blondin et au non moins génial Michel Crépel qui sévissait ici aussi pour l'avoir lu. Deux auteurs qui n'étaient pas plus concis ou succincts que moi, comparé à eux je suis laconique, mais qui étaient bien plus intéressants à lire je veux bien le reconnaitre.
  8. Montaigne écrivait qu'il convenait ne pas montrer de soi une image gonflée (surestimée) mais qu'il ne fallait pas non plus se montrer en dessous de ce qu'on est. Le sujet de Michaël Berthelot m'a paru est bon sujet ouvrant bien des portes de réflexion, trop pour être franchies sur un forum hélas. J'ai ouvert la première de ces portes, la plus facile, celle qui mène aux autres aux verrous plus costauds. Il est difficile d'être concis, succinct sur un sujet dont la question même implique si l'on veut y répondre avec respect pour son auteur qu'on s'y attarde en réponse Je sais très bien que notre société n'accepte plus les efforts, tout doit aller vite, plus vite, de plus en plus vite et vite passer à autre chose. Lire participe de ce procédé, la lecture se résume souvent à celle des titres seulement, une paresse envahit les gens lorsqu'il s'agit de prendre deux minutes à lire un texte. Deux minutes? le temps nécessaire pour passer quinze pages internet, répondre à dix emails succincts eux aussi bien sûr, il est incompréhensible de seulement les vouloir passer à lire un seul et unique texte. Je ne dis pas que ce que j'écris mérite d'être lu, mais que la question posée méritait une réponse sérieuse de ma part, par respect pour son auteur, et car il est difficile, en tout cas ça l'est pour moi, d'exposer les prémices d'une idée en quelques mots.
  9. "L'âme du Tour" semble faite en effet de la seule volonté de "gagner de l'argent" avec cette épreuve ambulante. Le Tour de France a tout du cirque, la mobilité, la durée réduite de représentation, les animaux/clowns/acrobates que sont les coureurs, le public friand de sensations, et comme tel l'unique fin est de vendre le plus d'entrées possible. Le billet pour le Tour c'est le spectateur en bord de route qui est entré gratuitement mais qu'on va inonder de publicité (caravane) ce qui compense cette gratuité d'abord, puis c'est le téléspectateur qu'on va inonder à son tour de publicité, sur les chaines privées par de la classique publicité, sur la chaine publique par de la publicité aussi classique mais aussi et surtout par de la publicité par et pour elle même. La chaine émettrice ici le signifiant, se servant du signifié (la course) comme faire valoir. En misant sur l'audience du Tour, France télévision s'assure l'audience de l'année pour le reste de ses programmes, enfin là est l'idée. Ou autrement dit, ce qui importe aux chaines qui retransmettent le Tour ou une autre course ou autre chose n'est pas que les gens regardent le Tour ou autre chose mais qu'ils regardent ces chaines, peu important le contenu. Comme on sait que pour le Tour de France la grande majorité des téléspectateurs le regarde pour les paysages, villages et châteaux, peu importerait en définitive que la retransmission ne consistât qu'en cela.
  10. Il me semble que le cycliste amateur qui pratique son sport/activité en solitaire le fait pour soi et que celui qui le pratique en groupe le fait en grande partie pour le groupe. La société actuelle s'appelle "société de consommation", notons "qu'elle" se définit elle même ainsi, que personne ne lui a donné ce nom et "qu'avant", des sociétés primitives à maintenant elle ne se nommait pas , tout simplement. Avant on mangeait, buvait, achetait, vendait sans donner un nom au concept/système. Le nom société de consommation a été accolé à elle même par elle même. Venue essentiellement des USA, Whyte écrivait déjà "thrift is unamerican" (économiser est anti américain). Il faut comprendre le système de la société de consommation: l'individu sert le système non pas en lui donnant ses économies mais en consommant ses produits. La base est donc la consommation. Inventée par le capitalisme cette société de consommation est très efficace pour la défense du système car la consommation est un puissant outil de contrôle social du citoyen par l'atomisation des individus consommateurs qu'elle induit. L'idiosyncrasie qui en résulte explique notre comportement, parmi ceux ci celui des amateurs de cyclisme par la volonté de différenciation et/ou sur différenciation qui va s'installer dans les esprits. Le cycliste qui roule seul n'a finalement que faire du regard des autres, il a un vieux vélo acier, une "randonneuse", c'est pareil, il n'entre pas en concurrence au regard/statut des autres. Celui qui roule en groupe va se retrouver inéluctablement avec des compagnons pour qui se différencier des autres, se sur différencier si possible, est une chose très importante. Ceux là qu'on peut appeler les "bons élèves" du système soit sont en phase avec celui ci et le défendent, soit ne l'ont pas compris, n'ont pas cherché à le faire, par paresse ou incapacité et le défendent aussi, malgré eux donc. Il faut savoir que le narcissisme de l'individu dans une société de consommation n'est pas la jouissance de la singularité mais la réfraction de traits collectifs, bien que cela soit toujours présenté comme un investissement narcissique, c'est bien sûr faux mais le système a intérêt à ce que nous le pensions. Pour résumer, le choix de l'individu en société de consommation est agonistique (je passe sur les différences entre les modèles féminins/masculins mais il y a des différences assez remarquables). La consommation c'est la manipulation des signes, on veut, par crainte inconsciente plus ou moins de la mort et reconnaissance de notre inconstance et finitude se "mettre" au dessus de nos semblables, pensant par cet acte retarder l'inéluctable ou au moins du vivant "profiter" du confort de la satisfaction un peu plus que les autres. L'Homme étant bon par nature mais corrompu dès la première mise en société (Hobbes s'est trompé ici, Rousseau avait raison) l'ethos adopté par les "bons élèves" est celui de consommer pour se démarquer. J'en reviens donc au vélo, pardonnez cet élargissement de la pensée mais elle est nécessaire pour bien comprendre la consommation (des vélos aussi) pour conclure comme j'avais commencé, à savoir que le cycliste qui roule en groupe, en club (un club se différencie en partie du groupe car le premier est "fermé" et le second ouvert, le club étant un groupe "spécialisé") s'il est un "bon élève" de la société capitaliste de consommation, va avoir tendance à se sur différencier des autres en même temps que les autres auront tendance à se reprocher de ne pas pouvoir le faire à leur tour. De là des frustrations plus ou moins grandes qui se relâcheront en partie et pour un temps quand et si ces autres achètent un nouveau vélo. Ne se rendant pas compte qu'en agissant de la sorte ils alimentent le diable sans aucune assomption car comme écrivait Boorstin l'homme consommateur aime être manipulé. Enfin tout ceci n'est que mon avis, il pourrait être plus long mais point trop n'en faut, avis que je partage avec vous amis cyclistes.
  11. Quand Gélo lefevre propose en 1903 à Henri Desgrange, patron du journal "l'Auto" d'organiser une course cycliste qui ferait le tour de France et que ce dernier accepte l'idée, la motivation est bien évidemment de se servir de cette course pour doper (déjà) les ventes du journal. De facto le Tour de France devient un "pseudo évènement" où le signifiant importe davantage que le signifié. Ab initio l'idée est de faire de l'argent par l'utilisation de la publicité, le publié ici étant le publicitaire. Je pense qu'on ne peut reprocher aux patrons du Tour de rechercher le gain puisque le Tour a été inventé pour ce seul but. Le Tour de France est comme les autres évènements sportifs planétaires ou autres évènements mondiaux en général, sport, carnavals, manifestations diverses, des pseudo évènements au sens Grec du terme pseudo, "faux" en ce sens que ces évènements servent de faire valoir, de vitrine à ce qui est le principal objectif: gagner de l'argent. Nul amour du sport, nulle philanthropie sportive là dedans, juste de la philanthropie monétaire. On pourrait presque dire que la course, le cyclisme, est le cadet des soucis des organisateurs du Tour. Ils doivent bien passer par la case sport, cyclisme, course, car vendre le Tour de France cycliste sans cyclisme relèverait de l'exploit messianique, mais comme le rêve des patrons du foot est des matches sans joueurs, seulement du public et des publicités, le rêve de ceux du cyclisme serait une retransmission du Tour sans coureurs, seulement des paysages. On remarque des tentatives, tentations? en ce sens lorsque parfois pendant la retransmission du Tour les caméras s'attardent plus sur les paysages que sur la course. Ils continueraient ainsi, peu de monde se plaindrait surement, à part nous autres fans de vélo, mais que représentons nous face aux millions de téléspectateurs pour qui le vélo est la dernière chose qui les intéresse lorsqu'ils regardent le Tour de France à la TV? Je m'étonne qu'on puisse s'étonner de cette évidence criante.
  12. Même si le cyclisme s'est "modernisé" dans ses structures professionnelles et les résultats économiques attendus, le public cycliste est resté populaire. Peut être pas nous autres aficionados mais le grand public est la cible visée par les annonceurs/sponsors qui sont pour la plupart des annonceurs populaires, "populo" pourrait-on dire. Pour ce faire la méthode éprouvée est celle des slogans et des couleurs voyants et simples. Comme les mouches ne sont pas attirées par du vinaigre, les clients d'Europcar, de La Française des Jeux, des shampoings Alpecin, des assurances AG2R, des cafés Segafredo, des téléphones Movistar, des planchers Quick step, des voyages Sunweb n'iront pas laisser leurs sous en lisant des apophtegmes sur des maillots discrets. De même, certaines marques de vélo étant sponsors principaux ou grandement secondaires comptant sur nous pour leur acheter leurs productions, si possible tous les deux ou trois ans flanquent leurs noms en lettres capitales fluo. Tout ceci plus que de la publicité est de la réclame pure et dure, pure et simple, pour simplets presque. Pour ce qui est du monde amateur et des courses de village, des marques de saucissons locaux ou d'entreprises ayant pignon sur rue du coin prennent la relève avec des maillots encore plus voyants que ceux des professionnels. Les spectateurs de ces courses amateurs sont spectateurs et non pas téléspectateurs, il convient qu'à chaque tourniquet ils aient le temps de bien lire les slogans. Mais quand on n'est pas compétiteur, mon opinion et l'attitude que j'adopte en conséquence est de s'habiller le plus discret possible, noir de préférence pour ce qui me concerne, et autant vierge de marques, même celle des vêtements que possible, ne croyant pas du tout à l'influence des vêtements criards sur notre sécurité routière.
  13. Peu de transferts entraine comme conséquences des étapes plus longues qui entrainent à leur tour des horaires d'arrivée plus tardifs, plus encore pour les attardés, qui entrainent des arrivées à l'hôtel, massages, repas, couchers retardés, pas sûr que les coureurs apprécient. Des étapes aux distances plus courtes ont pour conséquence logique plus de transferts (il faut bien faire le tour de France ou de la France d'une manière ou d'une autre, à vélo ou en train et avion). Je pense qu'à tout prendre les coureurs préfèrent cette seconde option.
  14. Vouloir absolument être vu le plus possible par les automobilistes, et du plus loin possible, se faire remarquer par tous les moyens, vous parlez de "cyclistes électriques" et je pense à Robert Redford dans "le Cavalier électrique" revient à faire ce que faisait Redford: s'enguirlander comme un sapin de noël à base d'ampoules électriques. Mais cet excès somatique de sentiment de sécurité, comme il est surement inefficace pour le but recherché est assurément efficace pour créer des états psychotiques in fine malsains et pouvant contrecarrer le but recherché. Sortir à vélo avec crainte influe, induit notre comportement sur la route, comme les chiens sentent la peur des humains passant près d'eux, les cyclistes en excès de précaution semblent par leur non franchise de comportement attirer les voitures contre eux. Les accidents de voiture contre un vélo viennent moins du fait que les automobilistes n'aient pas vus les cyclistes car ces derniers étaient "non voyants" par manque de signalisation que du fait que tout voyants qu'ils puissent être les automobilistes ne les aient pas vus, l'attention occupée par autre chose que la route (téléphone, enfants, passagers, paysages, inattention, assoupissement etc.). Un automobiliste dans ces conditions ne verra pas un cycliste entouré d'une guirlande électrique. Se faire voir est une chose, mais se faire avoir, par les vendeurs de réponses à la peur, en est selon moi une autre.
  15. Car les motards des courses cyclistes sont de vieux routards qui aiment la moto, et ce serait étonnant qu'ils se satisfassent d’ersatz de motos, de pâles copies hors de prix, avec des puissances aussi faibles que leur autonomie. De plus l’ouïe comme la vue sont primordiaux en matière de sécurité (casque audio interdit à vélo etc.) et retirer aux motos un des signes de leur approche et de leur présence serait une régression sécuritaire certaine. Le premier accident impliquant une moto électrique entrainerait leur retrait immédiat, et comme un accident de ce type se produirait tôt ou tard, autant faire l'économie de cette mesure qui n'apporterait aucun point positif.
  16. Il faut dix ans pour cultiver un arbre et cent ans pour cultiver un homme dit un proverbe chinois. Le déficit de culture et de niveau éducatif n'est pas ce qui qualifie le premier la Chine, il serait plus exact de dire qu'il serait au contraire plutôt pas mal pour nos enfants ou ceux à naitre qu'ils puissent bénéficier d'un système éducatif du niveau de celui de la Chine. Ou dit autrement vanter le système éducatif français par rapport au système chinois est carrément inverser les rôles. On peut penser également qu'il y a plus de riches en Chine qu'en France, avec des richesses assez énormes pour envisager que notre ami en quête de vélo pourrait être de ceux-là et donc sans aucun problème pour acheter tous les vélos qu'il désire. Sinon, sur le système éducatif chinois: https://ries.revues.org/1755
  17. Hinault était aussi comme cul et chemise avec Armstrong jusqu'au jour du début des problèmes de ce dernier. Il est des amitiés sincères et des caractères pas du tout hypocrites qui font plaisir à voir. Pour continuer ta phrase: pas sûr que l'un vaille mieux que l'autre ou que l'autre. D'un autre côté Hinault est toujours ami avec Virenque et Jalabert, le Breton semble avoir ses dopés préférés, peut être car Français?
  18. J'ai eu un an le "Flare" de Bontrager, le plus: éclaire très bien, le moins: éclaire trop bien et est trop cher pour ce que c'est, bien trop cher. L'éclairage très puissant à l'arrière est un argument de vente car il est inutile que les voitures derrière nous nous voient à plus d'un km, à 200m c'est suffisant. Je me faisais également "engueuler" par d'autres cyclistes qui arrivaient derrière moi car ils étaient littéralement aveuglés par ma lumière, et quand ils mettaient du temps à me doubler (j'ai mon petit niveau fort respectable) ils devaient subir mes flashes pendant un moment, trop pour leurs yeux et je les comprends. De toutes façons j'ai perdu cette lumière Bontrager, je la mettais dans le maillot et la mettait en place le moment venu pour ne pas l'avoir à demeure sur la tige de selle. Du coup, perdue, j'ai pris plus ou moins la même chose chez AliExpress pour 7€. Plusieurs intensités différentes, fixes, clignotantes, aléatoires, plusieurs couleurs de lumière par simple pression, visible de loin mais pas depuis Mars, c'est tout bon pour moi.
  19. Messieurs, arrivés à ce stade de la conversation je pense que Rabelais s'impose. "Sur la fin de la cinquième année, Grandgousier, retour de la défaite des Canarriens, vint voir son fils Gargantua. Alors il fut saisi de toute la joie concevable chez un tel père voyant qu'il avait un tel fils et, tout en l'embrassant et en l'étreignant, il lui posait toutes sortes de petites questions puériles. Et il but à qui mieux mieux avec lui et avec ses gouvernantes auxquelles il demandait avec grand intérêt si, entre autres choses, elles l'avaient tenu propre et net. Ce à quoi Gargantua répondit qu'il s'y était pris de telle façon qu'il n'y avait pas dans tout le pays un garçon qui fût plus propre que lui. "Comment cela ? dit Grandgousier. - J'ai découvert, répondit Gargantua, à la suite de longues et minutieuses recherches, un moyen de me torcher le cul. C'est le plus seigneurial, le plus excellent et le plus efficace qu'on ait jamais vu. - Quel est-il ? dit Grandgousier. - C'est ce que je vais vous raconter à présent, dit Gargantua. Une fois, je me suis torché avec le cache-nez de velours d'une demoiselle, ce que je trouvai bon, vu que sa douceur soyeuse me procura une bien grande volupté au fondement ; une autre fois avec un chaperon de la même et le résultat fut identique ; une autre fois avec un cache-col ; une autre fois avec des cache-oreilles de satin de couleur vive, mais les dorures d'un tas de saloperies de perlettes qui l'ornaient m'écorchèrent tout le derrière. Que le feu Saint-Antoine brûle le trou du cul à l'orfèvre qui les a faites et à la demoiselle qui les portait. "Ce mal me passa lorsque je me torchai avec un bonnet de page, bien emplumé à la Suisse. "Puis, alors que je fientais derrière un buisson, je trouvai un chat de mars et m'en torchai, mais ses griffes m'ulcérèrent tout le périnée. "Ce dont je me guéris le lendemain en me torchant avec les gants de ma mère, bien parfumés de berga-motte. "Puis je me torchai avec de la sauge, du fenouil, de l'aneth, de la marjolaine, des roses, des feuilles de courges, de choux, de bettes, de vigne, de guimauve, de bouillon-blanc (c'est l'écarlate au cul), de laitue et des feuilles d'épinards (tout ça m'a fait une belle jambe !), avec de la mercuriale, de la persicaire, des orties, de la consoude, mais j'en caguai du sang comme un Lombard, ce dont je fus guéri en me torchant avec ma braguette. "Puis je me torchai avec les draps, les couvertures, les rideaux, avec un coussin, une carpette, un tapis de jeu, un torchon, une serviette, un mouchoir, un peignoir ; tout cela me procura plus de plaisir que n'en ont les galeux quand on les étrille. - C'est bien, dit Grandgousier, mais quel torche-cul trouvas-tu le meilleur ? - J'y arrivais, dit Gargantua ; vous en saurez bientôt le fin mot. Je me torchai avec du foin, de la paille, de la bauduffe, de la bourre, de la laine, du papier. Mais Toujours laisse aux couilles une amorce Qui son cul sale de papier torche. - Quoi ! dit Grandgousier, mon petit couillon, t'attaches-tu au pot, vu que tu fais déjà des vers ? - Oui-da, mon roi, répondit Gargantua, je rime tant et plus et en rimant souvent je m'enrhume. Ecoutez ce que disent aux fienteurs les murs de nos cabinets : Chieur, Foireux Péteur, Breneux Ton lard fécal En cavale S'étale Sur nous. Répugnant, Emmerdant, Dégouttant, Le feu saint Antoine puisse te rôtir Si tous Tes trous Béants Tu ne torches avant ton départ. "En voulez-vous un peu plus ? - Oui-da, répondit Grandgousier. - Alors, dit Gargantua : RONDEAU En chiant l'autre jour j'ai flairé L'impôt que mon cul réclamait : J'espérais un autre bouquet. Je fus bel et bien empesté. Oh ! si l'on m'avait amené Cette fille que j'attendais En chiant, J'aurais su lui accommoder Son trou d'urine en bon goret ; Pendant ce temps ses doigts auraient Mon trou de *** équipé, En chiant. "Dites tout de suite que je n'y connais rien ! Par la mère Dieu, ce n'est pas moi qui les ai composés, mais les ayant entendu réciter à ma grand-mère que vous voyez ici, je les ai retenus en la gibecière de ma mémoire. - Revenons, dit Grandgousier, à notre propos. - Lequel, dit Gargantua, chier ? - Non, dit Grandgousier, mais se torcher le cul. - Mais, dit Gargantua, voulez-vous payer une barrique de vin breton si je vous dame le pion à ce propos ? - Oui, assurément, dit Grandgousier. - Il n'est, dit Gargantua, pas besoin de se torcher le cul s'il n'y a pas de saletés. De saletés, il ne peut y en avoir si l'on n'a pas chié. Il nous faut donc chier avant que de nous torcher le cul ! - Oh ! dit Grandgousier, que tu es plein de bon sens, mon petit bonhomme ; un de ces jours prochains, je te ferai passer docteur en gai savoir, pardieu ! Car tu as de la raison plus que tu n'as d'années. Allez, je t'en prie, poursuis ce propos torcheculatif. Et par ma barbe, au lieu d'une barrique, c'est cinquante feuillettes que tu auras, je veux dire des feuillettes de ce bon vin breton qui ne vient d'ailleurs pas en Bretagne, mais dans ce bon pays de Véron. - Après, dit Gargantua, je me torchai avec un couvre-chef, un oreiller, une pantoufle, une gibecière, un panier (mais quel peu agréable torche-cul !), puis avec un chapeau. Remarquez que parmi les chapeaux, les uns sont de feutre rasé, d'autres à poil, d'autres de velours, d'autres de taffetas. Le meilleur d'entre tous, c'est celui à poil, car il absterge excellemment la matière fécale. Puis je me torchai avec une poule, un coq, un poulet, la peau d'un veau, un lièvre, un pigeon, un cormoran, un sac d'avocat, une cagoule, une coiffe, un leurre. "Mais pour conclure, je dis et je maintiens qu'il n'y a pas de meilleur torche-cul qu'un oison bien duveteux, pourvu qu'on lui tienne la tête entre les jambes. Croyez-m'en sur l'honneur, vous ressentez au trou du cul une volupté mirifique, tant à cause de la douceur de ce duvet qu'à cause de la bonne chaleur de l'oison qui se communique facilement du boyau du cul et des autres intestins jusqu'à se transmettre à la région du coeur et à celle du cerveau. Ne croyez pas que la béatitude des héros et des demi-dieux qui sont aux Champs Elysées tienne à leur asphodèle, à leur ambroisie ou à leur nectar comme disent les vieilles de par ici. Elle tient, selon mon opinion, à ce qu'ils se torchent le cul avec un oison ; c'est aussi l'opinion de Maître Jean d'Ecosse."
  20. Mes sources ont la précision de ma bonne foi et de ma mémoire, elle n'est pas eidétique mais pas si mauvaise, et ainsi que je le disais j'ai plusieurs fois entendu cette anecdote, par pas mal de gens en pas mal d'endroits depuis pas mal d' années. Par exemple par Pedro Delgado lors d'une retransmission TV pour TDP alors qu'il parlait avec le présentateur officiel (Delgado est à TVE ce que Jalabert est à FTV) des exploits "à l'ancienne" de coureurs comme Hinault. De là ils avaient digressé sur le caractère du Breton et de là l'anecdote racontée par Delgado. Sur un Dauphiné Libéré j'avais aussi entendu Bernaudeau en parler avec des amis à priori, devant les mécanos, sans se cacher pour en parler d'ailleurs, comme on raconte une bonne histoire, un souvenir. Je dois dire que ça ne m'avait pas surpris comme ça semble vous surprendre, Cyrille Guimard ne semble pas être le genre à se laisser embêter facilement, et Bernard Hinault semble assez "roquet". Mais les deux sont bien sûr, ont été, pris séparément ou mieux, ensemble de sacrés professionnels.
  21. Ce n'est pas une invention de M. Dupond mais une anecdote qui est connue dans le milieu depuis des années. Je l'ai entendue raconter par Jean René Bernaudeau et par Pedro Delgado entre autres cyclistes que tu dois connaitre. Il me semble aussi l'avoir entendue ou pour le moins non infirmée par Cyrille Guimard lui même lorsque un journaliste lors d'une retransmission évoquait cette histoire. Les petits rires qu'on entendait sortir de la gorge de Guimard semblaient bien confirmer cette anecdote.
  22. Bernard Hinault oublie de raconter qu'un jour qu'il "ramenait" son caractère de cochon à Cyrille Guimard, et surement car il la ramenait trop, Guimard pour calmer Hinault n'avait pas trouvé moyen plus efficace pour cela que de lui asséner son poing dans la figure. Vulgairement parlant Guimard lui en colla une. Et Hinault comme tout bon roquet aboyant fort, s'était calmé ipso facto. Mais c'est sans doute un oubli involontaire de B Hinault que de ne point conter cette anecdote.
  23. Que tu voies peu de gens rouler en Btwin ne signifie pas que peu de gens roulent en Btwin, juste que toi tu en vois peu. De mon côté j'en vois pas mal, et pas (que) des "cyclistes du dimanche", qualificatif pas du tout péjoratif sous ma plume. Je compare bien les haut de gamme et répète bien car c'est il me semble une évidence, que comme Moncoutié, Moreau ou Nazon ou O'Grady ont gagné des étapes du Tour ou d'autres courses avec des vélos Décathlon ou Btwin, les mêmes donc ainsi que j'ai démontré que ceux qu'on trouvait en magasin, Froome, Sagan ou Nibali avec un Btwin Ultra équipé comme leurs Pinarello, Specialized ou Mérida respectifs auraient de la même façon remporté le Tour de France, le championnat du monde et le Tour de Lombardie. On ne peut se prétendre sérieux en ne croyant pas ce fait aussi évident que deux plus deux font quatre. Je ne connais pas les motivations personnelles des acquéreurs de vélos de marque "noble" et chers, bien que nous savons depuis Gervasi que les besoins d'objets visent plus des valeurs que ces mêmes objets, une adhésion à ces valeurs, ou depuis Galbraith que les choix sont imposés par la persuasion. Nous savons en sociologie que les besoins de l'homme sont "stabilisables" que l'homme est par nature "économe" et se satisferait de ce qu'il a par son caractère conventionnel s'il n'était pas sans cesse assailli par des "accélérateurs artificiels". De même que la consommation des objets n'est pas jouissance car la jouissance est personnelle mais plutôt un "ordre de signification" comme le langage ou la parenté en société primitive, selon l'idée de Lévi-Strauss. Dit autrement l'homme moderne occidental a besoin de se différencier dans la conformité, le cycliste moderne occidental pense qu'en achetant un Pinarello hors de prix il se différencie des autres qui achètent moins cher ou encore moins cher, Décathlon. Il veut ainsi se rassurer, s'il est "plus" que les autres, peut être il sera aussi "plus" face à sa disparition, la mort le laissera peut être tranquille. Il sait que c'est une illusion mais il est rassuré, et vit mieux, ou le croit il. Note que le système fait tout pour créer et entretenir ces différenciations car cela évite que les gens se retournent contre lui comme dans le cas de demande d'égalité politique. En faisant entrer les gens dans "la règle du jeu" de la consommation, cela les dresse et dressés ils ne se rebelleront pas contre le système. Pardon pour cette digression, même si ce n'en est pas vraiment une, mais elle avait pour but démontrer que les intentions des cyclistes à acheter des vélos "démarquants" n'ont souvent (toujours?) que très peu à voir avec la seule recherche de qualité ou de performance.
  24. En 2006/2007 c'est AG2R qui roule en Btwin, des FC700 puis FC900 avec des coureurs comme Jean-Patrick Nazon ou Christophe Moreau, avant, dans les années 2000 ce fut le cas de Cofidis avec des vélos Penta racing et des coureurs comme Moncoutié ou O'Grady. Il est bien évident que Décathlon ne fabrique pas ses cadres, comme Carrefour ne fabrique pas les produits qu'il vend, sinon Carrefour qui vend de tout serait la plus grosse entreprise au monde. Pour rester sur Décathlon et ainsi que tu le dis, l'entreprise a en son sein des ingénieurs qui ont un cahier des charges bien précis. Ensuite ils font fabriquer et posent leur autocollant sur le produit à la vente. Comment imaginer donc et par ce fait que des vélos "commandés" par Décathlon ne soient pas en vente dans leurs propres magasins? c'est à la fois aussi stupide, aussi peu commercial que si dans un Apple store on ne trouvait pas ou ne pouvait pas commander un Imac ou autre Iphone. Dans les années 2000 donc Décathlon fournissait à Cofidis ou AG2R des cadres alu Dedacciai, fabriqués en Italie donc chez Dédacciai pour Décatlon, c'étaient les cadres Penta Racing (les 9.3 ou Racing pro). La fourche était fournie par Time (il y eut plusieurs modèles). Pour la raison invoquée au dessus; ces cadres fournissaient Cofidis et les magasins Décathlon. Certes il n'y avait pas cent Penta Racing dans chaque Décathlon mais souvent un, surtout dans les enseignes des grandes villes, en tout cas il était disponible sur commande, retrait en magasin ou livré chez soi. Pour les années 2006/2007 et l'utilisation par AG2R des carbone FC700/900, la même chose, les cadres étaient dessinés par les ingénieurs Décathlon, ou plutôt "élaborés" selon des critères élevés de qualité et de rendement puisqu'ils devaient servir en courses professionnelles, et fabriqués à Taiwan pour Décathlon/Btwin. Ici la même chose: des cadres arrivaient chez Cofidis et d'autres dans les magasins Décathlon pour la même et simple raison qui est qu'une marque ne peut faire vitrine de son savoir faire en équipant des pros avec tel vélo et ne pas proposer ce vélo au client lambda, c'eut été à la fois un non sens et un suicide commercial. Donc et comme je viens de le démontrer les vélos "des pros" vendus à Décathlon sont les mêmes que ceux utilisés par les pros. Une chose à ce sujet: il appartient en bon entendement à ceux qui nient une chose de démontrer leurs allégations, pas le contraire. Décathlon indique que ses FC700/900, ses Penta Racing sont les mêmes que ceux utilisés en professionnel, dont acte. Ou on le croit (pourquoi en douter quand on est de bonne foi) ou on démontre que c'est faux. Tu comprendras que les dires de tout un chacun sur les forums ou dans la rue n'engagent que ceux qui les prononcent sans bien sûr aucune force probante. Si vous me montrez un document officiel ou étayé qui démontre que les FC900 qui se vendaient en magasin n'étaient pas les mêmes que ceux utilisés par Nazon ou Moreau, je reviendrai m'excuser d'avoir douté de votre parole. En attendant je reste avec celle de Décathlon. D'ailleurs, la revue "l'Acheteur cycliste" a à de nombreuses reprises écrit que les vélos des pros de marques "nobles" n'ont que peu à voir avec les mêmes vélos qu'on trouve en magasin. La revue parlait des BMC, Trek ou autres Pinarello, que ce sont les mêmes oui et non en ce sens qu'il y a les cadres du commerce pour nous et les cadres des pros optimisés pour eux (renforcés ci ou là etc.). De dire par exemple que le vélo de Cancellara sur Paris Roubaix était renforcé en plusieurs points mais pas le même vendu en magasin. De même pour les chaussures, sur mesure des grandes marques pour les pros et pas en magasin pour nous, de même les cuissards à peaux différentes en pro qu'en magasin, de même que les selles, la SLR ou Antares ou Flite ou Prologo qu'utilisent les pros sont sur mesure avec des densités de mousse différentes selon les choix du coureur, ces selles en magasin ont seulement le "look" de celles des pros. Finalement la seule marque qui ne différencie pas ce qu'elle vend et ce qu'elle propose aux clients est ironiquement Décathlon, elle ne peut pas se le permettre. Pour Festina je réitère mon avis, qui découle de mes informations assez sûres de l'époque, si Cyfac a pu fournir des cadres, c'était plus Litespeed qui le faisait (les fameux "Peugeot titane.."). Ensuite et pour finir, mais je crois qu'ainsi je serai complet, quand je lis que les vélos Décathlon sont là pour le pratiquant occasionnel, je me dis que la personne qui écrit ça a moins de connaissance des choses que d'à priori un peu stupides. Cela revient à dire que les "grandes" marques sont là pour le pratiquant qui veut farder, impressionner, "se la jouer" ou "se la péter" avec un vélo hors de prix. raisonnement stupide s'il en est. On pourrait aussi et au contraire penser que les vélos Décathlon, les haut de gamme pour nous autres donc, sont le choix du cycliste passionné par son sport mais responsable de ses choix et pas manipulé par la société de consommation et ses codes de sur différenciation par rapport aux autres. Pour ce qui est de la maintenance des vélos Décathlon, les amis que j'ai connu qui roulaient avec, hors la maintenance personnelle ils allaient voir un "bouclard" qui lui bien entendu plutôt que de regarder l'autocollant posé sur le cadre préférait regarder la somme posée sur le chèque que mes amis lui donnaient pour son travail.
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